𝐹𝑎𝑦𝑦𝑒𝑑 - « 𝐿𝑒 𝐶ℎ𝑎𝑟...

By Azg__K

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Fayyed "minot" des quartiers Nord de Marseille qui essaye tant bien que mal et au fil des années, de sauver s... More

𝑈𝑛
𝐷𝑒𝑢𝑥
𝑇𝑟𝑜𝑖𝑠
𝑄𝑢𝑎𝑡𝑟𝑒
𝐶𝑖𝑛𝑞
𝑆𝑖𝑥
𝑆𝑒𝑝𝑡
𝐻𝑢𝑖𝑡
𝑁𝑒𝑢𝑓
𝐷𝑖𝑥
𝑂𝑛𝑧𝑒
𝐷𝑜𝑢𝑧𝑒
𝑇𝑟𝑒𝑖𝑧𝑒
𝑄𝑢𝑎𝑡𝑜𝑟𝑧𝑒
𝑄𝑢𝑖𝑛𝑧𝑒
𝑆𝑒𝑖𝑧𝑒
𝐷𝑖𝑥-𝑠𝑒𝑝𝑡
𝐷𝑖𝑥-ℎ𝑢𝑖𝑡
𝐷𝑖𝑥-𝑛𝑒𝑢𝑓
𝑉𝑖𝑛𝑔𝑡
𝑉𝑖𝑛𝑔𝑡 𝑒𝑡 𝑢𝑛
𝑉𝑖𝑛𝑔𝑡-𝑡𝑟𝑜𝑖𝑠
𝑉𝑖𝑛𝑔𝑡-𝑞𝑢𝑎𝑡𝑟𝑒
𝑉𝑖𝑛𝑔𝑡-𝑐𝑖𝑛𝑞
𝑉𝑖𝑛𝑔𝑡-𝑠𝑖𝑥
𝑉𝑖𝑛𝑔𝑡-𝑠𝑒𝑝𝑡
𝑉𝑖𝑛𝑔𝑡-ℎ𝑢𝑖𝑡
𝑉𝑖𝑛𝑔𝑡-𝑛𝑒𝑢𝑓
𝑇𝑟𝑒𝑛𝑡𝑒
𝑇𝑟𝑒𝑛𝑡𝑒-𝑒𝑡-𝑢𝑛
𝑇𝑟𝑒𝑛𝑡𝑒-𝑑𝑒𝑢𝑥
𝑇𝑟𝑒𝑛𝑡𝑒-𝑡𝑟𝑜𝑖𝑠
𝑇𝑟𝑒𝑛𝑡𝑒-𝑞𝑢𝑎𝑡𝑟𝑒
𝑇𝑟𝑒𝑛𝑡𝑒-𝑐𝑖𝑛𝑞
𝑇𝑟𝑒𝑛𝑡𝑒-𝑠𝑖𝑥
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𝑄𝑢𝑎𝑟𝑎𝑛𝑡𝑒
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𝐶𝑖𝑛𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑒
𝐶𝑖𝑛𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑒𝑡 𝑢𝑛
𝐶𝑖𝑛𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑒𝑢𝑥
𝐶𝑖𝑛𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑡𝑟𝑜𝑖𝑠

𝑉𝑖𝑛𝑔𝑡-𝑑𝑒𝑢𝑥

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By Azg__K

OMNISCIENT

Marseille, Font Vert,
23h10 , 18 mars 2008

-

Assis sur le canapé de l'appartement « QG » Fayyed comptait ses billets une cigarette à la bouche les sourcils froncés. Il se chargeait toujours de recompter non pas qu'il ne faisait pas confiance à Sabri mais il préférait le faire quand il avait le temps. Autour de lui, sur la table basse restait encore énormément de billets de différentes couleurs qu'il restait à compter. Lorsqu'il finira il les distribuera au gérant, au vendeur, au nourrisses, et aux guetteurs des différents postes.

Telle une entreprise sauf qu'il fallait gérer les policiers, les baceux, l'OPJ et encore d'autres institutions qui faisaient tout pour faire tomber Fayyed. Cependant le jeune homme parvenait à rester au "calme" grâce à la corruption de certains d'entre eux. Malheureusement ou heureusement les policiers n'étaient pas tous des gens passionnés par leur travail, une enveloppe en plus ne les dérangeait surtout pas, au contraire.

Il y'avait aussi les marchandises et leurs provenance ainsi que les fournisseurs avec lesquels Fayyed travaillait. La vie de patron n'était pas de tout repos, il savait que c'était éphémère, il essayait juste d'aller le plus loin possible. En gérant il y'avait Sabri. Malheureusement c'était le type de gérant à être détestable avec les vendeurs, guetteurs etc. Fayyed avait dû le remettre en place sur ça de nombreuses fois. Awadi, lui, était le bras droit de Fayyed. C'était son frère, il le considérait comme tel.

Alors que l'algérien continuait ses comptes, Sabri débarqua dans la pièce en ouvrant fortement et violacent la porte. Fayyed fronça les sourcils avant de claquer sa langue.

Fayyed : Doucement la porte zebi.

Sabri : Qu'est ce tu fait la ?! C'est moi qui doit faire ça !

Sabri était vêtu d'un vieux survêtement de foot bleu marine de l'Argentine.
Il était transpirant, ses yeux étaient rouges et dessous de grosses cernes y étaient dessinées. Fayyed souffla en le voyant dans cet état, il tremblait et respirait bruyamment. Le jeune homme voulu garder son calme, malgré le fait que ce qui était devant lui l'énervait au plus haut point.

Fayyed : Ah ouais ? J' t'ai appelé quarante fois tu répond pas. Maintenant me casse pas les couilles.

Fayyed reposa son regard fatigué sur l'argent sale tout en recrachant la fumée. Sabri s'approcha rapidement de Fayyed pour se mettre en face de lui. Il se frotta les nez avant de froncer les sourcils et la respiration saccadée il hurla;

Sabri : J'en ai rien à foutre, t'avait qu'à m'attendre !! J'veux djober moi !

Fayyed : Tu faisait quoi ? Hein ? A part te droguer comme un trou du cul avec les tox' d'en bas. J'te préviens t'a pas intérêt à faire traîner tes seringues de merde ! Toi et ton groupe de zguègues, vous avez même pas intérêt a casser les couilles au gens. Si j'apprends un truc comme ça j'te nique ta race. T'a bien compris ?

Sabri fronça les sourcils avant de marmonner dans sa barbe. Hélas il était tomber dans le piège de la spirale de la drogue. Il consommais déjà en cachette de la drogue dure telle que la cocaïne, puis de l'héroïne quelques fois qu'il s'injectait dans les veines. Sabri pensait que tout le monde l'ignorait alors que des informations comme celles ci se rependait comme de la poudre au fin fond de cette cité.

Sabri : T'a cru t'était le chef du quartier ou quoi ? T'a cru t'était le super héros de tout le monde ?

Fayyed : J'en ai rien à foutre j't'ai prévenu ! Que j'entende rien de toi ! Joue pas avec mes couilles Sabri.

Sabri : Vas-y toi j'te parle de mon travail et tu me fait le grand frère. Tu comprend pas que je m'en bat les couilles. Awadi tu lui fait des phases comme ça ?

Fayyed : Awadi il fait ce qu'il doit faire. Écoute, j'vais pas te courir derrière si tu veut pas travailler j'm'en tape, mais commence pas à me faire tes crises.

Sabri : Je fait pas ma crise, j'veux pas être remplacé !!

Fayyed : T'a d'la chance que j'te paye encore alors que tu fout rien, pour ta mère. Et encore t'utilise le quart de ta paye pour acheter tes merdes.

Sabri : Ça fait quinze ans qu'on se connais et tu me traite comme ça ? T'a pas honte ??

Fayyed : Toi t'a pas honte ! Regarde toi!
Sale drogué de merde.

Sabri : Ferme ta gueule !

Fayyed : C'est tout ce que t'est toxico d'mes couilles.

Sabri : Ta gueule j'ai dit !!!

Soudainement il attrapa Fayyed par le cou pour le pousser contre le canapé en pointant sur lui son opinel qu'il avait sorti de sa chaussette. L'algérien fixa son ami d'enfance dans les yeux d'un air dégoûté.

Sabri : Sur Allah j'vais te planter sale fils de pute.

Fayyed fronça les sourcils alors que la colère qu'il renfermait commençait à s'enflammer. Sabri avait sombré dans les profondeurs de la drogue. C'était surtout par rapport à son frère qui avait pris dix ans de prison.

Désormais il ne lui restait que six ans à purger, sans compter les possibles remises de peines ou réduction de peine pour bon comportement. Malgré tout Sabri le vivait extrêmement mal, en plus de ses responsabilités d'homme de la maison, il avait à s'occuper de sa mère qui était tombé gravement malade et de sa soeur qui commençait peu à peu a être mal influencé. Avec tout ce poids sur les épaules Sabri était à bout de souffle et était entré dans cette mauvaise passe.

Fayyed acceptait et comprenait son ami d'enfance mais il y'avait des limites, on ne peut pas expliquer un tel comportement en remettant la faute sur la drogue et les problèmes. Tout le monde en a des problèmes, il fallait juste arrêter de penser qu'à soi même. Il entoura alors ses main du cou de Sabri pour serrer sans trop le faire.

Fayyed : Vas-y plante ! Plante moi la putain d'ta sœur !!

Sabri : Lâche moi j'vais t'enculer !!!!!

Sabri fit tomber son couteau sur Fayyed pour poser ses mains sur les siennes afin qu'il lâche prise. Il se débattait comme il pouvait alors que ce dernier serra progressivement sa prise autour du cou de son ami qui était désormais tout rouge.

Sabri : Lache... moi... Argh!!!!

Awadi : Frérot il me faut une blonde tu j'ai le boucan.... Eh qu'est-ce tu fout !!!!!

Awadi était entré dans le salon et assista a ce terrible spectacle. Il courra jusqu'à eux pour séparer ou plutôt calmer Fayyed qui allait bientôt lui briser la trachée.

Awadi : Arrête putain ! Lâche le zebi !!

Fayyed décida de le lâcher brusquement avant de le pousser en arrière et de lui jeter son opinel douze au sol.

Fayyed : Ramasse ta sale race d'ici. Revient comme ça pour m'insulter et essayer me planter ou quoi alors que t'est chiffon et j'te vide un chargeur dessus. Clochard.

Sabri : w'Allah Fayyed tu va regretter sur ma mère tu verra !!

Awadi : Déblaye toi tu comprend pas ou quoi ? Va y bouge !

Awadi l'attrapa par la capuche pour le jeter en dehors de l'appartement sous ses cris. Ce n'était pas la première fois que Sabri faisait des crises à cause de la drogue mais c'est la seule fois où il avait osé aller aussi loin.

En claquant la porte le comorien rejoint Fayyed qui s'était réinstallé pour continuer la tâche qu'il effectuait déjà avant d'être interrompu par Sabri.

Awadi : Il a serré le couz, mais fallait pas l'attraper comme ça t'allait l'étranger batard.

Fayyed : J'm'en bat les couilles, c'est pas la première fois qui me fait des actions comme ça.

Surtout qu'aujourd'hui Fayyed n'était extrêmement pas d'humeur. C'était comme la goute d'eau qui fait déborder le vase. Il était fatigué et avait eu plusieurs transactions à gérer à distance. Ce soir il était épuisé aussi physiquement que mentalement. Ses nuit se résumaient à gamberger, à s'occuper de son réseau, et à fumer. Il avait la chance de dormir à peine deux heures et lui arrivait de faire des nuit blanches sans fermer l'œil.

Ça lui faisait de la peine de traiter son ami de la sorte mais il n'avait pas le choix. Surtout ce soir. Fayyed ferma les yeux quelques seconde, en soufflant bruyamment avant de se frotter les yeux et d'allumer une cigarette. Awadi avait mit de la musique, puis commençait à aider Fayyed.

LE LENDEMAIN

A l'autre bout de la ville, au fond d'une bibliothèque, dans le centre ville de Marseille se trouvait deux jeunes, Malek et Yousra. Ils étaient assis cote à cote ils chuchotaient et rigolaient tout en révisant. Ces derniers avaient l'épreuve du bac à la fin de l'année, Yousra était forte en physique et avait les bases en mathématiques donc elle avait accepté d'aider Malek à s'améliorer dans ces matières.

Yousra : Et enfin tu va utiliser la racine carré de ce même nombre mais tu peut pas mettre au carré un nombre négatif, tu sera obliger de le mettre à la forme racine de moins x.

Le jeune homme la regardait lui expliquer cette règle qu'il connaissait déjà. Il était était assis le dos collé au dossier et les bras croisées sur le bureau un sourire en coin sur les lèvres. Il l'a trouvais incroyablement magnifique. Des sentiments pour elle ? Il en avait, cependant il redoutait que ces sentiments ne soient pas réciproques.!

Yousra : Malek !

Malek : Quoi ?

Yousra : Concentre toi !!

Malek : Excuse, tu disait ?

Yousra leva les yeux au ciel tout en secouant la tête désespérément.
Par reflex elle jeta un coup d'œil à l'horloge.

Yousra : Oh non !

Malek : Qu'est-ce que....

La jeune fille se leva précipitamment avant de ranger ses cahier à une vitesse folle elle jeta son sac à son épaule puis attrapa celui de Malek avant de mettre ses affaires si vite qu'il n'avait pas eu le temps d'en placer une.

Elle attrapa la main de Malek, il senti un frison le parcourir. C'était sûr maintenant.

Yousra : Cours Malek !

Elle tira alors le jeune garçon pour courir ensemble en direction de la sortie de la bibliothèque.

Ils s'arrêtèrent devant l'arrêt de bus qui se trouvait en face, les deux tentaient de reprendre leurs souffles tout en rigolant.
Yousra consulta les tableaux d'horaires de bus.

Yousra : T'a vu la rapidité ! Il passe dans trois minutes. Tape la !

Malek ricana avant de taper sur sa main,

Malek : Pourquoi ta couru comme une folle comme ça ?

Yousra : J'avait dit à mon père que j'allais rentrer à la maison à cinq heure trente il est déjà cinq heure. J'ai flippé !

Malek : Mais non t'inquiète on va arriver dans les temps. En plus il t'aurait rien dit j'suis avec toi.

Yousra : Oui mais tu le connais. En plus je doit rentrer avant pour aider ma mère à faire à manger ce soir y'a mes tantes qui viennent.

Alors que Malek s'apprêtait à répondre une sonnerie de téléphone le coupa dans son élan. Encore une fois Yousra n'avait pas pris son téléphone avec c'était donc celui de Malek.

Malek : Allô ? Oui tranquille et toi ? Bah la je sort de la bibliothèque, j'arrive t'façons. Ça va a tout à l'heure.

Yousra : C'était qui ?

Malek sourit en coin avant de croiser ses bras sur son torse avant de la regarder de haut à cause de la petite taille de Yousra.

Malek : Commence pas à faire ta commère !

Yousra : Ça vaaa ! Tu peut me dire tu sais.

Malek : C'est mon collègue.

Yousra : Ah dommage, j'ai cru que c'était ta meuf.

Malek : Qu'est-ce que tu me raconte.

Yousra : Tu va me dire que t'est intéressé par aucune fille ? Que toi beau gosse que t'est ta pas de prétendantes ?

C'est vrai que Malek était un très beau jeune homme. D'origine tunisienne il avait une peau claire, des lèvres légèrement pulpeuses, des grandes dents blanches. Il avait de la barbe sur le bouc et une petite moustache et ses cheveux étaient frisés

Il plongea son regard dans ses yeux en la fixant un sourire au lèvres. C'est vrai qu'il parlais avec des filles mais ce n'était pas sérieux, il ne s'attachait pas.

Sa meilleure amie avait une énorme place dans sa vie. Même si il ne pouvait pas la voir tout les jours, il était sortait avec elle et Kimia parfois. Malek fit mine de réfléchir.

Malek : Mmhh peu être, je sais pas...

Yousra : Anhh dit moi c'est qui !!

Malek : Je peut pas te dire qui.

Yousra : Alors dit moi comment elle est donne des indices !

Malek : Tu la connais pas hein. Mais elle est petite de taille, elle est brune, elle a de beau yeux. Elle est super intelligente, elle sent bon et elle habite à fond vert.

Yousra fronça les sourcils en baissant les yeux au sol pour réfléchir. Innocente face a cette description elle n'avait pas compris que Malek parlait d'elle en réalité...

Ce dernier se pinçait les lèvres pour bloquer son rire dans sa gorge. C'était ça qu'il aimait chez elle, tellement innocente et sans vice.

Yousra : T'est sur qu'elle habite à fond vert ? Bon vas-y, dit moi je trouve pas !

Malek : Non tant pis pour toi allez viens il est là le bus.

Yousra : Je m'en fout, je trouverai.

Les deux entrèrent dans le bus qui était assez plein. Il s'accrocha à la barre d'en haut alors qu'elle s'adossa a la fenêtre du bus en maintenant la barre. Alors que le bus démarra un soupira en regardant derrière elle il marmonna ;

Malek : J'espère que tu trouvera...

Lorsque Yousra était arrivé elle avait foncé dans la salle de bain pour se doucher. Directement après elle se mit au fourneau avec sa mère dans la cuisine.

Il y'avait son père dans le salon comme d'habitude qui regardait la télé, son frère était dehors il n'allait pas tarder et sa soeur également.

Djemaa : T'a mis le gingembre dedans ?

Yousra : Oui oui t'inquiète.

Elle épluchait des pommes de terre et Djemaa travaillait la pâte à pain traditionnel.

Djemaa : T'a fait quoi aujourd'hui ?

Yousra : J'étais a la bibliothèque avec Malek.

Djemaa : T'est sur ?

Yousra leva les yeux au ciel, dos à sa mère. Elle faisait référence à la fois où elle avait été vu par Djamila avec Fayyed. D'ailleurs cette anecdote lui réveillait un mauvais souvenir. Après cette histoire elle en avait énormément voulu à Djamila. Un énorme quiproquo mal compris avait engendré tout ça.

Yousra : Maman commence pas.

Djemaa : Je l'aime bien Malek ness mleh.

Yousra : Oui c'est un super bon ami.

Djemaa : N'importe quoi l'amitié entre les filles et les garçons ça existe pas.

Yousra : Si ça existe, alors pourquoi c'est le seul garçon avec qui tu me laisse sortir ?

Djemaa : Parce que vous pouvez vous marier.

Yousra : Maman c'est pas parce que j'ai dix huit ans que je doit vite me marier ! Et surtout pas avec lui. Laisse moi passer le bac déjà.

Djemaa : T'inquiète pas je te laisse le temps. Je veut juste que tu me ramène un bon mari !

Mehdi : Qui se me marie encore ?

Mehdi entra dans la cuisine en s'incrustant également dans la conversation. Il déposa la baguette sur la table tout en mâchant le quignon du pain.

Djemaa : Ta soeur.

Mehdi : Yousra ?

Yousra : N'importe quoi l'écoute pas Mehdi.

Mehdi : Y'a intérêt. Viens là ma soeur.

Il s'avança jusqu'à Yousra pour l'attraper et entourer sa nuque de son bras. Il lui fit un bisou sur la tempe alors qu'elle avait toujours les mains dans les pommes de terre. Cette dernière ricana en lui rendant légèrement son étreinte sans les mains.

Djemaa : Un jour elle va se marier, c'est pas toi qui décide ya l'hmar.

Mehdi : Non ma soeur elle se marie pas elle reste avec moi pas vrai Youss ?

Yousra : Bien évidemment Mehdi !

Mehdi : Voila !!

Djemaa : Et Djamila aussi elle doit pas se marier ?

Mehdi : Non elle au contraire marie la vite comme ça elle se casse d'ici.

Djemaa : MEHDI !!

Djamila : Eh pourquoi tu crie maman ?

Tout le monde se retourna vers Djamila qui venait de débarquer tout comme son grand frère quelques minutes avant.

Mehdi : Tu te marie.

Djamila : Hein ! Qu'est-ce que tu raconte sale clochard.

Mehdi : Maman dit à ta fille de surveiller sa bouche ou j'lui arrache ses ongles fushia de merde un par un.

Djamila : C'est plus à lui d'aller se marier le mec c'est un chômeur, maman trouve lui une cousine à nous ça va le faire.

Mehdi : Mais ferme ta gueule j'ai vingt et un ans trou du...

Yousra : Bon c'est bon la, vous pouvez pas essayer de pas vous insulter quand vous vous voyez ? Vous êtes lourds.

Mehdi : C'est ta sœur qui est lourde ouais.

Djamila ouvra quand les yeux avant de s'avancer dangereusement vers son frère qui était en fou rire. Finalement Djemaa l'attrapa par le poignet pour l'arrêter.

Djemaa : Et même arrêtez de crier y'a ton père qui dort. Va dans ta chambre le calcule pas ce kelb.

Elle fusilla Mehdi du regard alors qu'il se moquait d'elle puis s'en alla.

Mehdi : Bref vous faites quoi à manger mes vies.

Yousra : T'est trop mignon Mehdi.

Djemaa : C'est pour les invités y'a khaltek Fouzia qui vient avec ses enfants.

Mehdi : Ahah j'vais bien m'éclipser avant. Tu m'appelle quand elles partent.

Djemaa : Tu va attendre longtemps alors, allez laisse nous finir.

Mehdi s'en alla en laissant Yousra et Djemaa dans la cuisine. Elle découpait les pommes de terres en lamelles pour les mettre ensuite dans l'huile bouillante.

Djemaa : Si tu veut va avec Djamila ce soir elle sort avec des copines. Comme ça tu reste pas seule ce soir.

Yousra : Non t'inquiète, je t'aiderait.

Djemaa : Non non va y'aura une copine du travail qui va rester avec moi je l'ai invité aussi.

Yousra : T'est sur que tu va réussir à t'occuper de tout ?

Djemaa : Mais oui, tu m'aide déjà la, c'était le plus dur.

Yousra : De toute façon je te dit après je pense pas y aller avec elle.

Une heure après, tout était prêt. Les invités n'allaient pas tarder. Said avait quitté la maison pour rejoindre le café de son quartier où il pouvait rester des heures à regarder un match et à parler avec ses amis. Mehdi aussi était partit depuis longtemps.

Yousra était dans la cuisine ou elle révisait son code avec son livre sur les cuisses, lunettes sur le nez. Il fallait au moins qu'elle valide son code de la route pour se concentrer pleinement et tranquillement sur son bac.

Djamila : Yousra !!!!

En entendant la voix de sa soeur, elle souffla bruyamment avant de se lever.
Yousra ouvra la porte et y restait devant en relevant ses lunettes de vue sur son crâne. Djamila était sur son lit avec sa grande trousse de maquillage à côté d'elle.

Yousra : Quoi ?

Djamila : S'te plaît, s'te plaît viens avec moi ce soir. Je doit aller voir Salim mais je peut pas y aller seule.

Yousra : Ahah très drôle ta blague.Va te rendormir.

Djamila : Allez c'est super important. Anna et Bella elles peuvent plus. Faut que tu me sauve sur ce coup. En plus t'a déjà parlé avec lui vite fait, tu le connais.

Yousra : Mais vas-y seule je comprend même pas pourquoi tu veut être accompagné.

Djamila : Parce que lui sera pas seul.

Yousra : Alors là, tu viens de me dissuader encore plus d'accepter 

Djamila : C'est la dernière fois que j'te met dans un de mes plans foireux w'Allah. Juste cette fois faut me sauver.

Yousra : Bon d'accord.

Djamila : Je t'aime ma soeur.

Yousra : Gngngn

Elle quitta sa chambre pour la laisser finir son maquillage afin d'elle même se préparer en traînant des pieds.

Cette soirée s'annonçait longue...

-

Holà gente !!

J'espère que vous allez toutes super bien !

Je m'améliore sur le temps de mise en ligne des chapitres ahah !!
Si vous ne l'avez pas remarqué j'écris chaque chapitre sur le coup c'est à dire que je n'en ai pas de tout préparés.
Et en ce moment j'ai pas mal d'inspiration.

C'est aussi vos commentaires qui me motivent à mort.

Bref qu'est-ce que vous en avez pensé ?

Chapitre rempli de tension lol. Les nerfs sont tenus par ici.

J'espère que vous avez aimé à bientôt pour le prochain chapitre bisous !!!

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