«Start all over again».

By Preety__

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En effet, où que l'on aille, quoique l'on fasse ; le passé finit toujours par nous rattraper. More

umue.
babidi.
isatu.
binayi.
itanu.
isambombo.
bantu.
mutekete.
muanda mukulu.
tshitema.
dikumi.
dikumi ne umue.
dikumi ne babidi.
dikumi ne binayi.
dikumi ne itanu.
dikumi ne isambombo.
dikumi ne muteke.
dikumi ne muanda mukulu.
dikumi ne tshitema.
makumi abidi.
makumi abidi ne umue.
makumi abidi ne abidi.
makumi abidi ne isatu.
makumi abidi ne binayi.
makumi abidi ne itanu.
makumi abidi ne isambombo.
makumi abidi ne mutekete.
makumi abidi ne muanda mukulu.
makumi abidi ne tshitema.
makumi asatu.
makumi asatu ne umue.
makumi asatu ne abidi.
makumi asatu ne asatu.
makumi asatu ne binayi.
makumi asatu ne itanu.
makumi asatu ne isambombo.
makumi asatu ne mutekete.
makumi asatu ne muanda mukulu.
makumi asatu ne tshitema.
makumi anayi.
makumi anayi ne umue.
makumi anayi ne abidi.
talk.
makumi anayi ne asatu.
makumi anayi ne binayi.
makumi anayi ne itanu.
makumi anayi ne isambombo.
makumi anayi ne mutekete

dikumi ne isatu.

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By Preety__

@Preety__ 🃏

13


Daiana - Je t'assure que si. On te voit plus, on t'entend plus. Tu te fais plus discrète qu'une souris pourchassée par un chat.

- *roule des yeux* T'exagères un peu là, tu trouves pas ?

Daiana - Même pas un peu.

Je n'ai rien répondu, elle a donc soufflé.

Daiana - Samedi, donc dans deux jours, Ornella, deux collègues à moi, et moi-même, allons au cinéma pour regarder Sans Aucun Remord de Michael B Jordan. Tu viens ?

- ...j'ai beaucoup de truc à faire.

Daiana - Tu nous boycottes de ouf ces temps-ci. Tu t'es trouvé d'autres copines ? Ou bien, y'a quelque chose qui ne va pas ?

- Non même pas, je suis juste à fond dans le taf et mes recherches d'appartements. Plus tôt je trouverai un domicile fixe, plus tôt les enfants seront à l'abris.

Daiana - ...n'empêche, je reste sur mon idée que tu devrais te changer les idées.

Daiana - Et puis, t'as pas le choix en fait. Tu viens point barre. Amène un ami à toi si ça te chante. Mais t'as intérêt à venir.

- Daiana...

Daiana - C'est bien moi.

- Mais-

Daiana - Il n'y a pas de «mais» qui tiennent. À samedi belle gosse.

Elle met ensuite fin à l'appel.

*souffle* ...super.

Je range mon téléphone dans la poche de mon vêtement puis me dirige vers la cuisine.

Keenan et Keely y prenaient leur petit déjeuner.

Keenan - Tu veux encore du lait ?

Elle hoche la tête en lui tendant son biberon.

Biberon que son grand frère saisit, avant de lever les yeux vers moi.

— Je m'en occupe. Débarrasse et monte mettre tes chaussures.

Keenan - D'accord.

Il descend donc de sa chaise, pour ensuite s'éclipser en direction de l'étage supérieur.

De mon côté, j'ai refait le biberon de Keely qui était excitée rien qu'à l'idée de savoir qu'elle allait bientôt manger.

J'ai secoué puis chauffé ce dernier, avant de le passer sous l'eau tiède, et le lui tendre.

Sans plus attendre, elle boit.

À chaque fois qu'elle boit elle est tellement concentrée sur son lait mdr. Ça me fait rire.

Keenan est redescendu quelques temps plus tard avec ses chaussures et sa veste.

Keenan - Je suis près.

— J'ai vu ça. T'as mis ton cahier d'exercice dans ton sac j'espère ?

Il hoche la tête, puis embrasse la joue de Keely, qui a par subséquent froncé ses sourcils.

Faut voir comment elle l'a repoussé. *rire*

Keenan - Tout ça pour ton lait. Vilaine.

Je ris.

— Surveille-la. Je vais réveiller Néhémie histoire qu'il garde un œil sur elle en mon absence.

Il acquiesce de nouveau.

Je me suis donc exécutée.

Une fois à l'étage, je suis passée devant la chambre de Néhémie puis j'ai toqué à sa porte.

Il est resté silencieux.

J'ai de nouveau toqué, avant de l'appeler par son prénom.

Cette fois-ci, il râle.

J'entends un grincement, des pas, puis la poignée bouger.

La porte s'ouvre ensuite sur lui.

Néhémie - J'dors putain.

— Ç'aurait vraiment été le cas tu ne m'aurais pas répondu.

Néhémie - J'ai répondu parce que j'ai un sommeil léger. Tu l'sais et t'en as profité pour me réveiller.

— Oui, oui. D'accord. Bref, tu pourrais garder un œil sur Keely ?

Néhémie - La p'tite boule de mocheté là ?

Je le dévisage,

puis il émet un petit rire.

Néhémie - *rire* J'rigole. J'vais me brosser les dents j'arrive.

Il retourne dans sa chambre pour ouvrir les fenêtres et les volets, puis il en sort.

Je le remercie, avant de moi-même rejoindre ma chambre.

Là où j'ai enfilé mes chaussures, où j'ai mis ma veste et disposé le nécessaire dans mon petit sac.

Je ne travaille pas aujourd'hui. C'est mon jour de repos.

Je compte donc en profiter pour rendre une petite visite à Ezekiel... En espérant qu'il ne m'en veuille pas.

Enfin bon.

Un peu de parfum, quelques couches de gloss, des faux-cils et un trait d'eye-liner.

Pas plus. Ça me suffit pour aujourd'hui.

J'éteins la lumière de ma chambre avant d'en sortir, et redescendre à l'étage inférieur.

Keely s'amusait à tirer sur la barbe ou les oreilles de Néhémie, ce qui le contrariait particulièrement.

Néhémie - Continue je te cogne. Beauté va.

Un sourire m'a échappé.

J'embrasse son front puis la joue de Néhémie.

— Je reviens vite mon cœur.

Avant de rejoindre Keenan à l'entrée, qui avait son sac d'école sur le dos.

J'ouvre la porte et il me devance jusque la voiture.

Après l'avoir déverrouillée, j'ai pris soin de m'assurer qu'il était bien attaché pour à mon tour m'installer à bord.

Je mets le contact après m'être ceinturée, puis je démarre.

Le trajet s'est fait sous les paroles de Keenan.

Il disait tantôt des idioties, tantôt des choses intelligentes et concrètes.

Je me gare puis descends de la voiture en donnant l'instruction à Keenan de faire de même.

Puis je me dirige avec lui vers l'entrée de son école.

Keenan - *embrasse la joue de sa mère* Au revoir maman.

Il était sur le point de s'en aller quand mon regard s'est posé sur cette Lyana, qui attendait devant la porte de l'école.

L'affaire de Jules m'ait donc revenue à l'esprit.

— Hum, Keenan ? Viens par ici.

Il était déjà avec ses amis. Je voulais pas l'embêter plus que ça alors je vais être bref.

Une fois à ma hauteur, je m'accroupis devant lui.

— Cette histoire avec Jules, qu'est-ce qu'elle devient ?

Keenan - Bah... Amine voulait te contacter toi, les parents de Jules et la directrice afin qu'on mette cette histoire à plat. Mais Lyana a refusé.

— Pourtant c'est Amine le supérieur de Lyana, n'est-ce pas ?

Il hoche la tête.

— Alors depuis mon intervention, Jules n'a rien eu ?

Keenan - Rien du tout.

Je hoche la tête à mon tour.

— Et il continue de t'embêter ?

Keenan - De temps à autres. Mais comme tonton Luck' m'a dit : «J'ai pas son temps».

Je ris légèrement.

Luckaël punaise.

— Il t'a dit ça quand ?

Keenan - *sourire* Première séance de boxe. Au fait, je pourrai y retourner ?

— On en reparlera. D'ailleurs, Jules fait l'étude ou pas ?

Keenan - On est jeudi ?

— Oui.

Il acquiesce.

Keenan - Tous les jeudis et vendredis il fait l'étude. Donc il finit à 18 heures. Comme moi.

— Très bien... Ses parents viennent le chercher ?

Keenan - Yep.

J'acquiesce.

— Okay. Merci.

Je l'enlace pour ensuite le serrer contre moi, avant d'embrasser ses lèvres.

Keenan - Oh mais non beurk c'est treu dégelasse !

Il passe sa main sur ses lèvres tandis que je riais.

Keenan - Je m'appelle pas Keely moi !

— Oui mais tu resteras mon bébé, comme Keely.

Je me relève en souriant.

— Allez file, ça a sonné. Et passe une bonne journée bébé.

Keenan - Je suis plus un bébé.

— Mais oui c'est ça.

J'enfonce mes mains dans les poches de mon vêtement en le regardant rejoindre ses amis,

léger sourire aux lèvres.

...et dire qu'il sera bientôt majeure. Et beeeen !

J'ai rejoins ma voiture après avoir perdu Keenan de vue, puis j'ai démarré.

Direction l'hôpital.

__

La chambre «4 655».

C'est bien celle-ci.

J'inspire longuement, puis expire de la même manière.

Une boule de stress s'est installée dans mon ventre.

Et s'il m'en voulait ? Après tout, s'il est ici, c'est bien à cause de moi.

Et puis je suis sûre qu'il m'en veut de ne pas être venu le voir.

Mais j'allais pas débarquer en mode badass «Heeeey grand frère, Esther te rend visite en faaait ! D'ailleurs je suis vraiment désolée parce que tu pourras plus jamais jouer de basketball à cause de moi. *rire* Quelle coïncidence hein ?».

Un bruit de bouche m'échappe.

Je suis pas comme ça. C'est de ma faute, je pouvais pas débarquer fièrement comme Léopold II de Belgique l'a fait quand il s'est annexé le Congo.

Enfin bref.

Je mets mon poing en évidence, prête à toquer à la porte.

Du moins, hésitante.

...peut-être que je fais le mauvais choix. Que c'est pas le bon moment. Que c'est trop tôt...

Anjelu - Ou peut-être que tu fais le bon choix, que c'est le bon moment. Tu ne le sauras jamais si tu ne le fais pas.

Je soupire longuement,

puis toque une, deux, trois fois à la porte.

J'ai attendu une réponse, en vain. Peut-être qu'il n'est pas là.

J'étais donc prête à m'en aller,

jusqu'à ce que j'entende sa voix à travers la porte.

— C'est Esther...

Ezekiel - Entre wesh.

Je baisse donc la poignée puis pousse la porte.

Son regard se pose sur moi, et un léger sourire se dessine sur ses lèvres.

— ...tu m'en veux pas ?

Ezekiel - *sourire* Approche.

Je m'approche en lui rendant son sourire.

Puis je me faufile dans ses bras après qu'il ait tendu ces derniers.

Ezekiel - Tout le monde est venu sauf toi. Pourquoi ?

— ...bah, je me disais que tu m'en voudrais. On va pas se mentir yaya, c'est de ma faute si t'es ici.

Ezekiel - Non.

— Si-

Ezekiel - Non. Point. C'est d'la mienne. J'l'ai bien niqué ce bâtard et s'il fallait que je recommence, je recommencerai. Mais ça n'empêche pas que le boug ait des bails tranchants sur ses murs p'tain. Comment tu faisais pour habiter avec lui ?

Je hausse les épaules.

— ...au bout d'un moment, ça me choquait plus. Par contre les objets tranchants, en ma présence il n'y en avait pas hein.

Il acquiesce, silencieux.

Ezekiel - ...j'ai une question.

— Mh ?

Ezekiel - *souffle* ...pourquoi t'as attendu tout ce temps pour t'en aller Esther ? Rien qu'après l'humiliation qu'il t'a fait avec sa pute là, t'auras dû t'en aller. Mais avec Keenan cette fois.

Je soupire.

Je suis restée silencieuse un moment, laissant place à la réflexion.

C'est vrai que... j'ai plusieurs fois eu l'occasion de m'en aller avec les enfants.

Mais... *souffle*

— ...t'as pas tord. J'aurai pu. "J'aurai". Le truc c'est que... j'avais espoir, j'avais espoir qu'un beau jour, Daniel se réveillerait et redeviendrait le Daniel avec qui je me tapais tous mes fous rires. Le Daniel à qui je me confiais, qui avait toujours les bons mots. Le Daniel attentionné, doux et calme, chiant aussi. *rictus* ...le Daniel avec qui je me suis mariée quoi, celui que j'aime.

— Je me disais que c'était qu'une phase, qu'il ouvrirait les yeux et qu'il s'excuserait. Qu'il remarquerait enfin que... qu'il a tout foutu en l'air. Je te jure, il avait de ces sauts d'humeurs, waouw. Il était devenu violent, méchant, dure. C'était un pur connard, et encore, je mâche mes mots. Je le connaissais comme ça envers les autres, pas envers sa famille...

— Et puis, au fond de moi, je savais que je pouvais pas lui priver de voir les petits. Il a beau être un gros fils de mh, ça n'empêche pas que Keenan et Keely soient ses enfants. Il a le droit de les voir... Du moins, il avait.

Il acquiesce.

— J'étais accroché à l'idée qu'une petite part du Daniel que j'ai connu restait en lui, et qu'un jour, elle referait surface... Mais j'ai eu tord.

Il acquiesce de nouveau, d'un hochement de tête.

Ezekiel - Dis-moi Esther...

— Mh ?

Ezekiel - ...tu l'aimes encore ?

— Comment ?

Ezekiel - Est-ce que tu l'aimes ?

C'est exactement la question que je redoutais.

Shetani - Tu redoutais seulement d'affronter la réalité.

Bouge. Sors de ma tête.

— ...c'est assez perplexe.

Ezekiel - J'ai tout mon temps.

— Je l'aime, oui. Ça part pas comme ça t'sais. Mais ce Daniel là, d'aujourd'hui... Non. Je n'éprouve aucun sentiment envers lui si ce n'est du dégoût. Même pas de la haine, juste du dégoût.

— J'aime le Daniel avec qui je me suis mariée. Le Daniel qui me chérissait, qui ensoleillait mes journées, celui qui m'a offert deux magnifiques enfants. J'aime ce Daniel avec qui on se tapait des après-midis pique-nique, ce Daniel avec qui j'ai fait ma lune de miel... Celui-là, je l'aime. Et d'une quelconque façon... je l'aimerai toujours.

— Mais il faut que je me fasse à l'idée, ce Daniel est mort. Je le sens, je le sais. Quand il est venu à mon travail, je l'ai confronté. Il m'a giflé et je l'ai regardé dans les yeux... ce n'était que ténèbres. Il était comme... vide. Je sais pas comment t'expliquer mais Daniel avait une certaine lueur dans ses yeux, avant. Son regard était attendrissant tu vois. Sauf que l'autre jour, j'ai clairement vu dans son regard qu'il voulait me faire du mal. Qu'il vivait pour me faire du mal, c'était son seul but. Il n'y avait aucune trace d'indulgence, d'amour. Rien de plus que de l'obscurité. L'absence de lumière...

Ezekiel - Wesh, il est possédé ou bien ?

— J'en sais rien. Mais il a commencé à adopter ce comportement seulement quand il s'est mis à fréquenter cette Amy là...

Ezekiel - Et, elle est de qu'elle origine ?

— Daniel a évoqué le Bénin un jour.

Un fou rire s'est emparée de lui.

Ezekiel - Bah putaaaain ! *fou rire* Elle lui a jeté un sort. Au nom il est ensorcelé. La vie.

Je ris, malgré moi.

— Je pense pas. Il est entièrement conscient de ce qu'il fait et dit.

Ezekiel - T'en es sûre ? Sah c'était un bon gadjo, il te traitait bien jusqu'à ce qu'il fréquente cette Amy. Et comme par hasard, son comportement change. Il s'endurcit t'ça t'ça. De plus, la go est béninoise. C'est pas pour te faire peur ou quoi mais cette nana est louche... Y'a un truc louche derrière tout ça.

Je soupire, profondément.

— ...soit. Mais tout ça, c'est du passé. J'essaye de passer à autre chose. Mais j'hésite quand même à supprimer son numéro. Un coup Keenan veut parler à son père... C'est vrai qu'il est dur envers lui, mais Keenan a tout de même besoin d'un exemple à suivre, d'un modèle, d'un père quoi. D'un mec. Néhémie ne suffit pas en fait.

Ezekiel - Ouais, j'vois. T'façon tu sais que quoiqu'il arrive, on est al hein. Toujours présent.

Je souris.

— Mh.

Ezekiel - Il parait même qu'il a débarqué à la casa c'bâtard...

— Yes. Il réclamait les enfants. Et comme les garçons, dont papa, se sont interposés, il m'a menacé.

Je l'ai senti tendu tout à coup.

Ezekiel - ...on m'a pas parlé de ça. Quelle genre de menace ?

— Le genre à assez énerver Néhémie pour qu'il en vienne aux poings.

Ezekiel - Ah ouais... Précise ?

— «C'est pas parce que ta miff est là que ça va m'empêcher de m'en prendre à toi» «J'ai tout mon temps, je te choperai» «Tu vas subir jusqu'à me supplier de t'achever», bla bla bla tac tac sksk. T'as capté.

Il sourit.

Ezekiel - Qu'il ose, j'l'attends.

— Te retrouver à l'hôpital ne te suffit pas en fait ?

Ezekiel - J'vais te le dire combien de fois ? J'suis l'aîné. J'veille sur vous. Autant sur toi et Shiloh que sur Néhémie et Joshua. Si on s'en prend à l'un de vous, on s'en prend à moi. J'en fais une affaire personnelle, donc je l'attends.

— ...t'abuses un peu, nan ?

Ezekiel - T'as cru qu'il blaguait lui ? C'est un boug. Tu l'empêches de voir ses enfants. Et même si c'est légitime, il prend ça pour une injustice. En plus il est ensorcelé. Bien sûr qu'il est sérieux. Il attend Esther. Il t'guette, jour et nuit. Il attend le bon moment. Puis l'heure viendra où il te chopera. J'veux pas te faire peur mais sah... Reste sur tes gardes. Je refuse de te voir mal tahu.

— Moooh, mais ce serait pas une déclaration ça ? *rire*

Ezekiel - Tchip. Va là-baaaas !

(💀💀💀💀💀eh j'étais obligée)

Je ris de nouveau.

— D'ailleurs, t'sais que j'ai commencé quelques recherches d'appartements ? Et y'en deux qui me plaisent tu vois. L'un est plus petit, mais dans le coin. Y'a trois chambre, une cuisine, une salle de bain avec WC, pas séparés malheureusement.

Ezekiel - Ah ouais c'est vrai, ton amour pour les salles de bain et les toilettes séparés.

— Bien sûr ! Eh. Et y'a une cuisine. Petite mais y'a assez d'espace. En bref, y'a de l'espace pour nous tu vois, mais c'est assez petit quand même. Pas tant que ça, du sens où on ne manque pas de chambre ou quoi, mais y'a pas de balcon... Les toilettes et la salle de bain ne sont pas séparés.

Ezekiel - Les avantages ?

— Le prix est convenable, c'est dans le coin chic du quartier donc on n'ira pas bien loin, pas besoin de changer de secteur ni d'école pour les enfants, ni de cabinet pour moi. Et hum, c'est cocooning. Le bâtiment et la cour sont super jolis.

Ezekiel - J'vois... Le fait que l'espace soit plus petit que ce que tu voulais te dérange ou c'est supportable ?

— Vraiment ? C'est supportable. L'appart était meublé sur les photos : dans le salon y'a quand même beaucoup d'espace, je vais pas mentir. La cuisine, y'a de l'espace aussi. Les chambres de même. Elles sont bien lumineuses d'ailleurs, je kiffe. Mais la salle de bain est un peu plus petite, à cause des toilettes.

Il rit.

Ezekiel - Toujours. Et le deuxième ?

— Bah c'est beaucoup plus grand, genre trop grand carrément. Y'a un beau balcon, les toilettes-

Ezekiel - Et la salle de bain sont séparés. Après ?

Je le jauge du regard, ce qui le pousse à rire de nouveau.

— Quatre chambres dont une, soit pour les amis, soit pour mon dressing. Ou bien j'en ferai un bureau. Je sais pas. Et y'a un cagibi.

Ezekiel - Le prix ?

— Trop élevé. Mameh. Genre dans les deux milles et tout. Après bon, ça en vaut la peine hein, mais voilà.

Ezekiel - C'est où ?

Je suis restée silencieuse.

Ezekiel - Bethany wesh.

— 92. Courbevoie.

Ezekiel - T'es sah ?

— Ça vaaa ! Et puis j'ai une connaissance là-bas, Veronica. Donc elle pourra bien me présenter le quartier.

Ezekiel - ...t'as toujours aimé l'espace t'façon.

— Ouais. C'est le grand avantage de l'appart pour le coup.

Ezekiel - Tu veux mon avis ?

— Non merci je m'en passerai.

Il me donne un coup à le tête. Je ris.

— Vas-y, je t'écoute.

Ezekiel - Personnellement, l'espace c'est trop. Y'a carrément une chambre en plus, tu sais pas quoi en faire. C'est bien d'avoir de l'espace mais quand y'en a trop, c'est inutile. Payer aussi cher pour un truc comme aç ? En plus faudra que tu dépenses davantage pour aménager la pièce soit en dressing, soit en bureau soit en j'sais plus quoi.

Ezekiel - L'avantage, selon moi, c'est l'environnement. T'es dans la banlieue parisienne. Bien aménagé. Et puis Courbevoie veut dire La Défense. C'est le plus grand centre de travail de tout l'Europe. Tu manqueras pas de cabinet d'avocat là-bas. Et La Défense c'est un grand centre commercial : tu manqueras de rien vis-à-vis des courses etc. Les écoles et les transports sont à disposition. Et tu t'éloignes un peu de la ville... Paris a beau être attractive, c'est lassant.

Ezekiel - Donc selon moi, l'avantage c'est que tu t'éloignes un peu. Tu peux comme "passer à autre chose". Sans Daniel dans les pattes en plus. Même s'il ne tardera pas à te trouver... Ce qui m'agace un peu. L'autre appart c'est dans le coin tahu, j'ai un œil sur toi on va dire. Alors qu'à Courbevoie, t'es trop loin. J'sais que t'es assez grande pour assurer ta sécurité, mais tu restes ma p'tite soeur. Et c'est mon rôle de te protéger, surtout avec une menace comme telle.

Ezekiel - Ce qui me donne donc une préférence pour le premier appartement. De plus, là-bas tu manques de rien-

— D'espace.

Ezekiel - T'abuses. C'est un quatre pièce. Y'a de l'espace pour le nécessaire voire plus. C'est pas comme s'il faisait 45 mètres carrés. J'me trompe ?

— 78 mètres carrés.

Ezekiel - T'as de l'espaces wesh. Ça se voit ton «Petite cuisine» c'est «Giga cuisine» en réalité.

— Donc... ?

Ezekiel - Premier appart.

— Mh... En plus c'est chic. Alors qu'à Courbevoie, c'est chic aussi hein, mais voilà, pas autant que le coin en question.

Ezekiel - Tu visites quand ?

— Semaine prochaine.

Il acquiesce, puis enchaîne avec un nouveau sujet de conversation.

On a dû parler jusqu'à pas d'heures, avant que je ne remarque qu'il commence à se faire légèrement tard.

J'ai donc repris mes affaires, l'ai salué puis ai quitté l'hôpital sans plus tarder.

Je me suis directement dirigée vers l'école de Keenan.

Je suis arrivée environ 15 minutes avant la fin de l'étude.

Puis j'ai patienté dans la voiture. Jusqu'à ce que l'heure vienne.

Je suis donc descendue, l'ai verrouillé et j'ai rejoins l'école en question.

Keenan faisait parti des premiers à partir, avec ses copains.

Il m'a rejoins en souriant, puis je l'ai embrassé.

— Alors, ta journée ?

Keenan - Trop coool ! On a mangé hamburger !

Je ris en saisissant sa main.

— Genre tu m'en as même pas gardé. C'est comme ça ?

Keenan - Mais on n'a pas le droit d'en garder maman.

— Sinon tu l'aurais fait ?

Keenan - ...

— Oh ? Keenan ! *rire*

Keenan - Je rigooole !

Je ris de même, puis pose mon regard sur la porte d'entrée.

Voyant qu'on ne s'en allait pas, Keenan m'a demandé ce qu'on attendait.

Ou du moins, qui est-ce qu'on attendait.

— J'attends Jules, et ses parents.

Keenan - Maman...

— Il est temps de régler cette histoire Keenan. Ça ne peut pas rester impuni.

— Dis, tu l'as vu ?

Keenan - C'est le petit avec un pull bleu. Sa mère c'est la femme blonde qui porte son sac.

J'acquiesce, puis me redresse donc pour me diriger vers eux.

Keenan n'a pas lâché ma main. Au contraire, il marchait à mes côtés.

Le regard de sa mère s'est posé sur nous, mais ne s'y est pas attardé. Elle a dû penser qu'on voulait entrer dans l'école.

Elle était donc prête à s'en aller avec son fils, mais s'est arrêtée dans son élan en nous voyant marcher en sa direction.

— Excusez-moi, madame ?

Elle se tourne vers nous, puis nous jauge du regard.

Pas méchamment. Du moins, je pense.

J. Mum - Oui ?

— Vous êtes bien la mère de Jules ?

J. Mum - Il y en a plusieurs... Quel Jules ?

Keenan - Jules Stewart.

__

Bethany K.

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