PDV (t/p) :
Je suis seule, en face du baron. Celui-ci m'invite à me suivre dans la pièce attenante à la salle où nous sommes, la fameuse.
A mesure que je m'approche de la porte en bois, des odeurs que je n'avais jamais senties avant me parviennent. J'ai un haut le coeur quand ces effluves nouvelles viennent chatouiller mes narines.
(t/p) : Dites.. Derrière cette porte..
Baron : Oh ne t'inquiète pas, Thomas a fini de débarrasser maintenant je pense !
Quel plaisir.. Merci Thomas..
Le baron ouvre la porte et là, je ne peux m'empêcher de mettre ma main devant ma bouche. J'ai envie de vomir tout ce que je n'ai pas mangé !
Devant moi, un spectacle des plus sordides est en train de se jouer. Au premier plan, des traces.. Non, des flaques de sang séché se mélangeants avec le sang nouveau qui vient s'ajouter.
Au deuxième plan, des morceaux de pages déchirées ainsi que ce que j'identifie comme étant du sel après vérification {oui j'aime prendre des risques}, sont disséminés un peu partout.
Tout au fond de la salle, éclairé dans le dos ce qui lui donne l'air d'un fantôme, Thomas est penché sur ce qui semble être un corps. Il plante à plusieurs reprises une arme blanche dans le bras de la malheureuse jeune fille.
Je recule, qu'est-ce que je vais devoir subir cette fois ?
Le baron me prend alors par les épaules.
Baron : Ce n'est pas ici que nous allons mademoiselle, mais de ce côté là
Il me fait avancer tout droit jusqu'à une énième porte en bois. Nous passons à côté du corps en train de se faire découper, Thomas semblant être absorbé dans sa besogne, il ne nous prête aucune attention.
Nous pénétrons dans une salle encore plus lugubre que les deux précédentes.
Au centre de la pièce se trouve une table en pierre ornée de caractères latins que je parviens tant bien que mal à lire.
"Là ou pénètre le mal, pénètre l'expiation. Pardonnés sont les pécheurs quand leur sang reviendra à la bête"
Rassurant. J'ai tout à fait confiance en cet homme.. Qu'est-ce qu'il m'a prit d'accepter cette mission ?!
Pour William.
Ces mots tournent dans ma tête depuis que ce fou m'a transpercé le bras.
Y a t-il des limites à l'allégeance ?
Je me pose cette question tandis que le baron m'ordonne de m'allonger sur la table. Je serre les poings.
PDV Louis :
Nous sommes derrière la chapelle à attendre le signal de Fred.
Je ne suis pas tranquille pour William. Il n'arrête pas de regarder vers le manoir depuis que nous avons quitté (t/p). Cette fille cause du souci à William même quand elle n'est pas là ? Je commençais tout juste à l'apprécier..
Voyant que William commence à faire les cents pas je décide de m'approcher.
Louis : Grand frère ? Quelque chose ne va pas ?
Surpris il se retourne vers moi brusquement.
William : Je me demandais simplement si (t/p) arrivera à tenir d'ici là..
Louis : Tu t'inquiètes pour elle ? C'est une jeune fille forte, rien que tout à l'heure, elle n'a pas versé une larme
William sourit.
William : Tu as raison Louis.. Mais *Il se tourne vers le manoir* C'est bien ça qui m'inquiète
Louis : Je ne vois pas où tu veux en venir grand frère. Si (t/p) n'a pas pleuré cela prouve qu'elle est forte et qu'elle réussira le rôle que tu lui auras attribué
William ne répond pas. Je préfère le laisser tranquille même s'il n'y a rien de plus déchirant pour moi que de le voir comme cela.
PDV William :
Je n'arrive pas à me calmer, c'est la première fois que cela me fait ça. Je suis toujours confiant lors des missions, après tout je suis consultant. Pourquoi me sens-je comme cela.. Je n'ai pas confiance en (t/p) ? Non.. Il y a autre chose.
L'image de (t/p), le bras en sang me revient encore une fois. Je ne peux m'empêcher de me sentir coupable, aurais-je dû stopper le baron ? Bien sûr que non ! La mission ne serait devenue que plus complexe à réaliser..
Je soupire. Je n'ai jamais réfléchi à ce que je ressentais, ce n'est pas maintenant que je dois m'y intéresser. Concentrons-nous sur la mission.
PDV (t/p) :
Je regarde le lustre au dessus de moi. Que suis-je sensée faire maintenant ? Je ne vais quand même pas me laisser charcuter sur place ?!
Je tâte le poignard que m'a laissé William. je l'ai rangé dans la ceinture de mon pantalon. Comment le sortir sans éveiller les soupçons ?
Baron : Je suis satisfait, M. Moriarty vous a vraiment bien choisi
Je déglutis pendant qu'il prépare ses outils sur une table en chêne moullé.
(t/p) : P.. Pourquoi ça ?
Baron : Les autres chiennes qui me servaient de cobayes.. Elles n'arrêtaient pas de crier comme des porcs qu'on égorge ! Elles auraient dû se rendre compte de la chance qu'elles avaient de me servir !
Il parle moins bien tout d'un coup. La colère révèle bien des choses.. Voyant qu'il me tourne le dos je décide de me relever.
(t/p) : Parlez-moi de vos expériences.. Je suivais dans les journaux vos prouesses scientifiques mais je n'aurais cru pouvoir un jour vous parler en face à face !
C'est bien (t/p).. Flatte-le.. Quand on caresse quelqu'un dans le sens du poil on peut facilement le mener par la baguette ensuite.. Quel manque de jugeote !
Baron : Oh ! Dois-je en conclure que tu m'admirais ? C'est bien normal voyons, la société ne voyait pas ce que j'essayais de lui apporter.. J'ai été obligé de m'exiler ici..
Il se tourne vers moi et me tend la main. Nerveuse, je la prend.
Baron : Vous avez plus de raisonnement que tous les scientifiques que j'ai côtoyé.. M'être à ce point dévouée.. Voilà qui arrange bien des choses
(t/p) : P.. Pourquoi ?
Le baron prend mon menton et me force à regarder vers la porte qui n'est pas fermée. Thomas est toujours en train de découper le corps avec le plus grand soin cette fois.
Baron : Je n'aurais pas à te faire subir le même sort que cette jeune fille
Je déglutis une seconde fois.
(t/p) : Pouvez-vous m'éclairer sur vos écrits ? J'avoue ne pas très bien comprendre ces pages
Je me dégage de son emprise et sort son cahier de ma poche.
Baron : C'est donc à vous que Moriarty a confié ce cahier..
Il réfléchit. Il doit sûrement peser le pour et le contre d'une telle décision.
S'il prend le temps et le risque de m'expliquer ce qu'il a consigné ici, cela voudra dire qu'il s'expose à un potentiel risque de finir à la potence si je m'en sors vivante. D'un autre côté, cela voudra dire que le cobaye qu'il s'apprête à sacrifier ne sera que plus noble pitance à l'égard de "sa magie noire".
Baron : Ma foi.. Je n'y vois pas d'inconvénients..
Je pose le cahier sur la table à côté des outils et l'ouvre.
(t/p) : Quels sont ces signes ? Je ne reconnais pas cette écriture
Baron : Ah ça, j'ai préféré utiliser le langage de la magie pour garder secrètes mes expériences
(t/p) : Et là, qu'est-il marqué ? Quel est ce sceau ?
baron : Oh.. C'est hum.. Une marque imposée par..
Ce signe.. Je le reconnais.. cela signifierait-il que..
(t/p) : M. Le baron.. Est-ce que vous..
Je le dévisage. Il trahit une certaine nervosité qu'il essaye tant bien que mal de cacher. Je recule, prise d'effroi mais m'empêtre les pieds dans.. Une corde ?!
Thomas : Eh bien eh bien~ Heureusement que j'ai finit à temps
(t/p) : Qu'est-ce que..
Thomas avait tout simplement tendu une corde pendant que le baron me parlait de ses recherches. J'essaye de libérer mes jambes mais Thomas me met en joue
Thomas : Pas si vite, nous ne t'avons même pas encore utilisée !
Je réalise dans quelle situation je suis et me gifle intérieurement. Je suis tombée dans le panneau comme une débutante.
Thomas : A genoux !
J'obéis en le regardant de la façon la plus froide possible.
Et n'essaye pas de résister, nous connaissons mieux que toi ce manoir si tu tentes de t'enfuir~
Le baron s'approche alors et ordonne à Thomas d'abaisser son arme.
Baron : Merci pour ton aide mais je pense que ce piège grotesque lui suffit amplement
Thomas : Comme vous voudrez père
Il recule, me laissant seule en face du baron sans m'avoir au préalable donné un coup de pied dans le ventre.
(t/p) : Connard..
Baron : Je pensais que tu serais plus coopérative que les autres mais bon.. J'espère ne pas être déçue de toi
Disant cela il demande à Thomas de tenir mes poignets le temps qu'il soit prêt pour commencer son rituel.
Thomas : Eh là ! Doucement la fille ! Arrête un peu de te débattre tu ne voudrais pas que je fasse.. ÇA !
Il me plaque contre un mur et m'enserre le cou. J'essaye de lui donner des coups de pieds mais il réussit à me bloquer les jambes avec son pied gauche. Il en profite pour me donner 2 coups dans les tibias.
Mes jambes se dérobent sous mon poids.
Thomas : Dès l'instant où je t'ai vue, j'ai su que tu étais la bonne personne. Tu semblais moins bête que les autres que père avait récupéré des bas-fonds de Londres.. Je me suis trompé
Il s'approche plus près et prend mon menton entre ses doigts.
Thomas : Tu m'as déçu~
(t/p) : Sale..
Je lui donne un coup de tête dans le nez ce qui provoque un saignement chez ce dernier.
J'en profite pour me relever. Je sors le poignard que William m'a donné.
(t/p) : Je suis profondément navrée de vous voir déçu~ Mais si je m'étais révélée plus tôt, cette pièce n'aurait plus eu aucune intrigue. Imaginez ! Qui a tué si sauvagement ce père et son fils ? C'est mademoiselle (t/p) ! *Je secoue la tête* Non vraiment, cette piètre prestation n'aurait pas attirée les foules !
Thomas : Ah ! Ne te sens pas si forte, tu as juste réussi à me mettre encore plus en colère que je ne l'étais avant !
(t/p) : Je ne vous pensais pas si mauvais acteur dans ce cas !
Il sort une dague de sa manche et se précipite vers moi.
Thomas : Je vais avoir le privilège de t'évincer et ainsi prouver à mon père que je ne suis pas né simplement pour finir d'ôter la vie à ces expériences ratées !
Je souris, il se livre enfin.. Peut-être.. Pourrais-je arriver à exploiter son histoire.. Le pousser à bout..
(t/p) : Que veux tu lui prouver ? Tu es fais pour gratter les fonds de tiroir en rêvant à une autre vie ! Voilà quel est ton rôle en ce monde !
A l'entente de ces mots, Thomas se met hors de lui et prends de l'élan pour me frapper à la tête. Je bifurque sur la gauche et lui assène un coup de pied dans la nuque. J'en profite ensuite pour lui caller le poignard sur la carotide. Je lui écrase le bras jusqu'à ce qu'il lâche sa dague.
(t/p) : Chut~.. Je sais que c'est dur de ne pas se sentir à la hauteur. Crois-moi je l'ai ressenti toute ma vie..
J'aimais mon père, je l'aimais sans plus mais ce n'était jamais assez pour lui. Je secoue la tête pour chasser ces pensées perturbatrices.
(t/p) : Tu comptes encore te cacher derrière ton père encore longtemps ?
Thomas : Je.. je.. je ne me cache pas !
Il attrape alors mon bras pour me faire tomber vers l'avant et me décocher un coup de poing dans la mâchoire. Je me rattrape au dernier moment et recule loin de lui pour essayer d'analyser la situation.
(t/p) : Tu n'en a pas assez de n'être que le bourreau ? Pendant que ton père s'apprête à contrôler d'obscures forces qui pourraient faire basculer le royaume entier toi tu restes là, à t'acharner contre des corps sans vie !
Thomas se précipite sur moi et me coince contre un pilier en pierre.
Thomas : Tel est mon rôle ! Comme tu l'as si bien dit, gratter les fonds de tiroir en rêvant à une autre vie ! Ce rôle m'a été attribué à ma naissance ! Vers l'âge de dix ans j'ai compris que même si je n'aimais pas ce travail je me devais de reprendre le flambeau quand père viendra à disparaître !
(t/p) : De tes propres mains..
Thomas : Hein ?
Son regard fou semble se dissiper un instant. Il recule comme si j'avais dit quelque chose qui l'avait choqué. Je me redresse et le fixe dans les yeux.
(t/p) : Imagine.. Ce mérite que va s'accorder ton père, sans parler de toi une seule fois.. Tu pourrais reprendre ses recherches et ainsi être vénéré à sa place..
Thomas : Je.. Père à le soutient de nombreux appuis politiques !
(t/p) : Hein ?
cette fois c'est moi qui déchante. Ce sceau que j'ai vu dans le cahier tout à l'heure.. Thomas semble deviner à quoi je pense car il sourit.
Thomas : Eh oui mademoiselle (t/p)~ Des branches de la famille royale nous soutiennent dans l'ombre..*il regarde ses mains* Et moi.. Père n'a que faire de moi, il veut simplement mes qualités de dépeceur..
(t/p) : Montre-lui comment tu découpes bien dans ce cas~
Le baron arrive à ce moment.
baron : Thomas ! Je t'avais dit de ne pas la lâcher ! Je.. Je ne peux donc pas compter sur toi ?!
Je m'approche de Thomas, les mains dans le dos.
(t/p) : *chuchote* Thomas.. Tu en meurs d'envie~
Je pose ma main sur son épaule. Je peux assoir son pouvoir sur lui comme cela.
Thomas : Je.. Je dois le faire.. Non..
Baron : Thomas ! Dépêche-toi de t'occuper de cette fille ou sinon c'est toi que je sacrificierai !
C'est tout simplement grotesque comme mise en garde..
(t/p) : Thomas écoute-moi !
je prend son visage entre mes mains. Celui-ci surprit, ne fait plus aucun geste.
(t/p) : *chuchote* C'est vraiment ce que tu veux ? Une vie misérable dans l'ombre de ton père ? Contrairement à lui, toi tu as réussi ce que tu as entreprit. Au moins, tu arrives à tuer, lui n'improvise que sa pièce qu'il joue et rejoue chaque fois qu'un nouveau cobaye se présente..
Je m'approche de son oreille et murmure.
(t/p) : Fais-le pour toi~..
A cet instant le regard de Thomas change. Il s'était calmé mais je crois bien avoir ravivé sa flamme destructrice.
Je m'écarte sur le côté pour laisser le champ libre à Thomas.
Baron : Qu'est-ce que.. Thomas ! Elle va s'enfuir !
Thomas s'avance vers son père. Je recule vers une fenêtre. Le baron me voit et sort un pistolet. Il tire dans ma direction. La balle frôle ma tempe et vient percuter la fenêtre qui se brise en mille morceaux dans un grand fracas.
J'en profite pour jeter un coup d'oeil en bas. Personne. Ils ont dû se dissimuler dans la forêt juste à côté du manoir. Cela veut-il dire qu'ils m'observent ?
Je me reconcentre sur le baron. Il est en plein combat avec son fils. Thomas lui assène un uppercut dans le ventre et en profite pour passer derrière lui et lui porte le coup de grâce, sa dague traverse lentement le dos du baron. Celui-ci hurle de douleur pendant que Thomas retire lentement l'arme blanche de son dos.
Thomas semble déchaîner toute sa rage dans ce combat. Il plante sa dague dans la nuque du baron. Il n'est toujours pas mort ? Ce coup sera celui de grâce. La dague ressort en transperçant la peau du cou du baron.
Je regarde les yeux de l'apprenti magicien s'éteindre petit à petit. Thomas retire sa dague du cou de son père et le corps de celui-ci bascule en avant dans une énorme flaque de sang.
Le silence. Thomas regarde avec dédain le corps de son géniteur étendu devant lui. il se reconcentre ensuite sur moi et semble réaliser ce qu'il vient de faire.
Thomas : J'ai... J'ai.. Tu.. Tu l'as tué !!
Il fonce sur moi mais ayant tout prévu, je passe par la fenêtre et monte sur le toit.
(t/p) : ne te cache pas derrière moi ! C'est toi qui l'a embroché !
Je souris. Il est vraiment en train de m'accuser ? Pourtant je n'ai fait que lui prodiguer des conseils.. Qu'il n'était pas obligé d'appliquer !
(t/p) : Tu as toi même choisi d'en finir comme cela ! Ne te voile pas la face, nous savons tous les deux que c'était la meilleure chose à faire..
Thomas : Tu m'as poussé à bout..
Je ne réponds rien et regarde la lune, reine de la nuit qui elle, reste d'une blancheur immaculée peu importe ce qu'elle reflète.
(t/p) : Tu es confus ? Dégoûté par toi même ? Je ressentais la même chose.. Je me demandais ce que j'allais bien pouvoir faire maintenant que ce pour quoi je vivais était fait.. Prier sans doute ? Non.. Mes prières n'ont jamais été entendues
Je descend mon regard vers les arbres.
(t/p) : J'étais piégée, victime de mon propre égoïsme. Je l'avais tué et alors ? C'était tout ? Ma vie s'était résumée à ça ? Jusqu'à ce qu'un ange me tende la main et me sorte de cet enfer.. Il m'a fait renaître, je lui doit la vie. Je lui ai confiée..
Je me tourne vers Thomas.
(t/p) : Alors arrête de pleurer sur ton sort et accepte ce péché que tu as commis. Oui, tu as tué ton père, oui je t'ai poussé à l'homicide mais n'est-ce pas mieux ? Maintenant tu es délivré de ton rôle de dépeceur dans l'ombre. N'est-ce pas mieux ainsi ?
Je tends ma main vers le ciel et ferme les yeux. Le vent se met à souffler d'un coup, me forçant à remettre des mèches de cheveux derrière mon oreille.
Thomas : Tu es complètement.. je ne sais pas qui est ton sauveur mais il te manipule ! tu crois vraiment qu'il a besoin de toi ?! Tu es une femme ne l'oublie pas et reste à ta place !
A l'entente de ses mots je ne peux me retenir. Je fais volte face, l'attrape par le col de sa chemise et le plaque contre la sortie de cheminée en brique.
(t/p) : Ecoute moi espèce d'ignorant, j'ai fais tout ça pour toi alors estime toi un peu reconnaissant. Si ta vie te semble encore trop misérable pour être vécue je peux encore arranger ça !!
Je place mon couteau sous son cou. S'il bouge, je lui tranche la gorge.
Thomas : Tu ne manques pas d'audace~ Soit je retire ce que je viens de dire..
Je relâche un peu ma prise mais reste prudente.
Thomas se redresse et me domine de toute sa hauteur. J'ai bien peur de ne pas faire le poids face à lui.
Thomas : Mais je te pardonnerai pas si facilement pour m'avoir poussé dans les recoins sombres de ma folie~ Que dirais-tu d'un jeu~ ?
(t/p) : Que.. hein ?!
Thomas commence à avancer vers moi. Par réflexe je recule en faisant attention à ne pas tomber.
Thomas : La règle est simple~ . Tu dois simplement réussir à m'échapper à travers ce bois
(t/p) : Et s'il y a égalité ?
Thomas : Si malgré tout nous sommes tous deux vivants nous serons dans l'obligation de se battre jusqu'à ce que mort s'ensuive.
J'abaisse mon poignard. Le but de la mission n'était pas de se confronter au fils ! J'ai finalement perdu le contrôle de cette mission.. Encore.. Je serre les poings.
(t/p) : Non.. Je ne suis pas venue pour ça. Tu pourras me provoquer autant que tu voudras ça ne changera pas le but principal de ma mission à savoir *Je tend mon poignard vers son coeur* Débarrasser le monde de tordus comme vous !
Thomas : Voyons ça~ Ne fais-tu pas partie toi aussi de ce monde ?
(t/p) : J'ai basculé vers la voie du mal pour rétablir la voie du bien ! Tant que William sera là pour me guider, j'exécuterai ses ordres sans me poser de question !
J'avais hurlé ça sous le coup de la colère. Pourquoi au juste ? Je n'ai pas écouté vos conseils William.. je me suis emportée et voilà le résultat.. Je suis sur le point de basculer dans le vide tout ça parce que je n'ai pas pris le temps de maîtriser mes émotions..
Thomas : Nous y voilà~ Je me doutais que vous n'étiez pas étrangers tous~
Il se tourne vers la forêt.
Thomas : C'était donc un coup monté hein ?! Tout était habilement prévu MAIS..
Il sort une épée de sa ceinture, je ne l'avais même pas vue, sans doute une épée rétractable, et me pousse vers le vide avec. Je recule de plus en plus jusqu'à ce que je ne puisse plus et que l'épée touche mon coeur. je n'ose plus respirer.
Thomas : Voyons si ton protecteur tient autant à toi~ Tu te fais des idées ! cette scène était-elle prévue ?!
Il appuie un peu plus son épée sur mon coeur. Cela commence à me faire quand même assez mal mais je réussis à ne pas flancher.
Thomas sourit de plus en plus. J'aurais dû le tuer quand j'en avais l'occasion !
Thomas : Héhé~ La douleur n'est pas assez forte pour le faire venir ? Je vais arranger ça~
Il sort sa dague qu'il avait auparavant rangé et sans crier gare me la plante sauvagement dans le ventre.
Une douleur lancinante me traverse alors. J'ai l'impression que mes poumons vont lâcher mais aucun son ne sort de ma bouche. Thomas tourne la dague pour que cela me fasse encore plus ressentir la douleur.
Il s'approche alors de mon visage sans enlever le poignard de mon ventre.
Thomas : ressens-tu cela ? Cette douleur.. C'est celle du désespoir..
Qu.. Qu'est-ce qu'il.. En sait..?
Pour toute réponse je lui crache du sang à la figure. Surpris et dégoûté, il recule de quelques pas le temps de s'essuyer le visage.
Un bruit se fait entendre. Derrière Thomas était apparu Moran. A vrai dire je ne vois que sa silhouette qui se découpe dans la nuit.
Moran : Reste tranquille gamine, on s'occupe de tout !
(t/p) : Je.. Suis.. Tch ! Je suis tellement.. Désolée !
Moran affiche un air grave que je ne lui connaissais pas.
Moran : Je refuse qu'un autre collègue de combat meurt devant moi.. (t/p) surtout ne bouge pas
(t/p) : Pas.. La peine.. De le dire.. Où voulez-vous.. Que j'aille..
Derrière Moran apparaissent Louis et Fred. J'ai tellement mal qu'après une lutte acharnée pour rester debout je tombe à genoux en haletant.
Louis : Mademoiselle vous..
Il se tourne alors vers Thomas qui regardait bouche bée, Moran qui se tenait devant lui.
Moran : C'est ça qui t'as battu (t/p) ?
Il rit puis reporte son regard sur Thomas.
Moran : Je ne vais en faire qu'une bouchée~
William : Etes-vous en état de m'entendre (t/p) ?
Je tourne la tête sur le côté. William venait d'apparaître.
(t/p) : Je.. Je ne sais peut-être pas.. Me battre mais.. Je résiste quand même.. Aux coups..
William sourit, malgré tout ça je décèle de l'inquiétude dans ses yeux.
J'ai envie de lui demander comment il est arrivé là mais il est plus rapide que moi.
William : Ne vous inquiétez pas, même si vous étiez sur le point de mourir nous serions là pour vous sauver..
J'aurais préféré qu'il utilise le "je".. Mais.. Qu'est-ce que je m'imagine !
Thomas : Vous n'aviez donc rien à craindre puisque vous aviez vos chevaliers servants ! Je comprends.. Vous n'étiez pas courageuse, simplement bien protégée !
Moran le prend par la tête et le plaque face contre les tuiles du toit.
Moran : Toi tu vas un peu la boucler ! Pendant que je décide ce que je vais faire..
Pendant ce temps William m'avait présenté son bras pour que je me lève. Je le prends et essaye de me relever malgré la douleur lancinante qui me provoque des haut le coeur.
William : Doucement.. Voilà.. Maintenant.. Hola, doucement !
Sans crier gare, mes jambes décident de m'abandonner et je bascule dans les bras de William. Bien entendu nous sommes sur un toit, nous basculons dans le vide.
J'attends la chute.. Qui ne vient pas. J'ouvre timidement les yeux et constate que nous avons atterris.. Dans une charrette remplie de foin. Une chance que nous ayons basculés à l'endroit où se trouvent les écuries !
William : Remerciez plutôt Fred, bons réflexes Fred
Je tourne la tête sur le côté pour apercevoir Fred qui remonte voir Moran. Je soupire de soulagement. Mon repos est de courte durée quand je m'aperçois que dans ma chute j'ai atterris sur le torse de William ! Ses bras m'ont entourés pour me protéger ?
Je rougis et tente de me relever non sans avoir lâché un petit cri de douleur. Il faut absolument enlever cette dague !
Quelques instants plus tard, j'étais assise par terre, appuyée contre un pilier en bois. William examinant ma blessure.
William : Hum.. Vous êtes très combative malgré le fait que cette dague vous ai laissé une entaille de.. D'une dizaine de centimètres à vue de nez..
(t/p) : tant mieux.. J'ai au moins ça..
William sourit puis se reconcentre.
William : (t/p) je vais enlever cette dague en faisant attention à ne pas vous entailler plus. Si jamais vous avez mal, pressez-moi la main et j'arrêterai. Compris ?
J'acquiesce, trop fatiguée pour répondre. J'avance timidement ma main vers celle de William.
Il commence à retirer la dague de mon ventre. La douleur commence à redevenir de plus en plus forte.
(t/p) : Ah..!
Je m'empresse de prendre la main de William et la serre autant que possible en faisant tout de même attention à ne pas lui faire mal.
William : Même dans les pires moments vous pensez aux autres.. Vous êtes.. Pensez un peu à vous..
(t/p) : Dans ce cas je vous supplie d'enlever cette dague c'est un supplice sans nom..!
William s'exécute en prenant mille précautions. Mes joues se mettent à chauffer à chaque fois que ses doigts touchent par mégarde ma peau. Il réussit après bien des minutes de souffrance intense à retirer le poignard.
William : Je ne pensais pas que ce scénario irait aussi loin.. Je.. Je suis désolé mademoiselle
(t/p) : William c'est.. Aïe.! Ce n'est pas vous, je n'ai pas mesuré l'ampleur de cette mission.. Vous aviez raison.. Je ne sais pas maîtriser mes émotions..
William rit légèrement.
William : Dans ce cas, nous y remédierons
(t/p) : Peut-être que cela ne marche pas finalement..
William me regarde, interloqué.
Je souris et secoue la tête. Je ne peux peut-être pas maîtriser mes émotions lors des missions mais lui ne les possède pas toutes apparemment. Il faudra que je lui apprenne.. Mais qu'est-ce que je dis encore ?!
Mes yeux se ferment et je commence à dodeliner de la tête.
William : Vous avez fourni de gros efforts et avez pris d'énormes risques.. Reposez-vous, vous êtes en sécurité maintenant..
(t/p) : Promettez-moi de me faire comprendre qu'il ne faut plus que j'essaye d'être comme vous à l'avenir..
William rit, un rire franc. Je peux m'endormir sur cette douce mélodie à présent. Dormir est un bien grand mot, je vais simplement fermer les yeux et attendre de remonter dans la voiture. J'en suis presque sûre maintenant, ce sentiment, je ne peux le taire au fond de moi, même si je suis incertaine sur sa nature.
Tiens d'ailleurs, où est Albert ? Bah.. Sûrement quelque part..
PDV William :
Je regarde (t/p) se reposer et repense à ce qu'il vient de se passer. ce sentiment d'inquiétude et de rage a refait surface au moment où (t/p) a reçu ce coup..
Je la regarde avec plus d'attention. Je le sais (t/p), vous êtes tellement pleine de joie de vivre que vous ne pourrez jamais arriver à ne rien ressentir. Seulement.. Je ne veux pas que vous souffriez le jour où.. Je payerai pour mes crimes.
Salut salut les p'tits chats ! Huh.. Je la refais !
Saut ! J'espère que ce chapitre vous a plu ! Je prends juste 5 minutes pour vous faire partager cette triste nouvelle :
Le tome 14 de Moriarty sortira en avril, le dernier tome dont le dernier chapitre se nommera "le problème final" ! Je répète !
DERNIER TOME DE MORIARTY EN AVRIL !
Je sais pas vous mais je sens que je vais pleurer, déjà quand je l'ai su j'étais pas bien alors ça promet ! Mode "pleurer comme une madeleine" enclenché.
Sur ce, à la prochaine !