𝐍.𝐎.𝐒 | 𝙎𝙞𝙢𝙥𝙡𝙞𝙘𝙞𝙩...

By suncharme

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« Simplicité est habit de perfection » Histoire courte, mignonne, légère et sans prise de tête juste de quoi... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Epilogue
BONUS

BONUS II

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By suncharme

février 2023

NASSIM

Je me retrouve devant cette grille en fer verte dont la peinture s'écaille. Un coup d'œil à ma montre me prouve que je suis pile à l'heure, et j'en suis soulagé parce que ça a faillit ne pas être le cas. Je remonte ma capuche quand les regards que les bonnes femme posent sur moi deviennent trop insistant.

Quand la grille s'ouvre, j'attends encore un peu que les premières daronnes entrent et ressortent pour être plus tranquille dans les couloirs. Il se passe peut être une dizaine de minutes avant qu'à mon tour je ne longe les porte manteaux décorés de différents prénoms et autres dessins approximatifs.

Je me cale contre le mur en soupirant pour attendre mon tour. Finalement je me retrouve devant une blonde d'une petite trentaine d'années qui me sourit en s'en peter les maxillaires. A ma vu, elle appelle un prénom qui me fait sourire instantanément. Un coup d'œil par la fenêtre, je vois la silhouette haute comme trois pommes se lever.

Je tourne à nouveau mes yeux vers la blonde qui me souriait toujours avec les yeux pétillants. Elle finit par baisser légèrement la tête et je crois apercevoir ses joues rougir mais je n'en suis pas sûr, et je n'en ai pas grand chose à faire.
Elle me faisait flipper, c'est pas la première fois que je me pointais ici mais elle avait toujours les mêmes réactions. Au début j'avais trouvé ça flatteur mais frérot, c'est malaisant maintenant.

Pour paraître occupé, je pivote afin de récupérer le cartable, le blouson et le bonnet de mon petit gars. Ce dernier m'offre d'ailleurs un sourire auquel il manque une dent, dès son premier pas franchi en dehors de la salle de classe.

- Tonton !

Je ricane et m'accroupis pour réceptionner son câlin  sans oublier d'embrasser le haut de son crâne. Je l'aide à enfiler ses habits pour sortir dans l'hiver particulièrement froid cette année.

- Pourquoi c'est toi qui vient me chercher ? Il me questionne alors que j'attrape sa main ganté dans la mienne.

- Papa et Maman sont occupé bonhomme.

- D'accord, on va faire quoi alors ?

- C'que tu veux.

Il faisait mine de réfléchir intensément alors que je boucle sa ceinture sur la banquette arrière.

- Ce que je veux ? Il redemande.

Je tourne mon visage pour voir le sien ou brille un éclat de malice et un petit sourire en coin sur ses lèvres. Il allait me sortir une dinguerie. Et ce petit fourbe sait parfaitement que je ne peux rien lui refuser.

- On peut aller goûter au bar à gâteaux ?

- Ilyès...

- S'te plaît, s'te plaît, s'te plait !

Il répète ces mots en boucle jusqu'à lâcher un petit cri de victoire quand je cède. Putain de sale gosse. Je conduis en silence pendant que le monstre derrière moi chantonne les musique qui passent à la radio. J'ai hâte qu'Amelia engueule Nabil pour toute les insultes qui sortent de la bouche (pas si innocente) de leur fils de quatre ans.

J'ai encore un infime espoir de ne pas trouvé de place proche du magasin de cupcake réclamé par Ilyès. Malheureusement ses mini yeux de lynx ont remarqué la place qui vient de se libérée m'empêchant de passer devant l'air de rien. Je maudis mon karma du moment où je sers mon frein à main jusqu'à celui où on s'installe tout les deux à une table.

Je fais carrément tache dans le décor tout pastel de la boutique. J'enfonce un peu plus ma casquette sur ma tête, même si c'est mal poli vraiment, flemme. Je n'arrivais pas à empêcher le soupire de soulagement de franchir les lèvres quand la serveuse arrive vers nous. Ilyès passe sa commande comme s'il avait trois estomacs alors que je demande juste un café.

J'écoute Ilyès me raconter sa journée en long en large et en travers, deux fois. Jusqu'à ce que les pâtisseries arrivent devant ses yeux d'enfants émerveillés. Je ne regrette presque plus d'être venu ici quand je le vois ravi à ce point jusqu'à ce que la porte battante qui mène à l'arrière boutique s'ouvre.

- Eh merde, je marmonne en tournant ma tête à l'opposé de cette porte.

Ilyès qui m'a entendu se met à chercher ce que je tentais d'éviter jusqu'à ce que je l'entende couiner et s'agiter sur sa chaise.

- Oh ! Tata Nell ! Il crie à travers la boutique pour interpeller la brune.

Cramé.

Je n'arrivais pas à m'empêcher de jeter un coup d'œil vers elle qui sourit à pleine dent en reconnaissant le petit gars qui m'accompagne. Quand il remarque qu'elle se dirige vers lui, Ilyès bondit de sa chaise pour sauter dans les bras de Nell. Je les regarde discuter ensemble l'air aussi neutre que je peux.

- T'es pas avec maman, mon chat ?

- Non, c'est tonton qui est venu me chercher. On prend le goûter.

Il commence a lui raconter sa journée à elle aussi, elle hoche la tête très régulièrement et fait semblant d'être fasciné par ce qu'il lui raconte. Je les observe comme un dégénéré et j'ai parfaitement remarquer les furtifs coups d'œil que la brune me lance. Je détaille son visage et comme toujours, j'ai l'estomac qui fait des loopings puis le cœur qui se sert.

Je passe nerveusement mes mains sur mon visage en tentant de détourner le regard. La regarder, ça me fait trop mal. Elle sourit mais pas avec ses yeux et je connais par cœur chacune de ses expressions faciales. Elle est triste, probablement en colère aussi.

J'ai limite envie de chialer quand ses yeux se pose a nouveau sur moi un peu plus longtemps et qu'elle plonge dans les miens. Je suis sauver par la sonnerie de mon téléphone qui me fait détourner le regard.

- Ouais, je décroche en tournant la tête pour ne plus les voir.

- T'es ou ?

Je retiens un ricanement quand j'entends Nabil renifler.

- Au truc de cupcake.

- Tu peux v'nir ?

Il renifle à nouveau et j'ai une seconde de panique.

- Ca va ?

- Tranquille, il répond et je l'entends sourire. Appelle quand t'arrives.

Il raccroche sans attendre ma réponse.

Je me lève pour ramasser tout ce qu'Ilyes n'a pas manger. Du coin de l'œil je vois Nelle se redresser sur ses jambes sur lesquelles elle était accroupie, elle lâche Ilyès et se dirige vers moi.

- Laisse, elle me parle. J'vais mettre tout ça dans une boite.

Je la regarde les yeux écarquillés et elle retourne d'où elle vient après m'avoir légèrement sourit. Elle m'a parlé. Pour la première fois depuis six mois elle a prononcé des mots qui m'étais destiné. Je sais pas vraiment si je dois sauter de joie ou pleurer comme un môme.

Je sors de ma paralysie quand je sens une pression qui tire mon jogging vers le bas. Je retrouve les yeux bruns clair du gamin qui me regarde comme si j'étais un petit monstre vert. Comme quoi, cette meuf a le pouvoir de me rendre paro.

Je lui tends son jus de fruit pour qu'une fois Nell revenue, on puisse décoller d'ici au plus vite.

- On s'en va ? Il demande.

- Ouais, on va rejoindre tes parents.

Il hoche la tête sans poser plus de question. Nell s'approche enfin de nous avec une boîte encore toute décorée de truc colorés, la remplie avec la commande d'Ilyès et pendant un instant je la vois hésiter à me la tendre en main propre. Elle finit par le faire et j'avoue que j'en profite pour que mes doigts effleurent les siens, c'est rien mais je la vois devenir mal à l'aise et involontairement ça me réjouis.

Elle tourne rapidement les talons et je me souviens que Nabil va me buter si je traîne plus longtemps alors j'empoigne la main un peu trop basse du p'tit gars et nous dirige vers la sortie.

A nouveau j'attache sa ceinture quand je le sens m'observer un peu trop intensément.

- Quoi ?

- Pourquoi Nell et toi vous êtes plus amoureux ?

Bah ça mon con, c'est une bonne question.

Je ne peux pas me permettre de lui dire que c'est juste parce que son tonton préféré est le roi des abrutis, ça la fout mal. Alors je me contente de lui sortir une phrase bateau comme quoi chez les grands, c'est plus compliqué et qu'être simplement « amoureux » ça suffit pas.

- Tu devrais lui offrir des fleurs. Moi c'est ce que j'ai fait à mon amoureuse et elle m'a fait un bisous. Maintenant c'est mon amoureuse que à moi, tu vois ?

Je le regarde à travers le rétroviseur intérieur, son air plus que sérieux m'amène à me poser trop de question sur ce que ses parents peuvent bien lui dire quand il pose des questions un peu trop pointues. Je suis sure que Melie lui répond sincèrement mais avec des mots d'enfant alors que Nabil doit l'embourber dans des mythos.

Seulement, sa vision innocente exposée ainsi me donne une once, peut être inconsciente, de courage.

- Reste la, je lui ordonne en ouvrant ma portière.

Je trottine pour traverser la rue et retourner dans la boutique. Je tourne la tête de gauche à droite comme un teubé pour tenter de la retrouver. Je crois que c'est vraiment mon jour de chance quand je la vois revenir d'une table en s'essuyant les mains sur son tablier.

- Nell, s'te plaît !

Elle pose ses yeux sur moi et instantanément son sourire se fane. J'ai le mort.

- J'vais a l'hosto, et j'sais pas quand j'vais en sortir mais on peut s'capter ce soir s'te plaît ? Juste cinq minute, je tente le tout pour le tout.

Je vois à son visage, que je connais par cœur, qu'elle va refuser alors j'enchaîne.

- J't'ai rien demandé depuis la dernière fois mais là j'veux qu'on en parle. J'ai pas l'temps parce qu'Ilyes m'attend dans la gov' mais viens me rejoindre à la sortie de l'hôpital ce soir. S'te plait Nell, j'suis sérieux.

Grave la flemme d'attendre qu'elle me recale alors je sors un peu précipitamment pour retourner à la voiture. Si ses darons savent que je l'ai laissé solo comme un clebs, je vais me faire allumer comme la torche olympique. Je grimpe côté conducteur et je me retourne pour voir le boug en train de feuilleter le manuel d'utilisation qui était dans la poche devant lui. Je sais pas trop quoi en penser mais il va bien et c'est le principal.

Sans attendre, je trace jusqu'à l'hôpital pour rendre le petit à ses parents. Quand on arrive à destination je le presse un peu parce qu'on est à la bourre, en même temps j'envoie un message à Nabil pour qu'il m'indique où je dois aller.

Dans l'ascenseur j'observe attentivement Ilyès et me rends compte que c'est trop bizarre qu'il n'ait pas posé de question sur pourquoi on est là. Mais il le saura très vite. À la place, il glisse sa main dans la mienne et m'interroge sur regard.

- Tu vas offrir des fleurs à Nell, hum ?

- Si elle vient mon pote, j'te promet que oui.

Je tends mon poing dans lequel il frappe avec le sien. Main dans la main on se dirige vers la chambre qu'on m'a indiqué. Même sans SMS de Nabil, j'aurais pu me débrouillé seul, c'est la chambre la plus bruyante qui résonne jusqu'à l'autre bout du couloir.

Je frappe plus par réflexe que par politesse et entre enfin dans la pièce. Je laisse passé Ilyès devant moi qui observe l'environnement aseptisé avec ses yeux curieux. Il offre enfin un grand sourire à toute sa famille présente devant lui, il a à peine le temps de les saluer qu'il plonge dans les bras de son père qui l'attend.

Je me rapproche du lit d'Amelia en même temps que le père et le fils. Je ne me permet que d'être spectateur quand le petit gars de quatre ans se retrouve sur le lit, aux côtés de sa maman qui tient un poupon emmitouflé dans une couverture.

Amélia caresse les cheveux de son fils qui fixe sa petite sœur. Le brouhaha a laissé place à un grand silence et tout le monde observe la première rencontre de la fratrie.

- Je peux la toucher ? Ilyès demande les yeux dans les yeux à sa mère.

La blonde hoche la tête en souriant et je crois même qu'elle est prête à verser une larme quand du bout de son index, son fils caresse la joue du bébé.

- Coucou Elsa.

Je retiens de justesse le fou rire qui me monte dans la gorge lorsque j'entends le prénom de la petite. C'est une joli prénom, mais j'aurais jamais cru que Nabil céderait à ce prénom trop « princesse » pour lui.

Je suis resté à peu près deux heures en compagnie de la petite famille. J'ai laissé le gosse a ses parents donc je me retrouve tout seul dans l'ascenseur qui me ramène au rez-de-chaussée. Je regarde mon téléphone en soupirant, je commence à avoir la boule au ventre. J'ai envoyé un message à Nell une demi heure avant et j'espère vraiment qu'elle soit devant à m'attendre sachant qu'elle n'habite vraiment pas loin.

Dehors il fait déjà nuit et il caille sa race, mais en ne voyant pas la brune je décide quand même d'attendre un peu. Juste cinq minutes histoire de dire qu'on ne s'est pas loupé.

J'ai attendu vingt minute sans la voir. Alors quand je me suis rendu compte que je ne sentais plus mes doigts, j'ai pris la direction de ma voiture, la mort dans l'âme. Je suis dégoûté. J'ouvre la portière prêt à foutre le chauffage à fond jusqu'à ce que j'entende des pas précipités derrière moi.

- Nassim !

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