Grandes mains | Seungbin

(7)

Il a respiré quatre fois et il est finalement rentré. Il a marché à l’intérieur de l’établissement et rejoint l’aîné après l’avoir salué.

— Quelque chose me disait que tu n'allais pas venir. — Hyunjin a commenté avec un sourire sur les lèvres.

— Et pourquoi je ne viendrais pas?

— Parceque tu as peur de moi ? — Il a demandé comme si c’était évident.

— Je n’ai pas peur de toi. — Jisung a déclaré, humidifiant ses lèvres et en passant sa langue entre elles.

— Tu vas vraiment me provoquer, ici ? — Le noiraud sourit sur le côté.

Ils ont été interrompus par le serveur qui a apporté le menu. Ils restèrent silencieux en lisant toutes les options pendant quelques minutes et ils firent enfin un choix. Quand le garçon est parti, pour une raison ou une autre, le climat entre les deux était plus détendu.

Ils ont partagé des histoires et des cas chirurgicaux. Hyunjin avait l'air très intéressé par les histoires de Jisung, il ne clignait pratiquement pas quand l’autre parlait et gesticulait parfois. La nourriture ne tarda pas à arriver et ils mangèrent tous les deux sans se presser, mais le bleuté commençait à être nerveux. Il était sûr que le but de l’invitation n’était pas seulement celle-là et s'imaginer ce que ce serait faisait ses mains se mettre à suer.

Hyunjin s’est remué sur sa chaise et a regardé le garçon devant lui pendant un certain temps avant de commencer à parler.

— J’ai un petit ami. — Il a déclaré et le sourire si rayonnant sur le visage de l’autre a disparu.

— T-Tu...

— Je sais que j’aurais dû te le dire avant, mais je te désirais tellement, j'avais besoin de tué mon envie au moins une fois.

— Donc toute cette provocation pendant des semaines n’était qu’un jeu ? — Jisung avait le visage ferme. — Maintenant que j’ai cédé, tu arrives et lâche la bombe au visage. Intéressant.

— Du calme, Jisung. — Hwang a demandé, en essayant de tenir la main du plus jeune sur la table, sans succès. — Je...

— Je dois partir, Seungmin va utiliser la voiture. — Il a répondu, sentant son corps picoter de rage.

— Attends, on peut y aller ensemble... Je retourne à l’hôpital aujourd’hui.

— Hyunjin, s’il te plaît. T’as eu ce que tu voulais. Je ne veux pas qu’on pense que je sors avec un vétéran pour en tirer profit. Je me suis fait connaître tout seul. Je n'ai pas besoin de ça. — Jisung s’est levé d’un seul coup, marchant à grands pas jusqu’au parking.

Il ressentait tant de haine qu’il pouvait à peine respirer. Indépendamment du fait qu’il ne ressentait rien pour le cardiologue, il exigeait un minimum de respect. Pour qui Hyunjin se prenait pour le vouloir comme un amant ?

— Jisung, attends-moi ! — Hyunjin lui cria après, lui faisant rouler des yeux et s'arrêter de marcher.

— Tu n'as pas fini de dire tout ce que tu voulais ? Maintenant je dois y aller, merci d'avoir payé. — Le bleuté sourit ironique.

— Laisse moi expliquer. — Il a demandé, et Jisung croisa les bras. — Il sera aussi médecin. On était un peu distant, et on a presque rompu à cause de la distance et c’est pourquoi je suis devenu vulnérable face à toi.

— Oh, je suis le célèbre remplaçant de fesses ?

— Non, mon chou. — Hwang fit un pas de plus. — Je suis vraiment attiré par toi, comme je ne l’ai jamais été par quelqu’un. Mais il va venir dans pas longtemps pour finir son internat avec nous et je ne veux pas que l'ambiance soit bizarre...

— Avec nous? Dans l’hôpital où on travaille ? — Jisung respirait fort. — Ne vous inquiétez pas, Docteur Hwang Hyunjin. Votre petit ami ne saura rien sur nous. D’ailleurs, ce qui s’est passé aujourd’hui était aussi insignifiant que le dîner que vous avez payé.

Dit-il, tournant le dos et finissant la route vers sa voiture. Il a frappé le volant à plusieurs reprises. L’idée qu’il se vante d’avoir embrassé le type qu’il désirait depuis déjà un an et demi le rendait malade.

Il a démarré sa voiture, en pensant aller ailleurs qu’à l’hôpital. Il était encore tôt, il aurait temps de rentrer chez lui, au moins prendre un bain décent. Et c’est ce qu’il a fait.

Il ne fallut pas longtemps pour atteindre le bâtiment et atteindre son appartement. Il jeta les clés sur le canapé et courut vers la douche. En sortant, il vit que son téléphone vibrait avec les appels et les messages de Hyunjin.

"Connard" pensait-il. Il se jeta sur le lit, ne portant que son survêtement, et sentit ses yeux s’endormir.

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Seungmin marchait d'un côté à un autre devant la porte de l’hôpital. Sans blouse ni patience, il voyait les nuages se former et le ciel indiquer une forte pluie. Il n’y avait qu’une chose qu’il détestait plus que ça : Han Jisung.

— Je vais jeter tous tes vêtements et tes peluches par la terrasse de l’immeuble. Ne me teste pas, je vais vraiment le faire ! — Seungmin cria dans le message audio qu’il enregistrait au plus vieux. — Bon sang, je veux rentrer chez moi ! Il va pleuvoir... Tu as cinq minutes pour montrer ton visage. — Dit-il en dernier.

— Excuse moi... — La voix derrière Seungmin lui fait rouler des yeux.

— C’est vraiment tout ce dont j’avais besoin maintenant. — Dit-il haut et fort, après s’être tourné pour affronter le noiraud.

— Je ne vais pas prendre trop de ton temps, je voulais juste dire que... 

— Écoute, je ne suis pas d’humeur pour tes accusations et plaintes. J’en ai même marre et je sais déjà ce que tu vas dire. Alors, si tu veux bien m'excuser. — Seungmin sourit jaune et s’est tourné, marchant vers le sous-sol où se trouvait le parking.

— Attends ! — Changbin a accéléré ses pas, revenant à son niveau.

— Mais put... — Le brun était sur le point de lâcher un mot vulgaire, quand il sentit la main chaude de Changbin tenir son poignet, le faisant faire face à lui.

Leurs regards se sont croisés, mais personne n’a rien dit. La brise froide frappait sur les cheveux - beaucoup - lisses du noiraud, faisant danser les mèches sur son front. Tout s'était passé en quelques secondes, mais on aurait dit qu’ils étaient au ralenti. Seungmin a tiré son bras de la douce poignée du plus vieux, le laissant finalement parler.

— Seungmin, je...

— Docteur Kim Seungmin. — Il corrige.

— D'accord, docteur Kim Seungmin, je voudrais m’excuser. — Le noiraud sourit amicalement. — Et... Te remercier d’avoir sauvé la vie de ma fille.

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Ça marche pour un couple et l'autre pas du tout mdr !
Haha je suis désolée du retard, je suis vraiment occupée en ce moment, je fais du mieux que je peux, encore désolée !