Mélandrie Tome 2 : Le plan dé...

Von sirfalas

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/!\ Attention, ceci est le tome 2 de l'histoire de Mélandrie. Il est fortement conseillé d'avoir lu le tome 1... Mehr

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25

Chapitre 14

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Von sirfalas

 La décision prise de laisser choisir Mélandrie quant à la présence de Kimiri pour la mission, le couple de dirigeants se leva et sortit du salon, laissant la jeune démone seule. À quoi jouaient-ils à lui faire un tel coup bas ? Il était totalement hors de question qu'elle force son ami à risquer sa vie. D'un autre côté, s'il n'y allait pas, des vies seraient sans doute perdues.

Tiraillée par ce choix, elle resta un long moment dans le salon avec Wisha comme seule compagnie. Le chien démoniaque avait d'ailleurs senti que quelque chose n'allait pas et était spontanément venu à elle, comme un chien normal qui s'inquiéterait pour son maître.

Finalement, après y avoir pensé pendant près d'une heure tout en caressant Wisha, Mélandrie se décida enfin à sortir. Elle s'était souvenue d'une chose primordiale qui avait fini par faire pencher la balance. À son premier jour au palais du prince, elle avait promis à Kimiri que jamais elle ne l'obligerait à faire quoi que ce soit.

Elle ne comptait malgré tout pas abandonner la vie de ceux qui allaient se battre contre un tel monstre et s'était décidée à tenter de le convaincre d'être volontaire pour y aller de lui-même, avec elle. Il ne restait plus qu'à le retrouver et lui parler.

D'après les personnes qu'elle croisa dans les couloirs et qui l'avaient aperçu, le petit démon n'avait même pas cherché à se cacher dans le palais et avait directement couru vers la sortie. Avec l'avance que son hésitation lui avait donné, il pouvait se trouver n'importe où, mais heureusement, Wisha n'avait pas son pareil pour le pister et la conduisit sans aucune hésitation à l'endroit où il devait être.

Même sans l'aide du chien démoniaque, elle aurait de toute façon fini par le retrouver, se dit-elle en voyant que le flair de l'animal l'avait conduite à la cabane du petit démon. Bien qu'il ne s'y rende que très rarement depuis qu'il avait une chambre dans le palais, elle avait tout de même été reconstruite par les démons à la solde de Bahia et il s'y rendait parfois en quête de solitude. En somme, c'était un endroit incontournable pour quiconque le cherchait.

Mélandrie n'y était pas retourné depuis sa destruction et découvrit donc à quoi elle ressemblait. Visiblement, ils s'étaient contentés du strict minimum et avaient juste fait en sorte que l'assemblage de planches pourries ne s'effondre pas sur lui-même. En bref, elle était exactement comme celle d'avant.

Vu la peur qu'il devait ressentir, il ne fallait surtout pas le brusquer, se dit-elle. De ce fait, plutôt que d'entrer, la jeune démone toqua doucement à la porte. Les trois coups qu'elle avait donnés étaient suffisamment forts pour qu'il les ait entendus, mais tout de même assez faible pour qu'il ne pense pas que ce soit quelqu'un qui lui voulait du mal.

Malgré cette précaution, elle n'entendit aucun son qui provenait de l'intérieur. Wisha semblait pourtant formel et continuait de renifler sous la porte. Il était bel et bien là. Sans perdre patience, elle réitéra l'opération et attendit de nouveau.

— Moi pas là ! Ici personne ! Passer plus tard ! entendit-elle.

— Kimi, c'est moi, ouvre s'il te plaît.

— Kimiri pas là ! Insista-t-il.

— Je te promets qu'il n'y a que moi et Wisha. Ouvre, implora-t-elle.

Un instant de silence plus tard, Mélandrie entendit son ami manipuler le crochet qui fermait la porte, puis ouvrit avant de retourner s'allonger, en boule, sur la couverture miteuse posée par terre. Le voir ainsi, entre malheur et désespoir fendait le cœur de la jeune démone.

Après avoir laissé entrer le chien démoniaque, Mélandrie referma la porte et alla s'installer à côté de Kimiri. Elle ne voulait surtout pas le brusquer et savait qu'il allait finir par lui parler, donc attendit, silencieusement, qu'il se livre à elle.

— Moi pas vouloir aller là-bas, murmura-t-il.

— Amyr et Anidanya m'ont dit pourquoi ils voulaient que tu sois là. Mais moi, je veux avoir ton point de vue. Qu'est-ce que tu dois faire ? Vu la description qu'ils en ont donné, cette créature a l'air monstrueuse, mais je veux savoir ce que toi tu ressentais à ce moment là.

— Pourquoi ça important ?

— Ils m'ont dit que le choix final sur ta présence m'appartenait, avoua-t-elle.

— Toi pouvoir dire non ? demanda-t-il soudainement en se relevant, le regard rempli d'espoir.

— Oui je peux... Mais ils m'ont aussi parlé de ce qui était arrivé à ceux qui avaient affronté une telle bête sans toi.

— Toi vouloir moi y aller ? s'horrifia-t-il.

— J'ai dit que je ne t'obligerai jamais à rien et je compte tenir cette promesse, mais j'aimerais éviter aussi qu'il y ait des morts, c'est pour ça que je suis venue t'en parler.

En entendant son explication, le fait qu'elle se soit rappelé qu'elle ne lui imposerait pas ses choix et qu'il avait son mot à dire, le petit démon se jeta sur elle et l'enlaça. Dans ce monde où les plus faibles n'avaient bien souvent pas leur mot à dire, être écouté et, mieux, avoir le choix sur la décision finale était un grand cadeau.

— Alors ? Tu veux bien m'en parler ? demanda-t-elle.

— Ça horrible ! s'exclama-t-il en se défaisant d'elle. Quand eux affronter grosse bête, moi devant, sur Wisha. Lui courir et grosse bête poursuivre nous. Grosse gueule grand ouvert. Beaucoup dents et bave fait fondre pierre. Ça terrifiant !

— Et Wisha n'a pas peur ?

— Lui comme un fou. Lui beaucoup s'amuser, prendre ça pour jeu.

Était-ce du courage ou de l'inconscience ? Se questionna la jeune démone. Au vu de la queue du chien qui se balançait frénétiquement et de sa langue qui pendait avec une respiration rapide, elle penchait plutôt pour la seconde option. Comment pouvait-il comprendre presque tout ce qui se disait, au point de connaître le sujet de leur conversation et ne pas se rendre compte de la dangerosité de son rôle dans le combat contre le forendyr ?

— Pourquoi n'est-il pas effrayé par ce monstre ?

— Dame Anidanya veiller sur nous. Nous toujours entourés parois dorée transparente. Ça protéger nous.

— Donc il te fait peur, mais tu n'es jamais réellement en danger si tu as une telle protection.

Anidanya était une ancienne ange et, pour l'avoir en tant qu'instructrice, Mélandrie savait qu'elle était très puissante. Ce qu'il venait de décrire était un bouclier magique, seuls sorts de magie blanche qui pouvait protéger efficacement un démon sans agir sur lui comme une forme de torture. S'il était réellement entouré d'une telle protection, il ne devait pas risquer grand-chose.

Visiblement, Kimiri commençait à en venir à la même conclusion vu qu'il ne disait plus rien et avait un air pensif. Peut-être allait-il finalement venir sans que quiconque n'ait besoin de le forcer. Il lui manquait juste un petit quelque chose pour faire pencher sa décision dans le bon sens.

— Dis-moi, qu'est-ce que tu gagnes à faire l'appât comme ça pour une mission aussi dangereuse ?

— Autres démons pas faire mal à moi, répondit-il en haussant les épaules.

— C'est tout ? Enfin, je veux dire... C'est déjà bien dans ce monde de brute, mais le territoire d'Amyr a tout de même l'air plus calme que les autres territoires démoniaques. De ce que j'ai vu, les démons de ton gabarit ne se font pas malmener par les autres.

— Quoi vouloir dire ?

— Eh bien, au vu de ton rôle important dans cette expédition, est-ce que tu accepterais d'y participer s'il y avait une récompense à la clé ?

— Toi croire moi pouvoir demander récompense ? Questionna-t-il, soudainement intéressé.

— Tu risque ta vie. C'est la moindre des choses.

— Et si moi accepter aller là bas ? Toi venir ?

— Bien sûr. Je l'ai dit devant Anidanya et Amyr. Si tu y vas, j'y vais aussi pour veiller sur toi et ça n'est pas négociable.

— D'accord. Moi réfléchir et donner à toi réponse demain, décida-t-il.

— Merci d'y réfléchir. Je sais que ce monstre te terrifie, mais ta présence pourrait sauver des vies. Et puis, je serai là à chaque instant pour t'épauler et veiller à ce qu'il ne t'arrive rien.

Visiblement touché par l'attention qu'elle lui portait, Kimiri s'approcha de nouveau de la jeune démone et la prit dans ses bras. Mélandrie resta un instant immobile, puis se défit de son étreinte avant de se relever. Sans rien ajouter, elle se dirigea vers la porte, l'ouvrit et se retourna pour sourire à son ami et lui faire un signe de la main.

Au moins, l'expression qu'il arborait se voulait rassurante. Il n'était plus terrorisé et semblait même déjà à moitié décidé à participer à l'expédition. Le choix lui appartenait à présent et il valait mieux qu'il soit seul pour y réfléchir.

Avant de partir à son tour et suivre Mélandrie, Wisha s'approcha du petit démon et lui donna un coup de tête affectueux. Cet animal pouvait être des plus exécrables avec lui, mais finalement, il l'aimait bien.

Profitant du reste de sa journée, la jeune démone retourna au palais et échangea sa robe contre des affaires moins salissantes. Ainsi vêtue, elle tua le temps à l'extérieur en jouant avec Wisha qui, vu son excitation, était heureux qu'on s'occupe ainsi de lui et qu'il puisse se dépenser. Il avait beau être plus intelligent qu'un simple chien, il ne se lassait pas pour autant d'aller chercher un bâton qu'elle lui lançait au loin.

Plusieurs fois, elle aperçut Amyr qui l'observait à travers une fenêtre du deuxième étage. Le prince arborait un sourire amusé, comme si la scène qu'elle lui offrait faisait très comportement humain comme il aimait tant. D'un autre côté, vu que les seules personnes qui côtoyaient le chien démoniaque étaient ses maîtres qui n'étaient pas du genre à faire ce genre de chose et Kimiri qui, lui, avait peur de finir par faire le bâton que Wisha poursuivait, il ne devait pas voir le chien démoniaque s'amuser ainsi bien souvent.

Après avoir passé le plus clair de la journée à occuper Wisha, Mélandrie retourna à l'intérieur du palais et passa par sa chambre pour prendre des affaires avant d'aller aux bains. Elle n'avait pas l'habitude de s'y rendre à cette heure-ci, mais les heures passées avec le chien l'en obligeaient avant de rejoindre le prince pour le dîner.

Lorsqu'elle y entra, trois succubes se prélassaient dans le bassin à l'eau blanche opaque. Leur présence était l'une des raisons pour lesquelles Mélandrie choisissait bien ses heures pour aller se laver. Elle ne supportait pas ces langues de vipères qui crachaient leur venin à longueur de journée sur tout le monde.

Même entre elles, dès que l'une n'était pas présente, les autres arrivaient à lui trouver tous les défauts du monde. Les seuls qui trouvaient grâce à leurs yeux étaient Amyr vu que tout ce qu'elles avaient lui était dû et qu'il pouvait tout leur retirer en un claquement de doigts et Anidanya qu'elles craignaient.

Mélandrie n'était quant à elle pas épargnée et était l'objet d'un bon nombre de leurs discussions. Elles devaient d'ailleurs être en train de médire d'elle vu la tête qu'elles avaient faite et le silence qui s'était de suite installé lorsqu'elle était entrée dans la salle de bain. Sans doute parlaient-elles de sa journée passée avec Wisha et qu'elles trouvaient tout ceci futile, stupide, sans intérêt et salissant.

— Tien donc... Le jouet préféré du moment du prince vient prendre son bain ? railla l'une des succubes tandis que la jeune démone se déshabillait.

— Du prince ou de son chien, gloussa une autre.

Sans leur adresser ne serait-ce qu'un regard, Mélandrie pensa qu'elles étaient passées au niveau supérieur. À présent, elles ne se cachaient même plus pour dire des méchancetés sur elle. De plus, rien qu'avec ces simples piques, elles prouvaient leur malhonnêteté car, de toutes celles qui étaient présentes dans la pièce, elle était celle qui se rapprochait le moins d'un jouet du prince.

— Personnellement, je pensais qu'elle était celui de ce petit démon, renchérit la troisième. J'ai entendu dire qu'il lui arrivait de partager son lit avec lui.

— Avec cette chose qui empeste et qui ne sais pas aligner deux mots correctement ? C'est répugnant ! répondit la première avec une grimace de dégoût exagéré.

Toujours sans dire un mot, Mélandrie rentra dans l'eau et fit mine de ni les voir, ni les entendre. Elles n'en valaient pas la peine, se disait-elle. Cependant, si elles continuaient à cracher sur Kimiri, il n'était pas à exclure que les trois succubes aient un accident et se noient dans le bassin.

— D'ailleurs, en parlant de lui, je l'ai vu détaler tout à l'heure. Ce froussard a du encore aller se cacher dans son taudis parce qu'un forendyr est apparu.

— Il n'a vraiment ni courage, ni dignité. Si ça ne tenait qu'à moi, je l'attacherai dans une pièce et ne le sortirai que pour servir d'appât lorsque c'est nécessaire.

— Ça nous éviterai au moins d'avoir à supporter son visage disgracieux et son odeur lorsqu'il passe dans les couloirs, gloussa l'une d'elle.

Si le visage de Mélandrie restait impassible, ses poings, cachés dans l'eau, étaient serrés. Savoir qu'elle était à moitié de leur espèce lui faisait honte. Comment Amyr pouvait-il les supporter ? Comment Anidanya pouvait-elle les tolérer ?

— Sérieusement, qu'est-ce que tu lu trouves à celui-là pour être avec lui à longueur de journée ?

Ça, c'était quelque chose de nouveau. D'habitude, elles ne lui adressaient presque pas la parole et là, l'une d'elle venait de lui poser une question. Devait-elle continuer à les ignorer ou répondre au risque qu'elles crachent encore plus de venin ?

— Moi je sais. Elle se rend souvent au laboratoire d'alchimie. Alors avec ça, ce petit démon et le chien, ce doit tout simplement être parce qu'elle aime ce qui pue.

— Oui, tu as sans doute raison, s'esclaffa l'une d'elle. Il n'empêche que je me demande encore ce qui passe par la tête du maître. Qu'est-ce qu'elle lui a fait pour qu'il lui accorde autant de privilèges sans rien avoir à faire en retour ?

— Même à moi qui suis à son service depuis des années, il ne m'offre pas de telles robes.

— Sans parler de sa chambre aussi spacieuse que celle d'Anidanya.

— Et de tous les repas qu'il lui offre !

— Tout ça pour qu'elle ne lui serve à rien.

— Et vous, les parasites, finit par grogner la jeune démone dans une colère contenue. À part cracher sur tout le monde et écarter les cuisses quand votre maître le demande, vous servez à quoi ?

— Espèce de...

— Quoi ? Vous ne supportez pas qu'on dise du mal de vous ? Si c'est le cas, alors regardez celle à côté de vous, pensez à tout ce que vous dites sur elle dans son dos et dites vous qu'elle en fait de même à votre sujet lorsque vous n'êtes pas là.

— Tu essai de...

— Je n'essaie rien du tout, j'expose des faits, la coupa-t-elle une nouvelle fois. Vous voulez savoir pourquoi Amyr m'accorde autant de choses ? Pourquoi il demande mon avis sur des sujets qui sont loin d'être ma spécialité ? Peut-être que si chacun de vos actes n'était pas calculé dans le but d'avoir plus de privilèges, si ce que vous faisiez était juste désintéressé et n'allait pas systématiquement dans son sens pour gagner ses faveurs, alors peut-être qu'il ne vous considérerait pas uniquement comme des objets sexuels, qui demande un peu d'entretien, mais qui est loin d'être irremplaçable.

— Ah oui ? Et quel sont ces gestes si nobles et désintéressés que toi tu fais ? Attaqua une succube.

— Moi ? J'occupe le chien, répondit-elle avec un léger sourire provocateur.

Elle pouvait aussi citer le fait qu'elle inspectait régulièrement les composants d'alchimie pour prévenir si l'un d'entre eux commençait à s'abîmer et ainsi éviter les gaspillages ou parler du fait qu'elle partageait avec le prince toute son expérience du monde des mortels, mais vu qu'elles l'avaient attaquée plus tôt sur le fait qu'elle avait joué avec Wisha, elle trouvait que cela avait plus de sens de leur donner cet exemple et ainsi montrer que cela n'était pas inutile.

— Vous savez ce qui est drôle ? questionna soudainement l'une des succubes. C'est que je crois qu'elle pense véritablement ce qu'elle dit. Désolée ma petite chérie, mais s'il est comme ça avec toi, c'est uniquement parce que...

Avant qu'elle n'ait pu finir sa phrase, les deux autres démones écarquillèrent les yeux et se jetèrent sur elle pour la bâillonner avec leurs mains. Elles devaient sans doute connaître la véritable raison de tous ces traitements de faveur mais, tout comme Kimiri, il leur était absolument interdit de lui en parler. Le fait de se demander ce qu'elle avait fait pour avoir ces faveurs n'avait donc que pour but de continuer à lui cracher dessus vu qu'elles en connaissaient les raisons. Quel dommage, pensa-t-elle. Si elles ne l'en avait pas empêché, elle aurait pu enfin connaître la vérité et se serait débarrassée par la même occasion de l'une de ces vipères. Les trois dans le meilleur des cas.

Ayant passé assez de temps dans les bains à son goût, Mélandrie sortit de l'eau, se sécha rapidement et enfila ses vêtements avant de sortir sous les regards enragés des trois succubes. Depuis le bout du couloir, elle vit Wisha courir à toute allure dans sa direction. La bête se stoppa cependant à un mètre d'elle et s'assit. Il savait qu'il n'avait pas le droit de l'approcher et d'être aussi câlin que d'habitude lorsqu'elle portait ce genre de robe.

— Tu veux des caresses mon Wisha ? questionna-t-elle en se penchant en avant.

Pour toute réponse, la bête couina pour signifier que oui, mais que c'était impossible.

— J'ai peut-être une idée. Je suis sûre que tu ne me saliras plus lorsque tu auras pris un bon bain.

À ces mots, la jeune démone rouvrit la porte et, avec un large sourire, invita le chien démoniaque à rentrer. Dubitatif, Wisha pencha la tête sur le côté, comme s'il ne comprenait pas.

— Allez, vas-y !

Rien, il ne bougeait pas d'un poil. Sans doute parce qu'on lui avait dit et répété qu'il n'avait pas le droit de rentrer dans cette pièce.

— Tant pis. Pas de bain, pas de câlin.

Cette fois-ci, la tentation l'emporta sur tout le reste et Wisha se précipita à l'intérieur de la salle de bain. Le bruit des remous de l'eau lorsqu'il se jeta dans le bassin ainsi que les cris des succubes qui s'y trouvaient encore firent sourire Mélandrie qui referma la porte derrière elle. Elles auraient beau se plaindre, aucune d'entre elles n'oserait ordonner à une telle bête de sortir. Wisha n'obéissait qu'à un nombre restreint de personnes et elles n'en faisaient pas partie.

Satisfaite de son coup, la jeune démone repartit vers sa chambre, comme si rien ne s'était passé. Elle croisa rapidement le majordome humain qui accourait en entendant les cris. Celui-ci vit cependant son large sourire et se stoppa net avant de repartir en arrière, comme s'il n'avait rien entendu et qu'il avait, de toute façon, des tâches plus urgentes à accomplir.

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