Coup de Foudre

By emmas_storiez

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Tome 2 de L'équipe. (peut être lu avant Comète) Entre Lénaïc, rappeur et Juliette, mannequin, le coup de foud... More

1 - Prologue
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Epilogue

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By emmas_storiez

LÉNAÏC

5 janvier 2026.

L'année commençait sur les chapeaux de roue avec le tournage de la nouvelle campagne de bijoux Dior.
J'étais arrivé avant Juliette à qui je n'avais pas reparlé depuis notre petite altercation du 1er janvier. Elle arriva alors que j'étais au maquillage avant de s'installer sur la chaise à côté de moi sans un regard. J'allais entamer une conversation quand son portable sonna et qu'elle décrocha dans la seconde : c'était sûrement Claire.

-L'année à bien commencé ?

Je discutais un peu avec la maquilleuse qui me raconta sa soirée du nouvel an avant de passer au stylisme où je me retrouvais rapidement avec trois personnes autour de moi pour reprendre le costume qui était trop grand maintenant que j'avais fondu.

-Bonjour tout le monde ! Lança Juliette en entrant à son tour dans le salon d'habillage.

-Je suis à toi dans deux secondes Juliette. Lui répondit une des couturières qui s'affairait sur l'ourlet de mon pantalon.

-Prends ton temps. Je sais qu'il a toujours besoin de faire sa star, ça fait du bien à son égo.

-Je n'y peux rien, c'est mon charme naturel.

Je fis un clin d'œil à ma copine qui leva les yeux au ciel.

-C'était Claire ?

-Oui. 

-Qu'est-ce qu'elle voulait ?

-Me dire qu'on part demain en Allemagne pour un tournage.

-BMW ?

-Oui.

-C'était pas à la fin du mois ?

-Si mais ils ont dû l'avancer pour qu'elle soit prête à sortir pour un salon de je sais pas quoi.

-Ok.

-Tu viens avec moi voir les bijoux Lénaïc ? Nous coupa une styliste.

-Je te suis.

Je passais encore dans une autre pièce pour découvrir la nouvelle collection de bijoux.

-Oh j'adore !

-Dior ?

-Cette blague sera t-elle un jour démodé ? Je ne crois pas. Qu'est-ce que je dois mettre alors ?

Le photographe arriva, Juliette nous rejoignit ensuite et le brief des photos puis du tournage commença.
La matinée serait consacrée à un shooting de nous deux et l'après-midi au tournage du spot publicitaire.

-Tu mettrais une boucle d'oreille Lénaïc ?

Je m'étais fais percer une oreille dans ma folle jeunesse et n'avait plus jamais porté de boucle après un an quand l'euphorie était retombée.

-Oui bien sûr. J'en mets plus parce que j'y pense pas mais si mon trou n'est pas rebouché il n'y a aucun soucis.

On essaya et la boucle d'oreille passa crème.

-Nickel.

La paire de boucles d'oreilles fut partagée entre Juliette et moi avant qu'on s'installe, nos visages côte à côte face à l'appareil.

-Vous pouvez vous mettre dos à dos maintenant ?

On s'exécuta.

J'adorais faire des photos et surtout voir le résultat.
Mon narcissisme n'était que très léger mais Juliette avait raison en disant qu'avoir de l'attention flattait mon égo.
Moi, un petit breton sorti de nulle part, devenu une star du rap français, c'était trop gros pour ne pas que je l'affiche partout !
Heureusement que les gars étaient là pour calmer mes élans quand la modestie me faisait défaut.

-Pause déj !!

On nous retira tous les bijoux avant de nous libérer.

-On se pose dans un coin tous les deux ? 

Juliette enfila un peignoir pour couvrir sa petite robe.

-Oui.

-Tu veux quoi ? Je vais chercher.

-La première salade qui te passe sous la main, je vais chercher un coin.

De toute manière sur ce genre de shoot il n'y avait que des salades puisqu'il n'y avait que des mannequins.
J'en chopais deux avant de prendre un coca zéro pour Juliette et un normal pour moi.

-Tiens bébé.

-Merci.

Je m'asseyais à côté d'elle alors qu'elle répondait à un sms.

-Tu sais que tu ne m'as même pas embrassé quand tu es arrivée.

-Ah bon ?

Elle se pencha pour presser ses lèvres contre les miennes.

-Tu m'as pris quoi ?

-Des crudités.

-Et toi ?

-Il y a des pâtes et je sais pas trop quoi. Tu veux goûter ?

-Non merci, pas avant le tournage. Comment s'est terminé la soirée ?

Elle était partie avant la fin pour raccompagner Alison chez elle.

-Je m'en souviens pas bien.

-Vous avez encore bu ?

-Le seul moyen pour que Raph se calme était qu'il ait soit du punch dans la bouche, soit une clope au bec et on l'a tous suivi.

-Et alors ? Se mettre une race l'a aidé ?

-Il avait presque oublié Alison en se réveillant.

-Ce qui était une bonne chose ?

-Pas du tout mais il pensait avoir bafoué sa relation avec Eugénie. T'as de ses nouvelles ?

-Ouais. Elle adore bosser au Prado, la vie à Madrid lui plaît et à Berlioz aussi qui passe ses journées à se dorer la pilule au soleil sur le balcon.

-On devrait prendre un chat, Berlioz me manque.

-Tu, pourrais prendre un chat.

-T'en veux pas ?

-J'ai toujours préféré les chiens.

-On pourrait prendre un chien alors.

-Alors qu'on n'est jamais à Paris?

-Il pourrait voyager, ça ferait de l'ambiance dans le tourbus.

-Claire pèterait un plomb si je voyageais avec un chien.

-Elle pète un plomb pour pas grand chose.

-C'est vrai.

-Pourquoi elle n'est pas là aujourd'hui ?

-Elle avait un repas de famille.

J'haussais un sourcil.

-Et comme tu étais là, elle s'est dit que ce n'était pas grave.

-Je suis ton garde du corps en son absence ?

-En gros oui.

-Je vais prendre mon rôle très à cœur alors.

-Toi mieux que quiconque sais que j'ai pas besoin de garde du corps.

-Pas quand tu portes des escarpins comme ceux là. 

-Tu devrais mettre une boucle d'oreille, je t'avais jamais vu avec.

-J'avais complètement oublié que j'avais une oreille percée. T'aimes bien ?

-Ça te donne un petit air pirate.

-Je vais devoir investir alors, si ça te plaît.

On termina de manger tranquillement, enfin Juliette se contenta de picorer comme d'habitude, avant de nous changer et de passer dans le studio voisin qui avait été aménagé pour le tournage.

Une ribambelle de filles se trouvaient là, certaines encore à moitié nue puisqu'encore en train de se changer. Je traversais le set à moitié à l'aveuglette en fixant le plafond pour ne pas risquer de passer pour un pervers reluqueur.

Quand tout le monde fut habillé, on commença par des plans larges de groupe d'où l'on se détachait avec Juliette par sa robe et mon costume rouge. On m'avait remis une boucle d'oreille.

J'étais tellement concentré dans mon truc que les trois premières heures filèrent sans que je les vois passer. Pendant une courte pause, je discutais avec deux-trois des filles qui m'entouraient avant de m'éloigner lors de la vraie grande pause.

Je récupérais mon portable pour répondre à des messages des garçons avant de me remettre en place à côté de Juliette pour des plans serrés de nous deux.
On écouta attentivement les instructions du réalisateur avant qu'il ne retourne derrière sa caméra discuter avec l'équipe technique.

-Tu vas la sauter après ?

Je me tournais vers Juliette en haussant un sourcil.

-Hein ?

-Tu vas la sauter après ?

-Après quoi ?

-Le tournage.

-Qui ?

-Celle que tu dévores des yeux depuis le début de l'après-midi.

-Je ne...

-Arrête. Pas à moi. Je te connais.

-Je ne comprends pas de quoi tu parles.

-Ne me dis pas qu'il n'y en a aucune qui te plaît.

-Tu parles des filles ?

-Bien sûr. Sauf si tu tentes des nouvelles expériences.

-J'en ai regardé aucune.

-Mais bien sûr, elles étaient toutes à poil devant toi.

-Tu vas vraiment me faire une crise de jalousie maintenant ?

-Moi ? Jalouse ? Tu peux bien te taper qui tu veux.

-Je ne vais me taper personne.

-Pourquoi pas ?

Je ne répondis pas.

-Alors, réponds-moi. Tu vas te la taper ?

-Tu commences à me casser les couilles Juliette. Je suis là pour bosser pas pour pointer.

-C'est moi qui te gêne ? Si tu veux je peux partir avant toi pour te laisser champ libre.

-La seule dont j'ai envie c'est toi.

Elle paru surprise un instant.

-Je te connais Len, je te connais.

Avant que je puisse répliquer et lui demander ce qu'elle entendait par là, elle plaqua sauvagement ses lèvres aux miennes pour un baiser fiévreux.
Après une semaine de baisers chastes, je sentis ma tête tourner un instant avant qu'elle ne se recule, non sans avoir coincé ma lèvre inférieur entre ses dents.
Son regard croisa alors le mien avec une lueur de défi mêlé à de la colère : pour une fille qui n'était pas jalouse, ça ressemblait quand même vachement à un marquage de territoire.

-Vous êtes prêts ? On peut y aller ?

Elle me relâcha, son regard toujours planté dans le mien avant de se tourner vers le réal avec un grand sourire.

-Je suis prête.

-Lénaïc ?

-Ouais....moi aussi.

Sauf que je n'arrivais pas à assimiler ce qu'il venait de se passer et à calmer la vague de chaleur qui avait traversé mon corps.
Je connaissais la Juliette sauvage, j'y avais bien eu affaire en plus de huit ans mais celle là était bien plus terrifiante car guidée par une fureur qui m'était inconnue.

Rien de cet échange n'avait été le signe d'une relation saine mais mes reins s'étaient embrasés alors que mon cerveau était en surchauffe, fouillant ce qui avait bien pu la mettre en colère à ce point.

J'avais pourtant fais attention à ne pas trop regarder les filles quand j'étais entré sur le plateau. Et je n'avais pas discuté à plus de deux ou trois quelques instants seulement, de sujets totalements bateaux, sans aucune allusion bizarre ou tentative de flirt.
Pourquoi aurais-je voulu flirter avec quelqu'un d'autre que ma copine qui était la plus jolie sur le plateau ?

Je me giflais mentalement pour me reconcentrer et mis mon cerveau en pause le temps de la fin du tournage.

-Et coupez ! C'est une fin de tournage merci beaucoup à tous !

On s'empressa de nous retirer nos bijoux.

-Je peux me déshabiller toute seule, ils auront sûrement besoin de renfort pour la figu.

C'était sa manière de demander à être tranquille à la fin de chaque tournage pour ne pas que des étrangers puissent s'attarder sur les cicatrices de son corps.

-Ça me prendra deux secondes. La rassura l'habilleuse.

-Je m'en charge. Intervins-je. Ce ne sera pas la première fois que je la déshabille.

La blague était en trop mais elle eu au moins le mérite de faire fuir l'habilleuse.

-Des fois je me demande pourquoi tu n'as pas encore été élu roi des beaufs.

-Ça ferait de toi une reine. Répliquais-je en la suivant jusqu'à notre loge de fortune.

-Pas du tout, on n'est pas mariés.

-Et nos enfants seraient princes et princesses. Continuais-je sans m'arrêter sur ce qu'elle venait de dire.

-Tu oublies le détail que je ne veux pas d'enfants.

-J'en veux pas non plus. Mais tant pis, je vais rester juste rappeur hein.

Elle se tourna vers moi et releva ses cheveux pour que je descende la fermeture à glissière dans son dos.
Une fois son dos découvert, j'en profitais pour suivre sa colonne vertébral de l'index avant de glisser ma main sur sa taille nue, lui arrachant un frisson.

-Len...

-Embrasse-moi comme tout à l'heure. Soufflais-je à son oreille après m'être rapproché.

Elle se retourna dans mes bras pour fondre ses lèvres aux miennes.
Mes mains s'empressèrent de lui retirer la robe pour toucher sa peau qui frissonnait sous mes doigts.

Foutu costume !
La veste était si cintrée que je n'arrivais pas à l'enlacer entièrement ce qui m'arracha un grognement de frustration.
Mon genou glissa entre ses cuisses avant d'en attraper une pour la remonter contre mon flan.

-Arrête.

Je me reculais instantanément.

-On peut pas faire ça ici.

Elle s'empressa de se retourner pour chercher ses fringues et les enfiler à la vas-vite.

-J'ai besoin que tu m'aides.

-Pour ?

-J'arrive pas à retirer la veste tout seul.

-Et si je t'aide pas ?

-Je la vole.

-Tu pourrais demander à une des jolies habilleuses.

Je levais les yeux au ciel.

-Arrête de toujours amener d'autres filles sur le tapis quand je n'ai envie que de toi.

Elle m'aida et je me changeais aussi en vitesse avant qu'on ne se dirige vers la sortie.

-J'ai vu qu'ils venaient de mettre le film que tu voulais voir, tu sais avec les costumes historiques là, sur canal, on pourrait se faire une soirée ciné et commander un...

En poussant la porte qui menait au parking, je remarquais que Claire s'y trouvait et je soupirais.

-Juliette...

-On doit dîner ensemble.

-On aurait pu se faire une soirée tranquille tous les deux.

-C'est du boulot Len.

-Tu peux bosser demain dans l'avion, tu l'as déjà fais.

-Je...

-On n'a pas été que tous les deux depuis avant Noël. Alors qu'on était tous les deux à Paris la plupart du temps.

-On se verra plus tard.

-Tu me manques Juliette.

-On a passé la journée ensemble.

-Mais on n'était pas ensemble. Tu me manques.

Elle ouvrit la bouche pour me répondre quand Claire s'avança.

-J'ai commandé deux pokés qui seront prêts dans 20 minutes, salut Lénaïc, Juliette on y va ?

-Salut.

-Oui.

Je me tournais une dernière fois vers ma copine.

-Tu viens à la maison après ?

-Je te tiens au courant.

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Soooooorry j'ai été totalement à l'ouest ces deux derniers jours que j'ai oublié de poster 😅

Rien ne s'arrange de leur côté mais quand on a deux caractères de merde il faut du temps...

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