𝕷𝖊𝖎𝖑𝖆: ℭ'𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔢 𝔡�...

Por iammahera

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Selem aleïkoum. Je m'appelle Leïla, 19 ans, algérienne et je viens de Marseille. C'est mon histoire. Mon pass... Más

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Flashback
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Por iammahera

•Chapitre 45•

~Leïla~


Lui: Pourquoi ya une lettre d'un cabinet psychothérapique à ton nom ?

Oh non.

Pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi pas demain, ou hier ? C'était trop compliqué de recevoir une lettre sans que personne le sache ?

- Je sais même pas qui t'es et tu veux que je te réponde ?

Lui: Changes pas de sujet.

- T'es malade.

Il a soupiré.

Lui: T'as pas des comptes à rendre à ton frère ?

- Tu me balanceras ?

Je voulais juste voir s'il bluffait ou pas. De toute façon j'avais rien à cacher, c'était Kaïs qui m'y avait inscrite.

Lui: Pourquoi pas ?

- Ça t'apportera quoi ?

Lui: Pleins de choses...

- T'es pas net.

Il a haussé les épaules.

Lui: Si tu veux savoir, je m'appelle Hafiz.

J'ai froncé les sourcils. Il avait l'air bizarre.

- Ok ?

Je savais pas vraiment quoi répondre. Heureusement, j'ai été coupée par la sonnerie de mon téléphone.

Je me suis éloignée légèrement pour répondre. Il y avait un malaise qui venait de s'installer, j'étais soulagée de pouvoir y échapper.

- Allô ?

Yemma: Oui, c'est moi. T'es où là ?

- Dehors pourquoi ?

Yemma: Kifech (comment ça) pourquoi ? Et le pain, nsitih ? (T'as oublié ?) Tu fais quoi encore dehors ?

-Ah, le pain ! Oui, je l'ai acheté c'est bon.

Yemma: Alors rentre.

- Oui oui j'arrive.

Je me suis dirigée vers chez moi.

Yemma: Ça va ? T'es encore malade ?

Elle croyait que j'étais malade elle aussi. Même si j'aimais pas lui mentir, je pouvais pas lui dire la vérité.

Des fois je m'imaginais tout lui raconter. Mais bon, c'était une option quasiment pas envisageable pour plusieurs raisons.

D'abord, on était pas les plus proches. Elle avait toujours été un peu distante. Elle s'était rapprochée de nous depuis quelques années. On va dire que le divorce lui avait fait du bien. Contrairement à moi.

Et puis c'était aussi à cause de moi. Ma nature à ne jamais rien vouloir dire aux gens me poussais à garder tout pour moi. Même les plus gros détails de ma vie.

Et enfin parce que si je lui disais juste que je prenais des médicaments, j'allais être obligée de raconter toute l'histoire. C'était pas possible de comprendre la fin sans passer par le début.

Et pour finir, si je lui disais, elle risquait de culpabiliser. Enfin, je sais pas si elle culpabiliserai, mais ça avait pas été facile pour elle. Alors si je pouvais éviter de lui rajouter des problèmes c'était mieux.

- C'est juste la fatigue t'inquiètes pas.

Yemma: Saha. T'as pris combien de baguettes ?

- Deux. Ça suffit ?

Yemma: Raddi n'rssel khtek ila y khlass. (J'enverrai ta sœur s'il en manque) Dépêches toi.

- J'arrive.

Je suis montée chez moi. J'ai posé le pain dans la cuisine, pris mon sac et j'ai commencé à regarder les lettres.

Facture d'électricité, relevés de banque, loyer...

J'ai cherché la mienne parmi elles mais aucune trace. J'ai fouillé tout mon sac, allant même jusqu'à le vider.

Je me suis arrêtée net en me rappelant.

Il me manque un cerveau, c'est pas possible.

J'avais oublié de la reprendre à l'autre. Et je le connaissais ni d'Adam ni d'Eve, comment j'allais pouvoir la récupérer ?

J'avais déjà attendu un mois avant de la recevoir, j'allais pas attendre encore un mois quand même.

La seule solution qui m'est venue à l'esprit c'était Ilyes. Peut-être qu'il le connaissait. De toute façon il connaissait tout le monde.

- J'ai un problème.

Il était devant la play, en train de jouer à fifa.

Ilyes: Oui.

Ça servait à rien de lui parler, il allait répondre oui à tout ce que je lui disais. J'aurais pu lui demander un virement de trois millions il l'aurait même pas compris.

- C'est important.

Ilyes: Oui.

Vous voyez ?

- Ok.

Je pouvais pas compter sur lui. Tant pis. J'allais devoir me débrouiller toute seule, c'est pas grave.

Ah moins que...

J'ai pris mon téléphone pour composer le numéro de mon idiot préféré numéro deux.

Lui: Allô ?

- J'ai besoin de toi.

Hichem: T'as fais quoi encore ?

- Rien du tout. Es ce que tu connais un Hafiz ?

Hichem: Pourquoi ?

- J'aurais besoin que tu récupères un truc.

Hichem: Quoi ?

- Promets moi avant que tu poseras pas de questions.

Hichem: Ça dépend.

- Promets le moi s'il te plaît.

Il a laissé un blanc s'installer avant de répondre.

Hichem: D'accord.

Je me suis un peu détendue.

- Dis lui juste ma lettre, il devrait capter.

Hichem: C'est une lettre de quoi ?

- Tu verras.

Il allait comprendre une fois qu'il allait l'avoir. Et j'allais devoir tout lui avouer. Ou au moins, une petite partie.

Et j'étais pas prête à ça.

~Fares~

*sonnerie de téléphone*

- Allô ?

Hamza: Alcool.

- ...

Hamza: T'es là ?

- Oui.

Hamza: Bref, t'as pas d'humour.

Hafiz: C'est toi qui est pas drôle.

Hamza: Essaies pas de faire le lèche, ça fait déjà une heure que tu parles de lui.

Il a continué en chuchotant.

Hamza: Si ça se trouve il est gay. Fais belek à toi, il veut te gérer.

Hafiz: Ta race hefek.

Hamza: Assumes un peu.

Hafiz: Rends moi service, ta gueule. J'ai une migraine là.

Hamza: Déclares lui ton amour, sois pas timide.

Hafiz: Dégages. Allô ?

- T'es gay ?

Hafiz: T'y met pas, il dit de la merde en ce moment. Je crois qu'il est amoureux.

Hamza: JE SUIS AMOUREUX DE TA SOEUR !

Hafiz: ON A PAS DE SOEUR BOUFFON !

Hamza: TA GUEULE ET DIS LUI QUE TU LE KIFFE !

Hafiz: CASSE TOI AVANT QUE J'TE CASSE UN BRAS.

- Vous avez fini ?

Hafiz: Attends, je vais sur le balcon. Bref, il faut que je te parle d'elle là.

J'ai directement compris de qui il parlait.

- Qu'es ce qu'elle a ?

Hafiz: Je sais pas c'est quoi cette histoire mais je crois qu'elle fréquente un centre.

- Un centre de quoi ?

Si c'est les alcooliques anonymes j'vais casser un truc.

Hafiz: De psychothérapie.

De quoi ? Pourquoi elle va dans des endroits comme ça ?

Hafiz: Elle avait une lettre à son nom.

Une lettre, d'un centre de psychothérapie ? Au nom de Leïla ?

Hafiz: On en fait quoi ?

- Vous l'avez ouverte ?

Hafiz: Non.

- Remets la dans sa boite aux lettres.

Ça m'intriguait, mais c'était pas mon genre de fouiller dans la vie des autres.

Sauf quand j'avais pas d'autre choix.

Mais là c'était Leïla. J'allais pas chercher plus, par respect.

Hafiz: C'est tout ?

- Oui. Autre chose ?

Hafiz: Il y a des bruits qui courent... Vas-y c'est Hamza qui va t'expliquer, c'est lui qui l'a entendu.

Hamza: J'AI ENTENDU MON PRÉNOM. JE SAIS PAS CE QU'IL A DIT MAIS C'EST FAUX !

Hafiz: TA GUEULE ET RAMÈNES TOI

- Mets le haut-parleur.

Hafiz: C'est bon.

- C'est quoi ces bruits ?

Hamza: Quels bru- Ah les rumeurs ! C'est pas confirmé, te casses pas la tête.

- Expliques moi de quoi tu parles.

Hamza: Apparemment... Ayoub serait dans les environs.

- Apparemment ?

Hamza: C'est ce que les gens disent dans les hall.

- Depuis quand ?

Hamza: Quelques jours.

- Où exactement ?

Hamza: Marseille. Je sais pas où.

Hafiz: C'est juste des mots pour l'instant.

Hamza: Oui, mais pourquoi lancer cette rumeur ?

Hafiz: Pour Fares sûrement.

- Tout le monde sait que je suis plus là. Creusez cette histoire, je veux savoir si c'est vrai. Et qui a lancé la rumeur. Autre chose ?

Hamza: Non.

- Rappelez quand vous avez du nouveau.

J'ai posé mon téléphone en m'asseyant sur le canapé après avoir raccroché.

Un centre psychothérapique...

Je me suis soudainement rappelé d'une adresse sur la clé de Selim. En plein milieu de Marseille. Un cabinet de psycho je sais plus quoi.

Il le savait déjà.

J'ai ouvert mon ordinateur en vitesse. J'avais copié les fichiers sur un disque dur externe. J'ai fais un tour dans les dossiers que j'avais déjà parcouru des centaines de fois.

J'ai retrouvé le ficher sur le centre. J'ai tapé rapidement son nom sur Google.

Il était très bien réputé. Et très cher. Il avait les meilleurs docteurs en psychologie de la région. En même temps, ça paraissait logique.

Il soignait les dépressions, la bipolarité, l'anxiété, les addictions et pleins d'autres trucs comme ça. Mais je voyais pas qu'es-ce qui pouvait relier Leïla à ça.

Je comprenais pas.

Elle cachait quelque chose, de grand.

Mais je savais pas quoi.

~Leïla~


J'avais dû perdre dans les cinq kilos en quelques semaines.

Comme si j'étais pas déjà assez maigre.

À la base j'étais pas comme ça. Normalement j'ai une bonne santé, et je perds pas du poids aussi facilement.

C'était les effets secondaires des antidépresseurs qui me coupaient l'appétit.

Ils me dégoûtaient presque de la nourriture. Il m'arrivait de vomir quand je me forçais un peu trop.

J'étais pas anorexique, heureusement. Mais bon, j'avais pas non plus le corps que j'aurais aimé avoir.

Bref, on s'en fout de ça de toute façon.

Il était bientôt quinze heures quand je me suis enfin levée pour la première fois de la semaine.


J'avais ni la force ni l'envie de me lever depuis plusieurs jours, alors autant continuer à dormir.

Mais c'est une forte envie de miel pops qui m'a donnée envie de me lever.

D'habitude j'aimais pas trop ces céréales, mais j'avais soudainement envie d'en manger.

On dirait une femme enceinte.

Bref, j'ai mis des pantoufles et j'ai enroulé un plaid autour de moi pour aller dans la cuisine.

J'ai vaguement entendu vaguement des voix dans le salon mais j'y ai pas prêté pas attention. C'était sûrement la télé.

Ilyes: Tu joues à quoi toi ?

Je me suis retournée vers lui avec la tête qui tournait.

- Hein ?

J'avais la voix cassée. Et je sentais qu'une migraine allait pas tarder à arriver.

Ilyes: T'es à deux doigts de tomber, retourne dans ton lit.

- J'ai envie de manger pour une fois, tu vas pas m'en empêcher.

Ilyes: Assis toi. Tu veux manger quoi ?

Je suis allée m'asseoir à table en m'enroulant plus confortablement dans ma couverture.

- Miel pops.

Ilyes: Je croyais que t'aimais pas.

J'ai posé ma tête sur mes mains en fermant les yeux. J'avais l'impression de dormir debout.

- Mhmmm...

Ilyes: Restes réveillée.

- Je dors pas.

Je savais pas s'il m'avait comprise. J'articulais absolument pas, et je parlais doucement.

Ilyes: Bah ouvres les yeux.

- Pffff, t'es content maintenant ?

Mes phrases ressemblaient à peu près à des "Mennem mnemmnem mmmnnnmm ?"

Ilyes: Oui. Tiens.

?: T'as fini ?

J'ai froncé les sourcils.

Ilyes: J'arrive !

- C'est qui ?

Ilyes: Moha et Hichem.

Hichem ?

À quoi il joue ?

Et ma lettre ? Pourquoi il fait le mort ?

T'as pas touché ton téléphone depuis dix jours, c'est toi qui fait la morte.

- Je vais pas tomber dans les pommes, retournes avec eux.

Ilyes: Appelles moi si t'as besoin de heja.

J'ai commencé à manger mes céréales après avoir hoché la tête pour le laisser partir. Mes écouteurs dans les oreilles, j'avais l'impression d'être coupée du monde.

Je savais pas pourquoi, mais j'étais triste. Pour pas changer.

Je réfléchissais beaucoup. J'avais la tête occupée à pleins de chose.

Je repensais à ma chaine par exemple. J'avais toujours pas eu le courage de le dire à Ilyes. Heureusement pour moi qu'il n'ait rien remarqué.

J'avais l'habitude de la laisser en général sous mes vêtements. Ça devait être pour ça qu'il n'avait encore rien su.

Quelle genre de bouffonne j'étais franchement ? J'ai réussi à perdre un collier que j'ai jamais jamais enlevé. Qui peut faire pire ?

Et puis pourquoi Hichem faisait le mort, alors qu'il était dans mon salon ? Il me prenait pour la hagouna de service ?

Il a dû tout découvrir et il a plus la même image de toi maintenant.

Non, pas lui...

C'est une possibilité. Sinon pourquoi il t'ignorerait comme ça ?

Je sais pas...

C'est aussi grave qu'il l'apprenne ? Il peut pas savoir pas tout avec la lettre... Il doit peut être juste se poser des questions.

Peut être.

J'ai soupiré en posant mon bol dans l'évier. Je me sentais vraiment pas de faire la vaisselle.

Je comptais retourner dans ma chambre, mais j'ai décidé de faire un détour par la salle de bain pour voir à quel point j'étais moche.

J'ai failli faire un arrêt cardiaque en voyant mon reflet.

J'avais même pas pris la peine de m'attacher les cheveux. Ils étaient enfermés n'importe comment dans un foulard, qui servait à rien car il ne retenait presque rien.

On aurait dit que j'avais un nid d'oiseau sur la tête, et que les poussins ont fait une fête pendant l'absence de leur mère.

Et j'ai même pas encore parlé de mon visage.

J'avais des cernes visible depuis l'Algérie. Noires et creuses. Mes yeux étaient vides. On aurait pû me confondre avec un cadavre.

Mes lèvres étaient gercées, et je sais pas pourquoi mais mes joues avaient enflé.

Et je vais vous éviter la description de ma peau. C'est mieux pour nous toutes.

C'est pas possible, même Shrek se laisse pas aller comme ça. Elle est où l'hygiène là ?

Il est temps de prendre une douche. J'en avais plus que besoin.

Et dire que t'es passée comme ça devant les autres.

...

C'était apaisant.

J'allais pas aussi bien que d'habitude, mais je me sentais mieux.

Je ressemblais moins à Shrek feat nain Tracassin.

Mes joues avaient dégonflé. J'avais plus la peau aussi pâle et mes cheveux étaient propres et démêlés.

Mes cernes n'allaient pas partir aussi facilement, mais c'était mieux que rien.

C'est pas avec une douche que tu vas prendre du poids.

C'est vrai que mes joues étaient toujours creuses. Et c'est pas les miel pops que j'ai mangé tout à l'heure qui va me donner un corps normal.

Je me suis habillée rapidement avant de retourner dans ma chambre.

J'en avais marre de rien faire. Mais je savais pas quoi faire.

Commence par apprendre tes cours, t'as raté une semaine au cas où t'as oublié.

Je suis allée m'asseoir à mon bureau. Inaya m'avait envoyé les cours que j'avais raté et les devoirs à rendre.

J'allais être débordée.

J'allais me mettre à travailler quand quelque chose à soudainement attiré mon attention.

Elle est là.

~Hichem~


Leïla: Allô ?

- T'es où ?

Elle: Dehors pourquoi ?

Elle se fout de ma gueule.

- Il y a deux heures t'arrivais à peine à tenir debout. Tu fais quoi dehors ?

Elle: J'avais un truc à faire.

- Envoies ta localisation. J'arrive.

Je savais pas à quoi elle jouait mais j'allais bientôt le savoir.

Une demi heure plus tard elle était assise sur mon siège passager.

- T'étais où ?

Il y avait une tension dans l'air.

Ça faisait bizarre. D'habitude on rigolait, ou on discutait. Même quand il y avait des blancs, c'était pas gênant.

Elle: À la pharmacie.

J'ai froncé les sourcils.

- Tu faisais quoi là bas ?

C'est le silence qui m'a répondu.

- T'es là ?

Elle a sursauté.

Leïla: Oui, j'étais en train de penser.

Je lui ai lancé un regard rapidement.

- Alors ?

Elle avait l'air perdue. Et un peu anxieuse.

Elle: Alors quoi ?

- Tu faisais quoi à la pharmacie ?

Leïla: Ah... J'ai acheté du doliprane. On va où ?

Elle mentait.

Je la connais cette hmara. Elle me cachait quelque chose.

D'abord avec cette histoire de lettre et de Hafiz, puis avec sa "grippe" et maintenant avec son doliprane.

- Au snack.

Elle a tourné la tête vers moi. J'imaginais déjà ses yeux me questionner.

Leïla: Pourquoi ?

- On va faire quoi dans un snack à ton avis ?

Leïla: Bah manger, mais-

- Y'a pas de mais.

Leïla: Mais j'ai pas faim.

- J'en ai rien à foutre que t'en aie envie ou pas. Je veux pas te voir tomber dans les pommes comme la dernière fois.

Même si je suis parti pendant quelques années, ça veut pas dire que je suis au courant de rien. Je me rappellais très bien quand elle était allée à l'hôpital il y a quelques mois.

Elle a fait une chute de globule rouge et elle a même pas voulu me dire. Tout ça parce qu'elle mangeait pas assez.

Donc si elle avair pas faim, c'était pas mon problème. Elle allait manger de force.

On est arrivés rapidement au snack.

- Comme d'hab ?

Elle a soupiré.

Elle: D'accord.

Je suis allé commander son tacos rapidement avant d'aller m'asseoir avec elle.

Elle me regardait avec un regard résigné, les bras croisés.

Hichem: Il faut qu'on parle nous deux.

Elle a hoché la tête.

Leïla: On pense à la même chose au moins ?

- Normalement.

Leïla: Commences.

- Pourquoi tu mens ?

Elle a posé les yeux sur la table.

Leïla: C'est tout ce que tu sais ?

J'ai haussé les épaules.

- Il y a quelque chose que je devrais savoir ?

Elle est restée silencieuse.

- Je prends ça pour un oui.

Elle a commencé à fouiller dans son sac avant d'en sortir une lettre et une boîte.

Leïla: Regarde.

Globalement c'était une simple ordonnance.

Mais au lieu de prescrire du doliprane, c'était un nom que j'avais jamais vu avant qui était écrit.

Un nom qui était aussi écrit sur la boîte de médicaments qu'elle m'avait donné.

J'ai froncé les sourcils.

Elle: C'est des antidépresseurs.

J'allais lui répondre, quand mes yeux sont tombés sur le nom de l'expéditeur.

Leïla: Je suis pas malade.

Je crois que je commençais à comprendre la situation.

Leïla: Ce que j'ai, c'est des effets secondaires de l'ancien traitement que j'avais.

- Donc t'es en-

J'ai été coupé par ma commande qui a été annoncée. Je suis allée la prendre rapidement.

Leïla: Merci.

Elle a commencé à manger ses frites en grimaçant.

Leïla: Je suis obligée de manger ?

- Oui.

Elle a soupiré.

Leïla: On dirait Ilyes.

- Bref. Donc ça c'est ton traitement ?

Elle a hoché la tête.

Leïla: Le nouveau oui. Il est censé être plus adapté.

- Ça fait combien de temps que t'en prends ?

Elle a baissé les yeux vers la table.

Elle: Presque cinq ans.

Cinq ans.

Depuis l'incendie.

- Pourquoi tu m'as jamais rien dit ?

Elle: J'aime pas en parler.

J'ai soupiré en lui rendant ses affaires.

Le problème avec elle, c'est qu'elle parlait jamais.

Je croyais la connaitre par coeur et j'ai fini par apprendre qu'elle suivait des thérapies avec des psy dans un centre.

Je savais même pas si elle me cachait autre chose ou non.

Leïla: Manges avec moi, j'aime pas le gaspillage.

Elle a coupé son tacos en deux et m'a tendu la moitié.

- T'as intérêt à finir dans ce cas.

Elle a souri.

Leïla: Oui Kaïs.

En langage courant, ça veut dire "oui papa".

Mais comme ils ne considéraient pas Hussein comme un père, c'est Kaïs qui avait prit sa place.

J'ai pas beaucoup de souvenirs de lui. Je le voyais pas souvent. Quand j'étais gosse il me faisait flipper.

Mais je sais que c'était pas quelqu'un de bien. Il passait son temps dehors, Dieu sait où. Il humiliait 3amti Naïma devant les gens et il ignorait ses enfants.

Il était violent aussi. Je me rappelle qu'on me disait de pas lui parler si je le croisait. Il s'est déjà battu avec Kaïs une fois d'ailleurs. Toute la cité était au courant.

Enfin bref, il était pas très aimé ici. Pour pas dire complètement.

Je sais même pas comment mon père a pu accepter de marier à sœur à lui.

Il y a plusieurs choses à son sujet que je savais pas. J'avais pas toutes les pièces du puzzle.

Mais, il me semble qu'il y a une personne qui connaît toute l'histoire.

Du début à la fin.

Kaïs.

À suivre

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