𝕷𝖊𝖎𝖑𝖆: ℭ'𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔢 𝔡�...

By iammahera

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Selem aleïkoum. Je m'appelle Leïla, 19 ans, algérienne et je viens de Marseille. C'est mon histoire. Mon pass... More

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Flashback
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Récapitulatif De L'histoire :
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By iammahera

•Chapitre 54•

~Fares~

Ça faisait à peu près une semaine et demi que je cherchais ces fils de pute. Ils avaient stoppé un échange et en prime ils avaient blessé un de mes gars. Mais je galérais à les retrouver. Ils avaient laissés aucune trace. Vraiment aucune.

Mais je pensais avoir un truc. J'attendais juste confirmation.

J'avais soupçonné Selim au début. Mais apparament il avait rien à voir avec ça, alors j'ai décidé de le laisser de côté.

Pour l'instant.

Il était bizzare depuis quelques temps. Il était trop calme. Mais tant qu'il faisait rien, je préférais me concentrer sur mes priorités. J'avais pas le temps de m'occuper de lui pour le moment.

Surtout que j'avais la tête ailleurs ces derniers temps. Mais désolé de vous décevoir, je vais pas faire la canard à blablater pendant des heures.

J'aurais jamais dû lui dire ça. Mais au fond je regrettais rien. Et j'avais même du mal à croire à ce qu'elle m'avait dit en retour.

Je savais pas quand, mais on allait parler. Pour dire quoi, j'en avais aucune idée. Elle hantait tellement ma tête que je pouvais même me contenter de la voir de loin.

Je devais garder un œil sur elle après ce qui était arrivé à son frère, mais j'étais débordé. J'avais pas le temps. Donc j'ai décidé de la faire surveiller par les jumeaux.

Si vous voulez savoir, tout ce que j'ai pû dire ce soir là était vrai. Les joints que j'avais fumé juste avant m'ont probablement aidé à me confier autant. Mais je suis resté sincère, du début jusqu'à la fin.

C'est vrai, cette fille, du haut de ses 1m65, elle avait une emprise trop importante sur moi. Elle me rendait fou. Tout le temps.

Elle était tout le temps dans ma tête. J'arrivais plus à me concentrer sur ce que je faisais.

Elle m'énervait. Mais en même temps elle me faisait le sentir tellement bien que j'en oubliais tout le reste.

Je savais pas encore ce que j'allais faire. Ni si je pouvais y faire quelque chose.

Hichem: Tu m'énerves.

J'ai tourné la tête vers lui. J'avais oublié qu'il était là.

- Quoi ?

Hichem: Comment ça quoi ? Je parle dans le vide depuis dix minutes.

- Tu disais quoi ?

Hichem: Je te parlais des promotions au snack.

- C'est tout ?

Hichem: Comment ça c'est tout ? Karim fait -15% et tu dis c'est tout ? C'est la première fois qu'il réduit ses prix.

J'ai levé les yeux au ciel.

- Tu parles comme un affamé.

Il a haussé les épaules.

Hichem: De toute façon quand tu penses à elle on peut pas te ramener donc ça sert à rien de débattre.

J'ai tourné la tête lentement vers lui, histoire d'être sûr de ce que j'avais entendu.


Hichem: Fais pas semblant. J'ai des yeux, un cerveau, et je vous connais bien vous deux.

J'allais nier, mais finalement ça servait à rien. Je savais qu'il savait déjà. Et je lui faisais confiance alors autant jouer cartes sur table.

Hichem: Quand même. Parmis toutes les personnes ici. C'est elle que t'as choisi. T'aimes les problèmes toi.

- Tu crois que j'ai voulu ça ?

Hichem: T'as vraiment intérêt à assurer.

- Je sais même pas ce que je vais faire.

Hichem: Comment ça tu sais pas. Tu la kiffe. Elle te kiffe. Mettez vous ensemble.

- Si c'était aussi simple j'aurais déjà fait ça depuis longtemps.

Hichem: Alors simplifie les choses. La vie c'est trop compliqué avec vous.

- Vous ?

Hichem: Oui, toi et elle. Vous êtes pareil, c'est incroyable.

J'allais répondre mais j'ai été coupé par les vibrations de mon téléphone.

Moha:
Les A********.

- Merde.

Putain c'est pas vrai. Pas là. Putain, c'est une grosse blague.

Hichem: Des nouveaux problèmes ?

Oui. Et cette fois ça concerne pas que moi.

Putain. J'ai pas envie de l'impliquer là dedans. Mais s'il restait là bas c'est sûrement ce qui allait arriver.

- Tu peux me prêter ta voiture ?

Hichem: T'as une Audi et tu veux ma Citroën ?

- Oui.

Ça semblait bizarre, mais vous comprendrez pourquoi je lui demandais ça.

Il fallait que je pense à acheter voiture passe-partout. C'est pas ouf de devoir toujours aller le voir en métro.

Il s'est contenté de répondre en soupirant.

Hichem: Rends la moi intacte.

Si tout se passait bien, elle devait rien avoir. Normalement.

Mais on parle de Marseille. Et on peut pas dire que tout s'y passe bien dans certains endroits. Surtout là où j'allais.

...

J'ai verrouillé la porte en replaçant un peu mieux ma capuche. J'étais pas dans un quartier sous mon influence alors je devais pas me faire remarquer. Surtout en voyant l'état de cette cité.

Les bâtiments étaient presque tous tagués. Les seuls à y avoir échappé étaient abîmés par le temps. Même les arbres étaient en mauvais état. Les volets étaient presque tous fermés. Ou légèrement entrouverts. Les fenêtres qui n'en possédaient pas étaient protégées par des barreaux rouillés et effrités par endroits. Pas très résistants donc.

Si la cité des Lyres est pleine de vie, celle-ci est l'incarnation de la mort.

Les seules personnes présentes dehors étaient des gars habillés en survêts, certains avec des cagoules, d'autres se contentaient de capuches. Ou des putes. Au sens propre comme au figuré, venez pas me casser la tête avec votre féminisme 2.0.

Bref, l'ambiance était glaciale. Comme toutes les autres fois où je suis venu ici.

Je me suis adossé à un mur en l'attendant, bras croisés. J'aimais pas cet endroit. Mais j'avais beau lui répéter de partir, il s'obstinait à vouloir rester.

?: Fares ?!

J'ai relevé la tête pour tomber nez à nez sur lui. C'est drôle, il m'avait reconnu même sans voir mon visage. Il devait être habitué à me voir l'attendre ainsi.

Lui: Fares ! Ça va ? T'es venu me voir ?

J'ai pas pû m'empêcher de sourire devant sa mine joyeuse.

- À ton avis ?

Harun: Super ! Tu veux monter à la maison ?

- Non c'est bon. Je suis venu en voiture, tu viens ?

Harun: En voiture ?! On va où !?

- Tu verras.

Harun: D'accord.

Je l'ai accompagné jusqu'à la voiture de Hichem, qu'il a contemplé avec des yeux admiratifs. Il fallait que je pense à le prendre avec ma voiture un jour.

- Elle va bien ta maman ?

Il a hoché la tête.

Harun: Je lui ai rasé la tête hier.

- Ils ont commencé les chimios ?

Harun: Ça fait une semaine.

Sa mère avait un cancer du sein depuis quelques mois. Son père est mort en Palestine, pays d'origine de la famille. Sa mère et lui ont réussi à émigrer en France deux ans plus tôt.

On leur a donné un logement dans un trou pourri et ils ont dû se démener pour garder la tête hors de l'eau.

- Oublie pas de prier pour elle.

Harun: Oui, j'oublie jamais.

Il est musulman. Et je pense que vous avez compris que c'est un enfant. En fait il a dix ans. Mais pour son âge il est déjà très autonome.

Il s'occupait tout seul de sa mère, de sa maison et de lui-même depuis qu'ils ont fuit la guerre.

Harun: On arrive bientôt ?

- Dans cinq minutes.

Et comme vous avez pû le constater, il gardait quand même le sourire.

Je me remettais souvent en question en le voyant. Moi j'avais encore une famille. Ou plutôt, les restes d'une famille. Mais je savais qu'il y avait des gens sur qui je pouvais compter. Et j'avais elle aussi.

Mais je trouvais toujours le moyen de me plaindre. Alors que lui, avec douze ans de moins, il gérait trop de trucs. Il avait des problèmes que même un homme de mon âge ne devait pas avoir.

Mais il gardait le sourire et il avançait quand même.

- Tu peux enlever ta ceinture.

Harun: On est où ?

- Devant une pizzeria.

Harun: Et on va faire quoi ?

- Manger une pizza.

Il a souri.

Harun: D'accord.

Je lui ai attrapé la main pour aller commander. On s'est assit dans un coin éloigné des autres gens.

- T'as fait quoi cette semaine ?

Harun: Je suis allé voir maman à l'hôpital. Et à l'école on prépare les décors pour la fête des écoles.

- Tu sais ce que ta classe va faire ?

Harun: Non, le maître il a pas encore choisi.

- C'est pas grave.

Harun: Tu viendras me voir ?

J'ai esquissé un sourire avant de lui répondre. On se connaissait depuis pas très longtemps, mais je l'aimais beaucoup ce gosse.

- C'est quand ?

Harun: Samedi 27 juin.

- Je t'y emmènerai Insha'Allah.

Harun: Merci !

- De rien.

Il a posé ses bras sur la table et a calé sa tête à l'intérieur.

Ses cheveux foncés avaient un peu poussé par rapport à la dernière fois. Il était bronzé, mais c'est juste parce qu'il restait très souvent au soleil. J'ai jamais vu ses parents, mais il me les a décrit comme étant plus clairs de peau que lui.

Il a les yeux marrons et souvent cernés. Il était assez maigre aussi. J'avais beau le nourrir, il grossissait pas. Je savais pas si c'était son corps qui éliminait rapidement les calories ou si c'était parce qu'il bougeait beaucoup.

- T'es fatigué ?

Il a relevé la tête pour pouvoir me regarder.

Harun: Oui. On a fait sport tout à l'heure.

- T'as mangé quoi à midi ?

Harun: Euh...

Il a tourné la tête vers sa gauche pour éviter mon regard.

- T'as rien mangé ?

Ça m'étonnait pas trop. Mais il fallait qu'il se nourrisse s'il voulait être en bonne santé.

- Il te reste des courses ?

Il a secoué la tête.

Harun: Non...

J'ai soupiré. Ça aussi ça m'étonnait pas.

Je lui faisais souvent ses courses, mais ça tenait généralement même pas une semaine. Soit il donnait tout à sa mère, soit il partageait sa nourriture avec des gens.

Des fois c'était des SDF qu'il voyait dans la rue, des fois c'était des gens de son bâtiment, des fois c'était des gens de sa classe.

Harun: Désolé...

- Pourquoi tu t'excuse ?

Harun: Parce que tu m'as acheté pleins de trucs et que j'ai tout gaspillé...

- T'as fais quoi avec ce que je t'ai acheté ?

Harun: Je l'ai donné à maman...

- C'est pas du gaspillage ça. T'as pas à t'en excuser.

Harun: Mais il reste plus rien...

- C'est pas grave, j'en rachèterai.

Harun: Mais t'es pas obligé !

- Tu vas pas rester le frigo vide. Ça va pas ?

Harun: Merci...

- De rien.

Ça le gênait toujours que je lui achète quoi que ce soit. Mais c'est compréhensible, moi aussi si j'étais à sa place j'aurais sûrement un peu honte. Mais il devait comprendre que c'est normal pour moi.

- Il faut que tu me dise quand t'as besoin de quelque chose.

Harun: Oui mais après t'auras plus d'argent pour toi. Tu dépenses déjà tout pour payer mes factures et l'hôpital. Et en plus tu m'as acheté pleins de meubles. C'est beaucoup trop pour toi.

- C'est juste un détail, t'inquiètes pas pour ça. Et ça utilise pas tout mon argent.

Harun: Si tu veux.

Je suis allé récupérer la pizza rapidement.

Harun: Merci !

Il a ouvert la boîte et a attrapé une part qu'il s'est dépêché de manger.

- Tu veux toujours pas déménager ?

Harun: Non. Je suis bien là où je suis.

- T'aimes vraiment cet endroit ?

Harun: C'est pas parfait. Mais il y a rien de parfait de toute façon.

- Il y a beaucoup mieux tu sais.

Harun: Je sais.

- Je peux te poser une question ?

Il a souri en relevant la tête vers moi.

Harun: Tu viens de le faire.

J'ai souri.

- T'as de la sauce partout.

Harun: Ah mince.

Je lui ai tendu un papier.

Harun: C'est bon ?

- Oui. Es ce que tu connais les gens qui habitent vers chez-toi ?

Harun: Non. Ils ont l'air bizarres, j'aime pas m'approcher d'eux.

- T'as raison. Méfie toi d'eux.

C'est drôle venant de la part de quelqu'un pire qu'eux.

Il a hoché la tête et s'est reconcentré sur sa pizza.

Harun: On pourra aller se promener tout à l'heure ? S'il te plaît.

- Si tu veux. Mais on restera pas longtemps.

Harun: Merci.

Vous devez sûrement vous demander pourquoi je faisais ça. Je pense que ça saute au yeux pourtant.

Il y a qu'à voir l'endroit où il vivait pour se rendre compte qu'il avait besoin d'aide. La première fois que j'ai vu son appartement, il était quasiment vide.

Sa mère gagnait pas beaucoup. Elle travaillait dans un café le jour et la nuit elle faisait le ménage dans un magasin.

Il passait la plupart du temps tout seul. Et malgré les deux boulots de sa mère c'était pas suffisant. Alors quand je l'ai rencontré ça m'a paru logique. N'importe qui aurait fait la même chose.

Mais c'est aussi car il me faisait penser à quelqu'un d'autre. Lui aussi était presque dans la même situation. Ils avaient pas le même âge mais ça change pas grand chose.

Je voulais empêcher Harun de mal tourner comme il l'avait fait. D'oublier les valeurs qu'on lui avait enseigné comme il l'avait fait. Je voulais pas qu'il ait le même parcours et qu'il finisse par vivre la même vie.

Parce qu'ils se ressemblaient tellement que je pouvais pas m'empêcher de les associer.

J'ai jamais pû aider ce gosse. Alors je l'aidais lui.

Peut-être que c'est égoïste. Peut-être que je faisais ça pour moi-même.

J'avais pas de mérite dans cette histoire. Je l'aidais parce que je voulais pas qu'il finisse comme lui.

Parce que j'aurais voulu qu'on m'aide moi.


~Leïla~



Syham a donné un plateau de nourriture à mon frère.

Kaïs: Je guérirai plus vite si j'avais de la vraie nourriture.

- Parce que ça existe de la fausse nourriture ?

Il m'a jeté un regard noir.

Syham: Depuis qu'il s'est réveillé il arrête pas de se plaindre. J'en peux plus.

Kaïs: Je suis un patient, tu peux rien dire.

Syham: Oui mais toi tu te plains parce que tu veux manger, parce que tu veux prendre l'air, parce que t'en a marre que Charlotte fasse ta toilette, parce que t'en a marre de voir ma tête, parce que la peinture te saoule, parce que ta barbe a poussé. J'en peux plus moi.

Ça m'étonnait pas venant de Kaïs. On y peux rien s'il détestait les hôpitaux.

Kaïs: C'est qui cette Charlotte ?

Syham: Celle que t'as insulté le premier jour quand elle est venue. Tu devrais être plus reconnaissant. Je pensais pas que t'étais aussi égoïste.

Kaïs: Je suis pas égoïste. J'suis juste pudique zebi.

Syham: C'est faux.

Kaïs: Ta gueule.

Syham: Ferme la toi d'abord. On verra ensuite.

Kaïs: J'ai fait quoi pour devoir te supporter comme ça.

Syham: La liste est longue, tu veux que je te la récite ?

Kaïs: Non, je t'ai dit ta gueule, t'as oublié ?

Syham: Étouffe toi avec de l'air.

Kaïs: Évite de me casser la tête.

Syham: Alors évite de me chercher.

Kaïs: Mais c'est trop drôle quand tu t'énerves.

Syham: Je vais t'en coller une tu vas atterrir sur Mars.

Kaïs: C'est comme ça que tu parles a tes patients ?

Syham: Apprends à être patient si tu veux que je te parle comme un patient.

C'était vraiment drôle de les voir s'embrouiller, mais je préférais les interrompre pour éviter que ça parte loin encore une fois.

- Tu sors dans combien de temps ?

Kaïs: Il faut demander à la sorcière.

Syham: La sorcière a un prénom que tu dois apprendre à retenir. T'as vu tu commence.

Kaïs: Et tu finis, sans répondre à ma question.

Syham: Pfff, il devrait enfin partir d'ici quatre jours.

Kaïs: C'est long.

Syham: Supporte encore quatre jours et tu pourras partir loin d'ici. Et reviens plus jamais.

Kaïs: Oui mais ici il y a au moins trentes heures dans une journée. Le temps il est pas normal dans les hôpitaux.

Shyam: Arrête de dire de la merde. Le temps est normal.

Kaïs: Pas ici.

Syham: Tu rentreras bientôt chez toi, patiente un peu. Quatre jours c'est rien. Tu peux pas juste attendre ?

Kaïs: Non.

Syham: Ya Rabi, je vais m'énerver.

Elle a inspiré profondément en posant ses mains sur son visage.

Syham: Bref. Arrête de te plaindre, tu seras plus supportable.

Kaïs: On fait comment ?

Syham: Tu te la ferme c'est tout. Pourquoi je réponds à ta question même.

Kaïs: Je sais pas. Parce que t'es bête.

Syham: J'essaie de voir ça fait quoi d'être toi des fois. C'est pour ça.

Kaïs: C'était nul, tu vieillis.

Syham: Tu te rends compte du temps que je perds en parlant avec toi ?

Kaïs: Pourquoi tu parles avec moi alors ?

Syham: Pourquoi tu me réponds alors ?

Kaïs: Moi je fais ma vie, je vois pas de quoi tu parles.

Syham: Fais pas l'innocent.

Kaïs: Je pense que t'es schizophrène.

Syham: Ta gueule.

Kaïs: Fais gaffe à ce que tu dis.

Syham: Tu vas faire quoi ? Me frapper ? J'ai juste à te faire une piqure et bye bye Kaïs.

Kaïs: Je frappe pas les trisomiques.

Syham: Venant d'un daltonien je le prend pas mal.

- Vous voulez pas essayer de faire la paix ?

Eux: Non.

Ils se sont lancés un regard noir.

Eux: Ta gueule.

Kaïs: J'ai dit ta gueule.

Syham: Arrête de me copier.

Kaïs: Je sais que je suis beau mais arrête de forcer comme ça pour me parler.

Syham: T'as des miroirs chez toi ? Tu ressembles à l'âne de shrek.

Kaïs: Je parle pas de ta tête de mère Gothel moi.

Syham: Depuis quand tu connais mère Gothel toi ?

Kaïs: Change de sujet.

Syham: T'es en train de faire quoi là ?

Kaïs: Tu sais quoi ? Ta gueule.

Syham: Tu peux pas appliquer tes propres conseils pour une fois ?

Enfin bref. Je vous passe le reste de leur dispute sinon il y en aurait encore pour une heure.

Ils aimaient trop se lancer des piques et s'embrouiller. Ils disaient qu'ils se supportaient pas, mais je pense qu'au fond ils se détestaient pas autant qu'ils le prétendaient.

Ils me faisaient penser à des meilleurs amis qui s'insultent pour rigoler. Je les voyais très bien être meilleurs amis d'ailleurs. Ils auraient eu des délires incroyables, j'en suis sûre.

Mais bon, ils préféraient s'agresser. Peut être que le destin changera les choses qui sait.

A suivre

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