Mélandrie Tome 2 : Le plan dé...

By sirfalas

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/!\ Attention, ceci est le tome 2 de l'histoire de Mélandrie. Il est fortement conseillé d'avoir lu le tome 1... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25

Chapitre 8

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By sirfalas

 — Alors ? Wisha a été sage ? Questionna Mélandrie en retrouvant Kimiri à l'extérieur du palais.

— Lui pas essayer manger moi, répondit-il en haussant les épaules. Toi mettre longtemps !

— Désolée, je n'arrivais pas à trouver quelque chose de convenable pour sortir. Et j'ai mis un peu de temps à chercher un livre sur l'alchimie pour trouver des idées de potions à faire. C'est le prince Amyr qui m'a conseillé celui-ci.

— Maître a vu toi sans moi ? s'inquiéta le petit démon.

— Oui. Je lui ai dit pourquoi tu n'étais pas auprès de moi et ça n'a pas eu l'air de le déranger. Il m'a d'ailleurs donné ça pour aujourd'hui, répondit-elle pour le rassurer en lui tendant la bourse.

Intrigué, Kimiri la prit et l'ouvrit avant de la refermer et lui redonner. Le petit démon semblait étonné de ce qu'il venait de voir.

— Ça beaucoup argent. Toi cacher ça.

Heureusement, contrairement aux autres habits mis à disposition par le prince, celui qu'elle portait avait des poches. Mélandrie rangea donc la bourse dans l'un d'elles, puis se mit en route avec Kimiri. Une main sur le dos de Wisha pour le caresser et une autre pour tenir le livre, la jeune démone se mit à feuilleter l'ouvrage en quête d'une potion qui pourrait intéresser Kimiri.

Pour la première fois, Mélandrie découvrit une autre ville du plan démoniaque que celle dans laquelle elle avait vécu la grande majorité de sa vie. Les constructions étaient majoritairement en terre ou en pierre et très peu comportaient un étage.

Mis à part en terme de densité de population et de nombre de maisons, tout ceci était semblable a ce qu'elle connaissait dans son village. Les démons, imposants comme petits semblaient se côtoyer sans aucune discrimination. Peut-être que cela n'était qu'une impression, mais le fait que ce ne soit pas flagrant était, en un sens, rassurant.

— que penses-tu de celle-ci ? questionna-t-elle au bout d'un certain temps en mettant le livre sous le nez de Kimiri.

Prenant le livre, le petit démon le tourna dans un sens, puis dans l'autre, puis s'attela à déchiffrer les caractères qui se trouvaient dessus. Elle l'avait déjà vu lire, mais son niveau ne devait qu'être très basique.

— Ça pas très utile, remarqua-t-il en rendant le livre.

En effet, ce qu'elle venait de lui proposer pouvait être considéré chez les humains comme du parfum. Il n'y avait aucun avantage mis à part, d'après les écrits, une odeur agréable qui se dégageait de la bouteille une fois remplie de la préparation.

— Quel genre de potion te ferait plaisir ?

— Une pour que moi être fort ! s'exclama-t-il en bandant ses muscles très peu développés.

— Je vais voir s'il y en a une qui n'est pas très compliquée à réaliser dans ce livre, répondit-elle, amusée.

Tout en feuilletant l'ouvrage en quête de ce que Kimiri demandait, Mélandrie arriva au niveau de ce qui ressemblait à un grand marché. Là, les changements se voyaient par rapport à son village. Lorsqu'elle allait chercher les commandes pour sa mère, seul Kal pouvait lui fournir de telles choses. Ici, il y avait l'embarras du choix.

— Toi trouver ? demanda Kimiri.

— Ça n'est pas le genre d'ouvrage où les potions qui t'intéressent sont nombreuses, mais je pense avoir trouvé ce que tu veux.

La plupart des potions de l'ouvrage n'avaient pas d'utilité primordiale. Il s'agissait principalement d'éléments de confort tel que du parfum, un liquide a appliquer sur les vêtements pour éviter les salissures ou encore des changements mineurs d'apparence. Celle qu'elle avait trouvée faisait partie de cette dernière catégorie. Elle permettait, selon ce qui était écrit, d'avoir une apparence plus imposante et une force légèrement supérieure.

— Alors ? questionna-t-elle après lui avoir remis le livre.

— Ça pas vraiment quoi moi vouloir, mais ça convenir.

— Il y a beaucoup d'ingrédients, mais la préparation en elle-même n'a pas l'air bien compliqué.

De plus, tous les ingrédients en question étaient connus de Mélandrie. Elle savait donc à quoi ils ressemblaient et quels étaient les caractéristiques à prendre en compte pour avoir de la qualité.

— Tiens ! Mon meilleur client ! s'exclama un démon de près de deux mètres qui se trouvait derrière l'un des stands.

— Moi venir acheter ingrédients. Moi vouloir ça ! En tendant le livre à la page de la potion qu'il voulait préparer.

Après avoir examiné la liste, le marchand se mit à fouiller dans son étale et à réunir sa marchandise. Visiblement, celui-ci vendait tout ce dont ils avaient besoin. Une fois le tout réunis, le démon étala le tout sur une planche au-dessus de ses stands.

— Voilà. Ça te fera...

— Une seconde, l'interrompit Mélandrie.

— Oui ?

— Cette patte d'araignée cristale des cavernes est ébréchée.

— Et alors ?

— Ces pattes comportent un liquide à l'intérieur et c'est ce qui est utilisé pour l'alchimie. Si la patte est abîmée, alors le liquide s'est échappé, ce qui la rend inutile. Pouvez-vous nous en donner une intacte je vous prie ?

— Heu... bien sûr...

Quelque peu déstabilisé, le marchand reprit sa mauvaise marchandise et la remplaça par une autre de meilleure qualité. Mélandrie n'en avait cependant pas terminé avec lui. Elle étudia avec soin chaque ingrédient. Si Kimiri se fournissait toujours chez ce marchand, cela n'était pas étonnant qu'il rate ses potions. Sur les douze ingrédients qu'ils avaient commandés, la jeune démone demanda un changement pour onze d'entre eux.

Le vendeur profitait-il de la crédulité et de l'innocence de Kimiri pour lui vendre tous les composants inutilisables que les autres clients ne voulaient pas ? Vu son embarras et le fait qu'il ait bel et bien des ingrédients de bonne qualité, il y avait fort à parier que son intuition était correcte.

— Voilà qui est bien mieux. Combien vous doit-on ?

— Trente-cinq pièces, répondit-il.

— D'accord... et le prix normal, sans augmentation pour aucune raison est de combien ?

Mélandrie n'avait aucune idée de la valeur d'une pièce, mais le regard fuyant du marchand lorsqu'il avait annoncé son prix indiquait clairement qu'il n'était pas honnête et cherchait à se faire de l'argent en plus.

— Vous insinuez que je suis malhonnête ? s'énerva le vendeur en tapant du poing sur son stand.

Ce geste de colère qui effraya Kimiri aurait pu avoir le même effet sur Mélandrie. Après tout, elle n'avait pas grand-chose pour rivaliser avec un démon pourvu de cette musculature. Cependant, elle pouvait compter sur une chose. Wisha avait tout de suite compris que cette menace la visait et s'était mis à grogner, tous ses poils hérissés pour paraître plus imposant.

— C... C'est le chien du... Du maître ? balbutia-t-il.

— Wisha, calme-toi s'il te plaît, ordonna la jeune démone d'une voix douce.

Immédiatement, le chien rangea ses crocs et reprit une posture plus neutre. Si cela aurait normalement dû rassurer la personne contre qui il grognait, Mélandrie vit le vendeur pâlir. Wisha était réputé pour être un animal dangereux qui n'obéissait totalement qu'à ses maîtres. Le fait qu'il se calme ainsi avec un simple ordre où elle n'avait même pas haussé la voix devait en dire long sur qui elle était.

— D... Douze pièces, madame, finit-il par rectifier.

— Voilà qui est déjà plus raisonnable, sourit Mélandrie.

Après avoir sorti la bourse donnée par Amyr et y avoir extirpé les douze pièces, Mélandrie les déposa sur le comptoir et récupéra tous les ingrédients dont elle déposa la moitié dans les bras de Kimiri.

— Au plaisir d'avoir fait affaires avec vous, sourit-elle avant de se détourner du stand.

— Lui pas très content, remarqua Kimiri une fois qu'ils furent éloignés.

— C'est chez lui que tu te fournis en ingrédient habituellement ?

— Oui. D'habitude lui gentil. Lui faire des prix à moi.

— Et il y a d'autres vendeurs ?

— Oui. Eux nombreux, mais pas faire prix pour moi.

— Ne va plus jamais chez celui-là. Il profite de toi et te vend des ingrédients qui ne sont pas bons pour l'alchimie. C'est en grande partie à cause de lui que tu rates tes préparations.

— Pourquoi lui faire ça ?

— Parce qu'il n'arriverait jamais à vendre des composants abîmés à des personnes qui savent les reconnaître. Du coup, plutôt que de les jeter, il les vend à toi qui ne t'y connais pas trop pour se faire de l'argent avec.

— Lui méchant ! s'exclama le petit démon, revenant sur ce qu'il avait dit de lui juste avant.

Les bras chargés des composants, Mélandrie et Kimiri arpentèrent la ville pour se rendre à la cabane du petit démon. Pendant le trajet, tout deux discutèrent de la potion qu'ils allaient préparer. Dans l'ensemble, Kimiri était heureux qu'elle propose son aide plutôt que de juste rester à le regarder. Cependant, tel un enfant, il voulait s'occuper des étapes importantes.

Cela ne dérangeait pas Mélandrie de jouer l'assistante. Après tout, il était celui qui s'intéressait à l'alchimie. Il était normal qu'il s'occupe des parties critiques pour mieux les comprendre.

— C'est encore loin ? questionna la jeune démone.

— Ça être ici, répondit le petit démon en pointant du doigt une ruelle à quelques mètres d'eux.

— Tu sais, je pensais à une chose. Si nous réussissons cette potion, pourquoi ne pas la montrer au prince Amyr. Peut-être qu'il verrait que tu peux être bon en alchimie et laisserait ses alchimistes te form...

— Ma cabane ! s'exclama Kimiri, horrifié.

Suivant la course du petit démon qui avait laisser tomber tous les ingrédients par terre, Mélandrie releva les yeux et ne vit, là où se tenait autrefois la cabane de Kimiri, qu'un tas de planches brisées. Tout aussi surprise que le petit démon, Mélandrie courut le rejoindre sans même penser à réunir les ingrédients étalés par terre.

Dans un geste presque désespéré, son ami prit deux planches et tenta de les faire tenir debout l'une contre l'autre. Celles-ci tinrent quelques secondes dans cet équilibre précaire, puis retombèrent.

— Ma cabane, hoqueta Kimiri.

— Qu'est-ce qui s'est passé ici ? questionna Mélandrie, dans l'incompréhension la plus totale.

Sans répondre, le petit démon balaya les décombres et trouva, sous une planche, sa marmite à présent inutilisable ainsi que des débris de ce qui devait être sa fiole. Les autres maisons ne semblaient pas avoir été touchées, ça n'était certainement pas une catastrophe qui avait causé un tel désastre.

Avec une certaine intuition, la jeune démone se tourna vers la rue principale et vit trois démons les regarder. Deux souriaient largement et un autre ne prenait même pas la peine de se cacher pour rire.

Furieuse et le poing serré, Mélandrie marcha d'un pas décidé en direction de ces personnes qui n'étaient certainement pas étrangères à la destruction de la cabane de Kimiri.

— C'est vous qui avez fait ça ? questionna-t-elle d'un ton sec et accusateur.

— Mel, non ! hurla le petit démon derrière lui d'une voix terrifiée.

— Dégage gamine, mêle-toi de tes affaires !

— Pourquoi avez-vous fait ça ? s'énerva-t-elle.

— Tu es sourde ? On t'a dit de dégager !

Les trois colosses qui lui faisaient face donnaient l'impression qu'elle n'avait aucune chance contre eux et qu'il valait mieux s'écraser si elle ne voulait pas avoir de problèmes. Cependant, son énervement était tel qu'elle ne pouvait pas leur tourner le dos. De plus, une étrange sensation de chaleur commençait à envelopper sa main.

De son poing serré ressortait une discrète lumière. Était-ce ce dont elle s'était servi dans les marécages pour tuer le serpent qui voulait faire d'elle son repas ? Elle ne savait pas comment utiliser une telle puissance, mais son instinct lui disait de juste diriger sa paume vers ceux qu'elle voulait blesser.

En plus de cela, la jeune démone pouvait compter sur un appui de taille. Wisha avait senti que ces personnes ne leur voulaient pas du bien et s'était posté aux côtés de Mélandrie, crocs apparents.

— Dites-moi pourquoi vous avez fait ça ! hurla-t-elle.

— Elle commence à m'énerver celle-là, s'emporta le démon du milieu.

Avant qu'elle n'ait eu le temps de le voir venir, Mélandrie se retrouva avec un poing à quelques centimètres de son visage. Elle n'avait même pas eu le temps de réagir et de se protéger. Seule l'intervention d'une autre personne qui avait retenu l'agresseur par le poignet avait empêché la jeune démone de se prendre un coup.

— Que vois-je ? questionna Amyr. Je sors de mon palais pour me rendre dans un territoire éloigné, j'arpente quelques rues et je vois mes citoyens qui agressent ma protégée. Vous avez cinq secondes pour me donner une bonne explication. Elle a intérêt à être clair, concise et convaincante si vous voulez rester en vie.

— Dame Bahia nous a envoyé régler un problème d'impayé, expliqua le démon qui avait voulu frapper Mélandrie. Nous avons fait notre travail et cette personne est venue le contester alors qu'elle n'a rien a voir dans cette histoire. Nous ne savions pas qu'elle était sous votre protection.

Au vu des nombreuses grimaces qu'il faisait, la poigne du prince était sur le point de lui broyer le poignet. Amyr resta un instant silencieux et laissa planer le doute sur le verdict. Avait-il été convaincu par ce qu'il venait de dire ?

— Kimiri ! appela-t-il.

La tête basse, plus par dépit d'avoir perdu tout ce qu'il avait que par peur de son maître, le petit démon s'approcha du prince.

— Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?

— Moi pas avoir assez pour soigner Mel. Moi emprunter argent pour acheter potion pour que elle aller mieux.

— Kimi, je suis désolée, s'excusa immédiatement la jeune démone en se rendant compte qu'elle était en partie fautive de son malheur.

— J'ai bien envie de dire que c'est un juste retour des choses. Une punition pour me l'avoir cachée...

— Quoi ? Mais vous êtes... s'emporta Mélandrie.

— Mais, la coupa-t-il. Tu as pris sur toi pour prendre soin d'elle et ceci doit être récompensé. Dites à Bahia qu'elle sera remboursée par moi-même.

— Très bien, maître, obéirent les démons.

— Une dernière chose. À mon retour, je veux que ce tas de planches ait retrouvé son aspect d'origine. C'est un ordre.

— Bien compris.

Après s'être inclinés, les trois démons s'éloignèrent et disparurent par une rue perpendiculaire. Seuls restaient le prince, Mélandrie, Wisha et le pauvre petit démon qui continuait à avoir la tête basse. Il était encore sous le choc d'avoir perdu sa cabane et n'avait sans doute pas encore réalisé qu'il allait bientôt en avoir une nouvelle.

— Vous ne deviez pas faire une journée alchimie ?

— C'est ce qui était prévu, mais nous n'avons plus vraiment d'endroit pour, souffla Mélandrie.

— Jusqu'à mon retour, s'il vous prend l'envie de créer des potions, demandez à mes alchimistes de vous laisser une table de travail dans leur atelier. Je ne les surcharge pas trop en ce moment, il devrait y avoir de la place.

— Merci beaucoup.

— Prenez soin de vous et évitez de vous confronter à ce genre de personnes. Elles ne savent pas que vous êtes sous ma protection et ne se gêneront pas pour vous montrer leur force.

— Je ferai attention, promit Mélandrie.

Après avoir fait un baise-main à la jeune démone, le prince reprit sa route. À cet instant, elle remarqua qu'il n'était pas seul, mais accompagné d'une dizaine d'autres démons. Comment avait-elle fait pour ne pas les remarquer ? Ils étaient tous aussi grands que les maisons qui formaient la rue !

Tous les passants s'écartaient au passage du cortège qui s'éloigna dans la rue jusqu'à disparaître au loin. Peu de temps après, les habitants reprirent possession de l'espace comme si rien ne s'était passé.

— Viens, rentrons, proposa Mélandrie d'une voix douce.

— Oui. Nous rentrer, accepta-t-il, toujours triste et la tête basse.

Avant de partir, la jeune démone réunit les ingrédients étalés par terre, puis les déposa dans les mains de son ami qui n'avait pas bougé et qui accepta ce fardeau sans dire un mot. Eux qui avaient prévu de passer une bonne journée à l'extérieur se retrouvaient à repartir en silence vers le palais.

Au moins, à présent, ils pouvaient utiliser le laboratoire d'alchimie du palais. Avec le matériel qu'ils avaient à leur disposition, ils pourraient faire des potions bien plus élaborées.

Arrivé devant les portes du palais, Wisha se sépara d'eux et partit contourner l'édifice. Il était chez lui après tout et pouvait bien faire ce dont il avait envie, se dit Mélandrie. Une fois à l'intérieur, Mélandrie allait pour se diriger vers le laboratoire, mais vit Kimiri partir dans l'autre sens.

— Où vas-tu ? questionna-t-elle.

Pas de réponse. Le petit démon se muait dans le silence. Elle décida malgré tout de le suivre et se rendit vite compte qu'il se rendait à la chambre qu'ils partageaient. Kimiri ouvrit la porte, déposa ce qu'il avait dans les bras sur la table, puis alla s'allonger sur le lit.

— Je suis sincèrement désolée pour ta cabane, répéta la jeune démone en s'asseyant à côté de lui.

— Ça être la seule chose à moi, dit-il d'une voix tremblante.

— Tu as entendu ce que le prince a dit. Elle sera bientôt reconstruite.

— Moi aimer elle comme ça. Moi savoir que elle différente après. Ça pas être même chose.

Bien que pour beaucoup, ça n'était qu'un taudis en bois, Mélandrie comprenait ce qu'il ressentait. Plus qu'un abris, il devait avoir beaucoup de souvenirs. La voir ainsi réduite en ruines avait du lui faire un choc.

— Le démon qui a détruit ta cabane a parlé d'une personne appelée Bahia. Tu peux m'en dire plus sur elle ?

— Elle être succube très riche. Elle démone puissante. Elle prêter argent à autres démons et autre démon redonner par petite partie, mais plus. Mais si pas payer, elle envoyer méchants démons faire ça.

— Je ne pensais pas que tu étais allé jusque là pour me venir en aide. Lorsque je pourrais te donner ta récompense, je ferai en sorte qu'elle soit d'autant plus grande.

Se rasseyant sur le lit, Kimiri enlaça la jeune démone en quête de réconfort. Celle-ci l'accueillit dans ses bras et lui caressa le dos pour le réconforter. Un instant, elle s'était dit que s'il lui avait avoué une telle chose, elle aurait peut-être pu empêcher la destruction de sa cabane en faisant en sorte que ce soit Amyr qui rembourse cette Bahia. Cependant, dire une telle chose l'aurait rendu responsable de ce qui lui arrivait et, dans l'état où il se trouvait, ça n'était pas une bonne idée.

Dans cet instant de vulnérabilité, il n'avait pas besoin de savoir ce qui se serait passé s'il avait fait les choses autrement, il avait juste besoin de réconfort. Et ça, elle pouvait lui en donner et être auprès de lui pour le soutenir et le faire aller mieux.

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