Coup de Foudre

By emmas_storiez

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Tome 2 de L'équipe. (peut être lu avant Comète) Entre Lénaïc, rappeur et Juliette, mannequin, le coup de foud... More

1 - Prologue
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Epilogue

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By emmas_storiez

JULIETTE

3 mars 2026.

J'envoyais mes escarpins valser à travers la chambre à peine la porte refermée avant d'aller m'asseoir sur le grand lit.
En prenant une grande inspiration, mes yeux se fermèrent pour tenter d'apaiser la compression dans ma poitrine.

-Inspire. Expire Juliette.

Ça ne marchait pas.
Attrapant mon portable pour lancer une vidéo de méditation, mon pouce navigua instinctivement sur l'écran et je me retrouvais avec mon téléphone collé à l'oreille avant de réaliser que j'appelais Lénaïc.

-Juliette ?

Mon cerveau tilta en entendant sa voix.
Merde.
Merde.
Merde.
Quelle conne !

-Allo ?

Il y avait un brouhaha derrière lui.

-T'es tout seul ?

-On a été invité à une soirée avec les gars.

-T'as bu ?

-Un peu.

Il avait toujours été un grand fêtard mais j'avais l'impression que ces derniers temps il n'arrêtait pas. A moins que ce ne soit moi qui désespérait qu'il ne soit pas en train de se languir de moi.

-Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu m'appelles ?

-Je te dérange ?

-Jamais. Mais ça fait des semaines que tu ne me calcules pas et là tu m'appelles.

-J'ai envie de faire une bêtise.

-De quel genre ?

-Ça a été un réflexe de t'appeler. Je l'ai toujours fais quand ça n'allait pas mais ce n'est sûrement pas une bonne idée dans le contexte...

-De quel genre Juliette ?

Ne pouvant plus retenir la boule de sanglot dans ma gorge, je la laissa éclater.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

-Rien. Reniflais-je. Rien du tout.

-Béb... Juliette ?

-C'est qu'un truc à la con, je ne voulais pas te déranger...

-Juliette!

Son ton s'était fait plus fermé signe qu'il ne lâcherait pas l'affaire.

-J'avais une séance photo aujourd'hui et le photographe...il voulait absolument que je pose du côté de mes cicatrices...

-Nue ?

-Oui. Tout le monde me regardait et en regardant les photos sur son écran il a dit...

Rien qu'en y repensant, j'avais envie de prendre une bonne douche froide pour oublier le sentiment d'humiliation que j'avais une nouvelle fois ressenti.

-Qu'est-ce qu'il a dit ? Et arrête avec tes ongles.

Comment est-ce qu'il savait ?
Je desserrais mon point gauche qui s'était contracté pour enfoncer mes ongles dans ma paume. La trace était bien présente mais à force de m'être servi de cette "technique" des années durant, ça ne me faisait même plus mal.

-Il a dit que pour une nana sensée être parfaite et vendre du rêve, j'avais quand même beaucoup de défaut et qu'il aurait un boulot monstre sur l'éditage des photos.

-Len ? Qu'est ce que tu fais tout seul ?

Une voix féminine avait parlé derrière lui et me ramena à la réalité de notre relation.

-Je suis au téléphone.

-J'avais pas vu pardon. Je t'attends à l'intérieur.

-Tu lui as répondu à ce connard ?

Il me fallu un temps pour comprendre que c'est à moi qu'il parlait.

-Qu'est-ce que tu voulais que je dise ? Je voulais pas te déranger, t'as l'air occupé...

-Juliette...

-Non, non, on a l'air de t'attendre et je ne veux pas t'empêcher de profiter de ta soirée à cause de mes conneries.

-Tu ne peux pas m'ignorer pendant un mois et m'en vouloir de ne pas m'être laissé dépérir à attendre ne serait-ce qu'une réponse à la centaine de messages que je t'envoie.

Tous les soirs depuis le début de notre "break" il me souhaitait bonne nuit sans que je ne lui réponde jamais.

-Je ne suis pas en colère contre toi.

-Ah bon ?

-Tu baises bien qui tu veux puisque ce n'est plus mon problème.

-Comment...

J'avais raccroché.

Il tenta de me rappeler trois fois sans que je ne décroche.

"A : Len ❤️⚡
J'ai été bête, excuse moi. Bien sûr que mes états d'âmes pathétique ne te concernent plus. Je ne te dérangerais plus ne t'inquiète pas, profite bien de ta soirée"

"De : Len ❤️⚡
Voilà le retour de la Juliette cruelle."

"A : Len ❤️⚡
Pas cruelle, réaliste."

"De : Len ❤️⚡
Réponds moi. Je sais que tu ne vas pas bien."

"A : Len ❤️⚡
Te parler n'y changera rien."

C'était un peu sec mais je voulais abréger la déchirure de mon cœur.

Mon portable sonna un court instant plus tard : Raphaël.

-Tu ne vas pas me lâcher non plus je suppose ?

-Bien le bonsoir à toi aussi Juliette.

-Tu n'as pas à faire le baby sitter.

-Loin de moi cette idée. Je voulais prendre des nouvelles de ma copine Juliette.

-Eugénie ferait une meilleure oreille attentive.

-Bien tenté comme diversion mais je ne pleure plus depuis longtemps en entendant son prénom.

-Ce n'était pas une diversion mais un fait.

-Mais tu sais bien que si je raccroche je ne lui demanderais pas si tu l'as appelé.

-Elle a un prénom tu sais.

-Je sais.

On soupira en chœur.

-Donc toi tu es de garde pendant qu'il retourne à son plan drague ?

Il éclata de rire.

-Il n'y a aucun plan drague.

-Pas à moi.

-Je t'assure que même si l'idée lui venait il serait incapable de bander avec tout ce qu'il a bu.

-Tu sais rassurer les femmes.

-Apparrement.

-Raph...

-Ne me dis pas encore une fois que je fais le baby sitter ou je te passe Guillaume.

Il rit en m'entendant grogner.

-Quoi qu'il t'ait dit ce n'était pas à prendre au pied de la lettre.

-Je m'en étais rendue compte depuis le temps. Je ne sais pas si je l'aime encore assez Raphaël.

Le connaissant, il devait avoir son petit sourire en coin mi soucieux, mi narquois.

-C'est pas moi l'expert en amour.

-J'ai adoré ton album.

-Merci.

Toujours assise sur le lit, je remontais mes genoux contre ma poitrine.

-Tu veux que je souffle quelques lignes à Len ?

-Surtout pas. Riais-je. Il n'a jamais eu de grand sens romantique et ça me va très bien puisque moi non plus.

-On peut toujours tenter hein.

-Ça ne sonne si bien que parce que ça vient de toi.

-De ? Brouillard ?

-Brume aussi.

-L'époque de Brume est révolue depuis un bail.

Je repensais soudainement au moment où Gèn m'avait lancé que je pourrais coucher avec Raphaël.
Cette pensée me traversa un instant, juste le temps de m'imaginer son visage, avant d'être chassée par un rire.

-Pourquoi tu ris ?

-Pour rien.

-On ne t'a jamais dis que tu devais tout dire à ton baby sitter ?

-Tu préférais que je pleure ?

-Non, mais si tu pleurais je te passerais Enzo.

-Je ne sais pas qui de lui ou moi serait le plus mal à l'aise.

-Lui à 1000 %. Je vais te dire un truc Juliette mais tu le sais déjà parce que je sais que je ne suis pas le premier à te le conseiller. Vous devez parler.

-Je sais. On l'a fait.

Blanc.

-Vas-y.

-Quoi ?

-Fais ton commentaire désobligeant.

-Loin de moi cette idée.

Je soupirais et sans savoir pourquoi, je lui déballais tout.

-Le truc c'est que je ne sais pas comment lui faire confiance alors que je ne me fais pas confiance à moi même. Je pensais y arriver jusqu'à ce qu'il me chie cette histoire de couple libre. Là encore je me suis persuadée que ça ne me dérangerait pas mais je me sentais comme une gamine à qui on vole son jouet alors qu'elle vient de l'avoir à Noël. Je n'ai jamais eu de relation normale ou saine et je ne sais pas si mes accès de colère sont légitimes ou juste toxique. Il a toujours été volage et que ça lui soit passé rien qu'en me rencontrant me fait flipper parce que je n'ai jamais vraiment compris qu'elles raisons il avait à m'être fidèle à moi et pas aux autres ? On était des gamins mais maintenant tout à changé. Je pensais guérir grâce à son amour alors que rien ne pourra jamais me faire guérir. Réaliser ça, c'est aussi réaliser que je suis égoïste de lui infliger tout ça alors qu'il mérite quelqu'un qui l'aime et qui lui rend tout ce qu'il a à donner. On est des adultes maintenant mais on se comporte toujours comme des ados alors qu'on devrait penser au futur. À notre futur.

-Tu n'es pas responsable de toutes les misères du monde.

-Les miennes me suffisent amplement.

-Je crois que j'ai peur de le quitter parce que j'ai peur d'être seule.

-Je pense que tu as peur de le quitter parce que tu as peur de l'aimer encore.

-Et si ça arrivait ? Si on se séparait Raph ?

-Tu ne serais pas toute seule.

-Tu enverrais Guillaume me tenir compagnie ?

-Il y a Clémentine,....

Il marqua un temps de pause qui hurlait "Eugénie" avant de reprendre.

-Et tu pourrais m'appeler moi.

-Bien sûr que non, il aurait besoin de toi.

-Il aurait Enzo.

Il arriva à m'arracher un rire entre mes reniflements.

-Vide ton sac Juliette.

-Tu trouverais ça ridicule comme raison qui m'ait poussé à l'appeler alors que je l'ignorais depuis un mois.

-Peut être mais je dois savoir pour juger.

-Je peux plus me voir en peinture alors que c'est mon métier. C'est pas toi que je devrais faire chier mais mon psy.

-Je coûte vraiment moins cher mais d'un autre côté je suis beaucoup moins qualifié et je sais pas vraiment quoi te dire.

-Je vais essayer de dormir, merci beaucoup Raph.

-Tu veux que je te chope Len pour qu'il te fasse un bisou de bonne nuit ?

-Non, qu'il profite de sa soirée.

-Ok.

La voix de Richard résonna derrière lui, l'appelant.

-Bonne soirée Raph.

-Bonne nuit Juliette.

En raccrochant, je m'étalais en arrière sur le lit dans un long soupir.

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