Sous ton emprise [Hyunjin]

By Aiko_nsr

63.1K 2.7K 1.5K

C'était un soir d'automne à la température hivernale. Malia était sortie faire des courses. Un soir banal. Po... More

✰ 1 ✰
✰ 2 ✰
✰ 3 ✰
✰ 4 ✰
✰ 5 ✰
✰ 6 ✰
✰ 7 ✰
✰ 8 ✰
✰ 9 ✰
✰ 11 ✰
✰ 12 ✰
✰ 13 ✰
✰ 14 ✰
✰ 15 ✰
✰ 16 ✰
✰ 17 ✰
✰ 18 ✰
✰ 19 ✰
✰ 20 ✰
✰ 21 ✰
✰ 22 ✰
✰ 23 ✰
✰ 24 ✰
✰ 25 ✰
✰ 26 ✰
✰ 27 ✰
✰ 28 ✰
✰ 29 ✰
✰ 30 ✰
✰ 31 ✰
✰ 32 ✰
✰ 33 ✰
✰ 34 ✰
✰ 35 ✰
✰ 36 ✰
✰ 37 ✰
✰ 38 ✰
✰ 39 ✰
✰ 40 ✰
Épilogue

✰ 10 ✰

1.6K 76 14
By Aiko_nsr

J'avais envie de m'arracher les cheveux, de hurler et de pleurer, tout ça en même temps. Pourquoi il fallait que ce genre de chose m'arrive à moi ? Pourquoi il fallait que toute la malchance du monde me tombe dessus en l'espace de quelques jours ? Qu'ai-je fais pour mériter ça ?

Qu'ai-je fais...
   
Sûrement le hasard qui avait décidé de me prendre comme victime.

J'avais les larmes au yeux. Je me sentais vide et faible. Un sentiment de honte m'envahissait.
Mes tympans réagissaient suite à une voix familière, qui regorgeait de colère, sûrement plus que mon âme actuellement.

— Putain ! Malia ! T'as foutu quoi avec la bagnole ! Hurla mon père.

La portée de sa voix m'indiquât qu'il se trouvait probablement à une dizaine de mètres. Ai-je le temps de m'enfuir ? Est-ce que si je cours assez vite, j'aurais le temps de partir me faufiler dans un endroit où je me sentirais en sécurité ? Pour ne pas subir l'ouragan qui m'avait pour cible ?

Je n'eus à peine le temps de réfléchir à ces questions qu'une poignée de doigts s'emparât de mon avant bras. Sous le choc, je me retournais face à mon père pour éviter qu'il ne me déboite l'épaule.

— Il s'est b-barré.

— Quoi ? S'interrogeât mon père avec un visage mi énervé, mi confus.

Il relâchait sa proie et portait sa main vers sa bouche. Je n'avais jamais vu mon père aussi affolé.

— Le mec q-qui a fait s-sa, dis-je en balançant ma tête vers sa carrosserie. Il s'est barré...

Sa main quitta sa bouche pour se poser sur sa hanche, son autre main fît de même. Il entrouvrait sa bouche et me regardait avec dépit.

— Et toi t'as rien fait pour l'en empêcher ?

Je tentais de ma canaliser, même si je pouvais sentir mes globes oculaires s'humidifier de plus en plus. Je n'avais plus la force de m'énerver, alors je subissais. Je me devais de ne pas réagir, et de continuer de subir la mauvais humeur de mon père, encaisser ses cris comme je l'ai toujours fais. M'imposer ne servirait à rien, cela n'agrémenterait que sa colère. Alors je restais silencieuse, et attendais. Combien de temps ? Je ne savais pas, mais il finirait bien par se calmer d'un moment à l'autre. Je l'espérais.

— Je... p-pouvais p-pas il...

— Putain mais arrête de bégayer et apprends à faire une phrase ! Crachait-il à mon égard.

Je souhaitais me faire toute petite, me rendre minuscule afin de lui échapper. Mais lorsque le lion agrippe sa proie, il ne le lâche pas tans que son pouls bat encore.

— L'enfoiré... Ma caisse putain...

Ses yeux ne quittaient pas l'impact que celui ayant fui avait créé dix minutes auparavant. D'ailleurs, pourquoi avait-il fui ? Son comportement avait radicalement changé en laissant place à de la terreur le paralysant de la tête au pied. C'était étrange...

Entre Hyunjin, et maintenant lui...

La seule différence entre ces deux cas est que j'étais la personne qui fuyais, maintenant je suis celle qui traque. Car il doit payer les réparations. Je le retrouverais quoi qu'il en coûte. Je ne laisserais pas ma famille payer à sa place.

Mon père tressaillit sur lui même en marmonnant plusieurs insultes avant d'appeler une dépanneuse. Il s'énervait contre son téléphone, ou plutôt contre la personne qui était à l'autre bout du file. Ces pauvre gens doivent encaisser à longueur de journée les nerfs remplis à bloque de personne comme mon père.

— Grouillez-vous ! Je n'ai pas que ça à faire de vous attendre moi ! Termina-il avant de couper court la communication avec son interlocuteur.

Je restais passible. Je ne disais rien et ne fît rien qui pourrait attiser son attention.

J'appelais à mon tours ma mère, lui expliquant la situation et lui demandant avec gentillesse de bien vouloir venir me chercher. Je ne pouvais pas rester une secondes de plus en présence de cette bombe à retardement.

Je fus patiente un quart d'heure, et ma mère arriva dans sa petite Clio grise. Elle sortie de cette dernière et découvrit à son tours l'étendu des dégâts. Sans surprise, la panique ce lisait sur son visage. Ma mère était de nature très expressive, alors ses traits du visage se durcissaient et se multipliaient. Mes parents parlaient entre eux, et je décidais de ne pas les écouter, de ne pas m'hisser dans cette conversation qui ne cessait de crier de part et d'autre. Aucun d'eux n'arrivaient à se calmer.

Je décidais alors de regagner l'intérieur de la vielle Clio. Je n'attendais pas longtemps avant que ma mère me rejoigne. Elle respirait profondément en fermant les yeux, puis les rouvraient pour me regarder.

— Ça va ? Tu n'as rien eu de grave ? Me demanda-elle.

Ma tête virevolta de gauche à droite pour lui faire comprendre que tout allait bien, et un sourire chaleureux se dessinait sur ses lèvres.

— Tans mieux. Aller, on rentre à la maison.

Nous avions laissé mon père attendre la dépanneuse, tandis que nous nous dirigions vers notre domicile. Le trajet fut court, mais pourtant très long.

Une fois arrivé devant chez nous, je me pressais de quitter cette voiture et me brusquais vers la porte d'entrer.

Je donnais un coup de genoux dans ma porte de chambre et celle-ci s'ouvrît avec puissance. J'étais enfin seule dans ma chambre.

Enfin...
   
Je laissait tomber mon corps sur mon lit, et m'enfonçais de tout mon poids dans ce matelas. J'expirais toute l'oxygène qui se trouvait dans mes organes pulmonaires. Je me sentais enfin soulagée et vide de toute émotions négatifs. Cette journée fut riche en émotions et de pourvoir enfin me retrouver seule m'aidais à assimiler les dernières informations. Je pris un temps pour me rendre compte de mon bien-être actuellement.

Mon corps semblait si lourd et si fatigué, il ne demandait qu'à se reposer. Un sourire délicat prit possession de mes lippes et un tendre frisson traversa mon cuire chevelu. Cela faisait un bout de temps que je ne m'étais pas autant senti bien dans mon corps.

Un lourd bruit sonore résonna dans tout mon être et me fit sursauter.

C'est quoi ça encore ?

Je me relevais à la vitesse de l'éclair et découvrait mon petit frère, Jacob, en train de fouiller dans mon armoire.

— Tu fous quoi dans ma chambre toi ? Dis-je d'une voix encore toute tremblante et apeuré. On t'a jamais appris à toquer avant d'entrer ?

Ce petit garçon ne prit pas la maudite peine de me regarder, ni même de me répondre. Le voyant fouiller et mettre tout mon rangement dans un désordre hallucinant, je me levais de mon lit et posais ma main sur la porte afin de la refermer. Il retira vite ses mains que j'allais écraser.

— Si je te le dis, tu vas le dire à maman. Me répondît Jacob accompagné d'un visage attristé.

— Qu'est-ce-que-tu-cherches ?

Mes mots étaient saccadés pour lui faire comprendre que je souhaitais une réponse immédiate. N'importe les dégâts que je lui causerais, ce soir, je n'avais plus le temps de jouer aux devinettes.

Il me regardait avec ses petits yeux bleus clairs et humides. Ce petit serait un parfait acteur, s'il n'aurait pas ce caractère de merde...

— J'ai caché mon arbalète dans ton placard. Maman veut pas que je joue avec dans la maison, et la voisine crie trop fort dans son téléphone... Je veux juste lui dire de se taire. M'expliquait Jacob en trafiquant ses petits doigts entre eux.

— En lui jettant des balles en mousse dessus ?

Il hochait la tête de bas en haut.

— Tu sais que c'est mal de faire ça ?

— Oui, je sais... Mais elle crie vraiment trop fort.

Je réfléchissais quelques secondes à une solution crédible sans utiliser la violence. Un souvenir me revint en tête, ce qui me fit revenir sur ma décision.

— C'est la même voisine qui nous a volé du linge ?

Il hochait une nouvelle fois sa tête de haut en bas.

Cette voisine... Je ne pouvais pas la supporter. Depuis le jour où elle s'était installée ici, du linge disparaissait constamment. Nos jardins étaient côte à côte, seule un léger grillage nous séparaient. Je repensais à cette lingerie rouge, à ce soutien-gorge en dentelle que je ne retrouvais plus. Était-ce elle ? Me l'avait t'elle volé lorsque qu'il séchait paisiblement dehors ?

Quelle garce.

— Prends ton arbalète. On va la faire regretter de m'avoir voler mon soutif préférée.

Il m'obéit et fouillait à nouveau dans mon armoire. Il attrapa l'arbalète que je lui ai offert pour son anniversaire et nous nous dirigions à présent vers la chambre de Jacob. Depuis sa fenêtre, nous avions un point de vu parfait dans son jardin.

J'entrouvrais la grande fenêtre en délicatesse pour ne pas éveiller ses soupçons. Je la voyais en train de faire les cent pas, un téléphone en main. Elle parlait tellement fort que je remarquais le voisinage d'en face installé eux aussi devant leurs fenêtres, admirant le spectacle de décibels qu'elle nous offrait.

Pourquoi ne rentrait-elle pas dans sa maison pour faire un scandale dedans ? Pourquoi crier haut et fort dans son jardin à 19h ?

Jacob posa l'arbalète sur le bas de la fenêtre et le dirigea dans sa direction. Soudain, un sentiment horrible me prit les entrailles, et je l'arrêtais dans sa lancée.

— Non ! Attends.

Ma paume de main bouscula violemment l'arme. Je voulais vraiment laisser mon frère lui tirer dessus avec une balle en mousse ?

Je tendais l'oreille afin d'écouter la conversation qui l'animait autant.

— Ah maintenant tout est de ma faute c'est ça ! Tu me prends pour qui ? Pour qui tu me prends hein ! Putain !

Elle se taisait pas loin de trois secondes afin d'écouter ce que son interlocuteur lui répondait, puis elle repartait de plus bel.

— Pardon ? Tu te fou de ma gueule là ? Ta pute ? Moi j'ai étais ta pute ? Va te faire foutre Bryan !

Et bah... Elle rigole pas...

— T'es qu'un putain de profiteur ! Ne m'adresse plus jamais la parole ! Tu me dégoûtes ! Tu ne pouvais pas... Aïe !

Elle poussa un crie de douleur. J'entendais la corde de l'arbalète se détendre brusquement.

— Jacob !

Il lui avait tiré dessus. Il avait réussi à viser sa tête. Cette pauvre femme, en plus d'être en pleine détresse va se retrouver presque aveugle à cause de mon petit frère... ou plus tôt à cause de moi...

— Mais pourquoi t'as fait ça !

Je lui arrachais son arme des mains. Ses yeux et ses sourcils se plissèrent, étant pleinement dans l'incompréhension.

— Bah c'est toi qui a dit de faire ça !

— Non... enfin pas vraiment... On va devoir aller s'excuser maintenant !

La poche de mon pantalon vibra une fois, puis une seconde fois.

Mon téléphone a encore de la batterie ?

Il me semblait que mon téléphone s'était éteint, mais si je reçois encore des messages, c'est qu'il lui restait effectivement encore de la batterie. J'étais pourtant persuadée...

Je sortais ce dernier de ma poche, assez confuse. Qui pouvais bien m'envoyer un message à cette heure là ? Je n'en recevais pourtant jamais. Après réflexion, ça pouvait être mon père. Après tout, il n'était toujours pas rentré à la maison, il devait encore se battre avec le dépanneur.

Je fixais l'écran pixelisé. Il ne me restait que 2%.

Étrange...

Mes yeux se fixèrent désormais sur les deux messages que j'avais reçu.

Hein ?

Cela provenait d'un numéro inconnu. Je tapais mon code afin de déverrouiller l'écran. Je tombais directement sur ces monologues, que je regardais attentivement pour assimiler ce que que je venais de lire. Un sentiment de panique me prit le ventre, et ma bouche s'asséchât en les lisant à nouveau.










« Pauvre voisine... »










« Mais je dois avouer que c'était bien visé... »

         ꧁ღ╭⊱ꕥ Chap.10 ꕥ⊱╮ღ꧂

Continue Reading

You'll Also Like

79.1K 3.8K 136
Octobre 1989. quarante-trois femmes, aux quatre coins du monde, accouchent sans même savoir qu'elles étaient enceintes. Sir Reginald Hargreeves, mill...
16.9K 415 76
Anastasia choprena est issue d'une famille super riche avec 4 sœurs. Toutes ont déjà un pieds quelqu'il soit dans le monde de la célébrité. Elle étai...
20.4K 721 25
-Hum...Bonjour, mon nom est Lyia Lane. Je ne sais pas comment expliquer ça mais vos enfants sont avec moi. Et, je pensais que vous voudriez, peut-êtr...
6.7K 154 13
De la violence, du viol, des insultes, de la torture. Voilà ce que j'ai subit durant toute ma vie à partir de mes 9 ans. Il faut dire que ça a pas é...