𝕷𝖊𝖎𝖑𝖆: ℭ'𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔢 𝔡�...

By iammahera

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Selem aleïkoum. Je m'appelle Leïla, 19 ans, algérienne et je viens de Marseille. C'est mon histoire. Mon pass... More

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Flashback
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Récapitulatif De L'histoire :
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By iammahera

•Chapitre 35•

~Leïla~


Fares :
Faut qu'on parle.

Il voulait sûrement me parler de ce que j'avais vu la dernière fois. Je réalisais toujours pas d'ailleurs, même après trois jours.

Moi:
Ok.

J'ai levé la tête en entendant un grand rire de sorcière. Ou plutôt un rire de kehba. Vous voyez les rires forcés, trop fort et trop aigus ? C'est ça.

C'était une fille habillée vulgairement, qui parlait avec... Mohamed.

Inaya: Beurk.

J'ai pas compris tout de suite ce qu'il se passait. Je voyais pas ce qu'il faisait là, ni avec elle.

- Ils font quoi là ?

Asma: Ils doivent être en train de "s'amuser".

- S'il veut s'amuser il a qu'à jouer à la play.

Il était posé contre le contre le capot de sa voiture et discutait avec la fille, qui forçait les contacts physiques avec lui. Et il avait l'air d'apprécier ça.

Inaya: C'est elle Warda.

Je l'ai fixée longuement.

Vous vous rappelez de Warda ? La fille avec qui Mohamed "trompait" Inaya ?

- Depuis quand ils s'affichent comme ça ensemble ?

Layla: Aucune idée.

Asma: Il était pas censé être amoureux de toi ?

Inaya: Laisse tomber.

Elle a détourné le regard.

Layla: D'ailleurs tu nous a pas raconté ce qu'il s'est passé au mariage.

J'ai reporté mon attention sur elle. Elle était déçue, mais s'efforçait de pas le montrer.

Inaya: C'était rien du tout.

Asma: C'est pas ce que j'ai cru comprendre moi...

Inaya: On a juste parlé ensemble quand je suis allée garder Aylin.

Layla: Mais il était pas invité.

Inaya: Il m'a appelée.

- Vous avez parlé longtemps ?

Inaya: Je sais plus, vingt minutes comme ça.

Asma: C'est moins que Leïla.

- On s'en fiche de moi. Pourquoi il joue comme ça ?

Layla: Parce que c'est une pute.

Asma: Il a l'air soulé de la conversation on dirait.

J'ai à nouveau tourné la tête vers eux. Warda riait en lui touchant l'épaule, et lui souriait vite fait en regardant dans le vide. Il avait l'air ailleurs.

Layla: Vous êtes sûres qu'il l'écoute ?

- J'ai pas l'impression.

Asma: Je pense pas que t'as de la concurrence là Ina.

Inaya: C'est pas ça le problème. C'est lui.

- Je t'ai dit qu'il m'a posé des questions sur toi ?

Inaya: Ah bon ?

- Il m'a demandé si tu parlais toujours avec Emre.

Inaya: Tu lui as dis quoi ?

- Que t'avais tourné la page. J'ai aussi dis qu'il avait de la concurrence et qu'il devait se bouger. Mais là...

Layla: Je sais ce qu'on va faire.

Inaya: Rien du tout.

Asma: Tu veux faire quoi ?

Layla: On doit le secouer. Et on va utiliser Emre pour ça.

Inaya: Je veux pas jouer avec lui, il mérite pas.

Asma: Tu parles d'Emre ou de Mohamed ? Parce que si tu parles de Moha, regarde comme il est là. On doit lui remettre les pieds sur terre.

Inaya: D'accord, mais pas avec Emre. Ça se fait pas.

- C'est vrai, mais c'est quand même une bonne idée.

Layla: D'accord, dans ce cas on l'utilisera pas directement.

Asma: Comment ça ?

Layla: On va faire croire à ce con qu'elle reparle à Emre.

- Je valide.

Asma: Moi aussi.

Inaya: D'accord.

J'ai reposé mon regard sur Warda. Elle faisait à peu près la taille de Mohamed, avec des talons. Mais je pense que sans elle devait rester grande. Elle avait des cheveux longs, lisses et bruns. Ils étaient un peu fins. Et elle était très maquillée. Pourtant, j'étais sûre que sans tout ça, et avec des vêtements sobres, elle serait quand même belle.

Inaya: Elle est belle quand même.

- Elle gâche tout avec son attitude. T'as rien à lui envier.

Asma: Il m'énerve.

Inaya: Vous pensez qu'ils parlent de quoi ?

Layla: De la meilleure façon de draguer dans la rue.

Asma: Du meilleur goût de rouge à lèvres à mettre avant un date.

- Les écoute pas, elles sont folles.

Layla: C'est elle qui fait la conversation depuis tout à l'heure. Il est pas intéressé on dirait.

Asma: Soit pas jalouse surtout.

Inaya: Pourquoi je le serais ?

Asma: À toi de nous le dire.

Inaya: J'ai rien à dire.

Asma: C'est ça.

Je croisais les bras en me remettant à observer les deux parler. J'aurais voulu savoir à quoi il pensait à ce moment pour être aussi ailleurs.

- Vous pensez qu'il pense à quoi ?

Asma: À comment fuir.

Layla: À Ina.

Inaya: N'importe quoi. Il doit se demander c'est quand qu'il va la gérer oui.

- Je suis sûre que tu lui plais. Mais il m'énerve à aller voir ailleurs. Il te prend pour une fille facile ou quoi ?

Layla s'est levée brusquement.

Elle: Je vais aller le voir.

On l'a retenue avant qu'elle n'avance.

Asma: Attends, tu risques de faire des problèmes.

Layla: Tu crois que je vais le laisser jouer comme ça avec Ina ? Lâchez moi.

- On ira le voir plus tard. Là c'est pas le bon moment.

Inaya: C'est bon, allez pas le voir je vous dis.

Layla: Comment ça pas aller le voir ? T'es pas bien, je le vois. Pourquoi je vais le laisser vivre sa best vie ?

- C'est vrai, il faut aller le voir.

Asma: Je suis d'accord aussi, mais pas pour l'instant.

Layla: Et pourquoi ? On va pas rester ici à les regarder flirter sans rien faire.

Inaya: Si justement. Tu veux aller lui dire quoi ? Que je suis à côté et que je les vois ? Ça fait pitié.

- Ça fait pas pitié. C'est une question de principe et de respect.

Asma: Elle est partie.

On a toutes tourné la tête vers lui, qui était maintenant sur son téléphone. Elle était en train de marcher un peu plus loin, en roulant des fesses.

Inaya: J'ai reçu un message.

- C'est lui ?

Elle a hoché la tête.

Inaya: Il m'a demandé si j'étais occupé.

- Il est sincère ?

Vraiment culotté. Il passe de Warda à Inaya en une seconde.

Layla: Apparemment. Et après vous me retenez quand je veux le remettre à sa place.

Inaya: Je réponds quoi ?

Asma: Passe moi ton téléphone.

Elle s'est assise et a froncé les sourcils en écrivant un message.

Asma: Tenez.

Inaya:
Non, je suis occupée.

Inaya:
En fait dis moi, t'es vraiment sincère ? Quand t'es pas avec elle t'es avec moi, c'est ça ? Je suis qui moi ? Une pute ? Es ce que tu joues avec moi ou bien c'est d'elle que tu te moques ? Ah moins que ça soit nous deux. Tu sais pas comme tu me déçois. T'es sûr que t'es un homme ? Ta parole elle vaut rien du tout. Je te comprends pas, t'es là tu poses des questions sur moi. Tu cherches à savoir si je parle encore à mon ex alors que je t'avais déjà dis qu'il y avait plus rien entre nous. Et toi de ton côté tu pars capter des filles et t'oses me demander si je suis disponible juste ensuite ? T'es l'homme le plus culotté que je connaisse. Même pas, t'es pas un homme.

- Envoie le.

Inaya: On est même pas ensemble, c'est pas un peu trop ?

Layla: Non, on doit le faire se remettre en question.

Inaya: Mais...

Asma: Trop tard.

Elle a envoyé le message. On s'est toutes tournées vers Moha pour voir sa réaction. Qui n'a pas tardé à venir puisqu'il l'a tout de suite appelé.

Asma: Réponds.

- Non, vas le voir directement.

Elle a hésité un instant avant d'aller le voir. On est restées dans notre coin, assises sur notre banc en train d'observer la scène, sans en perdre une miette. On aurait dit une télé réalité.

Ils ont commencé par parler normalement. On sentait d'ici le froid. Puis d'un coup ça a éclaté. Ils faisaient des gestes avec leur mains, mais ils étaient trop loin pour qu'on les entende. Il avait les sourcils froncés au maximum. Et elle était à deux doigts de lui faire un tête.

Asma: On intervient ?

- Si ça part loin c'est tout.

Elle est revenue un moment plus tard, remontée à bloc. Il l'a suivie du regard un moment, avant de monter dans sa voiture et de démarrer.

Inaya: C'est fini.

Asma: Fini ?

Inaya: Oui, fini. Plus jamais je repose les yeux sur lui.

- Il a dit quoi ?

Inaya: Il a nié. Je suis pas folle, vous avez vu comme moi.

Layla: Comment ça il a nié ? On l'a toutes vues.

Inaya: Je sais ! Il a dit que même si c'était vrai il avait pas de compte à me rendre.

- Pardon ?

Inaya: Alors qu'il me fait des crises de jalousie pour rien du tout.

Asma: Il est malade ou quoi ?

Inaya: Il se moque de moi, c'est pas possible.

Layla: Il joue à quoi au juste ?

- Je vais parler avec lui. Il est trop bête, ça va plus.

Inaya: Non, c'est fini. Je vais le bloquer. Bref, c'est bon changez de sujet s'il vous plaît.

Fares:
Tu finis à quelle heure ?

Moi:
15h
Vu   

Je ne parlerais pas du vu qu'il m'a mit.

En fait si. J'ai envie de lui démarrer sa mère.

Bref, je passe quelques heures. Je suis retournée en cours avec Inaya, qui était toujours remontée contre son bouffon préféré. J'ai eu du mal à me concentrer tout l'après midi. J'espérais qu'il ne vienne pas devant le lycée, je voulais pas m'afficher devant tout le monde avec lui. Ça allait parler dans mon dos et je voulais éviter ça.

Bref, en sortant du lycée j'ai été soulagée de ne le voir ni lui, ni sa voiture.

Enfin, c'était avant que je n'aille rejoindre les filles à l'arrêt de bus, où je l'ai vu dans sa voiture.

Asma: C'est pas ton hlel ?

- Non.

Layla: Si, c'est lui.

Inaya: Il fait quoi ici ?

Elles se sont tournées vers moi en même temps.

- Vous faites pas d'idées.

Layla: On a encore rien dit.

J'ai soupiré en posant les yeux sur sa voiture noire.

Comme son cœur.

- Je reviens.

La vitre côté passager est descendue juste avant que je toque dessus.

Fares: Monte.

Le bonjour et le s'il te plaît c'est pour les PD ? Et t'as vraiment cru qu'après m'avoir traité comme de la merde l'autre jour j'allais t'écouter et monter dans ta voiture avec toi aussi facilement ?

- Non.

C'est sorti tranchant.

Fares: Commences pas s'il te plaît.

Il a dit s'il te plaît. C'est un bon début.

- Commencer quoi ?

J'ai fait semblant de ne pas comprendre ce qu'il voulait dire, ce qui l'a valu de me faire assassiner du regard.

Fares: Je suis pas venu pour jouer avec toi. Monte, on doit parler.

- Es ce que tu t'es demandé si moi j'avais envie de te parler ?

Fares: Qu'es ce que tu fais là si tu comptais pas avoir de discution ?

- Le bus va arriver. Tu gènes le passage.

T'as pas trouvé une excuse plus pourrie ?

Fares: Si tu veux que je m'en aille t'as juste à ouvrir cette porte et poser tes fesses sur le siège.

J'aurais pas dû répondre à son message. Voilà où j'en étais maintenant.

J'ai lancé un regard aux filles pour leurs faire signe de venir m'aider.

?: Leïla ?!

Je me suis retournée vers la personne. C'était Youssef, le frère de Syham. Celui qui a renversé du thé le jour de la khotba de Yousra, au cas où vous l'auriez oublié.

- Oui ?

Il s'est arrêté à une distance raisonnable et a jeté un rapide coup d'œil à la voiture derrière moi.

Youssef: Selem. Tiens, t'as oublié ça.

Il m'a tendu une feuille A4 en baissant les yeux. Il était poli, et gentil. On était pas spécialement proches, mais je le connaissais depuis le lycée.

Je n'ai pas le temps de la prendre, qu'une main est sortie de nulle part et la lui a arraché.

Fares: Merci. Tu peux partir maintenant.

J'ai levé les yeux vers lui en haussant les sourcils. Ils se sont regardés droit dans les yeux un micro moment avant que Youssef ne finisse par se retourner en lançant un dernier Selem, auquel j'ai répondu sans quitter des yeux le détraqué.

Je vais le gifler. Quand je le vois j'ai des envies de meurtres.

- Donne moi ça.

Il a esquissé un sourire et a ouvert la porte côté passager.

Fares: Montes alors.

Il se moque de moi là.

- Gardes la en fait, c'est mieux.

Je me suis tournée pour rejoindre les filles, mais j'ai été soulevée du sol une fraction de seconde plus tard.

- Lâches moi, t'es malade !

Il m'a jetté dans sa voiture et m'a bloqué le passage pour sortir.

Fares: Il fallait m'écouter dès le début.

J'ai senti mon cœur accélérer en le voyant s'approcher d'un coup, me faisant reculer contre le siège. Il a attrapé ma ceinture et l'a bouclée à ma place.

- Je suis pas handicapée.

Il a planté son regard dans le mien.

Fares: Comportes toi comme une gamine, je te traite comme une gamine.

Il s'est redressé et a posé mon sac sur mes genoux. Je sais même pas quand es ce qu'il me l'a prit.

Il a fait le tour de la voiture et s'est assit côté conducteur.

- C'est à cause des gens comme toi qu'il y a des kidnapping.

Il a démarré dans le plus grand des calmes.

Fares: Je te kidnappes pour une heure.

Qu'es ce qui tourne pas rond dans sa tête pour qu'il lâche des phrases comme ça ?

- Si la vie était aussi facile ça se saurait.

Bouffon.

Il m'a jeté un rapide coup d'œil avant de se reconcentrer sur la route.

C'est ça, fermes la. Tu sais que j'ai raison.

On est restés silencieux une quinzaine de minutes, avant qu'il n'ouvre la bouche.

Fares: Putain.

Je n'ai pas eu le temps de comprendre la situation que j'ai été projetée contre la portière. Je savais qu'il conduisait vite, mais là je me demandais même si ses freins marchaient.

- Qu'es ce qu'il y a ?

Il s'est contenté d'accélérer répondit pas et accéléra. Ses jointures avaient blanchies.

Il est énervé. Encore une fois.

- Mais réponds.

Fares: On se fait suivre.

Il a enchaîné en faisant brutalement demi-tour.

On se croirait dans un film.

Je le regardais se concentrer sur la route et jetter de temps en temps des coups d'œil dans les rétroviseurs. Il avait la mâchoire contractée, si bien que je me demandais s'il n'allait pas se casser une dent.

Il a prit l'autoroute. Il frôlait sûrement les 180km/h et insultait des fois la mère de je ne sais qui.

Je m'accrochais à ma ceinture et à la portière le plus possible. J'étais sûre que mes jointures étaient plus que blanches. On doublait les autres voitures tellement vite que j'étais projetée à chaque virage contre mon siège. J'avais fermé les yeux et je me concentrais sur ma respiration pour essayer de trouver un semblant de calme.

En général j'avais rien contre la vitesse, mais pas dans ces conditions là. On se faisait suivre par je sais pas qui, et il suffisait d'un faux mouvement de Fares pour voir l'ange Azraël devant moi.

Je sais plus combien de temps cette course poursuite digne de fast and furious a duré. Je me rappelle être revenue à moi quand j'ai entendu la porte de Fares s'ouvrir puis se refermer. On était sur une aire de repos quand j'ai ouvert les yeux.

Je suis sortie de la voiture pour respirer un peu d'air frais, marcher et reprendre mon calme. Il était seize heure dix huit d'après mon téléphone.

On s'était fait courser pendant une heure.

J'étais encore sous le choc. Mes jambes tremblaient. Je m'appuyais contre la portière pour tenir debout.

?: On part dans cinq minutes.

Le détraqué kidnappeur est arrivé avec une bouteille d'eau.

Je savais pas si je devais l'insulter ou l'ignorer. Il était tellement calme que j'avais envie de lui envoyer un coup dans la mâchoire, histoire de me détendre un peu.

- On est où ?

Finalement j'allais le faire au feeling. Je l'insulterai quand je serai enfin en sécurité.

Fares: Montpellier

Montpellier ? Es ce qu'il était conscient que j'avais une vie, et qu'il venait de m'emmener dans une ville à cent soixante dix kilomètres de chez moi ?

- C'était quoi ça ?

Finalement je voulais des réponses tout de suite.

Il a soupiré en s'appuyant contre sa voiture. J'ai fermé ma portière et j'ai contourné la voiture, toujours en m'appuyant contre elle pour ne pas tomber.

Fares: Ça va ?

Il avait remarqué que je tremblais. Mais j'en avais rien à faire. Je me suis plantée devant lui, yeux dans les yeux. Le fait qu'il s'inquiète pour moi m'énervait.

- C'était quoi ça ?

Il m'a fixée comme si j'étais une imbécile.

Fares: On s'est fait suivre.

- Je sais ça. Par qui ?

Il s'est contenté de me fixer sans répondre. Il a esquissé un sourire en tournant la tête.

Je rêve ou il me prend pas au sérieux ?

Ce qui m'énervait encore plus c'était que malgré ça il était quand même beau ce connard.

- Ramènes-moi chez moi.

J'ai croisé les bras pour calmer mes mains qui me démangeaient.

Il a reposé les yeux sur moi en passant une main sur sa mâchoire. Il avait haussé les sourcils et cachait un sourire.

Il se moque vraiment de moi là ?

- Pourquoi tu rigoles ?

Il souriait clairement, et il évitait mon regard.

À tout moment t'as une grosse tâche sur le visage, ou quelque chose dans les cheveux.

Fares: Je ris pas.

- Mens pas.

Il a lâché un rire rapide en croisant mon regard.

Il se fout bien de ma gueule donc.

- Quand t'auras fini fais moi signe.

Je me suis retournée pour re rentrer dans la voiture, mais il en a décidé autrement car il a attrapé mon poignet.

- Lâches moi.

Il souriait nettement. Et en y réfléchissant bien c'était la première fois que je le voyais sourire comme ça. D'habitude il se contentait d'afficher un demi sourire, ou un micro mouvement de lèvres.

Et pendant un moment j'ai oublié que j'étais énervée. J'avais l'impression qu'il m'accordait une petite part de lui, qu'il montrait à peu de gens. C'était juste un sourire, mais ça m'a réchauffé le cœur.

Fares: Tu vas faire quoi avec ta taille ? Tu m'arrives aux genoux.

- Tu disais pas ça la dernière fois. Tu veux retester mon coup de genoux ?

Fares: Je préfèrerai qu'on ait une discussion.

- On est sur une aire d'autoroute, tu crois que c'est le moment ?

Fares: Monte, on va rentrer.

Il ne souriait plus. Et c'est tant mieux car mon coeur ne l'aurait pas supporté.

- Essaie de conduire à une vitesse raisonnable.

Je suis remontée dans la voiture en croisant les bras. Je ne tremblais plus, et j'étais un peu plus calme que tout à l'heure, mais j'étais toujours remontée.

Il a mit du temps avant de monter. J'ai jeté un coup d'œil vers sa vitre, avant de re-tourner la tête en croisant son regard. Il était adossé à un lampadaire et fumait une cigarette.

Il est bizzare, compliqué, glacial, mystérieux, bipolaire et impliqué dans des histoires pas nettes. Franchement, qu'es ce que je lui trouve ?

Leïla, oublie le.


A suivre

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