Fever - Angèle & Dua Lipa AU

By LouToquet

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Dans cette fiction partez à la découverte de l'histoire fictive inspirée du clip FEVER où Angèle est une jeu... More

Disclaimer
1 - Before you came around I was doing just fine
3 - And when it came down...
4 - I was looking
5 - in your eyes
6 - Et je sais, que j'essaie, que je perds du temps dans tes bras
7 - Peut-être qu'avec du temps ça partira
8 - When you touch me baby I turn red
9 - Et pourtant je ne m'y vois pas
10 - La fièvre dans les yeux ça se voit
11 - I've got a fever, so can you check?
12 - Tell me what you wanna do right now
13 - J'ai du feu dans la voix
14 - Mon coeur se serre
15 (1/2) - Je suis rien sans toi - 1ere partie
15 (2/2) - Je suis rien sans toi - 2ème partie
16 - Le plus souvent c'est quand je pense à toi
17 - Suddenly i can feel it inside
18 - Qu'est-ce que tu m'as fait?
19 - (1/2) - Car dans mes yeux, oui ça se voit.
19 - (2/2) - Car dans mes yeux, oui ça se voit.
20 - I don't wanna cool it down
21 - Hand on my forehead
22 - Kiss my neck
23 - Can you check ?
24 - Break my heart

2 - Usually I don't pay no mind

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By LouToquet


Seules sur la piste Angèle et Dua dansaient sur le rythme de la musique. Leurs mouvements se synchronisaient afin de créer une chorégraphie improvisée. Leurs lèvres affichaient un léger sourire qui traduisait de la timidité. Plus la musique gagnait en intensité et en volume plus leur corps se rapprochaient. Puis petit à petit leur sourire s'effaçait. Ce qui était quelques secondes auparavant un amusement devint un moment puissant qu'elle n'avait pas envie de ruiner. Dans leur regard on pouvait lire de l'envie et de la curiosité. Autours d'elles leurs amies dansaient assises sur le canapé. Elles les encourageaient à coup de bras dans l'air. Elles hurlaient leurs noms par dessus la musique. Pourtant Angèle et Dua n'entendaient rien, seulement les basses du son et leurs respirations haletantes. La distance entre leur visage se raccourcissait de plus en plus, simplement quelques millimètres les séparaient. Angèle vit que Dua baissa son regard de quelques centimètres, elle fit de même. Elle n'entendait plus ses amies, elle n'entendaient plus la musique, elle n'entendait plus les basses, elle n'entendait plus sa respiration ni celle de Dua. Puis d'un coup, elle n'entendit plus rien.

Angèle ouvrit ses yeux, son souffle était saccagé. Il lui fallut quelques secondes pour comprendre où elle était et ce qui lui était arrivé. Maintenant qu'elle avait repris ses esprits Angèle se redressa dans son lit et essuya la sueur de son front. Elle tâta son matelas à la recherche de son téléphone. Quand elle vit l'heure elle se mit à paniquer.

Merde merde merde, pas aujourd'hui!

À cause de son inconscient Angèle n'avait pas entendu son réveil et était en retard pour sa première journée de TD. Elle détestait être en retard, et encore plus pour un premier cours de master dont aucun prof ne la connaissait et ne la savait élève sérieuse. Il était primordiale pour Angèle de donner une bonne première impression à ses chargés de TD et ce fichu rêve gâcha son unique chance.
Angèle bondit hors de son lit et attrapa les premiers vêtements qu'elle trouva dans son placard. Ce matin là elle fit des sacrifices sur sa routine matinale afin de limiter son retard en cours. Sans prendre le premier repas de la journée elle mit son ordinateur dans son sac ainsi que sa trousse et quelques feuilles à carreaux et l'installa sur son dos. Angèle se précipita en dehors de sa chambre après un temps record, il lui avait fallut seulement 3 minutes pour être prête.

Quelques minutes plus tard Angèle se retrouva devant une porte de classe fermée. À travers cette porte elle pouvait entendre la voix de son professeur qui avait déjà débuté son cours. Oh non, pas lui, pensa Angèle qui avait reconnu le son de cette voix. Il s'agissait de Monsieur Sigrist, un professeur de macroéconomie bien réputé pour son exigence, sa sévérité et pour la quantité de travail qu'il imposait à ses élèves. Chaque années ces derniers priaient pour ne pas l'avoir. Monsieur Sigrist faisait partie de ses professeurs qui était responsable du décrochage scolaire et de l'abandon d'études d'un grand nombres d'élèves. Quant aux élèves qui avaient décider de ne pas céder à la pression, la quantité et la qualité demandées par ce professeur engendraient énormément de stresse chez eux, ce qui avait des répercutions sur la santé mentale d'un grand nombre d'entre eux. Angèle ne portait pas ce professeur dans son coeur mais la peur était pour elle une source de motivation. Elle aussi était angoissée avant chaque TD, mais la seule arme qu'elle avait trouvé pour lutter contre cette angoisse fut de consacrer un grand nombre d'heures de travail pour sa matière aux sacrifices des autres. Si bien que Monsieur Sigrist appréciait Angèle. Elle ne faisait pas partie de ses meilleurs élèves mais elle avait la volonté de réussir, et Monsieur Sigrist appréciait les élèves volontaires.

Angèle jeta un dernier coup d'oeil à sa montre. Il était 08h11. Onze minutes de retard, ça va, il y a pire, se disait-elle pour se rassurer. Elle toqua à la porte et attendit une réponse qui ne vint jamais, alors elle ouvra la porte et présenta directement ses excuses.
- Bonjour monsieur, veuillez m'excuser pour mon retard, ça ne se reproduira plus.
- Bonjour mademoiselle Van Laeken, installez vous.

Angèle se trouva rassurée de ne pas avoir été humiliée devant ses nouveaux camarades pour son premier cours. Humiliation dont elle avait déjà été témoin à plusieurs reprises l'an passé pour la même raison.
Angèle scruta la classe à la recherche de places libres. Au bout de quelques secondes elle se rendit compte qu'elle ne cherchait plus les chaises mais qu'elle observait les visages de ses camarades chacun à leur tour, comme si elle était à la recherche d'un visage en particulier.
- Mademoiselle?
Angèle réalisa qu'elle se trouvait immobile à l'estrade depuis maintenant de longues secondes, le regard égaré entre les élèves, à la recherche d'un but inconnu.
- Il y a une place juste devant moi mademoiselle Van Laeken.
- Excusez-moi.
Angèle prit place et sortit ses affaires afin de les disposer sur son bureau. Elle tenta de reprendre ses esprits et de se concentrer sur les paroles de son enseignant.
- Maintenant que je vous ai donné le programme du semestre, et mademoiselle Van Laeken vous rattraperez avec vos camarades, je vais vous donner les modalités d'évaluation. La première est la suivante: à chaque début de cours j'interrogerai 3 élèves sur des questions de cours. Si vous n'êtes pas capable de me donner d'éléments de réponses c'est un 0 pointé sur ce carnet de notes.
Monsieur Sigrist agita dans l'air un cahier bleu format A4, le même qui chaque année s'immisçait dans les cauchemars des étudiants. Dans les couloirs de l'université on pouvait entendre une fameuse légende qui racontait que depuis le début de sa longue carrière Monsieur Sigrist possédait toujours le même cahier qui s'épaississait au fur et à mesure que les années passaient, et qu'aucune note supérieur à 12 se trouvait sur les pages. Cette légende n'avait jamais pu être vérifié bien que certains élèves s'amusaient à raconter qu'ils avaient eu 13 ou 14 sans jamais le prouver, et les élèves les plus brillants se cachaient bien de divulguer leurs résultats scolaires. Il existait entre eux une rude compétition où tout les coups étaient permit. Monsieur Sigrist déposa son cahier sur le bureau juste derrière lui sur lequel il se reposait, jambes tendues, afin d'avoir une vue d'ensemble sur les élèves sans s'asseoir sur sa chaise caché derrière son bureau. Il réajusta ses lunettes avant de reprendre son discours.
- La deuxième modali-
Angèle écoutait attentivement son enseignant lorsque la porte s'ouvrit à nouveau et interrompit une seconde fois Monsieur Sigrist. Cette fois-ci son visage se referma et montra de l'agacement. La première chose qu'Angèle vit fut les chaussures de la retardataire, une paire de baskets « Calfskin Portofino » de la marque Dolce & Gabbana d'une valeur de 895 euros. Angèle n'en revenait pas, elle n'arrivait pas à détourner le regard de cette magnifique paire dont elle avait tant rêvé. Elle se demandait pourquoi cette fille s'embêtait à faire des études si elle était capable à son âge de se payer une telle paire de chaussures. Puis elle se mit à s'imaginer que la nouvelle arrivante n'était personne d'autre que cette fameuse Dua, dont son amie Sarah ne cachait pas son aisance monétaire sur les réseaux et dont elle avait déjà vu ses tenues à deux reprises. Je suis sûre que c'est une gosse de riches, ou alors une michto!
- Comment vous appelez-vous mademoiselle? demanda l'enseignant.
Angèle leva les yeux afin de vérifier l'identité de l'élève.
- Jeanne.
Angèle regretta immédiatement ses pensées lorsque qu'elle réalisa qu'elle avait commis une terrible erreur de jugement. En fin de compte elle était soulagée que la retardataire s'avérait être une autre personne que Dua, qui avait décidément envahi ses pensées en ce début d'année. Angèle se sentait pour une seconde fois consécutive pitoyable de se laisser s'obstiner dans une haine et une curiosité malsaine pour une fille dont elle n'avait jamais adressé la parole. Elle ne savait pas pourquoi elle se comportait ainsi et ça lui faisait peur alors elle se fit la promesse de rayer définitivement cette Dua de ses pensées.

Alors que monsieur Sigrist faisait passer un sale quart d'heure à Jeanne, Angèle entendit juste derrière elle une voix familière.
- T'as pas dormi de la nuit ou bien?
Angèle se retourna sur sa chaise et vit une de ses amies qu'elle avait rencontrés sur les bancs de la fac il y a maintenant deux ans. Elle était surprise de voir son amie que tout le monde connaissait comme "la fille aux cheveux châtain avec une mèche blanche sur sa frange".
- Claire! Je savais pas que tu avais choisi le master de Ressources Humaines!
- Si tu m'avais donné de tes nouvelles cet été tu aurais su, taquina Claire.
- Hé... toi non plus tu ne m'as pas envoyer de messages hein?
- C'est parce que je savais que t'allais pas me répondre.
Angèle fit mine d'être choquée par les propos de son amie et toutes deux se mirent à rire le plus discrètement possible. Une fois calmée Claire reprit la parole.
- J'ai changé d'avis. Je voulais vraiment être en contact avec les gens et j'avoue que j'en avais un peu ma claque des chiffres, alors la finance bon...
- Bienvenue au club.
- Mesdemoiselles, s'il vous plait. Je vais reprendre le cours, interrompit monsieur Sigrist.
- Pardon, s'excusa Claire. Je lui transmettait ce qu'elle avait loupé.
- Vous ferez ça à la fin de mon cours s'il vous plait.
- D'accord.

Une heure plus tard Monsieur Sigrist mit fin à son cours et les élèves commencèrent à sortir de la salle petit à petit. Angèle rangea ses affaires dans son sac et se leva, Claire l'attendait à la sortie.
- Hey Angèle, avec Océane et Mathilde on va au 1901 après les cours. Tu viens hein?
- Bien-sûr! Elles font quoi d'ailleurs comme master, elles ont pas changé d'avis?
- Non, elles ont été accepté là où elles voulaient être.
- Donc Océane est en Entrepreneuriat et Management de projet et Mathilde en commerce international?
- Bien tenté mais c'est l'inverse Angèle, reprit Claire en éclatant de rire.
- Ça arrive de se tromper, répondit Angèle en donnant un léger coup de coude à son amie et en joignant son rire à cette dernière. Mais ça veut dire qu'on a pleins de CM en commun, pourquoi je vous ai jamais vu?
En réalité Angèle se posait la question à elle-même, elle qui n'aimait pas la solitude se retrouvait surprise de ne pas avoir chercher de visages familiers la veille lors du premier cours magistral. En apprenant la présence de ses amies de licence Angèle fut rassurer quant à ses inquiétudes de passer ses années de master seule et sans ami. Les promotions sont tellement grande et diverse qu'il est très difficile de trouver chaussure à son pied et de se lier d'amitié. En tout cas ça l'était pour Angèle, elle qui était quelque peu timide faisait très rarement le premier pas. C'était pour cette raison qu'avant de rencontrer les trois filles elle avait passé sa première année de master esseulée. Enfin ça n'était pas tout à fait vrai, il y avait une fille à côté de laquelle elle s'asseyait en TD et ça leur arrivait de déjeuné ensemble. Cependant cette relation n'était pas vraiment sincère et elle ne se sentait pas proche avec cette personne, comme ci c'était juste un passe temps, de quoi éviter de finir ermite. De toute manière ça c'était mal fini, et elle n'aimait pas penser à cette période de sa vie.

Après une longue journée de cours Angèle et Claire se dirigeaient vers la Brasserie 1901 qui était devenue leur QG les années passés. En passant la porte elles furent tout de suite accueillies par un serveur qu'elles connaissaient déjà puisqu'elles faisaient parties des habitués du lieu.
- Bonjour les filles, salua le jeune homme sourire aux lèvres.
- Salut Houssem, répondit Claire avec entrain. Elles sont arrivées les filles?
- Oui, elles sont là-bas.
Le jeune homme pointa du doigt un coin de la terrasse. Après avoir remercier le serveur, les jeunes filles se dirigèrent à l'extérieur du bar. En un soir de septembre où les températures étaient idéales il y avait foule sur la terrasse. Elles trouvèrent quand même leurs amies en un clin d'oeil. À vrai dire le style vestimentaire de Mathilde très colorées et la couleur rousse de la coupe au carré d'Océane étaient reconnaissable de loin.

Les jeunes filles s'installèrent à côté de leurs amies, l'une en face de l'autre. En se posant sur sa chaise Claire évacua un long soupir.
- Ça va toi? demanda Océane qui était assise à ses côtés, faussement préoccupée par ce soupir.
- Ce mec est vraiment trop beau, répondit-elle.
- Qui ça, le serveur? Tu crush toujours sur lui? Questionna Mathilde.
- Tout de suite les grands mots. Est-ce que je peux juste pas apprécier la beauté d'un homme? Interrogea Claire de manière dramatique afin de faire sourire ses amies.
- Pour combien tu lui demandes son numéro? défia Mathilde.
- Ça va pas à la tête, s'offusqua Claire.
- Allez, réponds! Ordonna Océane.
- Hmmm, pour 20.

Claire et Mathilde se mirent à faire un décompte de 3 secondes à haute voix puis elles dirent en même temps le numéro qu'elles avaient en tête. « Onze! ». Les filles exclamaient des bruits de stupéfactions et se mirent à rire à éclat. Comme Mathilde et Claire ont prononcé le même nombre cette dernière n'avait pas le choix que de réaliser le défi lancé par Mathilde. Claire réalisa l'enjeu du défi et se mit à regretter d'avoir jouer le jeu.
- C'est mort je le fais pas, dit-elle toujours en souriant.
- T'as pas le choix, c'est les règles! Contesta Angèle.
- Ok...
Claire devint silencieuse, elle semblait réfléchir. Pendant ce temps Mathilde et Océane reprirent la discussion qu'elles avaient entamé avant l'arrivée de leurs deux camarades. Discussion qui portait sur le même thème.
- Alors, c'est quand que tu le revois? demanda Mathilde.
- Attendez, revoir qui? Questionna Angèle offusqué de ne pas être au courant des potins de la bande.
- Un mec qu'elle à rencontrer sur tinder genre mercredi dernier, répondit Mathilde.
- On a eu une date samedi, ajouta Océane, des étoiles pleins les yeux.
- Ça s'est bien passé? interrogea Angèle.
- Clairement ouais.
- Hé attendez, me laissez pas être la seule célibataire du groupe hein! se plaignit Angèle qui craignait être la troisième roue du carrosse à chaque sortie entre potes
- Je savais pas que j'étais en couple avec Houssem, riposta Claire de manière sarcastique.
Mathilde explosa de rire, non pas grâce au ton de son amie mais face à la situation dont elle seule était au courant car elle se passait derrière Océane et Claire. Quant à Angèle, elle avait reçu une notification qui lui avait fait plonger la tête dans son écran de téléphone.
Claire se retourna afin de découvrir la raison de ses gloussements. Elle vit Houssem se tenant debout à quelques dizaines de centimètres derrière elle, la regardant droit dans les yeux. Le visage de la jeune femme devint rouge écarlate de honte.
- Qu'est-ce que je vous sers les filles? demanda Houssem avec amabilité afin de couper court à ce moment de gêne.
- Je vais vous prendre un diabolo grenadine s'il vous plait, commanda Océane qui avait réussi à garder son calme contrairement à Mathilde qui rigolais toujours face à l'expression faciale de son amie qui n'avait toujours pas bouger d'un centimètre.

- Vous avez quoi en bière blonde? réussit à demander Angèle après avoir dissimuler son rire derrières ses poignées pour ne pas empirer la situation.
- Leffe, despe, indiqua Houssem.
- Je vais vous prendre une despe avec du citron s'il vous plait.
- Moi aussi, ajouta Mathilde qui avait enfin réussi à récupérer son souffle.
Le serveur attendait maintenant la réponse d'une seule personne qui tardait à s'exprimer. Au même moment où Océane donna un léger coup de coude sur le bras de sa voisine, Houssem reprit la parole.
- Et pour vous? demanda-t-il, avec un sourire aimable cachant son embarras.
- Hum, je vais prendre comme Mathilde, commanda Claire d'une voix légèrement plus aiguë qu'à l'habitude.
- C'est noté.
Une fois la commande inscrite sur sa tablette Houssem se dirigea à l'intérieur du restaurant. Les filles attendirent qu'il soit bien entré dans le bâtiment avant d'éclater de rire à en pleurer.
- T'aurais vu ta tronche Claire, commenta Mathilde entre deux éclats.
- Alors là c'est sûre que je lui demanderai pas son numéro, bordel j'ai trop honte!
- ooouuh, Angèle sécha une larme à l'aide de son doigt. J'ai mal au ventre là, dit elle la main sur cette partie du corps.
- Tu nous as fait une boulette digne d'Angèle là, compléta Océane.
- Hé! comment ça? se défendit Angèle.
- Attendez, Attendez, s'excita Mathilde en faisant des grands geste, je paris 15 euros que la cascade de café à l'amphi hier c'était toi.
Angèle ne sut quoi répondre, ce qui en disait assez long sur sa culpabilité, et ses trois amies n'avaient plus besoin d'autre aveu.
- Nooon, c'était vraiment toi? s'étonna Claire.
Angèle se mit à rire de nouveau et acquiesça sans dire un mot, ses trois amies se rallièrent à son fou rire.

Quelques minutes plus tard, leurs boissons à moitié vide posées sur leur table, les trois amies d'Angèle étaient en plein échange sur un thème qui la passionnait pas des masses: les hommes. Elle s'était de nouveau réfugiée sur son téléphone, elle n'avait pas eu le temps de lire la notification qu'elle avait reçu quelques minutes auparavant.
Angèle cliqua sur la notification et le site de rencontre sur lequel elle avait passé une légère partie de la soirée de la veille s'ouvrit. Un message envoyé par Mickaëlle s'afficha sur son écran, ou plutôt un meme d'une de ses séries préférées: Brooklyn Nine-Nine. Angèle sourit devant cette photo humoristique. Non seulement Mickaëlle semblait avoir pleins de loisirs qu'Angèle adorait, un physique qui l'attirait, mais en plus elle faisait partie d'une des rares personnes à avoir saisie la discrète référence à la série américaine. Elle avait hâte d'en savoir plus sur cette jeune fille. Elle pensait déjà à une réponse à la hauteur qu'elle pourrait lui envoyer.
Tout à coup, du coin de l'oeil, Angèle vit Mathilde pencher sa tête par dessus son épaule afin de l'espionner discrètement. Par chance Angèle fut attentive et eu le temps de fermer l'application avant que son amie n'ai eu le temps de lire quoi que ce soit.
- T'étais sur Tinder??? s'exclama Mathilde, scandalisée à l'idée de ne pas connaître les petits secrets de son amie.
- Non, c'était un screen sur twitter, répondu Angèle avec répartie pour éviter une conversation qu'elle ne souhaitait pas avoir.
- Oui c'est ça, on me la fait pas à moi, continua Mathilde dans sa lancée.
Angèle ne su quoi répondre, elle bu une gorgée de sa boisson en espérant que ses amies changent de sujet malheureusement pour elle ce ne fut pas le cas.
- Oulala, Angèle sur un dossier, c'est une grande première, se moqua Mathilde.
- Alors, il s'appelle comment? insista Claire qui n'avait toujours pas digéré son malaise.
- Mais je vous jure que c'est vrai, se débattit Angèle.
Les trois jeunes étudiantes se mirent à rire, elles ne croyaient absolument pas leur amie, et le mensonge était totalement lisible sur son visage.
- C'est quoi ton type de mec d'ailleurs? demanda Océane avec curiosité. Tu nous l'a jamais dit.
- J'ai pas de type de mec, répondit-elle.
Ça n'était pas la première fois qu'elle répondait cette exacte même phrase à cette exacte même question. Angèle en avait plusieurs d'autres enregistrés dans sa tête prête à sortir en cas d'interrogatoire sur sa vie privé. Je n'ai pas de type de mec parce que j'aime aucun type de mec. En réalité, les gens entendaient l'inverse : J'ai n'ai pas de type particulier, je les aime tous. De la sorte Angèle pouvait rester dans le placard sans mentir à ses amis et sans subir d'entrevue, ce qui était le but recherché.
Angèle assumait son orientation sexuelle mais elle préférait garder son jardin secret, elle avait déjà perdu ou détérioré des amitiés en le dévoilant et elle ne souhaitait pas que ça recommence. Surtout si ses amitiés pouvaient se transformer en relations professionnelles. Ses amis de Bruxelles et sa famille étaient au courant, ils l'aimaient et l'acceptaient et ça lui allait très bien de cette façon. Elle ne ressentait ni le besoin ni l'envie de l'annoncer à ses amies, elle se disait que si on lui demanderait peut-être qu'elle l'avouerait, mais la question n'avait jamais pointé le bout de son nez, alors le mystère restait entier.
- Tout le monde à un type de mec, regarde, Claire c'est les méditerranéen, Mathilde les blonds.
- Ah non, c'est pas les blonds. J'aime Matthieu et il s'avère qu'il est blond, mais je l'ai pas choisi pour ça.
- Mais personne choisi un mec directement par rapport à ses préférences, c'est pas ce que j'ai dit.

Alors que ses amies partirent dans un débat animé, Angèle s'égara dans ses pensées une nouvelle fois. Elle profita du fait que ses amies avaient changé de sujet de conversation pour se faire petite et se libéré de toute attention indésirée. Elle pensait avoir été dans la lune pendant quelques secondes, en réalité, en reprenant le fil de la discussion de ses amies, elle découvrit qu'elle ne les avait pas écouter depuis quelques minutes car les filles parlait d'un tout autre sujet.
- Et c'est quand ? demanda Claire.
- Jeudi pro, pas celui là mais celui d'après, informa Mathilde.
Cette dernière était toujours au courant des évènements de la vie étudiante. Lors de sa licence elle participait toujours aux soirées étudiantes, qu'elles soient organisées par le BDE ou non. Mais cette année elle avait prit une résolution. Pour son master elle ambitionnait d'avoir plus de responsabilités, alors c'est tout naturellement qu'elle venait de s'inscrire pour devenir membre du BDE de l'IAE - Paris Sorbonne, la faculté des 4 acolytes.
- Vous parlez de la soirée d'intégration? Tenta de deviner Angèle.
- Ouais, tu viens? interrogea Mathilde.
- Ouais je pense.
- C'est la soirée où on vous allez découvrir vos marraines ou vos parrains les gars, faut pas la louper! prévint Mathilde qui avait hâte d'animer cette soirée prometteuse.

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