@Preety__ 🃏
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«Rends-moi mon fils»
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Kelvyn est sorti en claquant la porte.
Je soupire longuement puis me lève de ma chaise, avant de récupérer mon téléphone et marcher à sa suite.
Je l'ai trouvé dans la salle d'armement. Une zone normalement interdite pour moi.
Il avait ses mains sur sa tête et faisait les cent pas. Tel un lion prêt à rugir.
— Kelvyn... ?
Il rit, nerveusement.
Kelvyn - Il t'a violé, c'est ça ?
Je soupire légèrement en faisant un pas vers lui.
Il cesse donc de marcher, pour se tourner vers moi.
Kelvyn - Mh ?
— ...en quelque sorte.
Kelvyn - En quelque sorte ?
— ...on était marié, tu vois. Il m'a déjà vu et exploré. Ça reste un viol, mais ayant couché avec lui plusieurs fois déjà-
Kelvyn - Arrête-toi là.
Je me suis tue.
Kelvyn - C'est un viol, Esther. Tu veux que j't'en redonne la définition ? Un acte sexuelle commis avec pénétration, souvent dans le cadre de la violence et de la contrainte. Autrement dit, il t'baise sans que te sois d'accord.
Kelvyn - C'est donc pour ça que t'es autant en panique... C'est pour ça que tu refusais de m'approcher, que je te touche, que tu ne voulais pas rester avec moi dans une pièce dont la porte est fermée.
Je baisse le regard.
Kelvyn - Tout s'explique... Mais je comprends pas. Pourquoi ne pas porter plainte ?
— À quoi bon, mh ? Je n'ai rien pouvant prouver ce qu'il m'a fait subir cette nuit. Et puis connaissant la justice, ils partiront du principe que comme on a été marié, ce n'est pas très grave, puisqu'un jour j'ai bien été consentante. Porter plainte pour que l'affaire ne mène à rien... Je préfère m'en remettre et me reconstruire vois-tu.
Il soupire longuement.
J'ai malgré tout pu apercevoir de la colère dans son regard.
J'ignore pourquoi.
— ...arrête de te fâcher s'il te plaît.
Kelvyn - J'aurai dû le comprendre le jour où il a dit qu'il t'avait pété le cul. Et il était tellement fier de lui putain. C'fils de pute là.
— Je te le fais pas dire...
Malgré qu'il cherchait à avoir une voix douce, et un visage détendu, ses poings ne sont certainement pas du même avis.
Tout ses muscles sont contractés. Ses bras aussi, mis en valeur par son t-shirt noir manches courtes.
Ça lui moule bien le torse d'ailleurs...
Shetani - Tu baves.
Va là-beu.
Je décide de faire quelques pas vers lui, avant de poser une main sur son biceps brachial plus que contracté.
La seconde s'est posée sur sa joue. Et il a soupiré.
Comme s'il était soulagé, voire apaisé.
— Ça ne sert à rien de s'énerver Alves. Ce qui est fait est fait. Que tu le tabasses ou non, ça ne change pas ce qu'il s'est passé il y'a trois semaines. Et puis tu le vois là, j'arrive à te toucher, à m'approcher de toi... Je vais mieux, mh ?
Ptdr. Une menteuse je suis.
C'est juste que je n'arrive pas à me cacher ni à me donner un rôle avec lui.
Tout se fait naturellement. Je ne force rien et lui de même.
Alors même si j'avais voulu me retenir, j'aurai bien fini par le toucher, le caresser, et j'en passe.
Je sais pas vraiment ce qu'il se passe... Mon cœur et mon ventre, toutes ces émotions qui se chamboulent.
C'est bizarre. Genre, for real.
Il baisse son regard vers moi, et je lui souris en caressant son bouc.
Kelvyn - ...j'veux un bisou.
Je pose brièvement mes lèvres sur les siennes.
Kelvyn - Non, un vrai wesh.
Son bras s'est enroulé autour de ma taille, me rapprochant ainsi de son corps.
Ma main sur son biceps s'est mise à caresser ce dernier, ainsi que son épaule, tandis qu'avec ma seconde main, je saisissais sa mâchoire.
Shetani - Grrr.
Il s'est mordu la lèvre en fixant les miennes du regard.
Ses yeux baladeurs là.
Puis sans plus attendre, je me suis accaparée sa bouche.
Ce fut au départ un baiser assez doux, agréable, mais il est rapidement devenu fusionnel, voire même fougueux.
Je sentais sa respiration accélérer et son cœur battre fortement dans sa cage thoracique.
Ses mains se sont accaparés mon fessier tandis que je passais mes bras autour de son cou pour davantage le coller à moi.
Je me suis rapidement retrouvée coincée entre lui et le mur.
Sa langue est passé sur ma lèvre inférieure pour que je lui donne accès à ma bouche. Ce que j'ai fait sans plus tarder.
Il embrasse magnifiquement bien punaise...
S'il pouvait me prendre là, maintenant, j'aurai cédé sans souci.
Anjelu - Tu t'emballes jeune fille. N'oublie pas tes vieux démons sexuelles.
Il s'est retiré un instant mais j'ai légèrement tiré sur sa chaîne autour de son cou, histoire que sa bouche revienne à la mienne.
Et c'était reparti pour un tour.
Des jeux de langues à s'en couper le souffle, des caresses et des mains baladeuses, accompagné d'une once d'excitation naissante.
Anjelu - Bethany, Esther, Kimeso. Tu t'emballes. Mets fin à ce baiser tout de suite.
J'ai essayé... J'ai essayé de le repousser mais l'envie de le goûter un peu plus a pris le dessus.
Alors que ses lèvres dansaient à présent au creux de mon cou, ma main a lentement glissé le long de ses abdomens, jusque son pantalon.
J'étais prête à y enfoncer ma main lorsqu'il a saisi mon poignet d'une poigne ferme.
J'ai donc levé les yeux vers lui, dans l'incompréhension.
Kelvyn - J'veux faire les choses bien miss. Et en l'occurrence, là, on est sur mon lieu de travail. Et sans vouloir t'offenser... C'est trop tôt. J'en ai envie hein, mais j'veux faire les choses dans les règles. J'te respecte, ça fait à peine quelques heures et on n'a même pas encore eu le temps de parler de nous tahu-
Je pose mon pouce sur ses lèvres, voulant le faire taire.
— Je sais... Je comprends. *sourire gênée* J'sais pas ce qu'il m'a pris, désolée.
Il sourit.
Kelvyn - Tranquille.
Ses lèvres se sont posées contre mon front puis il s'est écarté de moi, tout juste avant que Darren n'entre dans la salle d'armement.
Il l'a regardé, puis m'a regardé, et ainsi de suite, avant d'ouvrir la bouche.
Darren - Éric nous attend, on va chercher ton fils.
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Il a saisi ma main.
Kelvyn - Et surtout tu fais comme on a dit, capiche mocheté ?
— Mocheté dit-il. Ptdr mais tu t'es vu ?
Il hausse les sourcils.
Kelvyn - Tu veux me faire ? Là, maintenant ?
— Mais non Kelvynou, je blaguais.
Kelvyn - Kelvyn- quoi ?
Je ris légèrement.
Il m'a adressé un bruit de bouche avant d'ajuster le micro sur la raie de mes seins.
Kelvyn - Sois naturelle. N'aie pas peur et surtout n'oublie pas qu'on est juste là. Si jamais il te fait du mal, il va m'sentir. Okay ?
— Yes. Allez bye mocheté. Je vais chercher mon fils.
Il a lavé la main pour me donner un coup mais je m'étais déjà écartée de lui en courant.
Ça ne va pas non ?
Agent Ferreira - Okay Bethany, c'est à toi de jouer.
Je hoche la tête puis inspire un bon coup, avant de me diriger vers notre maison de vacance.
De vieux souvenirs me sont revenus, de quoi troubler mon esprit.
On était heureux...
Je ferme les yeux un instant histoire de reprendre mes esprits, avant de m'arrêter devant le plancher de la porte.
Porte à laquelle j'ai toqué.
Il n'a pas répondu. Le connaissant, il a dû regarder par la fenêtre.
Je me suis donc mise devant celle-ci, avant de le saluer de la main.
Sale démon va.
Il m'a ouvert la porte en souriant.
Daniel - Prête pour une nouvelle partie de baise ?
— Où est Keenan ?
Daniel - Il dort paisiblement.
— Daniel, où est mon fils ? Je n'me répéterai pas.
Daniel - Ouh... Mais c'est qu'elle s'énerve la tigresse.
Il saisit mes épaules puis jette plusieurs coups d'œil derrière moi.
Daniel - T'es venue seule ? Et ben, beaucoup plus audacieuse que ce que je croyais.
Ils ont garé leurs voitures derrière les arbres.
La maison est encerclé, mais ils sont bien cachés.
— Je peux entrer, maintenant ? Je te rappelle que cette maison porte toujours mon nom hein.
Il m'a lancé un sale regard, avant de s'en aller. Laissant la porte ouverte.
J'ai donc pris ça pour une invitation à entrer.
Je ferme la porte derrière moi puis, en baissant le regard, j'ai senti mon cœur se desserrer.
Il est ici. Keenan est ici. Ses chaussures et son sac d'école sont à l'entrée.
Reste à savoir dans quel état est-ce que je vais le retrouver.
Daniel - Un thé mademoiselle ? J'ai souvenir que vous aimez ça-
— J'ai toujours détesté le thé et tu le sais. Pour que tu m'empoisonnes ? Non merci, ça va aller.
Je suis entrée en regardant chaque détail autour de moi.
Je cherchais n'importe quelle trace suspecte. Des tâches de sang, une ceinture sur le canapé, n'importe quoi qui pourrait me donner une idée sur ce qu'il a bien pu lui faire.
Daniel - Un verre de jus, alors ?
Je soupire nerveusement.
— À quoi tu joues exactement ? Tu le sais pertinemment : je suis pas là pour qu'on s'amuse à la dînette et qu'on papote Daniel. Je veux mon fils. Rends-moi mon fis.
Daniel - Pas maintenant. Tu vas devoir faire quelques petits trucs pour moi...
Il est sorti de la cuisine en souriant. Sa silhouette est réapparue au salon.
Il s'est mordue la lèvre en déboutonnant sa braguette.
Daniel - J'ai souvenir de nos parties de jambe en l'air. Mais j'me souviens particulièrement de ta langue sur ma teub... Je me souviens parfaitement comment tu savais manier ta langue, comment tu savais me satisfaire et m'emmener au bout rien qu'en quelques secondes.
— En même temps, si tu craches trop rapidement je ne peux rien pour toi hein... Tu plus grand record c'était quoi déjà ? Une minute trente, n'est-ce pas ? Et encore, ce jour-là c'est parce que j'étais malade et j'avais mal à ma gorge.
Son visage s'est décomposé.
Daniel - Suce-moi.
— Allez va te faire foutre, je veux voir mon fils.
Il fait un pas en avant vers moi.
Daniel - T'as oublié ce que je peux te faire ou quoi ? J't'ai dit d'me pépom alors tu t'exécutes. Ou bien tu subiras c'que je t'ai fait l'autre jour.
Une idée a traversé mon esprit.
...c'est vrai que je n'ai aucune preuve contre lui, mais que vaudraient des aveux face aux jurés ?
Tout.
Si j'arrive à gagner du temps et à lui faire cracher le morceau... Il pourra croupir en prison et je m'assurerai personnellement que ce soit bien la pire de la France.
— ...je n'en ai aucun souvenir.
Daniel - Ah ouais ? T'as oublié la dernière fois où je t'ai pété le cul ?
— Peut-être parce que tes coups de reins étaient si minables qu'ils ne méritent même pas une place dans ma mémoire ? Tu t'es pas dit que c'était la vraie raison ?
Il rit, nerveusement.
Daniel - J'vois que t'as retrouvé ta bouche d'insolente... P't'être que je devrai recommencer, histoire de te faire fermer ta p'tite bouche de suceuse.
— Recommencer quoi, exactement ? Parce que je t'assure que j'en ai aucun souvenir.
Il fronce les sourcils en s'approchant de moi.
Je n'ai pas cillé.
Si je bouge, il saura que je mens et que je me rappelle parfaitement de cette nuit atroce.
Cette nuit où il m'a révélé son vrai visage.
— Tu peux me dire ce qu'il s'est passé exactement ?
Daniel - Tu blagues, j'espère ?
— Je te l'ai dit. Tes coups de reins doivent être tellement nuls que je n'en ai pas le moindre souvenir. Pauvre de moi. J'ai dû simuler toutes ces années...
Il passe une main sur son visage.
Daniel - Tu veux peut-être que je te rafraîchisse la mémoire ?
— Non. Ce que je veux, c'est mon fils que tu as enlevé.
Daniel - C'est mon fils aussi, c'est pas du kid-
— Dès l'instant où tu l'as frappé au visage comme s'il était un sac de boxe, non, il n'a plus été ton fils.
Daniel - Continue. Au Nom continue et je vais vraiment te défoncer la teuch comme ce soir-là. Quand t'es rentré et que je t'ai bien défoncé. Puis j't'ai emmené dans la chambre, et j't'ai fait tout plein de dinguerie putain. Pendant que toi tu me suppliais d'arrêter moi je vivais ma meilleure ive. Ta chatte en or là. À peine j'y trempe ma teub que j'deviens fou.
Daniel - T'as hurlé pendant toute la nuit, jusqu'à ce que je me vide sur toi. J'm'étais lassé. T'étais devenu écoeurante et sans aucune valeur. Alors j'suis allé voir Amy, beaucoup plus performante que toi. Et à mon retour, tu avais disparu. *rire*
Daniel - La miss n'a pas supporté que je lui explose la teuch sans son consentement.
J'ai gardé le silence.
...est-ce qu'on a le droit d'être aussi démoniaque ?
Une petite voix prononçant un «Maman» m'a interpellé.
J'ai donc posé les yeux sur mon interlocuteur.
Il se frottait les yeux. On dirait qu'il venait de se réveiller.
— Keenan... Oh mon Dieu, viens par ici mon cœur. C'est maman.
Il s'apprêtait à venir me sauter dans les bras quand Daniel s'est interposé.
Daniel - Bouge même pas un peu jeune homme. Tu veux aller où là ?
Keenan - Je veux maman !
Daniel - Tu l'auras pas. Ta mère va gentiment se mettre à genou et me sucer la teub. Si jamais elle refuse... J'ai une cave au sous-sol, on pourra s'y amuser, elle et moi.
Keenan - T'as pas le droit de m'empêcher de voir ma maman ! T'es pas mon père !
Ses sourcils se froncent subitement.
Il se tourne lentement vers Keenan, qui reculait déjà, intimidé par la taille et la carrure assez imposante de Daniel.
Daniel - Qu'est-ce que t'as dit là ?
Keenan - ...
Daniel - QU'EST-CE QUE T'AS DIT LÀ ?! RÉPÈTE !
J'ai sursauté.
Daniel - Toi... *rire nerveux* Toi, va vraiment falloir que je te rééduque. P'tit con.
Il s'est mis à retirer sa ceinture qui entourait sa taille.
J'ai mis du temps à comprendre ce qu'il avait en tête.
Daniel - Moi ? Moi, ton père ? Celui qui t'a conçu avec ta chiennasse de daronne. C'est à moi que tu parles comme ça ?
Keenan reculait davantage. Alors Daniel que avançait vers lui.
Daniel - J'TE CAUSE ! C'EST À MOI QUE TU PARLES COMME ÇA P'TIT BRANLEUR ?!
Il plie sa ceinture puis lève la main, prêt à le fouetter,
mais à l'instant où j'ai compris ce qu'il avait en tête, je me suis interposée.
C'est donc moi qui ai reçu le coup de fouet.
Daniel - *rire* Parfait ! J'vais pouvoir vous régler tout les deux en même temps. Deux coups en un.
Malgré la douleur, j'ai serré les dents puis je me suis redressée.
Je me suis placée devant Keenan, qui s'agrippait à ma jambe.
— ...ne t'approche pas de mon fils.
Daniel - *sourire au coin* Ça veut jouer à la mère courageuse maintenant ?
Je recule en reculant Keenan par la même occasion.
On était à présent coincé entre les trois canapés. La cheminée juste derrière nous.
Je ne voyais là aucune échappatoire, mais je n'ai pas cédé. Mon fils passe avant tout.
Si Daniel se concentre sur moi, Keenan aura le temps de s'enfuir.
Daniel - À quoi bon fuir babe ? N'as-tu toujours pas compris ? Nous sommes seuls en plein milieu d'un village perdu, un lac à quelques mètres d'ici. Quand j'en aurai fini avec vous deux, je me débarrasserai de vos corps dans le lac et j'irai chercher ma fille pour qu'on aille vivre en Jamaïque.
Daniel - Cette fois Bethany, personne ne te sauvera.
Son regard s'assombrit aussitôt.
Tout s'est passé rapidement. Je n'ai rien vu venir.
Il a levé la main en s'approchant dangereusement de nous.
Par réflexe, je me suis accroupie en prenant Keenan dans mes bras pour le protéger des coups de son père,
quand la porte de la maison s'est violemment ouverte,
et qu'une silhouette masculine est entrée au sein de la maison.
... - J'dirais pas ça à votre place. En vrai, elle est loin d'être seule tahu.
Kelvyn.
*soupire de soulagement* Merci Seigneur...
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Bethany K
(Je kiffe cette partie 🤌🏾)