(Hésitez pas à remettre la musique si elle s'arrête.. bonne lecture.)
2 semaine plus tard :
Qu'est-ce qu'il était agréable de respirer à nouveau librement. Je n'étais pas encore habituée à cette liberté émotionnelle que le destin m'avait grandement offert. C'était une nouvelle vie, que j'avais eue en premier lieu du mal à accueillir. Étant habitué au deuil, à la tristesse et au désespoir, je craignais que ce soit trop beau pour être vrai. Je restais sur mes gardes et ne profitais pas vraiment de toutes les bonnes choses qui m'arrivaient.
Ce retour avait été douloureux, mais pas que pour moi. Ceylan avait appris la vérité concernant Mamata, qu'il avait eu du mal à accepter. Il s'en voulait amèrement, malgré le fait qu'il ne lui restait plus beaucoup de temps à vivre. Elle avait été une personne tout autant importante pour lui, que pour moi. Nous n'en savions pas davantage sur cette pratique qu'elle avait utilisée pour le ramener à la vie.
De mon côté, j'avais appris qu'ils avaient rapidement planifié la mort de Ceylan avant que l'on parte combattre. Le seul à avoir été au courant, c'était Kitai. Ils m'avaient tous deux expliqués, que Mamata les avait induis en erreur en affirmant que Ceylan renaîtrait grâce à une herbe qu'elle avait trempé dans ses liquides spéciaux de manitou. Qu'ils ne s'attendaient pas à ce que ce soit que des balivernes et qu'au lieu de cela, elle échangerait sa vie. C'était d'ailleurs, cette chose qu'il avait sortie de sa poche afin de l'ingurgiter avant de se faire transpercer.
En y repensant, c'était un peu gros, mais avec Mamata, nous n'étions jamais sur de la vérité ou pas. Elle se montrait toujours très convaincante. Mais tout ça, ça avait été la seule façon pour que je puisse me libérer de cette prison dans laquelle Rosko m'avait emprisonné. Mon lien avec Ceylan était si fort, que lorsque je l'avais perdu des mains de Rosko, je lui avais voué une haine colossal, qui m'avait permise de détruire ce poison qui coulait dans mes veines. Ce lien.
Rosko, il m'arrivait souvent de repenser à ce qu'il avait répondu à la dernière phrase que je lui avais autorisée. Il avait semblé être presque apaisé, de voir que j'étais celle qui allait lui donner le coup de grâce. Ce qui pour dire, avait été le choix de Ceylan.
« Prends-le, tu es la seule à qui je le permets. »
Je ne pus m'empêcher de souffler. Il me le permettait peut-être parce qu'à quelque part, j'avais été la seule douceur qu'il avait accepté dans son monde. Un monde qui ne pouvait pas exister, et où je ne voulais pas avoir à vivre. Je ne me sentais pas désolé d'avoir mis fin à ses jours. Je me sentais désolé qu'il n'est pas eu raison de changer.
De vivre normalement, dans la paix et l'amour.
Je pensais également à Levy. Jared avait disparu après la mort de Rosko. La pauvre semblait beaucoup en souffrir, même si elle ne le montrait pas. Je n'étais pas dupe. Elle avait repris sa vie normalement, elle venait souvent me voir parce qu'elle le souhaitait bien évidemment, mais aussi pour pouvoir calmer sa douleur, ce que je comprenais totalement.
Idric et le reste encore en vie, avaient disparu. Nous n'avions plus aucune nouvelle d'eux, ce qui était tout de même inquiétant. Ceylan les recherchait durement et surveiller tous les périmètres, mais pour l'instant il n'y avait rien. La meute de Salazar et Gatar avaient quitté les lieux, et je devais bien admettre que cela faisait un peu vide sans eux.
Quant à la meute de Clark.. Ils s'étaient réveillés à la mort de Rosko. Ils leur avaient fallu du temps pour se remettre les idées en place. Ils avaient beaucoup pleuré le décès de leurs Alpha, que j'avais dû expliquer. Si la mère et Gordon avaient été plus compréhensifs, du côté de Galia, je pouvais ressentir une amertume et une haine envers moi. Celle-ci était d'ailleurs le nouvel alpha de la meute. Nous n'avions plus autant de nouvelle d'eux, et je voyais bien que ça embêtait Ceylan.
Je me sentais quelque peu fautive.
Cependant, lorsque j'avais des coups de blues, Ceylan me remontait aussitôt le moral. Il ne montrait jamais aucune frustration ou autres par rapport à cela. C'était un amour, un peu trop possessif, mais très attentionné. Jamais je ne pourrais le remercier pour tout ce qu'il faisait pour se racheter, parce que oui, il faisait encore de son mieux pour le faire. Il s'en voulait toujours pour le mal qu'il m'avait causé, malgré que de mon côté, je lui avais déjà pardonné.
Je ne pus m'empêcher de sourire. Était-ce vraiment le moment de songer à tout ça ? Ils attendaient tous sur moi. Je me trouvais au début de cette magnifique allée, gorgée de fleurs, et tous les regards étaient tournés vers moi. Mon cœur palpitait à une vitesse affolante, et mes joues habituellement rose, s'accentuaient davantage.
Au bras de Kitai, qui remplaçait le père que je n'avais pas eu la chance de connaître et d'avoir. J'allais rejoindre Ceylan, qui m'attendait en haut de l'estrade aménagée. Il était d'une beauté féerique, irréel et plus je le regardais, plus je tombais pour lui. Son costume entièrement noir lui allait à ravir. Seule sa chemise était faite de soie, ce qui contrastait avec le reste de matière qu'il portait. À son poignet, une montre dorée cassait le côté sombre de son habit.
Son regard sur moi fit l'effet d'une bombe. Il me laissa apercevoir pleinement, à quel point il me trouvait renversante, sublime et encore. Il m'accordait cette joie intense qu'il ressentait et cet amour immense qu'il me vouait. Tout comme moi, il était impatient.
Je m'avançais doucement, sous les regards affectueux des habitants, de mes amis, de ma famille. Une fierté indéniable flottait délicatement dans l'atmosphère autour de nous. Une douce mélodie accompagnait nos tendres gestes, faisant apprécier l'instant de plus belle. J'étais si heureuse et maintenant que je voyais Ceylan rayonner ainsi, je commençais enfin à l'accepter.
Un pas sur la première marche, puis sur l'autre et c'est ainsi que je me retrouvais en face de lui. Nos mains liées l'une à l'autre, nous étions désormais prêts à nous unir. Des papillons volaient un peu partout, près de nous. Je n'étais pas surprise de voir, qu'il s'agissait de ceux que j'avais aperçu lors de ce fameux jour, où nous avions partagé un baiser pour la première fois.
C'était merveilleux, tout ressemblait à un conte de fée. J'avais l'impression d'être l'une de ses créatures fantastiques que l'on retrouvait dans ses fameux livres. Ma robe de mariée était splendide. (N.D.A : vous la trouverez en haut en imagine à côté de la musique.) Les yeux de Ceylan brillaient tellement plus aujourd'hui, il me faisait voyager sans forcément le vouloir. Odalga, qui était celle qui allait nous unir et officiellement notre nouvelle manitou, avait déjà commencé son discours. Seulement, aucun de nous deux ne l'écoutions réellement.
Nous étions perdus l'un comme l'autre, dans un monde ou nos seules âmes étaient présentes. Il n'y avait que l'ombre de nos corps, que la dorure de notre lien et la puissance de notre amour qui y régnait. Il s'agissait uniquement de lui et de moi. Je pensais à quel point, ma vie n'aurait pas été la même sans lui, à quel point j'aurais tout perdu, si Ceylan ne se serait jamais réveillé.
Sauf qu'il était bel et bien là, et qu'aujourd'hui, j'allais une fois de plus lui dire oui.
- Ceylan Adamé, Keren Dolke. Commençait Odalga. Dans le foyer que vous allez fonder, accepter-vous de faire honneur au lien qui vous unis, par la grâce de notre Déesse, et vous aimez pour l'éternité ?
Elle lança un regard discret vers Ceylan, lui faisant comprendre qu'elle attendait sa réponse.
- Moi, Ceylan Adamé. Je promets solennellement, d'aimer et de chérir Keren Dolke, le plus beau des trésors qu'on m'ait accordés, la lumière la plus brillante de mon ciel étoilé, Il affirmait tout en souriant. À tout jamais, pour l'éternité.
Je me sentis frémir, alors que c'était désormais à mon tour de lui faire ma promesse..
- Moi, Keren Dolke, Je promets solennellement, d'aimer et de chérir l'homme, qui a su me trouver dans l'abysse de mon océan, afin de m'en sortir et de me permettre de respirer à nouveau. Je promets, de rester à tes côtés et ça, éternellement.
C'est sur cette dernière parole, que je sentis les lèvres de ma moitié, se déposer inlassablement contre les miennes. Un torrent de sentiment fit vibrer tout mon être, me prouvant une nouvelle fois, pourquoi nous étions faits l'un pour l'autre.
J'étais prête à les sentir chaque jour, jusqu'à la fin des temps. À partager tous les moments de ma vie avec lui, et faire de mon mieux, pour que mon âme puisse atteindre tous les sommets. J'allais être le pilier qui le soutiendrait et lui l'essence de ma force, qui me renforcerait.
Je comprenais désormais.
Un infime espoir, pouvait être une grande victoire. Le nombre d'obstacles sur nos routes ne devraient pas nous désespérer et nous faire peur, car tout pouvait basculer et ça, même à la dernière seconde. J'en étais certaine, que c'était ce message que la vie avait souhaité me faire passer. Peu importait l'intensité de la douleur ou bien même la quantité de difficulté qui nous était imposé..
Le bonheur était saisissable à n'importe quel moment.
________________________________________________
Bonsoir tout le monde !!
Il est tard, mais c'était nécessaire pour moi de prendre mon temps pour vous publier ce dernier chapitre ainsi que l'épilogue de l'histoire. Je suis profondément émue et touchée ce soir, parce que je mets fin à un livre qui me tient particulièrement à cœur. J'ai vécu l'histoire avec mes personnages, j'ai ressenti leurs peines, leurs détresses, leurs joies, mais surtout, leurs amours.
Le fait de devoir me détacher d'eux, c'est une énorme étape pour moi. Pour être honnête avec vous, je vous ai fait beaucoup pleurer tout le long de l'histoire, mais ce soir c'est à mon tour de verser des larmes. Je suis à la fois si heureuse, et triste.
Je voulais vous remercier, pour tous vos adorables retours, mais surtout pour m'avoir autant soutenue. J'ai eu la chance d'avoir des lecteurs et des lectrices merveilleuses. Vous m'avez fait rire tellement de fois, et je vous en suis très reconnaissante. J'espère que tout comme moi, vous aurez passé de bons moments, même si la plupart étaient difficiles. Mais surtout, j'espère que peu importe la vie que vous menez, vous garderez toujours espoir jusqu'à la dernière seconde !!!
Keren, Ceylan, Rosko (oui, même lui), Kitai, Levy, Brent, Jackson ou bien Mamata.. tout le reste. Ils vont tous énormément me manquer et j'espère que vous les garderez précieusement dans vos cœurs également..
Je continuerais d'écrire des histoires, je vais sûrement faire une petite pause pendant un moment, mais je reviendrais. Merci encore d'avoir suivi les aventures de WHO DO YOU LOVE ?.
Je vous souhaites à tous une excellente nuit, une très bonne semaine, une santé d'enfer et surtout une joie éternelle. Prenez bien soin de vous.
Léa, votre auteur un peu sadique parfois.. ♥♥♥