Titre alternatif : "Passé..."
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Shenzi, dans le bureau de Lil'Gum.
Humeur : Yeezy...
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Je souris en coin.
Le Ciel est avec moi ! Sauf que Dabs pourra pas surveiller mes arrières.
Je commence à fouiller le bureau à la recherche de la clé de la salle des archives. Je finis par prendre toutes les clés dans le meuble et partir en courant vers l'ascenseur.
— Elle va où l'infidèle ? Taquine Dabi à l'entrée.
— Déjà, je peux pas t'avoir trompé si on est pas en couple. Ensuite, tu sais où je vais.
— Tu ne devrais pas y aller comme ça tu sais. T'as pris tes cachets ?
— Le grand Dabi serait-il en train de...s'inquiéter pour moi ?
Je me tourne vers lui en souriant. Il vient vers moi et me plaque contre lui. Je hausse un sourcil pendant qu'il me pince le visage d'une seule main.
— Je ne m'inquiète pas pour toi. Je m'inquiète pour l'avenir de notre mission. Je veux faire les choses bien et tu m'es utile, c'est tout. Alors t'as intérêt à survivre.
— Tu lèches les chattes des gens qui te sont utiles ? Ce serait illégal si t'avais fait ça avec Toga quand tu l'as rencontré.
Je laisse mes bras sur ses épaules avant de frôler ses lèvres avec les miennes.
— N'essaie pas de te mentir à toi-même à travers moi Dabs. Tu veux juste pas que je me mette en danger. Assume.
— Tu rêves, Empress.
Je souffle du nez.
— Après deux ans de cauchemar, tu me permettras de vouloir avoir une envie de ce genre...
— Et de crever avant ton fameux « sacre » ? Ce serait con.
— Comment t-
— Dois-je te rappeler qu'on a dormi pendant un mois et demi ensemble et plus depuis affinités ? J'ai fini par comprendre ton véritable but.
Il descend ses mains sur mes hanches avant de me tourner dos à lui et me faire fixer mon reflet dans la porte de l'ascenseur.
— Empress, Shenzi, l'Impératrice... Tout ce que tu veux, c'est te venger de ce monde...en détruisant sa forme la plus supérieure.
— Supérieure...?
— Le seul lieu qui n'a pas changé depuis sa création et qui t'a détruit de l'intérieur.
J'entrouvre les lèvres. Les siennes caressent délicatement mon cou pendant qu'il regarde mon reflet.
— Tu fais genre que tu t'en fous à moitié mais tu veux détruire le Tartare et tout ce qui t'y rattache, sauf ce foutu pigeon qui te sert de garde du corps. Tu veux un coup d'État et prendre ta revanche sur cette taule de merde.
Je me mets à sourire, surprise par ses capacités de prise de renseignements.
Je sais pas si je dois avoir peur qu'il en sache carrément plus que moi sur mes propres envies ou si je dois être impressionnée par ses capacités.
Il me murmure à l'oreille :
— Et t'as intérêt à m'inviter à ta réception impériale...
Je me mords l'intérieur de la joue et hoche lentement la tête. Il sourit et embrasse ma mâchoire.
— Dépêche-toi de prendre des informations sur cette folle de Gina.
Il me pousse vers l'ascenseur, qui s'ouvre devant moi. Je rentre et appuie sur le bouton menant à l'étage des archives, les clés en poche. Je le fixe pendant qu'il remue les sourcils, avant que la porte se referme. Je me laisse descendre, soufflant longuement pendant le trajet.
Je dois absolument savoir ce que Gina était avant d'être cette follasse en trois pièces sur-mesure. Y'a que les archives qui le disent !
L'ascenseur s'ouvre sur des bureaux bien plus lugubres et traditionnels que le bureau à balcon ultra moderne de la Présidente. Je marche dans les couloirs, Weiss apparaissant sur mes épaules en guise de protection. Elle analyse son environnement pendant que je marche vers la salle des archives. Tout à coup, elle s'agite et se met à grossir, sentant une menace dans les environs. Je serre la mâchoire et cache les multiples clés entre mes seins.
Weiss, redeviens un tatouage ! Tu peux pas t'exposer comme ça... On ne doit pas se faire remarquer et tu ne dois pas tuer !
Je sens qu'elle n'aime pas ça mais elle obéit. Je ralentis et tourne lentement vers la salle des archives. J'allais m'en approcher quand je me fais plaquer contre la porte, des ongles aiguisés prêts à planter ma jugulaire.
— Qu'est-ce que vous faites ici ? Demande une tierce personne.
Je souris en reconnaissant la voix de ma supérieure. Je mets mes fesses en arrière pour la provoquer.
— Rien de mal, Madame la Présidente..., roucoulé-je en bougeant les hanches.
Elle plisse les yeux et serre la prise sur mon cou. Je lève la tête en me retenant de rire.
Les cachets d'hier ne font plus effet... Ça va être compliqué.
— Vous aviez besoin d'informations Empress...mais sur qui ?
— L'ennemi.
— Et qui est votre ennemi ?
— Cette société raciste, sexiste, homophobe, capitaliste et validiste.
— Et plus précisément ?
— Les héros.
Vous.
Je la regarde du coin de l'œil, remarquant sa frange écartée de son visage, montrant la cicatrice sur la partie gauche de son visage. Elle secoue la tête et me tourne face à elle avant de caler une de ses jambes entre les miennes.
— Ne me mentez pas. Vous ne voulez pas d'informations sur les héros.
— Oh si Madame la Présidente ! J'ai ouï dire de vous que certains devenaient suspects alors je me dois d'en savoir plus sur eux afin de les coincer. Surtout ce jeune Suneater... Il doit être undercover. Je veux en être sûre.
Ses griffes acryliques grattent contre mon cou pendant que je fais tout pour réprimer mes tremblements et mes besoins primaires.
Il suffit d'un retard de cachets et d'une femme qui m'attire pour que je perde le contrôle... Bah putain.
Elle touche mon corset de son autre main et se met à sourire :
— Vous êtes tendue ce matin Mademoiselle Fall...
Elle a mo- Comment elle a trouvé ça déjà ?
— Qu'est-ce qu'il vous prend d'un coup ? Avez-vous besoin d'un analgésique ? Un thé ? Un baiser ? Provoque-t-elle en louchant ouvertement dans mon décolleté.
— Rien de tout ça...
— Et ça ? C'est quoi ?
Elle sort le petit sachet où se trouvait mes cachets de ma poche de pantalon.
— Des cachets de fer contre l'anémie.
— Hm... Ils ont changé de couleur ? Il me semblait que la seule marque qui en faisait des aussi gros les faisait en rose...pas blanc.
Mai- Il fallait qu'elle connaisse la couleur des cachets de fer en plus ?!
Je cache le stress montant en moi en la voyant ouvrir le sachet.
— Ouvrez la bouche, Shenzi.
Je sais pas si les cachets et son alter vont me faire avoir des bouffées de chaleur ou pire... Je suis dans la merde...
Je le fais en tirant la langue, refusant de montrer une once de faiblesse à ma patronne. Elle me met les deux cachets dans la bouche avant de sortir de l'eau de son sac. J'allais l'attraper quand elle serre sa prise sur mon cou. Je m'arrête.
— Quelle obéissance... Je comprends pourquoi votre cher pyromane vous aime tant... Vous savez où est votre place.
Je retiens toute réaction, comprenant qu'un simple mauvais commentaire pourrait m'emmener à la morgue.
Elle a le pouvoir total sur moi et je suis incapable de riposter.
— Vous êtes vue comme inférieure et vous jouez de ça... Sauf qu'un jour, ça vous tuera, ma très chère... Ô très chère Impératrice...
Elle me fait boire et avaler mes cachets avant de serrer mon corset au maximum et embrasser mon décolleté. Une trace de lèvres rouge se retrouve sur mon sein.
— La prochaine fois, Empress, demandez-moi avant de venir ici. Ça pourrait être dangereux pour vous d'y aller seule...et d'y rester.
Elle sourit avant de partir et me laisser pourrir dans un couloir sombre. Je glisse contre le mur jusqu'à tomber et me tenir la tête, une douleur affreuse me prenant.
Putain... Donc tu vas me dire que prendre mes cachets avant de toucher Gina n'a aucun effet sur ma résistance à son alter mais les prendre après me met à terre ? Mais c'est quelle vie ça...?
Je serre la mâchoire et essaie de desserrer ma tenue malgré les sueurs froides et les difficultés à respirer. Je vois quelqu'un d'autre arriver. Je reconnais les bottes de Dabi, qui me regarde de haut. Il se penche vers moi.
— Je te l'avais dit de prendre tes cachets avant. Mais t'as voulu faire la belle et voilà le résultat, nargue-t-il.
— Ferme la et aide-moi...
— Tu ne m'as pas aidé quand elle m'a tabassé à cause de toi. Sous prétexte que « tu ne m'as jamais demandé de te couvrir. »
Je lève les yeux et essaie de calmer ma respiration.
— C'est pas la même chose là... Dans tous les cas, si c'était l'inverse, tu ne l'aurais pas fait non plus... Alors fais pas genre...que t'es rancunier...
— Si seulement tu savais à quel point je le suis.
Il me porte sur son épaule.
— La clé de l'archive, grognasse.
— Attends un peu tocard...
Je lui donne toutes les clés que j'ai en tremblant comme une feuille. Il ouvre la porte avec l'une d'entre elles et m'allonge sur une table avant de fouiller les archives. Je le regarde faire en souriant légèrement.
— Rancunier mais ça m'aide...
— Tu veux que je te laisse crever ici peut-être ?
— Appelle...Hawks...si tu pars.
Il me fixe avant d'hocher la tête.
— Ou alors... Reste avec moi et dis lui de prendre...ta relève.
Il sourit en coin sans répondre. Il commence à fouiller les tiroirs de l'archive. Il prend un livre dans sa main et lit le titre :
— The President : Gina Lindhorm...
— Oh. T'es tombé sur quelque chose de pas mal là.
Il s'assoit au sol et lit la préface. Il sourit en coin.
— Ça dit quoi Dabs...?
— "Si vous tenez cette préface, c'est que j'ai perdu la face. Premier degré. Mais ça veut aussi dire que Gina a survécu. Ce livre a été écrit grâce à mon alter. Il représente ma vie et celle de mon âme-soeur. Prenez-en soin si vous voulez voir le film de nos vies, elle en a encore besoin. Signé, Maria."
— Le jackpot...
— On regarde ?
— Tu regardes... Moi j'essaie de tenir le coup déjà.
— Hm.
Je ferme les yeux et me laisse sombrer dans la douleur des nausées et chaleurs.
Et la douleur de ma faiblesse face à Gina.
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Gina, 10 ans avant la rencontre avec l'Impératrice.
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— Maria putain dépêche-toi ! S'exclame une jolie brune.
— Je suis désolée Gi mais c'est pas comme si ces ceintures de merde étaient chiantes à enfiler !
— T'avais qu'à t'y mettre plus tôt.
Celle aux yeux rouges avance vers sa petite-aime en souriant. Elle la voit sur le lit en train de se battre avec une ceinture et des jarretières en cuir.
Maria n'a jamais été très patiente.
Sa copine aux longs cheveux s'accroupît devant elle et lui attache l'accessoire paisiblement. Elle lève les yeux vers sa belle, pleine de sous-entendus. La blonde lui caresse la joue.
— Dis Gi... Tu...voudrais faire une instru pour une de mes artistes ? Tu es ma muse et en tant que productrice et beat maker de génie... Je ne veux que ça.
Gina hausse un sourcil avant de se mettre à sourire, pleine de malice.
— Convainc-moi comme tu sais le faire, belle blonde.
Sa copine aux yeux bleus se met à sourire, s'attendant à une réponse de ce type.
Gina a toujours aimé les actes plutôt que les mots, après tout.
Les deux femmes finissent par s'embrasser, les ceintures de Maria finissant par vite être de trop.
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Gina, 9 ans avant la rencontre avec l'Impératrice.
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Gina marche dans un appartement luxueux du quartier le plus huppé de Genève, son costume contrastant avec toutes les aristocrates en robe.
Elle n'aime pas se conformer et refuse de ressembler aux femmes qu'elle hait le plus : sa propre famille.
Elle entend des murmures quand elle passe, qu'elle a fini par apprendre à ignorer.
Son audace pose problème. Son identité pose problème.
Elle fait honte aux Lindholm en étant elle-même.
Elle garde la tête haute, exposant un nouveau rouge à lèvres sanguin et un regard assassin vers son père. Elle s'assoit sur un fauteuil en face de lui, une piste de danse étant la seule chose qui les sépare. Elle pique le cigare proposé au marquis à côté et l'allume en fixant son géniteur scandinave. Il ne la regarde même pas mais elle sait qu'il est mal à l'aise.
Qu'est-ce que les gens diront si une des filles du plus riche baron de Scandinavie est une lesbienne fumeuse qui se considère comme égale aux hommes ?
La réponse de Gina est simple.
— Qu'ils aillent tous se faire foutre, grogne-t-elle en soufflant la fumée du cigare. Qu'ils aillent tous bien se faire trouer le cul même.
— Ce n'est pas convenable Mademoiselle la baronne ! S'exclame une tierce personne en riant.
Gina tourne la tête et se met à sourire et voyant Maria en robe de cocktail juste assez longue pour qu'elle puisse s'accroupir sereinement.
Un autre moyen de faire un doigt au traditionalisme de ces réceptions.
La brune se lève et lui fait une révérence masculine, laissant son décolleté apparaitre sous les yeux bleus de la musicienne.
— Madame la productrice...
— Madame la baronne... C'est un véritable plaisir que de vous voir un cigare en main ! Retourner le système est si à la mode...
— N'est-ce pas ? J'adore énerver les moyenâgeux.
— C'est pour ça que je suis votre invitée spéciale...?
— Vous l'êtes parce que je suis votre muse... Comment trouvez-vous l'inspiration si vous n'êtes pas avec elle...?
Elles se regardent dans les yeux en souriant, sachant pertinemment ce qu'il va se passer dans ce bal. Les deux femmes se prennent la main avant que Maria ne tire sa copine contre elle. Elle lui murmure à l'oreille :
— Porter un costume n'est pas une excuse pour que je me laisse faire Gi...
— Quel dommage... J'aurais adoré.
La brune pose le cigare entre les lèvres de sa copine.
— Vous êtes dangereuse pour moi...et c'est ça que j'aime chez vous, Maria !!
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Gina, 7 ans avant la rencontre avec l'Impératrice.
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Maria laisse la chanson s'arrêter d'elle-même avant de regarder sa copine.
— Voilà ! Cette chanson, je te la dédicace ! Pour fina- Gina.
Celle-ci est silencieuse, les dernières annonces familiales lui tournant en tête encore et encore.
— Gi... Tout va bien ?
— J'ai...un mariage de prévu dans un mois.
— Ah bah on y va ensemble !
— Tu comprends pas Maria. J'ai un mariage dans un mois.
La blonde fronce les sourcils avant de réaliser et prendre Gina dans ses bras. Celle-ci s'accroche à sa petite-amie avec tout ce qu'elle possède comme force. Elle laisse des larmes couler sur ses joues.
— Ils n'ont tellement pas aimé notre relation qu'ils...me marient avec le pire des chiens...
— ...On va se débarrasser de lui, promis.
— Hein...?
Maria remonte la tête de sa copine et lui caresse la joue. Elle essuie quelques larmes au passage.
— Ton futur mari... Il finira sous terre. Crois-moi sur parole.
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Gina, 6 ans avant la rencontre avec l'Impératrice.
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Maria débarque dans l'hôpital privé et s'affole à l'accueil :
— Je cherche la chambre de Gina Li- Gina Moriarty !
— Vous êtes ?
— Son âme-sœur.
— Il est pourtant écrit qu'elle était mariée à Monsieur Mor-
— M'en fous franchement, m'en fous. Si je dois fouiller toutes les chambres à la recherche de Gina, je le ferai. Alors dites-moi où elle est et tout le monde sera content.
Les deux réceptionnistes se regardent avant d'écrire un numéro sur un papier et lui glisser en main. L'une d'entre elle chuchote :
— On doit vous recaler...mais la porte arrière gauche est ouverte. Le numéro de chambre est sur la feuille.
Maria hoche la tête avant que la sécurité l'escorte en dehors de l'hôpital. Elle court vers la porte arrière, réécoutant les annonces.
« Le comte Moriarty a été retrouvé mort dans sa maison de vacances. Sa femme Gina a pu être emmenée à l'hôpital de Sainte-Hélène. Les circonstances de la mort n'ont pas encore été confirmées mais la police se penche vers une cambriolage qui a mal tourné. »
Maria serre le poing en entrant et cherchant la chambre de sa copine. Elle finit par la trouver et y entrer, seulement pour voir Gina en train de regarder par la fenêtre, la partie gauche de son visage couverte de bandages.
— Maria Maria..., fredonne-t-elle.
— Gi... Dis-moi ce qu'il s'est passé...
La blonde ferme la porte et avance vers sa copine, qui se met à rire jaune :
— Il a tenté de me sauter dans la baignoire, j'ai refusé, il a pas aimé. Il a pris un couteau et a tenté de me crever l'œil. J'ai esquivé mais il m'a quand même bien éraflé. Sauf que sous la colère... Je suis sortie de la baignoire, je l'ai poussé dans l'eau avec mon sèche-cheveux allumé...
— Il s'est...
— Electrocuté. Sans traces ni rien. Seule moi suis blessée... J'ai fait une scène de crime parfaite avec coups de couteaux dans son dos, traces de coups, tout... Tout est fait pour qu'on croit que ce sont des cambrioleurs qui nous ont attaqué... Tout.
La blonde pose la tête sur les jambes de Gina, qui se met à lui caresser les cheveux. Maria lève les yeux vers elle et touche ses bandages.
— Tu vas être sexy avec ta nouvelle cicatrice.
— Prie pour que j'ai toujours un œil.
Maria souffle du nez et embrasse sa main.
— Je t'aimerai dans tous les cas.
La brune la regarde, touchée. Elle se penche pour l'embrasser.
— Je serais perdue sans toi..., réalise-t-elle.
— Je suis la lumière à laquelle tu te fies après tout, Gina Lindholm.
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Gina, 5 ans avant la rencontre avec l'Impératrice.
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Gina soupire et avance dans le palace. Ses talons claquent au sol pendant qu'elle se retient de s'arracher les cheveux à la vue du lieu.
Tout cela lui rappelle de mauvais souvenirs.
Elle entend de la musique et des rires, accompagnés de fumée et odeur d'illégal.
Elle est bien arrivée dans cette soirée de jeunes riches imbus d'eux-mêmes.
Elle se secoue et regarde son reflet dans un des nombreux miroirs du couloir, plaçant bien sa frange sur son visage et remettant un peu de rouge à lèvres. Elle remet bien son haut et s'admire une dernière fois.
Elle est belle et elle le sait. Elle ne viendrait pas faire une surprise à sa copine — DJ de la soirée — sans être au top.
Elle ouvre la porte de la salle, seulement pour tomber sur une véritable déchèterie dorée.
Des jeunes défoncés, d'autres complètements ivres, sans parler des cris dans le fond.
Elle ignore tout ça et marche vers sa cible, qui ne l'a toujours pas vu. Elle sent les regards sur elle, les rumeurs sur elle fusant toujours autant.
« Apparemment, c'est elle qui a tué le père Moriarty... Son mari là...»
« Il paraît que les fils Moriarty l'ont aidé à tout camoufler... »
« Elle voulait que son fric.»
Elle sourit en coin et se craque les doigts, prête à faire ce qu'elle fait de mieux.
Mettre tout le monde à ses pieds.
Elle voit Maria en train de parler avec un invité, un verre dans la main. Gina se cache dans son dos et lui murmure à l'oreille :
— Tu parles à quelqu'un d'autre que moi...? Ce n'est pas fidèle...Maria.
La blonde écarquille les yeux et se tourne brusquement vers sa copine, qui allume une cigarette entre ses lèvres. Elle lui souffle la fumée sur le visage, voulant absolument l'embêter. La musicienne sourit et attrape l'objet fumant avant de prendre une bouffée toxique. Elle saisit le visage de Gina d'une seule main et le rapproche du sien. Elle laisse la fumée échapper de leurs lèvres.
— Tu crois vraiment que je suis infidèle, Gi ?
Les deux femmes se mettent à sourire, l'un appréciant le contrôle de sa belle et l'autre n'attendant que le toucher de sa chère et tendre.
— Ça dépend... Tu comptes vraiment te marier avec ce Niou ?
— Il a des relations et je me suis prise bien trop de menaces pour refuser... Mais je sais que tu es avec moi, veuve que tu es.
La brune souffle du nez.
— Crois-moi que je vais hurler mon opposition pendant la cérémonie...
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Gina, 3 ans avant la rencontre avec l'Impératrice.
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Maria avance vers l'autel, voyant son futur mari l'attendre en costume.
Ichioka Niou, éminent homme d'affaires japonais proche de la noblesse européenne, n'a pas manqué l'occasion de profiter de la détresse de Maria pour se marier avec. Elle déteste ça et compte lui faire payer de la meilleure des manières.
En le butant comme il se doit le jour de son mariage.
Elle lui fait un faux sourire en scannant les différents invités, des membres de famille aux relations qu'elle compte exploiter, d'investisseurs à héros.
Elle ne s'attendait pas à voir Fatgum dans le lot.
Elle repère des éminents noms du monde de l'ombre n'ayant pas l'air bien intentionnés. Elle réprime un frisson en se posant face à son fiancé, qui sourit comme un imbécile.
Elle aurait préféré voir une héritière ambitieuse à sa place.
Le maire prononce son discours, faisant monter la tension. Maria ferme les yeux en entendant la phrase qu'elle attendait :
— Si quelqu'un souhaite s'opposer à cette union, qu'il se prononce ou se taise à jamais.
Les portes s'ouvrent tout à coup, sur une mystérieuse femme en capuche.
— Je m'y oppose en grandes pompes ! Crie-t-elle en exposant ses bottes à plateforme.
Tout le monde la fixe en haussant les sourcils. Elle allait baisser sa capuche quand un coup de feu se fait entendre.
Et que Niou s'écroule au sol en baignant dans son propre sang.
Des membres éminents du monde de l'ombre se lèvent et se mettent à tirer dans le tas, causant le plus de dégâts possibles. Gina écarquille les yeux et court vers Maria, qui se cachait derrière l'autel. Les deux jeune femmes se mettent à fuir en esquivant les corps au sol. La brune ramasse une arme au sol en tirant sa copine.
— Gina...! Pourquoi t-
— Hors de question que tu te maries !
— On va t'accuser d'avoir tué Niou !
Gina sourit et reprend sa course.
— Pas mon problème, Maria.
Celle-ci prend de l'avance, guidant sa partenaire vers la sortie. Elle lui pointe un coin à droite.
— Par ici ! Ce sera plus simple pour partir !
Maria tourne en premier. Un coup de feu remplit l'environnement peu de temps après. Gina, Dans toute sa panique, court voir.
Elle tombe sur le corps inerte de Maria et Fatgum, couvert de sang.
Gina se fige, incapable de retirer ses yeux de la marque laissé par une munition dans la poitrine de la mariée. La brune lève lentement la tête vers le héros, qui hallucine. Elle voit un homme en costume partir, les mains dans les poches et un revolver sur la ceinture. Il y a un sceau dans son dos.
Celui de Big Mama.
Gina se met à ricaner, ne sachant même plus comment se sentir.
Elle est venue jusqu'ici pour récupérer sa femme, qui a fini par mourir sous les coups d'un mafieux en costume et un héros inutile.
Fatgum porte le corps de Maria en se levant. Gina lui tire une balle entre les deux yeux, refusant de voir la réalité en face. Elle s'acharne sur lui, le criblant de balles, le bruit des coups de feu couvrant ses pleurs et ses rires.
Elle a toujours détesté les héros comme Fatgum. Et sa haine vient d'être exacerbée à l'instant.
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Weshhhhh à l'aise ?
Moi j'ai un semi-seum parce que la vie en restauration rapide c'est le bordel.
Un chapitre long comme never ça va plus *larmes* mais il fallait que je parle du passé de Gina !
Et oui, Shenzi a clairement sous-estimé le risque de la situation. Mais en a-t-elle quoi que ce soit à carrer ?
La question est vite répondue *rires*
Et Dabi s'inquiète-t-il pour elle ou ne veut-il que préserver ses chances de réussir sa mission à TRF ?
La question a encore besoin d'une réponse.
Sinon, j'aime beaucoup ce chapitre ! Et ceux qui arrivent... JE M'EN FROTTE LES MAINS PUTAIIIIIIIIIN
Ils sont tous extra longs donc vous aurez de quoi faire pendant que mown emploi du temps est un ramassis de chaos.
J'espère que ce chapitre vous a plu et... JE VOUS FAIS DES BISOUUUUUUUUS.
Titre : Dabi + "Passé"