Tout va bien, je vais mal - EUPHONIK
Pdv Lola
Je sors de l'immeuble. Je commence à marcher. Je tourne au coin de la rue. J'aperçois le coiffeur. Instantanément, je me met à pensé à ma voisine de pallier et à son fils. Je me demande si ils ont eu les aides qui devait leur être dû. Je pense à mon frère qui est au chômage technique. Et je me décide de m'assoir sur un banc puis de l'appeler.
- Allô ?
- Salut, Jerem.
- Salut, Lola. Réfléchissons, pourquoi est-ce que tu m'appelles ?
- Je ne ...
Il me coupe la parole.
- Chut ! Ne dit rien. Alors, ce n'est pas parce que tu as cuisiné un colombo de poulet vu qu'il trop tard. Ce n'est pas non plus parce que Camille t'as prévenue étant donné qu'elle fait sa sieste. Ce n'est pas non plus parce que les parents t'ont téléphoné et te l'ont te demandé car tu leur téléphoné il y a moins d'une semaine. J'avoue que je n'ai aucune de pourquoi tu m'appelles.
- Justement c'est ce que j'essaye de te dire c'est que je t'ai appelé sans raison.
- C'est une première attend il faut que je note cette date historique comme la date la plus importante de l'année.
- Très drôle. Je suis morte de rire.
- De rien ma frangine.
Je lève les yeux au ciel et souffle d'exaspération devant l'étendu de sa connerie.
- Il y a quand même une raison qui t'as fait m'appelé comme ça.
- Ouais, je voulais juste te faire chier.
- Et dire qu'au yeux des parents c'est toujours moi qui est dit le plus de gros mot, alors que je n'en dis jamais comparé à toi.
- Et ouais, c'est ça le talent.
Il y a un blanc. Je prend une grande respiration avant d'aborder un sujet sérieux.
- Alors ça avance comment avec ta boulangère ?
- Sa avance.
- Tu sais que tu peux tout me dire, tu pourras toujours compté sur moi.
Il soupire.
- On s'est vu aujourd'hui comme quasiment tous les midis depuis une semaine.
- Waouh, ça avance bien votre relation.
- Oui, oui c'est sûr...
- Mais ?
- Mais, je n'arrive toujours pas à aborder certains sujet.
Il marque une pose, je décide alors de me lever et de continuer à marcher.
- Aujourd'hui, on parlait du poisson d'avril et je sais pas comment on a fini par dérivé sur le sujet des frère et sœurs. J'ai alors parlé de ma grande sœur. Puis, elle m'a demandé si j'avais une petite sœur. Je ne lui ai pas répondu.
Je devine qu'il achève sa dernière phrase en larme et que pendant toute son explications, il a pleurer et l'entendant sangloté. Je sais d'avance que lorsqu'il est dans cette état surtout au téléphone, il faut mieux le laisser s'exprimer et ne parlé seulement quand il n'a plus rien à dire.
- J'en ai pas le courage. C'est pas que je veux lui cacher son existence parce que de toute manière si je la fréquente, elle le saura un jour où l'autre mais je pense que c'est au dessus de mes forces de lui parler de ma petite sœur maintenant.
Il y a un silence qui dure environ une minute pendant laquelle je l'entends se mouché et essuyer ses larmes. J'en profites pour cherché les mots juste pour le rassurer
- Je comprends parfaitement que ce sujet soit compliqué à aborder pour toi prend le temps qu'il te faudra car si elle t'estime vraiment elle ne t'en voudras que tu ne lui en parles si tu n'es pas prêt.
Il réfléchis à mes propos.
- Tu as raison, je pense que je vais faire ça. Et toi comment ça avance avec ta voisine ?
- Disons que c'est compliqué mais qu'actuellement, elle squatte chez moi.
- Tu en as l'air très triste.
- Elle digère déjà la séparation de son ex-mari.
- Mais c'est comme même une bonne nouvelle si elle est chez toi ça veut dire qu'elle n'est plus chez son ex. D'ailleurs, il sait qu'elle est chez toi ?
- Non, elle est partie alors qu'il dormait. Du coup, elle peut pas vraiment sortir de l'appart, je n'irais pas imaginé ce que son ex ferais si il la voyait.
- C'est sûr que je donne pas chère de sa peau.
Il y a un silence.
- Mais elle va bien, elle est contente d'être chez toi ?
- Je pense mais je n'en suis pas certaine à cent pourcent.
- Et toi tu vas bien ?
- Tout va bien.
- Je te demande pas si tout va bien. Je te demande comment toi tu le vis ?
- Je vais mieux.
Il y a un blanc.
- Sinon, je sais pas si tu t'en souviens mais c'est les 30 ans du restaurant des parents et comme c'est plus important pour eux que leur 35 ans de mariage. Je me suis dit qu'on pourrait leur préparé une petite surprise, un petit quelques choses.
- Tu connais ma mémoire pour ce genre de détails. J'avais totalement zappé. Je suis pour qu'on marque le coup moi aussi. C'est dans combien de temps ?
- Un peu plus d'un mois.
- Au moins sa nous laisse le temps de trouver une idée. D'ailleurs, tu en as une ?
- Oui, je me suis dit qu'on pourrait faire un album photo avec les photos qu'on a d'eux ou du restaurant.
- C'est une bonne idée mais je suis pas sur d'avoir le temps de le faire contrairement à certains, moi, je télétravaille.
- De toute façon, je savais qu'en te demandant de le faire avec c'était juste moi qui allait le faire. Par contre est-ce que tu m'envoyé toutes les photos que tu as, je m'occuperais de faire le tri.
- Ok, je vais ça dès que je rentre.
J'éloigne le téléphone de mon oreille et regarde l'heure.
- Il va falloir que je te laisse, je suis déjà en retard.
- Ok, à la prochaine.
- A la prochaine.
Je raccroche et cours en direction de mon immeuble. Une fois dedans je réfléchis trente seconde puis je commence à écrire un message pour Camille.
Message de Lola pour Camille envoyé à 15h18 :
Salut,
Est-ce que tu pourrais envoyer toutes les photos que tu as de moi, de mon frère, de mes parents ou du restaurant de mes parents à mon frangin ?
Merci beaucoup,
Lola
Message de Lola pour Camille envoyé à 15h19 :
D'ailleurs, tu peux faire suivre toutes les photos que tu envoies à mon brother en particulier celle où il est dans des positions compromettantes.
Je monte ensuite les escaliers et prend la direction de mon appartement.
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Si qu'en pensez-vous de la situation de Jérémie ?
Et des conseils de Lola ?
Et inversement que pensez-vous de la situation de Lola ?
Et des conseils de Jérémie ?