Mélandrie Tome 2 : Le plan dé...

By sirfalas

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/!\ Attention, ceci est le tome 2 de l'histoire de Mélandrie. Il est fortement conseillé d'avoir lu le tome 1... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25

Chapitre 21

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By sirfalas

 Si retrouver Mahat dans sa chambre l'avait surprise, Mélandrie se dit rapidement qu'elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même. Après tout, c'était elle qui lui avait demandé de se faire passer pour son nouveau compagnon auprès d'Amyr. L'inviter à s'installer ici était donc soit logique, soit une certaine vengeance après avoir découvert que tout ceci n'était que du faux.

Quelque peu gêné par la situation, le démon avait proposé de partir, ce que Mélandrie refusa. Se trouver au cœur du palais du prince était une bonne occasion pour lui d'être reconnu et elle n'allait pas lui gâcher cette occasion pour une histoire de lit partagé. Elle avait, après tout, déjà dormi avec Kimiri. En quoi était-ce différent avec lui ?

Qu'importe ce qu'elle disait, Mahat insista pour lui laisser au moins la chambre pour la première nuit. Il était conscient qu'elle avait besoin de repos avec ces maux de têtes et ses douleurs au dos. La jeune démone le remercia pour cette attention et le regarda quitter la chambre tandis qu'il prétextait vouloir découvrir les alentours.

Une fois seule, elle s'empressa d'enfiler une robe de nuit, de tirer les rideaux pour que la lumière ne la dérange pas et de se glisser dans ses draps. Mahat était tout de même bien plus massif que Kimiri, s'il bougeait dans son sommeil, elle le sentirait, se dit-elle. Il fallait donc qu'elle profite de ce dernier jour où elle avait le lit pour elle seule.

Cette histoire de faux couple commençait à lui échapper et à aller un peu trop loin. Heureusement, son ami était loin d'être la grosse brute que sa carrure le laissait présager et avait un côté civilisé qui lui rappelait le monde des humains ou son ancien village. Partager sa chambre avec lui n'allait sans doute pas vraiment la déranger, mais il ne fallait pas qu'Amyr s'immisce encore plus dans cette histoire. Le connaissant, il était capable d'organiser un mariage comme pouvaient le faire les humains pour sceller leur liaison. Quoi que... Vu qu'il n'y avait pas de mots en démonique pour traduire le mariage en tant qu'événement, il y avait des chances pour qu'il n'en ait jamais entendu parler.

C'est finalement en se demandant ce que le prince lui réservait encore que Melandrie finit par s'endormir. Elle passa sa fin de soirée ainsi que toute sa nuit à sauter de rêves en rêves sans aucune continuité entre eux ni vraiment de sens pour certains.

À force de s'imaginer la suite des plans d'Amyr, elle s'était vue dans l'un d'eux remontant la cathédrale de Trémiss, parée d'une robe de mariée, avec Mahat qui l'attendait près de l'autel serré dans un costume semblable à ceux du prince. Ce rêve-ci s'était terminé lorsqu'elle avait été prise d'un fou rire en voyant Kimiri, accoutré d'une tenue d'archevêque, qui s'était présenté comme étant celui qui allait présider la cérémonie.

Dans un autre, Mélandrie se trouvait au beau milieu d'une ville peuplée de démons. Les bâtiments étaient bien plus perfectionnés que ce qui se trouvait habituellement sur ce plan, mais le plus impressionnant était sans aucun doute la voûte qui la recouvrait. Il s'agissait de l'une des villes des mondes souterrains.

Elle n'eut cependant pas vraiment le temps de visiter cette représentation créée par son esprit qu'elle sautait déjà vers un rêve sans vraiment de sens. Après plusieurs d'entre eux, elle était de retour dans cet endroit particulier, mais l'atmosphère était radicalement différent. Dans ce rêve-ci, tout était en flammes et elle entendait des centaines de hurlements.

C'est à la suite de ce cauchemar, alors qu'elle voyait les flammes se refermer inexorablement sur elle que Mélandrie finit par se réveiller. Si les autres avaient un certain côté éthéré et irréel, ce dernier rêve lui donnait la sensation qu'elle s'était véritablement trouvé dans cette fournaise. La sensation était similaire à celle qu'elle avait vécu lorsque son village avait été attaqué et qu'il avait, lui aussi, été en proie aux flammes.

— J'espère que ça n'était qu'un rêve et pas autre chose, frissonna-t-elle en se disant que son père était responsable d'une telle chose.

Après avoir constaté que ses maux n'étaient pas partis mais s'étaient au moins amoindris, se levant de son lit, Mélandrie se rendit jusqu'à la fenêtre et tira les rideaux. Le matin commençait à peine, remarqua-t-elle. Il était à peu près l'heure à laquelle elle se levait habituellement.

Une fois une robe enfilée, la jeune démone se rendit jusqu'à la salle à manger. Comme d'habitude à cette heure-ci, Amyr et Anidanya étaient à table et prenaient leur petit-déjeuner.

— Mes serviteurs m'ont rapporté que Mahat a passé un bout de temps à arpenter les couloirs avant de repartir en ville lorsque la nuit est tombée, commenta le prince sans même dire bonjour ou lever les yeux de son assiette. Dois-je en déduire qu'il est encore trop tôt pour que vous fassiez chambre commune ?

— Je pense en effet qu'il est trop tôt, affirma la jeune démone. Cependant, je ne suis pas contre. C'est lui qui a proposé de me laisser dormir seule vu que je ne me sentais pas bien.

— Quel garçon attentionné. Fais ce qu'il faut pour le garder, ils sont extrêmement rares sur ce monde.

— C'est vrai, admit-elle. Il a une façon de penser très... humaine. Dans le bon sens du terme.

— Ce petit jeune a tout pour plaire ! s'exclama Amyr. Vous vous êtes vraiment bien trouvé tous les deux. En plus, il a à peu près ton âge.

C'est vrai, même elle ne pouvait que l'admettre, si Mahat s'était installé dans son village, qu'il n'avait pas été détruit et que tout ce qui s'était passé sur le monde mortel n'était pas arrivé, elle aurait sans doute été intéressée par une telle relation. Elle aurait peut-être même fait le premier pas si tel avait été le cas.

Cependant, avec tout ce qui se passait avec le pouvoir de Malacine à récupérer, elle ne pouvait se permettre de penser à de telles choses. Elle ne savait pas non plus comment cela allait se passer lorsqu'elle partirait de cet endroit pour retrouver son père. Peut-être allait-elle être considérée comme une traîtresse. Après tout elle se trouvait chez des partisans des rois démons. Elle ne voulait pas qu'il soit associé à ceci et risquer sa vie à cause d'elle. Enfin... Tout ceci ne pouvait être pris en compte que s'il survivait à cette journée, se rappela-t-elle.

— Il a tout pour plaire, mais pour combien de temps ? Demanda-t-elle. Avec l'entraînement que nous a promis Anidanya, ça ne serait pas étonnant que l'un de nous deux y succombe.

— Je te laisse cette journée de répit. Quant au fait que vous succombiez, ne t'en fais pas pour lui, il ne lui arrivera rien. Et pour toi, je ferai en sorte de te mettre aux portes de la mort, mais pas assez pour que tu la franchisses.

— Amyr, à l'aide, appela-t-elle avec un regard implorant.

— Houla ! Désolé, mais même si je désapprouve, je n'irai pas contre elle... Je n'ai aucune envie d'être le troisième participant de cet entraînement, marmonna-t-il. Quoi qu'il en soit, ne t'en fais pas. Mes alchimistes se tiendront prêts à intervenir dès que ma chère et tendre aura décidé qu'elle en a terminé avec vous.

— Voilà qui est rassurant. Au moins il me reste cette journée avant de ne plus pouvoir manger que des aliments liquides.

— Tu ne crois pas si bien dire, commenta l'ancienne ange, mine de rien.

— Pour t'encourager, si Anidanya est satisfaite de tes performances lors de cet entraînement, je te préparerai une surprise.

— Quel genre de surprise ?

— Si je te le dis, ça n'en sera plus une. Mais bon, je pense que tu préfères ne pas penser à cet entraînement pendant ce jour de repos. Au lieu de ça, pourrais-tu nous Parler de ce qui est arrivé avec le forendyr ?

— Bahia ne vous a rien dit ?

— Elle a préféré ne rien révéler et te laisser le faire. Après tout tu es la mieux placée pour nous expliquer ce qui t'est passé par la tête pour avoir l'idée absurde de chevaucher un forendyr.

— Si ça peut au moins justifier mes actions là-bas... souffla la jeune démone.

Comme elle l'avait fait pour la succube et ses amis, Mélandrie raconta le combat contre le forendyr tel qu'elle l'avait vécu. Le sifflement perturbant, le fait de se jeter devant sa gueule sans réfléchir pour sauver son ami, son lien avec la bête, puis comment elle avait fait pour le faire partir.

Les deux dirigeants écoutèrent avec attention son récit jusqu'à ce qu'elle parle de son évanouissement. Encore une fois, elle omit consciemment la partie où des filins dorés l'avaient recouverte. Elle-même ne savait pas ce qui s'était passé et craignait que cela ne la desserve.

— Et la balise ? qu'en as-tu fait ?

— Je l'ai remise à Bahia en dédommagement vu qu'elle ne pouvait pas avoir la carcasse du forendyr.

— Maintenant je comprends pourquoi les renégociations ont été si faciles, réfléchit le prince.

— Les renégociations ?

— Bien sûr. Comme tu l'as dit, j'avais passé un contrat avec elle. Elle me fournit le matériel et une bonne partie des membres de l'expédition, se charge du transport et reçoit en échange la carcasse de la bête. Cependant, dans ce contrat, il est stipulé que l'on doit se débarrasser du forendyr, pas spécialement le tuer. Elle a donc rempli sa part, mais je ne pouvais pas remplir la mienne. Avec ce que je lui ai donné en plus ainsi que la balise, c'est comme si elle avait eu le double des paiements.

— Ça n'a pas vraiment l'air de vous affecter plus que ça, commenta la jeune démone.

— Je pensais avoir à payer plus et je sais reconnaître sa supériorité dans les affaires. Je suis bien plus en admiration qu'énervé devant ce coup.

— Mais si elle est aussi bonne en affaires, elle aurait pu faire en sorte de demander plus !

— Peut-être, mais ainsi, elle m'a fait croire qu'elle me faisait une fleure. Je suis ressorti content et cela n'entachera pas nos relations futures, chose qui aurait pu arriver si elle en avait demandé trop.

— Elle t'a bien eu, sourit Anidanya.

— Mais maintenant que vous savez la vérité, ça ne va rien changer ?

— Pas vraiment, répondit-il en haussant les épaules. Mais vous, ma chère, ce récit a-t-il changé quelque chose pour vous ?

— Disons qu'après l'entraînement de demain, tu en ressortiras dans un état légèrement meilleur que ce que je te réservais, répondit sobrement l'ancienne ange.

À ces mots, Anidanya se leva et sortit de table. Mélandrie ne savait pas vraiment si ce qu'elle venait de dire était une bonne chose. D'un côté, elle venait de lui promettre des souffrances moindres, mais d'un autre, elle ne savait plus vraiment à quoi s'attendre en participant à cet entraînement.

— Quoi qu'il en soit, tu as été très courageuse. Je ne sais pas combien de personnes auraient été prêtes à se jeter devant un tel monstre pour protéger un ami.

— Comme je l'ai dit, je n'ai pas vraiment réfléchi, j'ai agi à l'instinct.

— Et ça a payé. Tu n'as pas que réglé le problème du forendyr. Tu as aussi réglé ceux du futur. Sans cette balise, si un forendyr perce la terre jusqu'à arriver dans ces galeries, il pourra en sortir. Et pour ces différents maux, ça va mieux ?

— Légèrement. Ça reste supportable. Je pense que ça passera avec un peu de calme et de repos.

— Tant mieux. N'hésite pas à solliciter mes alchimistes si tu as besoin de quoi que ce soit.

— Si je vais les voir, je suis certaine qu'ils arrêteront tous leurs travaux pour m'aider, plaisanta-t-elle en faisant référence à ce qui s'était passé quelques jours avant, lorsque Anidanya lui avait déboîté l'épaule.

Après avoir terminé son premier repas de la journée, Mélandrie se rendit à l'extérieur où elle se posa dans le premier jardin, celui où elle avait rencontré Anidanya pour la première fois. L'endroit était désert et calme, parfait pour se reposer.

Au milieu de l'après-midi, la jeune démone reçut la visite de Wisha. Le chien démoniaque, toujours en recherche de son affection, commença à lui demander des caresses. L'aller-retour jusqu'à l'antre du forendyr l'avait cependant recouvert de poussière rouge, si bien qu'elle ne pouvait pas accéder à ses demandes sans se salir elle-même.

Cela lui donna cependant une idée. Elle ne pouvait pas le renvoyer prendre un bain ou bien Amyr serait très énervé et ne lui pardonnerait pas si facilement qu'à la première fois. Malgré tout, elle pouvait au moins enlever le gros de la saleté tout en faisant plaisir à celui qui l'avait retrouvée dans le dédale de tunnel.

Après lui avoir donné l'ordre de ne pas bouger le temps qu'elle revienne, Mélandrie retourna dans sa chambre au palais et se saisit d'une brosse dont elle ne se servait pas. De retour dans le jardin, la jeune démone s'assit sur le banc et commença à lustrer le poil de la bête qui semblait beaucoup aimer ça.

Si l'ensemble du corps de Mélandrie semblait repousser toutes ces impuretés de sorte qu'elles n'accrochent pas, les poils du chien démoniaque donnait l'impression, à l'inverse, d'attirer toute la poussière et le sable.

À chaque coup de brosse, elle devait la secouer pour faire tomber à terre tous les poils morts ainsi que ce qu'elle avait réussi à enlever dans l'espoir de lui redonner son pelage argenté. Ce travail était long, mais ne la dérangeait pas, surtout que cela lui donnait une occupation.

— Voilà, terminé ! s'exclama-t-elle après une heure.

Wisha n'était pas aussi propre que lorsqu'elle lui avait fait prendre un bain, mais au moins, il ne salirait plus chaque endroit où il passait. Heureux de cette attention, le chien démonique se mit à courir dans le jardin en faisant le tour de l'arbre central. Après une dizaine de passages devant elle, il s'arrêta, la fixa, puis se mit à se rouler par terre, dans le tas de saleté qu'elle avait passé tant de temps à lui enlever.

— Tu te fous de moi, c'est ça ? Questionna-t-elle, désespérée.

Pour toute réponse, le chien allongé sur le dos la regarda dans les yeux, la langue pendante et la queue fouettant l'herbe pour montrer qu'il était content. Il se remit ensuite sur ses quatre pattes, puis posa sa tête sur les genoux de Mélandrie.

— C'est la dernière fois que je te brosse, souffla-t-elle. Si tu te roules de nouveau par terre, je ne m'occupe plus de toi, c'est compris ?

Après un léger couinement plaintif, Wisha se remit en position pour se faire brosser. Cette fois-ci, après une demi-heure supplémentaire de toilettage, le chien démoniaque resta tranquille. La menace qu'elle ne s'occupe plus de lui avait si bien fonctionné qu'il resta propre jusqu'au repas du soir où elle put montrer à Amyr et Anidanya qu'il était possible d'entretenir le pelage de leur animal de compagnie sans pour autant lui faire prendre un bain tous les jours.

Si cela n'intéressait que très peu l'ancienne ange, le prince démon, lui, écoutait avec attention. Comme à son habitude, il voulait faire comme les humains et cela passait aussi par la manière dont il devait s'occuper de son chien.

Pendant le reste du repas, les discussions s'orientèrent sur la gestion du territoire, comme si le forendyr n'avait jamais existé et qu'Anidanya ne voulait pas faire subir à Mélandrie un entraînement extrême le jour suivant.

Une fois le repas terminé, la jeune démone retourna dans sa chambre. Elle voulait se coucher tôt pour continuer à se reposer et mettre un terme définitif à ses maux de tête et de dos. Des coups dans la porte peu après qu'elle ait enfilé sa robe de nuit l'empêchèrent cependant de se coucher.

— Entrez, invita-t-elle, intriguée par cette visite tardive.

Ouvrant la porte, Mahat se présenta à elle et, en voyant sa tenue, détourna rapidement le regard, gêné.

— Désolé de te déranger, je ne pensais pas que tu étais... ainsi.

— Ce n'est rien, sourit la jeune démone en se couvrant un peu plus. Qu'est-ce qui t'amène ?

— J'ai été pas mal occupé aujourd'hui, mais je voulais tout de même savoir si tu allais mieux.

— Dans l'ensemble, oui. Ça commence à passer et c'est déjà plus supportable.

— Bien, dans ce cas, je ne vais pas te déranger plus longtemps. Bonne nuit.

Il venait juste pour ça ? s'étonna-t-elle. À peine avait-il prononcé ces derniers mots que le démon s'était déjà retourné et avait posé la main sur la poignée de la porte. Malgré son envie de se coucher tôt, la jeune démone était intriguée par ce qu'il venait de dire et voulait savoir en quoi il avait été occupé. De plus...

— Attends !

— Oui ?

— Je te remercie pour hier de m'avoir laissé me reposer seule.

— Ça n'est rien. De toute façon, je n'ai pas encore assimilé cette coutume qui veut que l'on dorme la nuit. Ça ne m'a pas vraiment changé de mes habitudes.

— Le sommeil n'est pas obligatoire sur ce plan, mais il a tout de même son utilité. On se sent mieux et plus alerte après une nuit de sommeil.

— Où veux-tu en venir ?

— Eh bien, comme nous allons avoir un entraînement difficile demain, je me disais que ça serait bon pour toi de profiter de cette nuit pour te reposer.

— Je trouverai bien un endroit pour me reposer.

— Mais ça ne sera pas aussi efficace qu'avec un vrai lit. Pourquoi ne pas rester ?

— Je ne voudrais pas te déranger...

— Ça ne me dérange pas puisque c'est moi qui te le propose. On aura plus de chance de bien s'en tirer si nous sommes tous les deux au meilleur de notre forme.

— Comme tu voudras, céda-t-il en relâchant la poignée.

Plutôt que d'aller se coucher tout de suite, le faux couple s'installa plutôt à la petite table et parla pendant près de deux heures. La nuit était totalement tombée lorsqu'ils décidèrent enfin d'aller dormir.

Comme elle le présageait, la carrure de Mahat, loin de celle de Kimiri, faisait qu'elle sentait bien plus sa présence dans le lit. Cela n'était cependant pas pour lui déplaire. Mais que lui arrivait-il ? Se demanda-t-elle. Tout ceci n'était que pour faire semblant afin qu'Amyr arrête avec ses allusions. Si elle lui avait fait cette proposition, c'était uniquement pour qu'ils soient en forme pour le lendemain !

Était-ce vraiment cela ? La jeune démone commençait à se poser la question. Elle s'était d'ailleurs rendu compte, lors de leur discussion du soir, qu'elle ne pouvait s'empêcher de détailler chaque petit trait physique, caractériel ou même chaque tic de langage qu'il avait et ne trouvait rien à redire dessus si ce n'est qu'ils lui plaisaient.

Heureusement qu'ils dormaient dos à dos à cet instant, car avec ces réflexions, Mélandrie se sentit rougir et son cœur s'accélérer avec cette proximité. Elle n'avait jamais ressenti une telle chose et se demanda même si elle allait réussir à s'endormir.

Une dernière pensée tourna dans sa tête en plus des autres. Amyr avait-il réussi son coup là où elle pensait l'avoir dupé ? Si tel était le cas, cela allait lui compliquer les choses quant à son retour sur le plan mortel.

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