✍🏼
Ibrah: Puis y'a eu le jour où cette putain de guerre de quartier à commencer..
Ali: Au nom d'Allah Ibrah, wAllah que si il s'en sort pas je les bute tous un par un, j'en ai rien à foutre de passer toute ma vie en prison, wAllah que je leur tire tous une balle dans l'crâne.
Ibrah: Comment ça s'il s'en sort pas?
Ali: S'il sort pas du coma.
J'ai pas tout de suite compris ce qu'il voulait dire.
Moi: Ali l'infirmière elle a dit qu'il s'était pas réveillé.
Ils m'ont trop mal regardé.. depuis tout à l'heure ils me calculaient même pas.
Ali: Ouais bah c'est le principe du coma.
J'suis resté choqué, vraiment je bougeais plus, mon coeur battait de plus en plus vite, j'avais du mal à assimiler. Ibrah aussi je crois qu'il venait de l'apprendre en même temps que moi vu la tête qu'il a fait.
Ibrah: Il est pas partie?
Ali: Non, l'infirmière elle a dit qu'il était dans le coma, son cœur bât encore mais askip ils ont pas vraiment d'espoir..
Je me suis levé et je suis partie, je tremblais de fou, je savais pas si je devais être heureuse mais Aymen était dans le coma, il est encore là.. putain il était encore là El Hamdouli'Allah.
Mon coeur battait grave vite.. mais comment ça ils ont pas d'espoir? Il est là donc y'a de l'espoir zbi, de toute façon même si tout le monde refuse d'y croire moi j'y croirais jusqu'au bout, tant que son coeur bat il y a de l'espoir, c'est pas les médecins qui décident, c'est Dieu.
Je descendais les escaliers en pleurant mais c'était pas les mêmes pleures que y'a quelques minutes, y'avait une faible chance qu'il s'en sorte et cette chance elle a tellement apaisée ma souffrance, bien sûr j'étais toujours au plus bas mais là c'était pas pareil, là on venait de me dire qu'il était pas partie...
Je suis rentré chez moi, ça faisait 4-5 jours je crois que j'y étais pas retourné, j'ai pris la plus longue douche de toute ma vie, on aurait dit un film dramatique, je pleurais sous la douche, j'arrivais pas à arrêter de chialer depuis hier soir ça me faisait trop mal au crâne, j'avais une migraine de fou c'était insupportable, j'en pouvais plus, vraiment j'en pouvais plus, la douleur au fond de moi était horrible, perdre un proche c'est la pire chose au monde, y'a pas pire, si il venait à partir j'arriverais jamais à me relever..
J'ai beaucoup beaucoup beaucouuup prié pour lui, j'aurais fait n'importe quoi pour qu'il sorte du coma et si il le fallait j'aurais même pris sa place sans hésiter une seule seconde...
J'avais rien mangé depuis hier, j'ai essayé d'avaler un truc mais y'a rien qui passait, je ressentais pas la faim, je buvais seulement de l'eau.
Je me suis changé et je suis partie chez Aymen.. il était tard mais y'avait personne chez lui à part Eden qui dormais sur le canapé, sa mère et Naïm devait encore être à l'hôpital. Je suis partie dans la chambre d'Aymen, encore une fois j'ai fondu en larme, c'était plus fort que moi, y'avait son odeur.. c'est vraiment la meilleure odeur du monde.. son lit était encore défait.. bon en vraie il l'a jamais fait, et y'avait Bagherra en boule sur son lit qui dormais, je suis partie m'allonger en essayant de pas le réveiller.
J'ai voulu m'endormir mais impossible, y'avait la scène dans ma tête qui tournait en boucle, je voyais Aymen par terre en sang inconscient.. ça voulait pas sortir de mon crâne j'en pouvais plus, j'me tirais les cheveux tellement que j'étais à bout.. et je savais que ça allait être comme ça toutes les nuits..
Y'avait aucun bruit dans l'appartement, ça fait bizarre de fou.. On entendait que moi qui pleurais.. désolé ça doit être chiant pour vous, toutes les 3 secondes je dis que je pleure mais à part ça en sah je faisais pas grand chose..
J'étais entrain de me souvenir de tout ce que j'avais vécu depuis que j'suis ici.. des putain de bon moment et des putain de fou rire.. j'ai pas raconté tous les moments parce que la chronique finirait jammmaiis mais wAllah que jamais j'oublierais tout ce qu'il s'est passé avec les 3 mousquetaires.. c'est vraiment les meilleurs wAllah.
J'étais entrain de sourire comme une conne quand j'ai repensé à Ali qui twerker devant la télé alors qu'Aymen jouait à fifa.. ça l'a tellement vénère qu'il a balancé sa manette dans la tête d'Ali ptddr mskn il avait eu un cocar énorme pendant plus d'une semaine..
Je pleurais tous les jours de rire.. et aujourd'hui tout est fini.. je pleure de tristesse.. on m'a arraché le coeur..
Quelques heures après je dormais toujours pas et j'ai entendu la porte de la chambre s'ouvrir, je me suis pas retourné pour voir qui c'était, j'essayais de faire semblant de dormir. Il est venue s'allonger à côté de moi, j'ai reconnu son odeur.. c'était Ali. Il a pas parlé, j'entendais juste sa respiration, je crois qu'il a réussi à s'endormir, moi j'étais épuisé mais j'y arrivais pas, c'était de la torture.
Le lendemain à la première heure j'étais debout, Ali dormais encore, j'suis rentré chez moi j'me suis préparée en deux secondes et j'ai pris ma voiture pour aller à l'hôpital.
Ont pouvait rendre visite qu'à partir de 13h mais moi j'étais devant l'hôpital à 7 heure du sbah et j'attendais dans ma voiture, je faisais rien, je fixais un point et je restais comme ça pendant des heures, j'avais rien avalé depuis 2 jours, ma tête tournait de fou, j'étais grave faible, je me laissais grave aller mais j'en avais rien à faire, tout ce que je voulais c'était Aymen..
À 12h58 j'suis parti à l'accueil j'ai demandé sa chambre et j'ai pris l'ascenseur. Je me suis regardé dans le miroir, je me suis fait peur, j'avais les joues trempées, des cernes de ouf, mon vieux chignon.. je faisais vraiment pitié..
Je stressais de plus en plus, enfaite je savais pas qu'elle allait être ma réaction quand j'allais le voir..
Je marchais grave lentement dans le couloir, j'avais trop peur de le voir sur ce lit d'hôpital alors qu'il était dans le coma, j'appréhendais de fou..
Toutes les portes des chambres étaient ouvertes, on était en juillet il faisait chaud, y'avait le bruit des ventilateurs, comment ça me soûlait ça, c'était insupportable.
Je cherchais et en passant devant une des chambres je l'ai vu..
J'ai directe tourné ma tête, c'était horrible, voir une personne que vous aimez comme ça c'est juste horrible.. j'arrivais pas à le regarder.. c'est trop dure.. j'ai mis ma mains devant ma bouche pour essayer de faire le moins de bruit possible mais j'y arrivais pas, je pleurais de fou.. non wAllah que ça m'a fait trop mal de le voir comme ça.. j'y arrivais pas..
Même pas deux minutes après j'ai vue Naïm et sa mère au bout du couloir, Fatima pleurais et Naïm avait les larmes aux yeux. Elle n'a pas existé une seconde à rentrer dans la chambre.. je l'entendais crier « mon fils.. » je m'en remettrai jamais, jamais jamais jamais, j'arrivais même pas a me retourner pour le regarder..
Naïm m'a pris dans ses bras, ça m'a grave surprise parce que je sais qu'il m'en veut d'avoir lâché son frère.. je l'ai serré de toute mes forces.
Moi: Smeh.. wAllah que je suis désolé.
Il m'a fait un bisou sur les cheveux..
Naïm: Viens, on va à côté de lui.
Moi: Je peux pas Naïm.. j'y arrive pas.
Naïm: Si t'y vas pas tu vas le regretter toute ta vie Inaya.
Il m'a pris par le bras et il m'a tiré.. il avait raison, je sais pas si demain il sera encore là.. j'me suis forcé à rentrer dans la chambre, j'ai posé mes yeux sur son visage, sa mère était à côté de lui entrain de pleurer.. c'était vraiment des images horribles à voir..
Je me suis approché et j'ai pris sa main, j'arrivais pas à détacher mes yeux de son visage, c'est peut-être la dernière fois que je le vois..
Malheureusement on a dû partir quelques minutes après parce qu'une infirmière est venue pour nous dire que des médecins allaient venir lui faire des examens ou je sais pas quoi.
Naïm est rentré avec sa mère et moi je suis partie dans ma voiture et je suis resté sur le parking de l'hôpital, ma mère m'avait appelé j'suis resté longtemps au téléphone avec elle, elle m'a dit qu'Ibrah était sur le toit du bâtiment et qu'il voulais pas bougé.. on était tous au plus bas.. ma mère pleurait autant que moi.. ça a toujours étais comme son fils..
J'ai appelé Sofia aussi, elle avait essayé de m'appeler plusieurs fois mais j'avais pas du tout pris mon téléphone depuis, apparemment Saïd lui avais expliqué vite fait, du coup j'ai essayé de lui en dire un peu plus mais j'arrivais à peine à parler.. même elle elle pleurait de fou.. on est resté très longtemps au téléphone mais après j'ai dû raccrocher parce que j'avais plus de batterie.
J'suis resté seule dans ma voiture et j'suis même resté toute la nuit, je voulais pas partir je voulais être là à 13 heure pile, j'avais plus du tout de force pour conduire de toute façon, j'avais rien mangé depuis 2 jours.
J'ai dû dormir à peine une heure dans ma voiture et le lendemain à 13 heure je suis parti dans sa chambre, y'avais déjà Ali, ses soeurs, sa mère, y'avait ma mère aussi et Fatima avec Eden et Naïm.
On avait pas le droit d'être autant donc j'ai attendue dans le couloir, ils sont resté au moins 2 heure puis ils sont rentrés.
Moi j'ai pris une chaise et je l'ai mis à côté du lit pour être assise près de lui. J'ai pris sa main, je regardais chaque détails de son ptit visage que je connais par coeur.. il est trop beau.. mes larmes se sont pas arrêté de couler une seule fois depuis qu'il s'est fait tirer dessus...
Y'a une infirmière qui est venu pour changer un truc là je sais pas c'est quoi, ça doit être le truc qui le nourrie même ça passe par le bras bref, puis elle m'a donné un truc à manger, elle a vue que j'étais vraiment toute faible, j'ai essayé de manger mais ça passait pas...
Infirmière: Essaye de te forcer, tu vas tomber dans les pommes sinon.
J'suis méchante mais en sah j'en avais un peu rien à faire.. j'ai changé totalement de sujet, mskna en plus elle était trop mignonne.
Moi: Si je lui parles il va m'entendre?
Infirmière: Oui mais c'est pas sûr qu'il s'en souvienne s'il se réveille.
Moi: Vous avez mis où la gourmette qu'il avait autour du poignet?
Infirmière: Y'a toutes ses affaires dans le placard.
Quand elle est parti j'ai commencé à parler à Aymen, j'avais un peu l'air ridicule j'crois mais rien à foutre fallait que je lui dise à qu'elle point je l'aimais avant qu'il parte...
J'espérais vraiment qu'il m'entende..
Moi: Faut que tu te réveilles là parce que sinon Ali il va tous les tuer.. tu vas pas laisser ton frère finir en prison quand même?
...
J'essayais de sourire mais j'y arrivais pas.. une nouvelle fois j'me suis effondré..
Moi: J'suis désolé.. wAllah que je suis désolé Aymen.. putain mais je t'aime..
J'arrêtais pas de répéter que j'étais désolé et que je l'aimais.. ça m'a fait tellement mal.
Je veux plus jamais revivre ça..
À 18 heure c'était la fin des visites je devais rentrer, je lui ai fait un bisou sur le front et j'ai dû lâcher sa main.. c'était le moment le plus douloureux..
Je suis retourné dans ma voiture et encore une fois je suis resté sur le parking de l'hôpital et le lendemain à 13 heure j'étais dans sa chambre, cette fois si y'avait encore plus de monde, y'avait plein de pote à lui, les infirmières essayaient de tous nous virer parce qu'on pouvait pas être autant, moi j'ai attendu que tout le monde parte pour rentrer dans la chambre, à la fin de la journée je me suis retrouvé seule avec lui.
Je resterais là à attendre, je viendrais tous les jours jusqu'à tant qu'il se réveille, même si je dois venir pendant 10 ans je viendrais pendant 10 ans. Tant que son coeur bat je serais là et si un jour son coeur s'arrêtait alors le mien aussi. Si il venait à partir je partirais aussi.
Tous les jours c'était comme ça, j'essayais de dormir quelques heures dans ma voiture, mskna ma mère péter un plomb, je mangeais juste une barre de céréales par jour que j'achetais dans les distributeurs de l'hôpital, à 13 heure j'étais avec lui et à 18 heure je retournais dans ma voiture, c'était devenu ma nouvelle maison.. j'avais mal partout, j'était faible.. plus d'une fois je me suis écroulé et surtout pas une seule fois j'ai arrêté de pleurer, j'en avais marre, j'avais plus de force, j'étais épuisé, j'avais l'impression que ce cauchemar n'allait jamais se terminer.
Dans sa chambre d'hôpital y'avait toujours du monde mais personne se parlait, on entendait juste les pleurs, Ibrah n'était pas venu une seule fois, lui aussi mskn il était au plus bas, il était entrain de perde son frère alors qu'ils étaient en froid.. et ça c'était de ma faute.. vous savez même pas à quel point je m'en veux, même encore aujourd'hui je culpabilise de fou c'est horrible j'arriverais jamais à m'en remettre..
Mais le 5 éme jours Ibrah est venue.. il était 17h00 je crois, tout le monde était partit il restait plus que moi comme d'hab.. j'ai entendu quelqu'un rentrer dans la chambre et en tournant la tête j'ai vue mon frère, ça m'a grave surprise, il s'est approché d'Aymen puis il l'a regardé quelques secondes.. l'ambiance était glaciale..
Ibrah: Sort vite fait stp, attends moi dans le couloir.
J'ai pas cherchais à comprendre, j'ai fait un bisou sur le front d'Aymen et j'suis sorti, j'ai attendu au moins 1 heure, il devait être entrain de lui parler.
Puis il a dû sortir parce que l'heure des visites était fini, il m'a rejoint dans le couloir.
Ibrah: Viens on va faire un tour.
Je l'ai regardé en arquant un sourcil.
Ibrah: Vazi viens lève toi.
J'arrivais pas à savoir s'il était énervé, déçu, triste.. il laissait rien paraître, je me suis contenté de me lever et de le suivre.
Ibrah: Tu me suis en voiture.
Du coup j'ai pris ma voiture et j'ai suivis la sienne, je savais pas où il m'emmenait mais au bout de quelques minutes je l'ai vu se garer devant la sale de boxe, normalement à cette heure là y'a des entraînement mais la sale elle est à Naïm et depuis qu'Aymen est à l'hôpital il l'a pas réouverte.
Je suis descendu de la voiture et Ibrah aussi.
Moi: Pourquoi tu m'emmènes ici?
Ibrah: T'aimes bien la boxe non?
Moi: Bah ouais mais tu crois vraiment que j'ai envie de faire de la boxe là?
Il m'a pas répondu, on est rentré dans la sale et il m'a passé des gants, je les ai enfilé et lui aussi il a enfilé une paire. Je l'ai vu monter sur le ring alors je l'ai suivie, puis.. il a commencé à me frapper, au début il donnait des ptits coups, moi j'avais pas la force de me défendre ou de rendre les coups.
Puis il a commencé à frapper de plus en plus fort et là j'ai compris, il m'en voulait de fou.. il m'en voulait parce qu'à cause de moi il est en froid avec son frère et aujourd'hui il est dans le coma.. il avait besoin d'extérioriser sa haine en me frappant..
Il frappait vraiment fort, je sentais sa haine dans ses coups, je savais qu'il était entrain de me faire mal mais je le ressentais même pas, enfaite là je souffrais trop de l'intérieur pour ressentir une autre douleur.
Il frappait sur ma tête, sur mon ventre, sur mes épaules.. moi je réagissais même pas, je le laissais faire, enfaite je le comprenait, je comprenais cette haine qu'il avait envers moi..
Moi: Tues moi Ibrah, j'en ai plus rien à foutre..
Quand j'ai dit ça il s'est arrêté avant de s'asseoir par terre, j'ai enlevé mes gants que j'ai jeté par terre. J'ai regardé mon frère dans les yeux, je voyais flou à cause des larmes.
Moi: Smeh..
Puis j'suis partie.. j'ai pris ma voiture et j'ai roulé jusqu'à chez moi, ça faisait 5-6 jours que j'étais pas rentré, j'ai pris une douche, je me suis brossé les dents etc.. j'avais des bleus partout sur le corps.. je faisais peur.
Je suis parti chez Aymen, sa mère et Eden dormais sur son lit, j'ai pris un t-shirt dans son placard en essayant de pas les réveiller puis je suis rentré me poser sur mon lit, j'arrêtais pas de sentir son t-shirt.. il me manque tellement..
J'ai dû dormir quelques heures, ça m'a fait du bien parce qu'en se moment j'étais vraiment épuisé.
D'ailleurs j'avais entendu que l'autre mec qui était à l'hôpital allait mieux El Hamdouli'Allah.
Le lendemain on pouvait pas allait rendre visite à Aymen parce qu'ils allaient lui faire des examens je crois, enfin je sais pas j'y connais rien.
J'suis resté dans ma chambre, dans le noir, j'avais trop mal au ventre et au crâne, j'arrivais pas à trouver une position confortable, j'me suis retrouvée assise par terre contre le mur en pleure.. j'en pouvais plus putain j'en pouvais plus, je voulais juste être avec lui.. J'avais son t-shirt dans mes mains, j'essuyais mes larmes avec..
Et puis en fin d'après-midi ma mère est rentré dans ma chambre.. je voyais son visage grâce à la lumière du couloir..
Elle pleurait, elle pleurait de fou.. elle avait sa main sur sa bouche.. je la voyais trembler..
Moi: Yemma...?
J'ai sentie une douleur horrible au cœur.. pire que tout ce que j'ai ressenti depuis ces derniers jours.. ma tête tournait de plus en plus, j'allais pas tenir..
...
Mama: L'hôpital ils ont appelé Fatima..
J'ai hurlé.. je voulais mourir..