L'esquisse

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Paris, 1760.
Nous sommes en Juin.
Le soleil est haut dans le ciel, il n'est que midi. Les cris des enfants courant dans les rues retentissent. Les pas rapides sur les pavés également.

Les femmes se baladent aux bras de leurs maris, ou en compagnie d'autres femmes, pour rire, parler des derniers ragots ou simplement passer le temps.

Les vêtements se font plus légers, enfin, aussi légers qu'ils pouvaient être à cette époque.
Au milieu de cette agitation journalière marché deux jeunes gens.

Un homme, grand, cheveux bruns, avec des mèches d'argent, causées par le stresse que trop présent dans sa vie, plaqués en arrière. Les traits de son visages étaient bien définis, la mâchoire plus carré que la normale.
Ça n'était pas un homme si imposant que ça, mais comparer à certains, il était déjà plus dans l'idée d'un homme masculin.

A son bras, sa jeune épouse, une femme élancée, à la peau blanche, de loin on aurait pu croire à une poupée de porcelaine.
Ses cheveux bruns, aux reflets roux, étaient tirés vers l'arrière sur le dessus de son crane, pour retomber en boucle après avoir été attaché à l'arrière de sa tête.

Leurs personnalités semblaient se lire sur leurs
vêtements.
Madame portait une belle robe blanche, à motifs fleuris, tandis que monsieur préférait un habit gris, avec des touches de blanc certes.

Dans ces rues, plutôt ombragée à cause des bâtiments, mais également pas des lieux fréquentés, surtout comparé à notre jeune couple, on pouvait se demander ce que ces derniers venez faire ici.

Et bien c'est une boutique, plus précisément un atelier de peinture, plutôt connus dans le coin, qui avait attiré la curiosité de madame.
Qui, une fois qu'elle aperçu la petite échoppe, la montra de signe de main.

« vous voyez  » commença t'elle « je vous l'avais bien dit que nous le trouverions », dit elle a son mari, le ton moqueur.

Ce dernier roula des yeux. Visiblement il n'avait pas l'air enchanté à l'idée de devoir entrer dans cette boutique.

« Thérèse, ne voudriez vous pas aller passer commande à un réel peintre ? Plutôt qu'un artiste de rue ?..
-Marius ! »
Elle s'arrêta, forçant l'homme à faire de même. Les sourcils froncés, la moue contrariée, elle n'était pas heureuse d'être ce que son mari avait dit.
« Je ne veux pas qu'un de vos amis fasse nos portraits, puis j'ai vu des peintures de ce jeune homme, il est extrêmement talentueux ! »
Marius poussa un soupire, résolut.
« Bien mon amour, si vous le dites..»
Et finalement, sourit doucement. Un de ses sourires sincères, bien que léger, dont il avait l'habitude et le secret.
Ce qui, en retour, fit sourire Thérèse.

Ils reprirent le pas, en direction de la petite boutique, à la devanture en bois.
Les vitres laissant apparaître l'intérieur de l'échoppe, qui semblait plutôt mal rangée, à se demander comment le gérant faisait pour s'y retrouver.

Marius grimaça, lui qui aimait l'ordre...
La jeune femme laissa le bras de son mari, pour pousser la porte de la boutique, une sonnette retentissant, pour alerter de leurs présences.

Au fond de la piece, se trouvait un jeune homme, les cheveux mis long, attachés en petite queue de cheval, mal faite puisqu'il semblait avoir manqué plusieurs mèches de ses cheveux couleur miel.

Son regard se tourna, avant de se poser sur les deux mariés.
Et pendant un instant il resta figé.

Il fallait dire que, Marius était plutôt connu.
Un violoniste admiré de beaucoup, très talentueux, mais très exigeant et froid en apparence.
Une surprise donc pour le jeune prince de le voir entrer dans sa boutique.

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⏰ Last updated: Sep 19, 2020 ⏰

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