Après leur sortie victorieuse du tribunal, Jiyong proposa que tout le monde se réunisse pour célébrer, à l’exception de Seungmin. Celui-ci a disparu juste après le verdict, sans aucune chance de poser des questions.
Changbin n’avait que des sourires pour tout le monde, il savait très bien faire semblant. Ceux qui le voyaient de cette façon ne savaient pas qu’à l’intérieur il était dévasté. Il était heureux d’être aux côtés de sa fille et que la méchanceté de Hyejin de ne pas avoir pu les séparer, mais d’un autre côté, le grand brun lui manquait.
Après une première tournée pour célébrer la victoire, Chan commençait à parler anglais sans que personne ne comprenne et Jiyong, à son tour chantait sans aucune pause avec joie. Le noireau s’est isolé sur le balcon de l’appartement du peintre et y est resté un moment. Il pensait que les personnes étaient saoules pour ne pas avoir remarquer sa tristesse.
— Qu'est-ce qu'il s'est passé ? — Changbin sursauta en entendant la voix de Jisung derrière lui, alors qu'il s'approchait.
— Comment ça ?
— Toi et Seungmin... Vous alliez si bien, et d’un moment à l’autre, il a décidé de partir. — Le bleuté s’est penché sur le rebord humide par le froid, regardant droit devant.
— Il pense que je me suis profiter de lui. — Il a bu une gorgée dans son verre. — Que je me suis approché de lui pour avoir des avantages ou quelque chose dans le genre.
— Seungmin est un idiot, mais je le comprends. Après tout ce qui est arrivé avec Minho, il est resté enfermé trop longtemps, effrayé de sentir quelconque sentiments, de faire confiance. Ces attitudes sont un mécanisme de défense...
— Je ne l’utiliserais jamais, j’ai juste accepté qu’il paie la facture d’hôpital parce que c’était ça ou regarder ma fille mourir. Est-ce qu’il y a pensé au moins à ça ? Je n'avais aucun moyen de faire mon égoïste à ce moment là...
— Mais tu t'es rapproché après ça, pas vrai ? À la fête de Jihyo. — Jisung l’a regardé avec appréhension.
— Parce que je le voulais, parce que je me sentais attiré... parce qu’il a quelque chose... — Changbin a rempli ses poumons pour dire quelque chose, mais il n’a pas réussi.
Il ne savait pas ce que Seungmin avait fait pour gagner son cœur si vite. Il ne savait pas si c’était ses yeux qui étaient adorablement mignon quand il souriait ou si c’était son grands sourire qui montrait ses adorables petites dents.
C’était peut-être le rire contagieux ou l’expression mignonne qu’il faisait chaque fois qu’il était gêné. Ce sont peut-être les petites lèvres fines, roses et attirantes qui l’ont rendu si envoûté.
Ou c’était sa personnalité ? Sa façon douce et calme de gérer des situations stressantes et compliquées ? Son unique façon de rassurer chaque enfant et mère en détresse dans cet hôpital. La patience qu’il utilise pour faire face aux heures de garde et encore sortir en souriant.
Seungmin était trop spéciale et Changbin le savait. Il avait un cœur tellement grand qui ne rentrait pas dans sa poitrine, mais celui-ci était trop blessé. Il aurait aimé avoir la chance de le réparer, tout comme Seungmin l’aidait à guérir le sien.
— Pourquoi tu n'essaies pas de lui parler ? Encore une fois ? — Jisung a proposé.
— Parce que ça ne vas pas marcher. — Jihyo s’est approché des deux. — Seungmin a besoin de voir par lui-même. Il faut qu'il comprenne que s’il continue à reculer à la première occasion qui se présente, il peut finir par perdre des gens qui ont vraiment envie de rester avec lui. — La brune conclut en volant la bouteille de la main de Jisung et en retournant dans le salon à nouveau.
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Seungmin a roulé des yeux pour la troisième fois en moins de 15 minutes. Il parlait à sa mère par appel vidéo sur son ordinateur et maintenant il a dû supporter les cris et sermons en raison du presque voyage qui n’a pas eu lieu.
— Tu devais y aller ! Tu allais te casser ton jolie visage loin de Jihyo et moi. Viens à la maison que je te tue avec une machette, Kim Seungmin ! — Elle gesticulait de l’autre côté de l’écran.
— Maman, je n’y suis pas allé, d'accord ? Je suis là. Plus besoin de se plaindre...
— Et Changbin ? — Elle a demandé, recevant un bref silence de son fils.
— Qu’est-ce qu’il a ? — Le brun a répondu, commençant à se ronger les ongles.
— Tu ne vas pas même lui parler ? Clarifier les choses ? Je pense toujours que c’était un malentendu. Tu n'as même pas laissé le garçon s’expliquer. — Elle a insisté.
— Bien sûr que je ne l'ai pas laissé, il n’avait rien à expliquer. — Il haussa les épaules.
— Kim Seungmin, je te connais assez pour savoir que tu as peur. Peur que les choses se passent bien cette fois.
— Rien de bien dure jamais longtemps avec moi, maman.
— Et combien de fois tu as essayé ? Attends. — Elle a commencé à compter sur ses doigts et a fait semblant de réfléchir. — Exactement, un total de zéro fois. Tu ne peux pas savoir que ça ne marchera pas cette fois.
— Ah... — Il a laissé sa tête en arrière. Sa plus grande volonté à ce moment-là était de fermer l’ordinateur et mettre fin à l’appel, mais il n’oserait pas un tel acte. — Qu'est-ce qui te fait penser qu’il n’est pas comme...
— Eh bien, j’ai longtemps attendu cette question. — Elle a ri. — Il est venu me rencontrer avant même que vous assumez une relation, tu comprends combien c’est important ?
— Il n’était pas allé comme mon prétendant... non mais !
— Mais c’est son intention qui compte. Il a pris soin de toi quand tu étais malade, il s’est inquiété, il est allé jusqu’à Séoul pour que tu sois mieux soigné. Tu veux plus de preuves ?
— Maman, ça suffit...
— La façon dont Changbin te regarde... ça me rappelle ton père quand on s’est rencontrés.
— D'accord, tu dépasses les bornes. Je vais raccrocher.
— Attends... Je vais te dire une dernière chose. — Elle s’est redressée sur le canapé en caressant le chat au pelage blanc à côté d'elle. — Tu pourrais perdre la bonne personne de peur qu’elle soit la mauvaise. Si tu as donné une chance à ceux qui ne le méritaient pas, pourquoi ne pas faire la même chose à quelqu’un qui montre qu’il t'aime ?
— Et si je me blesse encore ? — Il recommençait a ronger ses ongles, une expression triste sur le visage.
— Je te promets que j’arriverai et je le ferais payer. Mais ne te prive pas de bonheur, hein ?
Seungmin ouvrit la bouche pour répondre, mais fut interrompu par la sonnette. Il salua sa mère et marcha pieds nus jusqu’à la porte, puis l’ouvrit.
— Yerim ? — Il a souri, même s’il a été surpris par la visite de la jeune fille.
— Désolée de venir sans prévenir, je ne veux pas déranger. — Elle a souri en retour.
— Tu n’es pas du tout dérangeante, entre. — Le brun a fait un pas en arrière et elle est entré dans l’appartement avec un emballage relativement grand dans les mains.
— Je ne vais pas rester longtemps parce que Seungmin dort à la maison, mais il va bientôt se réveiller.
— Tu m’inquiètes, qu’est-ce qui s’est passé ?
— Rien. — Elle a ri. — Je voulais te remercier pour tout ce que tu as fait pour moi et mon fils. Tu as été bien plus qu’un médecin et je voudrais faire quelque chose en retour. — Yerim tends le paquet vers le garçon qui même confus, pris rapidement l'objet.
— Qu’est-ce que c’est ?
— Je vais te laisser le découvrir tout seul. Je dois y aller maintenant. J’espère que tu seras heureux, docteur, tu es vraiment un ange. — Elle n’a pas donné la chance de réponse de la part du brun. Elle s'est incliné avant de sortir rapidement de l'endroit.
Kim a fermé la porte et a regardé l’objet contre le mur. Il s’est approché de lui et a retiré l’emballage, d'une certaine façon excité comme si c'était un cadeau de Noël.
Il s’agenouilla devant le tableau bien peint et toucha soigneusement les traits bien dessinés; il était visiblement admiratif. Il a laissé un sourire idiot prendre ses lèvres et leva ses grandes mains à la bouche dans un mélange d’étonnement et d’euphorie.
Il se souvint de la nuit où il se précipita chez Changbin et où il ne lui permit pas de retourner chez lui en vue de la forte pluie. Il se souvint du scellage sur ses lèvres qui l'avait réveillé de son sommeil sur le canapé et se rendit compte que le tableau devant lui avait été peint ce jour-là.
Seungmin ne croyait pas aux signes ou aux superthions, mais il était sûr que celui-ci en particulier était très fort et évident.
Il a porté l’objet jusqu’à sa chambre, l’a installé dans un coin vide et a enlevé ses vêtements rapidement. Il avait besoin de prendre un bain et une attitude.
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Changbin était épuisé. Physiquement et psychologiquement. Il n’a pas fallu beaucoup d’efforts pour faire dormir Jaeun, ils avaient passés une longue journée et même lui suppliait pour sentir le matelas doux de son lit.
Il fini de boire le café et laissa la tasse dans l’évier dans l'idée de laver le lendemain. Il se dirigeait vers sa chambre quand il entendu frapper à la porte. Qui lui rendait visite à cette heure de la nuit ?
Il a attendu un peu, dans l’espoir que c'était un enfant qui se croyait drôle du voisinage, mais les coups ont été entendus encore plusieurs fois. Il soupira irrité, et alla vers la porte. La porte ouverte, il trouva le brun qui marchait déjà vers sa voiture, tête baissé.
— Seungmin ? — Il a appelé presque dans un murmure inaudible, mais le garçon a entendu et s’est tourné immédiatement pour le regarder.
— Salut... — Le brun fit a nouveau demi-tour jusqu’à ce qu’il s’approche assez de Changbin.
— Qu’est-ce que...
— Non, ne dit rien. Je dois parler avant que mon courage s’en aille. — Le plus jeune a demandé.
— D'accord. — Changbin s'est collé contre le rebord de la porte, prêt à écouter.
— Je suis un idiot, incertain et perturbé. Je me suis méfié de toi parce qu’on m’a déjà utilisé et je pensais que tu ferais la même chose, mais... — Seungmin releva la tête pour regarder le noireau. — Tu as pris soin de moi quand on était rien encore, pas que nous sommes maintenant quelque chose, mais tu as aussi été à mes côtés quand on était plus que de simples amis et j’ai jeté tout ça par peur. — Il parlait sans aucune pause, ce qui donnait une forte envie à Changbin de se mettre à rire.
Des enfants bruyants couraient derrière le brun, suivis par leur mère qui se plaignait qu’il était trop tard pour jouer dans les rues sombres. Seungmin a profité de l’occasion pour respirer un bon coup avant de continuer.
— Je suis venu m’excuser. Tu as peins un tableau où j'ai une auréole. Mon dieu, je ne suis pas un ange... — Il a secoué la tête négativement. — Je ne voulais pas te vexer, mais je comprends que tu aies fait semblant de ne pas savoir pour Jaeun. Tu as laissé ta fierté de côté... Désolé aussi de ne pas avoir été là quand tu en avais besoin, quand Jaeun... Je suis juste... Excuse moi.
Tous deux restèrent silencieux. Changbin sentait les poils de ses bras découverts trembler par la brise froide. Seungmin s’est mordu la lèvre inférieure, inquiet.
— C’est fini ? — Le noireau a demandé.
— O-Oui... — Le plus jeune a répondu surpris, il espérait entendre les pires choses possibles.
— Bien.
C’était la dernière chose dite par Changbin avant d’éliminer l’espace entre eux et tirer Seungmin plus près, collant ses lèvres sur les siennes. Le brun sursauta, mais il se laissa emporté aussitôt ; ses mains tenaient le visage du plus vieux dans le désespoir, par peur qu’il s’enfuirait de là.
C’était un baiser de nostalgie et d’affection. Leurs mains étaient nerveuses et confuses, voulant tout toucher, tout sentir, chaque petite partie du corps d’autrui. Changbin a rompu le baiser et a tiré Seungmin à l’intérieur de la maison, fermant la porte et le pris ensuite dans les bras fortement.
Kim rendit l'étreinte avec la même intensité, il sentait ses yeux humides déborder de bonheur. Le noireau commença à distribuer des baisers sur toute la longueur du visage du brun, le faisant rougir et ouvrir un grand et magnifique sourire.
— Tu m’as tellement manqué... — Changbin a chuchoté à son oreille, en le serrant de nouveau dans ses bras.
— Je pensais que tu me renverrais d’ici. — Seungmin a avoué, le menton reposer sur son épaule.
— Hé... — Il s'éloigna du plus jeune, le regardant dans les yeux. — Je ne lui ressemble pas, je ne t’utiliserais jamais, je ne te blesserais jamais. Mets ça dans ta jolie tête.
— Déso-
— Arrêtez de t'excuser ! — Changbin a plaisanté en faisant rire le brun. — Tu es vraiment un idiot, mais... — Il s'est arrêté de parler pour sceller les lèvres du garçon rapidement, il était impossible de lui résister. — J’aimerais sortir avec toi.
— Tu me demandes de sortir avec toi, Seo Changbin ?
— J’allais le faire le jour où je suis venu te voir à l’hôpital, mais... — Le plus jeune a fait une grimace triste. — Alors...Tu veux bien, Kim Seungmin ?
Certains disent que les gestes disent plus que des mots, et la réponse du brun a pris la forme d’un baiser lent et amoureux, ce qui a fait que le cœur de Changbin a pratiquement sauté hors de sa poitrine.
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Vous y croyez ? Ceci est l'avant dernier chapitre ! Dans 5 jours, ce sera le dernier - l'épilogue -, donc quand ce sera fini je ferais une petite pause pour revenir avec un :
-> Jeongchan
-> Seungho ( trop sous estimé )