Who do you love ? [TERMINÉE]

By lea_btrd

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Keren Dolke est une jeune louve solitaire qui se doit de quitter le territoire où elle vivait caché depuis ma... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
Chapitre 62
Chapitre 63
Chapitre 64
Chapitre 65
Chapitre 66
Chapitre 67
Chapitre 68
Chapitre 69
Chapitre 70
Chapitre 71
Chapitre 72
Chapitre 73
Chapitre 74
Chapitre 75
Chapitre 76
Chapitre 77
Chapitre 78
Chapitre 79
Chapitre 80
Chapitre 81
Chapitre 82
Chapitre 83
Chapitre 84
Chapitre 85
Chapitre 86
Chapitre 87
IMPORTANT !!
Chapitre 88
Chapitre 89
Chapitre 90
Chapitre 91
Chapitre 92
Chapitre 94
Chapitre 95
Chapitre 96
Chapitre 97
Chapitre 98
Chapitre 99
Epilogue

Chapitre 93

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By lea_btrd




J'entendais, je voyais et je n'étais pas la seule. Mes camarades près de moi, n'avaient pas besoin de dons comme les miens pour comprendre que c'était à la fois un appel à l'aider, mais aussi un soutien. C'était nouveau pour eux tout ça, et pour une fois, je vis dans les yeux de Ceylan à quel point ça le touchait profondément. Malgré ses crises de nerfs, il aimait la nature plus que n'importe qui. Il aimait cette vie plus que n'importe qui.

Contre toute attente, il s'avança de deux pas face aux animaux et il inclina sa tête de peu. C'était sa manière de leur dire qu'il ferait son nécessaire, qu'il acceptait formellement ce deal. Je pensais que cela s'arrêterait là, mais le cerf imita Ceylan et baissa lui aussi son museau. J'entendis des soupirs d'émerveillement, qui me fit chaud au cœur. Je sentais la joie qui nous entourait, j'étais si fière.

C'était rare de voir la nature communiquer ainsi avec les êtres que nous étions. De mon côté, j'en avais pour ainsi dire, l'habitude. Seulement, de voir ceci arriver avec d'autres personnes, c'était extra. J'étais ému.

Sans plus attendre, Ceylan se tournait et nous intima de continuer notre route. Je lançais un dernier regard vers ce petit être qui semblait avoir pris la forêt sous son aile, puis je repris mon chemin. Les alphas souhaitaient s'arrêter l'espace d'un petit instant afin de pouvoir nous nourrir.

Au bout de cinq petites minutes seulement, on arriva face à un grand mur de hautes herbes. Celles-ci étaient vraiment grandes et nous surplombaient d'un bon mètre. Je me demandais bien où Ceylan nous emmenait. Nous marchions désormais tous dans cette forêt d'herbe qui se trouvait être assez impressionnante. Je ne voyais pas grand-chose, mais j'avais confiance en mon âme qui avait récupéré ma main.

Je pouvais sentir les brindilles chatouiller mon visage, c'était doux et fait d'une façon si apaisante. L'odeur humide de celles-ci se frayait un chemin vers mes narines. Je me sentais soudainement vivre grâce à ces petites choses, était-ce parce que j'avais peur d'être proche de la mort ?

Après un bout de temps à se battre contre tout ça, je fus surprise de découvrir le fameux endroit. C'était une sorte de clairière au milieu de la forêt et fermer gracieusement par ses hautes herbes, c'était très grand, mais je pouvais deviner que celles-ci nous entouraient. Un peu comme un très grand cercle. J'étais étonnée par sa grandeur.

Les personnes se dissipaient et s'installaient un peu partout. Il y avait une distribution de sandwich, ce n'était pas le meilleur des repas pour un loup-garou, mais ça pouvait le faire. J'allais pour m'installer à côté de Ceylan, mais en plein vol, il m'attrapa et me posa sur ses genoux. Je le regardais, légèrement éberluée par ce culot qu'il avait de faire des choses comme ça sans me prévenir. La seule chose qu'il trouva à faire, c'était de froncer les sourcils, soucieux de savoir pour quelle raison, je le regardais ainsi.

Je laissais un rire fuir l'entre de ma bouche et attrapais finalement mon casse-croûte qui ne demandait qu'à être dégusté. Nous discutions tous entre-nous, comme si le temps s'arrêtait l'espace d'un instant, comme si nous n'étions pas sur le point de terminer une guerre qui avait commencé depuis bien trop longtemps. On riait, se taquinait, on partageait des moments le sourire aux lèvres.

Seulement, l'un d'entre-nous ne souriait pas, ne rigolait pas et ne discutait pas non plus. Son regard était bien vide, dépourvu d'une quelconque émotion positive. Un néant effrayant et presque étourdissant dominait celui-ci. Gordon était dans son coin, avec la compagnie d'un silence de mort. Mon cœur se serra aussitôt.

Je le vis se lever subitement, et s'éloigner. Je pouvais d'ores et déjà entendre ma conscience me crier de le rejoindre. C'est ce que je fis rapidement. Il était allé se cacher près du mur qui nous cachait.

- Gordon.. Je l'interpellais timidement.

Lorsque ses yeux se posèrent sur moi, un sourire maladroit s'afficha sur son visage. Je m'arrêtais un instant, ne sachant pas trop quoi faire, et c'est lui qui me montra du bout du nez la place à ses côtés.

- J'imagine que tu es encore inquiète pour moi Keren.

- On dirait bien.

Il riait doucement, puis inspira l'air frais. Nos regards se posaient sur le ciel qui nous surplombait. Celui-ci était étrangement plus étincelant ce soir. Il avait quelque chose de beau et réconfortant. Gordon était accroché à cette vue, le cœur sûrement rempli de douleur.

- J'ai peur de les revoir. Il m'avoua. Je n'arrive malheureusement pas à supporter de voir ses yeux abandonnés par la vigueur naturelle de l'être humain. Ce manque de sentiment.

- C'est pourtant ce que je vois en ce moment chez toi..

Ma remarque sembla lui faire tilter. Il baissa finalement sa tête vers moi et me fixa surpris.

- Je.. je suppose que ce doit être à cause du lien de meute. Il est là, mais il est si..froid. Comme s'il était mort. Ça me détruit de l'intérieur.

- Crois moi Gordon, je sais à quel point un lien peut-être douloureux. C'est pourquoi, je serais là pour toi et ta meute, tout comme Ceylan et le reste. Bats-toi pour eux, et ne laisse pas ce néant que tu détestes voir chez les autres, te toucher toi également. Je disais tout en lui caressant l'épaule délicatement.

Gordon m'offrit un sourire, un vrai cette fois-ci. J'étais rassurée de voir une flamme réchauffant se raviver dans ses pupilles, qui manquaient de chaleur encore un peu plus tôt. Je ne vivais pas sa peine, mais je pouvais l'imaginer, me mettre à sa place.

- Tu es d'une sensibilité déstabilisante parfois, mais tu es à la fois une battante incontestablement persévérante. Il fit une pause avant de terminer. C'est ce qui fait ton charme Prostasìa.

C'est sur une note agréable qu'on termina notre échange. Ceylan me cherchait visiblement, je l'entendais m'appeler. Cet homme n'aimait définitivement pas lorsque j'étais éloigné de lui pendant trop de temps.

Gordon me fit signe de le laisser, m'affirmant fermement et solennellement qu'il allait bien mieux grâce à moi. Je décidais de le croire et me laissais emporter par la voix de ma moitié. Celui-ci marchait entre les combattants, il observait, me cherchant sûrement dans les alentours.

Je sifflais avec l'aide de mes doigts et aussitôt, il se tourna. Il ne perdit pas de temps et se rapprocha de moi énergiquement, slalomant parmi les autres encore une fois. Je l'attendais patiemment, me posant des questions sur la raison de ses appels.

- Keren, prépare tout le monde avec Kitai et Levy. Je vais vérifier que la voie est libre avec Gatar.

- Très bien, mais faites attention !

Un doux baiser volé se posa sur mes lèvres, répondant silencieusement à ma dernière phrase qui semblait l'avoir fait rire. Ils avaient beau être deux alphas, j'aimais l'idée qu'ils soient vigilants. C'était sûrement mon côté prévenant.

Je me dépêchais de faire ce qu'il venait de me demander. J'appelais Kitai et Levy et les briefais rapidement. Aussitôt, ils se lancèrent sans objecter. Chacuns rassemblaient les troupes et faisaient en sorte qu'ils reviennent tous à leur place attribué au début.

Je ressentais à nouveau cette adrénaline, qui m'avait quitté dès lors qu'on était arrivé ici. Celle qui te donnait la boule au ventre, celle qui te faisait deviner que quelque chose arrivait dangereusement. Le dynamisme reprenait vigoureusement sa place et les gens s'activaient afin de ne perdre aucune minute de plus.

Je criais un peu partout, mais je cherchais également Gordon. Je fus rassurée lorsque je le remarquais un peu plus loin, le regard différent. Cette flamme était toujours présente et j'en étais satisfaite.

Nous étions tous prêt, nous attendions désormais le retour de nos alphas respectifs. Ils ne tardèrent pas à arriver. Heureusement pour nous, la voie semblait bien libre vu leur expression. Ceylan confirma mes pensées en me faisant un signe de tête. Il vint à mes côtés et attrapa ses affaires. On se décida enfin à partir sous les ordres des dirigeants, le silence s'abattant une fois encore sur nous, laissant nos sombres songes tyranniser nos esprits.

...

Le jour se levait toujours davantage et les paysages défilaient sous nos yeux. On montait de plus en plus vers ses hautes collines qui habitaient ce pays qu'était l'Australie. Il y avait de tout et surtout, énormément de verdure. Des falaises, des cascades entourés de teinte toute aussi chaude les unes que les autres. Des fleurs de mille couleurs qui décoraient chaleureusement une fois de plus ses tableaux dont je ne me lasserais jamais. L'ambiance entre-nous était morose, mais grâce à ses paysages, nous pouvions avancer avec plus de facilité.

Je ne savais pas si cela venait de Ceylan, mais l'air était électrique, une tension pesante flottait et nous narguait. Je voyais au loin une colline, s'agissait-il de celle violacé ? Je ne l'imaginais pas comme ça..

Ceylan s'arrêta un instant, mise à part moi, personne d'autre ne l'avait vu. Aussitôt, je l'imitais quelque peu inquiète de savoir ce qui l'avait fait se stopper. Il observait l'horizon et posa finalement ses yeux sur moi.

- Tu vois cette colline ?

- Mmh. J'acquiesçais curieuse.

- Derrière celle-ci, il y a une énorme plaine et après se trouve le lieu que l'on souhaite rejoindre. On y est pratiquement Keren.

Il voulait me préparer, mais étais-je réellement prête ? Après tout, ce n'était pas comme si j'en avais vraiment le choix. J'inspirais et expirais, souhaitant me montrer forte et confiante. Je m'approchais de lui, et cette fois-ci, je fus celle qui attrapais sa main.

- Toi et moi Ceylan, et rien d'autre.

- Rien d'autre. Il répondit un rictus aux lèvres.

Main dans la main, on rejoignait vite les autres qui avançaient toujours. On pouvait voir cette bosse dans le ciel, mais elle restait à quelques mètres encore. Le ciel changeait drastiquement, un voile gris se dessinait. Ceylan à mes côtés, dégageait un sérieux déconcertant. Ses traits étaient tendu et ferme, plus rien ne pouvait le perturber. Il était finalement entré dans cette bulle qui semblait le suivre toujours dans ce genre de moment.

Ce fut léger et presque pas perceptible, mais je vis ses narines se dilater. Ses pupilles s'étaient noircies, il laissait cette obscurité effrayante les habiter. Lorsqu'il était ainsi, son aura était menaçante à un stade que personne ne pouvait imaginer. Ce côté sinistre de lui, était hallucinant, inquiétant et.. redoutable.

Le vent frappait son visage, et je le vis inspirer cette brise comme s'il était celui qui la dominait. Il nourrissait le monstre qui dormait en lui afin de pouvoir le faire ressortir au moment voulu. Le combat n'avait même pas commencé, et il était déjà en train de poser une stratégie. Je n'arrivais plus à le quitter des yeux, il m'impressionnait tellement. Mon cœur palpitait furieusement, faisant vibrer tous les membres de mon corps. J'avalais ma salive difficilement, il faisait naître en moi une énergie que je ne me connaissais pas, et que je n'arrivais pas à déchiffrer.

On arriva finalement aux pieds de la colline. Une odeur flottait dans les airs, une odeur bien préoccupante. Je n'étais pas la seule à la sentir, toutes les personnes présente le ressentaient. L'attention était étrangement posée sur Ceylan, il y avait beau avoir plusieurs alphas, on ressentait bien la supériorité qu'il manifestait.

Ceylan, n'était pas comme les autres.

Je crus comprendre, qu'ils attendaient tous que les alphas se fraye un chemin entre eux afin de rejoindre l'avant du bataillon. Ce qui ne tarda pas. Bien évidemment, je fus de la partie en tant que Luna et Prostasìa. Ceylan traversait cet océan d'homme tous aussi admirative les uns que les autres. Il avait une prestance et un charisme unique, le genre qui ferait perdre le contrôle à n'importe qui. Il chatouillait mes émotions et je prenais cela presque comme une provocation.

Une fois arrivée à l'avant, je remarquais l'expression faciale des bêtas de Ceylan. Ils avaient tous une hargne évidente et ce besoin de réussir. Quant à moi, j'avais ce rictus, fière, comme une mère qui voyait enfin son enfant affronter la vie avec assurance.

Sans rien dire, on se mit tous en marche, gravant cette rude pente qui nous rapprochait davantage. Cette odeur aussi, persistait, un parfum qui ne présageait rien de bon.. Allions-nous pouvoir nous reposer ? Allions-nous pouvoir nous préparer convenablement ?

Chaque pas en avant, provoquait une vibration déstabilisante. L'air se raréfiait d'une manière plus que douteuse. Nous étions tous sur nos gardes, et plus on avançait, plus la vue nous prouvait que nous avions raison de l'être. Nous n'avions pas encore vue sur la plaine, mais une fumée étrange se dégageait de celle-ci. Tout était silencieux, nos pas, nos souffles et l'ardeur dans notre poitrine également. Pourtant, on pouvait ressentir un brouhaha invisible s'immiscer malicieusement partout autour de nous.

Un sentiment inconnu me fit ouvrir les yeux en grand, cela ne venait pas de moi. Le sommet se rapprochait dangereusement pendant ce temps. Je pouvais presque entendre des ricanements dans ma tête. J'étais une fois de plus rempli de sentiment tous aussi contradictoire que d'habitude. La joie, l'horreur, l'envie, le dégoût.

J'observais finalement le sol, l'herbe était étrangement sèche. Les couleurs de celle-ci étaient ternes et ne donnaient pas envie de s'y coucher. Mon cœur s'accéléra brusquement, un peu trop même. Je reconnus un sol plat, ce qui m'indiquait qu'une seule chose, nous étions arrivés au sommet.

Peu importait cette boule au fond de ma gorge, je décidais aussitôt d'affronter la réalité. Je levais mes yeux afin de voir, même si mon corps était déjà en train de me hurler sévèrement tout haut, ce que je pensais tout bas. Mon souffle se coupa instantanément, l'horizon n'était plus. Des grognements menaçants firent bourdonner mes oreilles, mais ils étaient lointains, parce que la seule chose à laquelle je pensais désormais,

C'était cette armée de zombie et de soldats assoiffés de sang qui nous faisait face,

C'était cet alpha enflammé qui souriait malicieusement,

Accompagné d'un regard machiavélique,

Des plus monstrueux.


______________________________________________________

Bonsoir tout le monde!!

J'espère que vous avez passé un bon week-end ? De mon côté, il était plutôt chargé, mais ça va haha.. Voici le chapitre du dimanche, et comme vous le voyez nous sommes très proche du combat final. Comment vous sentez-vous ? Pas trop angoissé(e) ??

Comme toujours, n'hésitez pas à me dire ce que vous avez pensé de ce chapitre.. J'aime vraiment avoir vos retours et vos réactions. 

Sur ceux, je vous souhaites à tous une bonne soirée et une bonne reprise de semaine pour demain.

Léa.

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