Coup de Foudre

By emmas_storiez

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Tome 2 de L'équipe. (peut être lu avant Comète) Entre Lénaïc, rappeur et Juliette, mannequin, le coup de foud... More

1 - Prologue
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Epilogue

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By emmas_storiez


Il avait tenu parole.
Quand Claire était venue me réveiller, Lénaïc était toujours en ligne.
Je refermais les yeux un instant pour profiter du doux son de sa respiration endormie, comme s'il était là, à côté de moi.

-Je sais qu'on n'a pas assez dormi mais on va être à la bourre Ju.

Je raccrochais avant de rabattre la couette et de me lever.
Grave erreur : le mal de crâne me foudroya.
Pas le temps de m'arrêter là dessus, par contre il me fallait des lunettes de soleil et vite, mes yeux étant trop meurtris par les larmes pour supporter toute cette luminosité.

Une grosse demi heure plus tard, je sortais de la chambre vêtue de mon survêtement le plus confortable à l'effigie de Mister BN, les cheveux tirés en une queue de cheval et le visage mangé par mes énormes lunettes de soleil.

-Je ne veux pas m'arrêter. Lançais-je à mon agent.

-Très bien.

Je passais le trajet jusqu'à l'aéroport à envoyer des messages à Len qui était aussi en route pour son vol.

Claire, ayant senti que je n'étais pas au top, négocia avec le personnel de bord pour que j'ai le siège le plus en retrait de la classe affaire pour être tranquille.
Je m'y installais avant de visser mon casque sur mes oreilles et lancer ma playlist de musique classique.

Après avoir tenté les applis de méditation, les bruits de nature et même l' ASMR, j'avais fini par découvrir que la musique classique avait le plus grand effet apaisant sur moi.
Tchaikovsky, Chopin, Mozart, tout passa et c'est en plein milieu d'un sonate que le marchand de sommeil passa pour m'emporter.

Ma sieste ne dura pas plus de deux heures et, pour éviter de ruminer les événements d'hier soir, je passais les dernières heures du vol à bosser avec Claire.

-N'oublies pas que tu dois faire un post Instagram pour la collection joaillerie.

-Je le prépare tout de suite pour le poster en atterrissant.

-On a aussi quelques photos à regarder pour des couvertures.

-Vas-y.

L'atterrissage passé, Claire s'occupa de ma valise cabine avant de traverser l'aéroport, moi sur ses talons.

-Attends, je dois...

Mon portable sonna : Len ❤️⚡

-Allo ?

-Retourne toi.

Rien qu'en le voyant, une immense vague de sérénité me traversa.
Vague qui s'abattit calmement au moment où mes bras s'enroulèrent autour de sa taille et les siens autour de mes épaules.

-Sers-moi plus fort.

-Je vais écraser tes lunettes.

-Je m'en fou. Marmonnais-je contre son sweat.

Ses lèvres se posèrent sur mon front.

-Je ne te lâcherai plus jamais.

-Moi non plus.

-Bon les tourtereaux vous êtes bien mignons mais il est 3h du mat et j'aimerais bien me pieuter moi.

Claire et sa franchise légendaire.

-Tu crois qu'on peut trouver un truc à graille je crève la dalle. J'ai essayé de trouver un truc en vous attendant mais il y a rien ici.

Claire ne pu s'empêcher de râler mais on trouva de quoi rassasier Len avant de prendre la route de l'hôtel.

-On a rendez-vous à 08h30 Juliette, on doit partir à 07h30.

-OK.

-Bonne nuit. Pas trop de bêtises.

-Je suis morte de fatigue. Bonne nuit.

Lénaïc récupéra ma valise des mains de mon agent avant de me suivre jusque dans l'immense chambre qui m'avait été réservée.

-Tu sais que tu peux enlever tes lunettes maintenant qu'on est que tous les deux. Lâcha Len après avoir posé nos affaires.

-Non je suis hideuse.

-Arrête.

-J'ai encore mal aux yeux d'avoir pleuré, je dois ressembler à rien.

Il s'avança pour lever lentement ses mains à hauteur de mon visage pour les porter sur les branches des lunettes avant de me les retirer en douceur. Son regard se fixa sur mes yeux et ne s'en détourna pas alors même que je devais avoir une tête à faire peur.

-Comment tu te sens ?

Ma lèvre inférieure se mit à trembler alors que j'haussais les épaules.

-Tu peux me le dire.

-Mal.

Et je sentis mes yeux se remplir à nouveau de larmes.

-Je suis là maintenant.

Il murmurait et se pencha à nouveau vers mon visage pour embrasser d'abord mes paupières closes, puis mes joues baignées de larmes.

-Je suis avec toi Juliette.

-Merci. Reniflais-je.

-C'est le moins que je puisse faire.

Il reprit sa pluie de baisers avant de la poursuivre dans mon cou puis de revenir à mes lèvres.

-Tu m'as vraiment manqué.

-Toi aussi.

-Tu veux prendre une douche ?

J'hochais la tête et il me lâcha après un dernier baiser sur mon front.

-Vas y d'abord.

J'aurais aimé lui demander de venir avec moi.
J'avais envie de lui demander de venir avec moi.
Mais j'en étais incapable, les poils sur mes bras se hérissèrent rien qu'à l'idée de ses mains sur mon corps.

-Merci.

Il s'efforça de me rendre mon sourire forcé et je l'abandonnais dans la chambre.

Encore une fois, devait-il de dire, il se mettait entre nous et nous privait de la joie de se retrouver et du cadre idyllique de cette chambre d'hôtel.

Après une douche rapide, à température normale, je m'enroulais dans un peignoir et me séchais les cheveux avant de regagner la chambre.

-C'est bon t'as fini ?

-Oui.

Il passa à côté de moi en faisant attention à ne pas me toucher.

-Len...

Je suis désolée d'encore te faire vivre ça.

-Oui ?

-Je suis contente que tu sois là.

-Je suis content d'être là. M'assura t-il avant de disparaître dans la salle de bain.

J'avais l'impression qu'on était de retour à la case départ.

Il n'avait fallu que cinq minutes en sa compagnie pour écrouler huit ans de guérison.

Un énième soupir m'échappa et je me dirigeais vers le lit.
Mon cœur se serra en tirant le coin droit de la couette : ma taie d'oreiller en satin était déjà en place.
Il y avait pensé.
En plus d'être traumatisée, j'étais mannequin et n'arrêtait jamais de le harceler avec les soins que je devais faire sans arrêt pour mon visage, mon corps ou encore mes cheveux. Pour ne pas casser mes cheveux et les préserver des ravages de la laque et tout autre produit, je trainais avec moi une taie d'oreiller en satin que Len avait consciencieusement enfilé sur mon oreiller.

Cette si petit attention failli me faire pleurer à nouveau mais je me contentais de me glisser sous les draps en soupirant.

J'étais aux premières loges pour voir Lénaïc sortir de la salle de bain, seulement vêtu d'un short.

-Si je savais siffler je l'aurais fais.

Il leva les yeux au ciel en souriant.

-T'as ton nin-nin?

Il pensait même à mon doudou.

-Non.

-Tu l'as mis où ?

-J'en ai pas besoin, je t'ai toi cette nuit.

-J'ai jamais été aussi doux que nin-nin.

-Mais t'as toujours ronflé plus fort.

Il se glissa dans le lit en restant bien de son côté.

-Tu veux dormir tout de suite ?

Je me crispais.

-Ou regarder la télé ?

-Je peux dormir maintenant mais si tu veux regarder la télé...

-Je suis claqué.

Il éteignit la lumière et on se tourna chacun sur le côté où l'on dormait, c'est à dire qu'on se retrouva face à face.

J'ouvris une dizaine de fois la bouche, prête à parler mais me retins à chaque fois.
Eugénie me dirait de lui parler parce qu'il ne pouvait pas deviner ce qui se passait dans ma tête.

-Je suis désolée Len.

Il ne répondit pas tout de suite, ce qui me laissa pensé qu'il dormait déjà.

-Ce n'est pas à toi de l'être.

-Mais c'est toi qui récupère les pots cassés.

Nouveau silence.

-Après tout ce temps, je pensais être redevenue normale et il a fallu qu'il ré apparaisse. Je ne peux pas te demander de revivre huit ans.

-On ne va pas revivre huit ans.

-Je repense sans arrêt à ses mains sur moi. Confessais-je.

-Je l'étriperais un jour.

-Il n'en vaut pas la peine.

-Il vaudrait chacun des coups que je lui mettrais Juliette. Pour chaque jour qu'il a passé à ne pas être puni pour ce qu'il t'a fait.

-Il avait des baskets blanches avec un logo rouge. Je...j'ai...comme quand il a...

Je pris une grande inspiration pour me calmer.

-Il n'est pas là bébé.

-Comme le sang sur ses chaussures cette nuit là. Achevais-je.

Ma gorge se serra à nouveau.

-Je suis désolée Len.

-Ne...

-On ne s'est pas vu depuis des mois, j'ai envie de toi, j'ai envie de te sentir contre moi mais ça me terrifie. Et tu ne le mérites pas parce que tu as toujours été parfait. Tu m'as toujours attendu, toujours écouté, t'as toujours été patient et je ne peux pas te le rendre.

-Tu ne me dois rien.

-Bien sûr que si.

-Juliette, ça ne sert à rien de te flageller. Ça ne fera que t'embrouiller d'avantage. Et tu ne me dois rien, je te le dis sincèrement.

-Tu as toujours été tellement gentil.

-Il n'y a rien d'exceptionnel à ça. C'est normal et tu le mérites. Et je n'ai pas toujours été un saint.

-Tu seras canonisé un jour à cause de moi.

-Grâce à toi tu veux dire.

Un petit rire lui échappa ainsi qu'un baillement.

-Len ?

-Uhm.

-J'ai peur de finir par te perdre à cause de lui.

Silence.
Je retins mon souffle un instant mais la seule réponse qui me parvint fut un léger ronflement : il s'était endormi.

Toute la fatigue que j'avais senti s'était évaporée et je ne pensais plus qu'à son visage qui devait avoir l'air paisible et détendu maintenant qu'il dormait.
J'avais envie de le toucher : sa joue mal rasée qui paraissait rugueuse, la bosse au milieu de son nez causée par une bagarre quand il venait d'arriver à Paris, ses cheveux qu'il laissait pousser depuis des mois par flemme d'aller les faire couper.

Lénaïc était blond, comme Alexander, mais leur ressemblance physique s'arrêtait là. Quand au caractère, il n'y avait aucun point commun entre les deux. Alors pourquoi je n'arrivais pas à faire la différence quand il me touchait ?

Je passais un long moment à ruminer, à tendre la main, prête à le toucher, et à la reculer.

Touche le Juliette.

Il ronflait carrément maintenant ce qui m'arracha un petit rire.
Il s'étendit sur le dos en soupirant et n'y tenant plus, j'allumais ma lampe de chevet pour le voir.

Qu'il était beau.

Et comme c'était plus facile puisqu'il n'était pas conscient, j'effleurais sa joue du dos de mes doigts. Mon index suivit ensuite la ligne de son nez puis traça le contour de ses lèvres. Mes cheveux me gênant quand je voulus le pencher sur lui, je les attachais en un chignon avant de poser mes lèvres sur sa joue.

-Je suis en train de rêver ? Marmonna t-il.

-Non. Mais si tu veux dormir...

-T'as l'air de proposer quelque chose de plus intéressant.

Je me glissais sous la couette pour hisser mon corps sur le sien.

-Juliette...

-Je crois que j'ai envie de toi. Murmurais-je tout contre ses lèvres.

-On n'est pas obligés de...

Sa phrase se termina par un gémissement au moment où mon bassin rencontra le sien.

-Juliette, je veux que tu sois sûre.

-Je le suis. Merde, j'aurais du penser à mon short avant de t'enjamber.

Je m'apprêtais à le désemjamber quand il geint une nouvelle fois.

-Non ! Embrasse moi d'abord, pour de vrai.

Je pressais un bref instant mes lèvres sur les siennes avant de m'éloigner avant qu'il ait le temps de m'attraper.
Il se redressa sur les coudes pour me regarder, debout au pied du lit.

-Tu me fais un lap dance?

-Je suis mannequin, pas strip teaseuse.

-Fais moi des poses alors.

J'éclatais de rire.

-Je peux me déshabiller le premier si tu veux.

Il se tortilla sous les draps pour brandir son short quelques secondes plus tard.

-À toi.

-Ferme les yeux.

-Ça enlèverait tout le plaisir.

-Au contraire. Aller ferme.

Il s'exécuta et je me tortillais stupidement à mon tour pour retirer mon short et mon débardeur.

-Juliette ?

-Quoi ?

-Rien, je voulais juste m'assurer que t'avais pas filé.

-Alors qu'un bel Appolon gît nu dans mon lit ? J'en aurais été bien incapable.

Je me glissais à nouveau dans le lit et il garda les yeux fermés alors même que mon corps se hissa sur le sien.

-J'ai tellement rêvé de te sentir contre moi. Murmura t-il.

Mes lèvres embrassèrent ses paupières qu'il ouvrit.
Nos yeux se fixèrent un moment et je lu dans les siens tout un tas de questions secrètes auxquelles je répondis en l'embrassant encore.

Un soupir nous échappa dans un bel unisson au moment où notre baiser se fit plus langoureux.

Le désir me tordit le ventre, impatient, insatiable, et je rejetais la couette pour mieux voir ce que je faisais en me reculant sur le bassin de Lénaïc pour unir son corps au mien.

-Oh putain... Souffla t-il.

Nos lèvres se retrouvèrent, nos langues se jouèrent l'une de l'autre un long moment avant que ses mains ne saisissent mes hanches pour accompagner mes ondulations sur lui.
Une longue traînée de frissons me picota la colonne vertébrale mais je ne voulais pas y penser, pas arrêter. Mes mains prirent les siennes pour les plaquer au dessus de sa tête, emmêler mes doigts aux siens et les y maintenir fermement dans une supplique silencieuse : ne me touche pas.
Il n'y prêta pas attention, son bassin s'arquant contre le mien ce qui m'arracha un cri de plaisir.

-Bébé...

-Uhm?

-Embrasse-moi.

Ça ressemblait plus à une supplique qu'à une demande alors je m'exécutais et on bascula ensemble avant que je ne m'écroule sur lui, mes bras ne supportant plus de maintenir les siens.

-Je te fais mal ?

-Non.

Son nez tout contre mon oreille, il demanda.

-Je peux te prendre dans mes bras ?

Sa voix ne sortit pas plus fort qu'un murmure, certainement par peur de me brusquer.

-Oui.

Ses deux bras s'enroulèrent autour de mon dos pour me maintenir contre lui alors que mes doigts jouaient dans ses cheveux.

-Tu préfères avoir trois bras ou trois jambes ? Me souffla t-il.

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Ola Ola!

Je poste un peu tôt aujourd'hui mais je suis de concert de Terrenoire ce soir 😏😏
Je vous tiens au jus si je croise Raph et Gèn 😉

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