His new beginning [Terminée]

By Daleasi

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« On vient à peine de se rencontrer et je suis déjà convaincue d'une chose : ce mec ne peut pas rester sérieu... More

[Note] Surprise, je suis en vie
#. Les personnages
0. Premier amour
1. Retour à New York
2. Quand Cendrillon rencontre Homer Simpson
3. Baby shower
4. Solal, Sofía et Ryan
5. Retrouvailles
6. Crétin
7. Le correcteur, cet outil magique
8. Chamailleries
9. Sauvée par le gong...
10. ... ou plutôt par Solal
11. Joyeux anniversaire, Donnie !
12. Le passé n'est jamais loin
13. Quand Homer Simpson retrouve Cendrillon
14. Le malaise
15. Vulnérable
16. Repos forcé
17. Nouvelle amitié
18. Opération : Décoration !
19. Halloween
20. Soirée à deux
21. Une nuit ensemble
22. OK Google, comment disparaître de la surface de la Terre ?
23. La réunion d'anciens élèves
24. Je suis là
25. Thanksgiving
26. Aventure de dernière minute
27. Se rendre à l'évidence
28. Baby-sitting
29. Sortie à roulettes
30. Franchir le pas
31. La famille s'agrandit
33. Epilogue

32. Ensemble

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By Daleasi

Y tú me das todo lo demás
Yo quiero estar, donde tú estas
Amor eres tú, solo tú

Maye - Tú

JALEESA

Voilà pour vous, dis-je en arrivant au niveau de mes parents avec deux gobelets remplis de café.

Merci ma chérie, répond Papa avant de les attraper.

Mamie, tu es sûre que tu ne veux rien ? Même pas une bouteille d'eau ?

Je veux bien de l'eau, si ça ne te dérange pas.

Je t'apporte ça tout de suite.

Je fonce vers le distributeur de bouteilles pour acheter une bouteille, puis retourne près de Mamie en lui tendant sa bouteille.

Tyree n'est pas sorti ? continué-je avant de retourner à ma place.

Non, toujours pas, soupire Maman. Il faut qu'on s'arme de patience.

Je pose ma main sur celle de Mamie, qui est en train de boire, et la serre en observant le va-et-vient du personnel médical. Cela fait plus de deux heures que nous attendons, à l'affût du moindre cri ou du moindre vagissement. Mais c'est le silence complet. Les murs de l'hôpital doivent être insonorisés.

Même si nous sommes tous impatients d'avoir des nouvelles de l'accouchement, nous essayons tant bien que mal de prendre sur nous. Presser les choses ne mènera à rien, si ce n'est stresser inutilement Savannah qui doit déjà subir une pression monstre.

Bon sang... J'espère que tout se passe bien pour elle.

Au bout d'un quart d'heure, Tyree surgit au fond du couloir et avance dans notre direction. Nous nous levons comme un seul homme, prêts à l'écouter.

— Savannah et Olivia vont bien, nous dit-il, l'air éperdu. Vous allez juste devoir attendre un peu avant de pouvoir entrer dans la chambre.

Nous poussons tous un soupir de soulagement avant de nous laisser retomber sur nos chaises.

— Je n'arrive pas à croire que vous soyez enfin parents, lance Maman. C'est fou comme le temps passe vite. Toutes mes félicitations !

— Merci. Félicitations à vous aussi. Vous êtes grands-parents, vous êtes arrière-grand-mère, et toi, tu es tata, dit-il en se tournant vers moi. Et moi... Je suis papa. Mon Dieu, je suis papa. Je viens de devenir papa !

Sa voix tremble sous l'émoi. Papa lui tape gentiment le dos alors que des larmes silencieuses roulent sur les joues de Tyree. Il s'excuse auprès de nous et je lui réponds que c'est normal d'être chamboulé.

— C'est pas tous les jours qu'on devient parent, souris-je.

Maman et Mamie sourient aussi, des larmes aux coins des yeux. Nous sommes tous incapables de réfréner l'émotion qui nous secoue. Olivia, qui ne devait arriver que le 8 janvier, est actuellement à quelques mètres de nous.

Une dizaine de minutes plus tard, on vient nous chercher pour nous dire que nous pouvons visiter Savannah et Olivia. En entrant dans la chambre, mon regard est d'abord attiré par ma sœur, qui est allongée sur un lit, un sourire fatigué sur les lèvres. Nous marchons tous jusqu'à elle pour la féliciter, lui chuchotant tour à tour quelques mots tendres.

Quand vient mon tour, je m'agenouille près d'elle et chuchote :

— On est tous très, très fiers de toi. Et j'espère que tu es fière de toi aussi.

Elle me sourit pour toute réponse, serrant ma main dans la sienne.

— Olivia est en train de dormir, mais vous pouvez la regarder, déclare Tyree.

Nous nous approchons du petit lit, avides de pouvoir enfin la rencontrer. Il suffit que je pose les yeux sur elle pour qu'une vague d'émotions envahisse mon corps. Elle dort profondément dans sa gigoteuse, sans savoir que quatre paires d'yeux sont braquées sur elle.

Bienvenue parmi nous Olivia.

Qu'est-ce qu'elle est mignonne...

Oui, belle comme un cœur, déclare Mamie d'une voix attendrie.

Nous parlons tous à voix basse, de peur de la réveiller. Je la regarde attentivement, hypnotisée et déjà remplie d'un amour immense et inconditionnel pour elle. Savannah et Tyree seront des parents géniaux, et il me tarde de couvrir Olivia d'affection et de cadeaux.

Au bout de quelques minutes, je tourne la tête vers mes parents qui se tiennent la main, émus, vers Mamie qui sourit en observant Olivia, les yeux presque en forme de cœur, vers Tyree qui est assis aux côtés de Savannah, en plein appel vidéo avec sa famille à Philadelphie, et enfin vers Savannah qui somnole, épuisée mais aussi sereine.

Face à ce tableau plein d'amour, je ne peux que sourire avec tendresse, une larme solitaire roulant le long de ma joue. Pas un jour ne passe sans que je ne sois reconnaissante d'être si bien entourée.

Je quitte la chambre à cinq heures du matin. Quand Savannah et Tyree se sont assoupis, mes parents et Mamie ont décidé qu'il était temps de rentrer se reposer. Après leur avoir fait un câlin, je suis restée une demi-heure supplémentaire, penchée au-dessus du lit d'Olivia. Le cœur rempli d'affection, je lui ai promis que je ferai de mon mieux pour être une tata sur qui elle pourra se reposer en grandissant.

Je tourne à l'angle du couloir pour rejoindre la sortie de l'hôpital. Tandis que je commence à taper un texto à l'attention de Solal, quelqu'un vient volontairement me barrer la route. Je sursaute, lève les yeux et manque de m'étouffer en découvrant qu'il s'agit de Solal.

Il est là. Les bras croisés sur son torse, un léger sourire dessiné sur les lèvres. S'il est fatigué, il ne me le montre pas.

— Tu... commencé-je en rangeant mon téléphone, stupéfaite. Ne me dis pas que tu attends ici depuis qu'on est arrivés ?

— Non, je suis rentré entre-temps pour m'assurer qu'Alfredo était bien. Puis je suis ressorti pour t'attendre.

— Tu aurais dû rester chez toi pour dormir...

— Comment tu serais rentrée ? répond-il avec un ton taquin. Pas moyen que tu te retrouves à poireauter en bas de chez moi pendant que je fais la sieste.

Sa main attrape la mienne, dans un geste qui se veut tendre et rassurant. Il la presse avec douceur, avant de m'attirer contre lui et nous faire sortir de l'hôpital. Même s'il fait encore nuit noire dehors, on peut quand même distinguer les flocons tomber du ciel.

— Alors, comment était la rencontre avec ta nièce ?

Les mots se bousculent dans ma tête. Je ne sais même pas par où commencer.

— C'était... Wow.

Il rit doucement.

— Mais encore ?

Je m'efforce de trier mes pensées pour que mes paroles aient du sens.

— Olivia dormait déjà lorsqu'on nous a laissés entrer dans la chambre. On a d'abord parlé un peu avec Savannah, pour la féliciter, puis on s'est tous mis autour du lit d'Olivia.

Une fois partie, je ne m'arrête plus. Un vrai moulin à paroles. Je lui raconte tout, décrivant cette vague particulière d'amour qui nous a tous engloutis en rencontrant Olivia. Solal m'écoute avec une mine attentive, sans m'interrompre une seule fois.

Dans le métro, je lui montre les photos que j'ai prises, ce qui a le don de l'attendrir.

— Moooh... Elle a une bouille adorable, commente-t-il en se penchant pour mieux regarder.

— T'as vu ça ? C'est le bébé le plus mignon de l'hôpital, j'en suis sûre, et ce n'est pas parce qu'elle est la fille de Savannah que je dis ça. Bon, si, en fait. C'est pas grave, j'assume totalement d'être partiale. Et tu as vu ses cheveux ? Elle en a déjà beaucoup.

Je fais défiler les photos, fière.

— J'ai hâte de la revoir. Elle était déjà trop mignonne en dormant, tu imagines quand elle sera réveillée ?

Solal hoche la tête en souriant en coin ; le sourire qu'il esquisse quand il est amusé.

— Je t'amuse ?

— Beaucoup, oui, répond-il du tac au tac. C'est marrant de te voir aussi gaga.

Lorsque Solal déverrouille la porte d'entrée, Alfredo est déjà en train de dormir, couché près du canapé. On se débarrasse de nos manteaux et chaussures avant de rejoindre la salle de bain sur la pointe des pieds, éclairant le couloir avec le téléphone de Solal.

— Honneur aux dames, souffle-t-il avant de fermer la porte pour me laisser un peu d'intimité.

Je me prélasse un moment sous la douche, apaisée. Une fois en pyjama, je pars dans la chambre et me laisse tomber sur le lit comme une étoile de mer, respirant l'odeur de la lessive. Solal est debout, face à son bureau, occupé à installer des haut-parleurs.

— Rappelle-moi de te demander quelle lessive tu utilises, dis-je. Tu sens divinement bon tous les jours. Ton lit aussi. Tout ton chez toi, en fait.

— Tu as de la chance, j'ai deux bidons en rab. Je t'en passerai un demain.

Puis il s'éclipse pour prendre une douche. Il revient une vingtaine de minutes plus tard, aussi propre que moi. Après avoir fermé les volets, il branche son téléphone aux haut-parleurs.

— Tu vas nous mettre une petite berceuse ? C'est sympa.

— Plutôt une vidéo d'ambiance.

Intriguée, je me redresse et me penche pour lire le titre de la vidéo par-dessus son épaule.

— Ambiance et bruits de la nature, vent, grillons, oiseaux, 100% relaxation, lis-je avant de hausser les sourcils. Et elle dure... Dix heures ? La vache.

Mon ton perplexe le fait sourire. Il règle ensuite le volume et lance la vidéo. Pendant les premières secondes, c'est le silence complet. L'écran est noir. Puis petit à petit, le chant d'un grillon se fait entendre, suivi par le bruissement d'un feuillage que la brise du soir aurait agité.

À moitié déboussolée, je me recouche sans rien dire. Je ne me serais jamais doutée qu'il écoutait ce genre d'audio avant de se coucher. Ça change du brouhaha constant de la ville.

Solal fait ensuite le tour de la chambre, fouille son armoire et en extirpe un carton. Il l'ouvre, sort un petit projecteur et part le brancher sur son bureau. Quand il éteint la lumière, des étoiles apparaissent sur le plafond, mais aussi sur les murs, les draps. Partout. Elles tournent toutes ensemble avec lenteur, tantôt vers la droite, tantôt vers la gauche. Avec le bruitage réaliste des grillons, on se croirait à des kilomètres de New York, partis dans une forêt pour contempler les étoiles...

Mon cœur manque un battement.

Puis tout fait sens.

Chamboulée, je tourne la tête vers Solal, refusant d'y croire.

C'est pas vrai.

Je ne sais pas pourquoi ça m'étonne. Après tout, on est tous les deux sur la même longueur d'onde : si je me suis souvenue qu'il avait toujours rêvé de participer à une fête de roller dance, il s'est aussi souvenu que je rêvais de dormir à la belle étoile.

En croisant mon regard touché, Solal se contente de sourire avec toute l'innocence dont il est capable.

— J'avais deux options. La première, c'était de t'emmener dans un endroit super, avec une qualité de l'air exceptionnelle, pour qu'on puisse dormir à la belle étoile sans être gênés par la pollution lumineuse et sonore de la ville. La deuxième, c'était de faire venir les étoiles jusqu'à nous avec ce petit gadget que j'ai trouvé sur Internet. Je sais, c'est assez bas de gamme, mais je suis un peu juste depuis Noël. J'aimerais éviter une syncope à mon banquier, plaisante-t-il.

— Solal...

— Attends, c'est pas le pire, dit-il en fouillant le tiroir de la table de chevet. Avant que tu décides de me railler, à juste titre, il faut que tu saches une chose : l'art et moi, ça fait deux. Tu devais déjà t'en douter quand j'ai sculpté les citrouilles avec Kim Huê. Eh bien, c'est pareil pour le dessin.

Avec un soupir théâtral, il sort une étoile filante en papier et me la montre.

— Tragique, hein ?

Je l'observe en essayant de ravaler les larmes qui perlent aux coins de mes yeux. Le pire, c'est qu'elle n'est pas si mal dessinée. Elle aurait même pu être difforme, ça n'aurait rien changé. Elle serait quand même l'étoile filante la plus jolie qu'il m'ait été donné de voir, car c'est Solal qui l'a dessinée.

Solal, mon copain.

Et mon meilleur ami, me susurre mon cœur.

— Bref, je veux que tu sortes ton meilleur jeu d'actrice. OK ?

C'est bête, mais je suis tellement touchée que je suis incapable de lui répondre. Je hoche la tête en esquissant un sourire, les lèvres tremblantes et le cœur en pleine tachycardie. Il s'allonge près de moi, tend le bras, et fait voler l'étoile au-dessus de nous.

— Fais un vœu, vite.

Tout en m'efforçant de ne pas craquer, je presse les paupières et fais un vœu que je me promets de garder pour moi, sous peine qu'il ne se réalise jamais. Quand je rouvre les yeux, il est trop tard. Les larmes dévalent déjà mes joues alors que le nœud que j'avais dans la gorge se desserre, laissant échapper un sanglot étouffé. Je ne pensais pas que cette nuit pouvait être encore plus belle. En plus d'avoir vu Savannah devenir maman, voilà que Solal me fait un cadeau plus qu'adorable.

Il écarquille les yeux en m'entendant fondre en sanglots puis s'empresse de déposer l'étoile.

— Jaleesa... murmure-t-il. Pardon, je ne voulais pas te faire pleurer. Qu'est-ce qui se passe ?

Il caresse tendrement mes joues, ses pouces cueillant chacune de mes larmes, sans savoir que je suis en réalité en train de sangloter de joie.

— Non, c'est... Je ne pleure pas de tristesse. Je suis juste touchée. Très touchée...

— Tu es sûre ?

— Oui, je réponds en passant mes mains sur les siennes. Merci d'avoir organisé tout ça. Ce n'est pas bas de gamme du tout, c'est parfait.

Solal ne s'écarte pas, poursuivant ses caresses sur mes joues. Après s'être assuré deux fois que mes larmes avaient séché, il se couche près de moi. Il rabat les draps au-dessus de nous et on contemple les étoiles projetées pendant un long moment, bercés par le chant des grillons.

Le cœur aussi léger qu'une plume, je finis par tourner la tête vers Solal. En sentant mon regard sur lui, un sourire étire ses lèvres :

— Comment tu trouves la vue ?

— Incroyable.

Nos regards se croisent alors que son sourire s'agrandit. Il roule sur son flanc pour être face à moi et je me blottis machinalement contre lui. Infiltrant mes mains sous son tee-shirt, j'effleure la peau brûlante de son dos, apaisée, alors qu'il embrasse mon front. C'est incroyable comme tout semble si naturel, à sa place. Solal et moi, ensemble. Ses bras autour de moi. Nos jambes entremêlées.  Sa bouche papillonnant sur mon visage, avec une tendresse qui me comble plus que de raison.

— Une dernière chose, dit-il en interrompant ses petits baisers. J'espère que tu as profité des étoiles parce que je ne vais pas tarder à couper le projecteur. Tu sais, pour la facture d'électricité... Ça grimpe vite.

— Vas-y, pouffé-je. Je commence à avoir sommeil, de toute façon.

Cette nuit, je suis si bien aux côtés de Solal que je dors comme un loir. Et dans mes rêves, j'aperçois les prémices d'un nouveau chapitre dans ma vie, écrit à quatre mains.

C'est une nouvelle aube...

Un nouveau départ.

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Hello ! Voilà, c'était le dernier chapitre de l'histoire de Jaleesa et Solal ! La prochaine publication sera l'épilogue :D J'espère sincèrement que ce chapitre, et tous les précédents, ont su vous transporter dans l'histoire d'amour de ces deux idiots ! <3

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