*_Épisode 14_*

Depuis le début
                                    

Moi : Je n’aime pas quand il me blesse ainsi et après c’est lui qui me fait pitié comme si c’était moi qui étais en tort. Maintenant ce n’est plus à lui de décider mais à moi et quelle genre de femme je serai si je décide de ne pas recevoir le petit chez nous. Ça m’énerve tout ça.

Linda : Calme-toi ma chérie, vous êtes en tout début de votre chemin commun pour la vie. Ce sont ces petits détails que lorsque vous les surmontez ensemble, ils renforceront votre couple. N’en fais pas un si grave problème, laisse-le amener le petit quand il sera prêt.

C’est de même que j’avais pensé et Linda vient de me confirmer que je pensais tout bas. Comme je vous le disais, je ne suis plus trop libre dans mes mouvements, je suis restée un peu avec elle avant de vite rentrer pour faire à manger le temps que James rentre.

Le lendemain, c’est ce soir que Linda prend son vol. Depuis la veille, ses quelques affaires étaient déjà prêtes, elle n’amène pas grande chose avec elle. J’ai tout le temps de rentrer du boulot pour l’accompagner à l’aéroport.

Lorsque je suis arrivée, j’ai trouvé Linda devant Papa Pasteur et sa maman. Après salutation, j’ai voulu faire demi-tour mais trop tard. Papa m’a demandé de m’assoir et je n’ai pas eu le choix que d’excuser.

J’ai été obligée d’écouter tout ce qu’ils ont eu à dire à Linda, j’ai aussi eu ma dose de conseil avant que la petite réunion ne se termine. Sa valise et les commissions à rapporter sont déjà dans la voiture des parents, James est arrivé au moment où on s’apprêtait à partir pour l’aéroport.

Les deux voitures sortent de la cour des parents, comme ce fut le jour de son arrivée, c’est de même qu’on la raccompagne pour prendre son avion. Cette fois ce n’est pas la joie, aucune ambiance dans la voiture,

On arrive à l’aéroport avec un legé retard. Papa Pasteur aide Linda à remplir rapidement les formalités, les bagages enregistrés, on a le temps de se dire au revoir avant l’embarquement. Je ne peux regarder Linda dans les yeux, ça donne même envie de pleurer.

Plus de 10minutes qu’on est arrêté, on cause pour ne rien dire, plus de dix minutes que je lutte contre mes larmes. Vint le moment de se quitter. L’annonce dans les haut-parleurs, les passagers se précipitent, il est l’heure pour Linda d’embarquer.

Linda : Aller grande sœur, c’est l’heure. Viens dans mes bras.

Je n’ai jamais été douée pour les au revoir, la dernière fois qu’on se quittait toutes les deux, s’était le jour que je retournais au pays avec ma famille. Cela remonte à des années et à l’époque on était que des petites filles.

Sans même me rendre compte, mes larmes coulent et celles de Linda aussi. On ne peut s’empêcher, c’est tout à fait normal avec tout ce qui nous lie. Elle fait le tour des autres avant de revenir terminer sur moi pour une dernière fois.

Moi : Tu fais un bon vol petite sœur et une fois arrivée tu m’appelles immédiatement.

Linda : Compte sur moi et toi, tu restes forte pour moi et pour James. Je peux compter sur toi ?

Moi : Oui, compte sur moi.

On se lâche, les parents de même que James avaient déjà tourné le dos pour nous laisser toutes seules, on se regarde dans les yeux en larmes, du coup on s’est mis à rigolote. Il faut vraiment qu’elle s’en aille.

Toute seule, le visage en larmes les bras croisés sur mes genoux, je regarde ma petite sœur me faire bye de la main et en courant vers la salle d’embarquement. Je lui souhaite bon voyage, je me retourne, la tête baissée, j’essaie de refrapper ma famille.

-Jodie.

Je relève rapidement la tête, j’ai bien entendu mon nom. Je cherche du regard, je vois Shevonne avec une fille qui traine sa valise. Je suis même passée devant elles sans les voir, dois-je me demander ce qu’elle fait ici ?

Moi : Shevonne ?

Moi : Je ne t’avais pas remarqué.

Shevonne : Et moi je ne savais pas que s’était aujourd’hui que ta copine partait.

Moi : Oui, elle vient d’embarquer.

Shevonne : Donc on sera sur le même vol alors.

Moi : Tu voyages ?

Shevonne : Pour deux semaines, je vais voir ma fille et profiter faire un tour à Dubaï.

Moi : Ah ok, là je suis un peu pressée, il y a mon mari et mes parents qui m’attendent dans le parking. Bon, bein tu fais un bon voyage.

Shevonne : Jodie, j’aimerais te parler une fois de retour. J’ai une proposition à te faire et c’est très sérieux.

Moi : Eh… Je ne sais pas trop mais je…

Shevonne : Ne soit pas gênée, prend le temps de réfléchir d’ici mon retour si ça t’intéresse d’attendre ce que j’ai à te dire ou non.

Moi : D’accord, je vais y réfléchir.

Je me suis vite libérée d’elle, c’est comme si je courais que j’ai rejoint les parents de Linda et James qui s’impatientaient dans le parking. Je monte dans la voiture avec James, je ne sais pas quoi penser. Il a fallu qu’il soit aujourd’hui que mon chemin croise celui de Shevonne.

Je ne veux plus rien à voir avec cette femme, j’ai mon mari qui me comble de joie, il me fait bien l’amour d’ailleurs c’est ce qu’il vient de faire, pourquoi je retomberai dans le péché avec une femme comme moi ?

Les jours passent, Linda est bien arrivée au Canada. On s’est parlés au téléphone, avec son absence, elle a du travail à rattraper. Ses prochains jours seront sans repos, elle a aussi du pain sur la planche tout comme je le suis à mon service.

Il n’y a pas un seul jour où je ne pense pas à ce que Shevonne m’a dit à l’aéroport. Oui elle veut me parler et de quoi ? Elle a même donné une petite précision comme quoi c’est une proposition qu’elle veut me faire, je me demande de quoi il s’agit.

Les deux semaines sont épuisées, on est même au-delà. Si j’ai bonne mémoire, Shevonne doit être de retour. A chaque sonnerie de mon phone je pense directement à elle. Je vérifie par moments si elle n'a pas appelé, je suis tout simplement curieuse de savoir ce qu’elle a à me dire.

Ce matin, je suis au boulot. On à des partenaires qui sont arrivés de la Guinée, ils ne parlent pas beaucoup l’anglais. Je suis en pleine séance de traduction lorsque mon téléphone s’est mis à sonner. J’ai dû interrompre la séance pour voir l’appel, c’est le numéro de Shevonne.

Je n’ai pas tout de suite répondu, j’ai laissé sonner jusqu’au répondeur et de même que son deuxième appel. C’est à la fin de ma séance de travail que j’ai relancé l’appel vers son numéro.

Shevonne : Comment tu vas Jodie

Moi : Oui très bien, j’étais un peu prise par le travail :

Shevonne : Oui c’est ce que j’ai compris aussi. Je suis de retour depuis trois jours, et comme tu le sais j’étais aussi prise par le temps. Alors, as-tu pensé à ce que je t’ai dit le jour qu’on s’est vu à l’aéroport ? C’est pour ça que j’appelais, si ça se trouve que tu as décidé de passer me voir. Je suis au bureau.

Moi : D’accord, je vais voir de quoi il s’agit, je passerai après la descente.

Shevonne : Très bien, je t’attendrai.

18h moins 10, je suis dans l’accueil de l’immeuble de dame Shevonne. Elle a déjà laissé les consignes, je n’ai pas perdu de temps avec les filles, je suis montée la trouver dans son bureau.

Je ne suis pas ici pour autre chose, je suis là pour écouter ce qu’elle a à me dire.

À Suivre ..........

*CŒURS BRISÉS :* Chemin périlleux   Où les histoires vivent. Découvrez maintenant