Chapitre 12 : Pénultième

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Le denne commença à s'agiter quand Lidonna s'approcha d'un petit rassemblement de buissons. Il descendit de son épaule quand ils furent au niveau de ce petit aggloméra. L'animal tourna en rond devant Lidonna tout en lui lançant des regards. La jeune femme fronça les sourcils. Que voulait-il ? Elle se baissa pour lui caressa la tête, au même moment, le denne en profita pour attraper le doigt de Lidonna. Il ne la mordit pas, il cherchait juste à le saisir pour y tirer dessus.

« Tu veux que je te suives c'est ça ? »

Le denne continua à tire sur son doigt, elle prit alors ça pour un oui. Il l'obligea à passer à travers la barrière de buisson puis lâcha son doigt pour s'enfoncer dans celui en face d'eux. Quand il sort sa tête, Lidonna se baissa pour pour écarter les feuilles. Sous ses yeux, apparurent des bébés dennes. Son ami animal poussa un cri joyeux avant de se blottir contre ses bébés déjà arc-en-ciel. Un sourire incontrôlable s'afficha sur le visage de la rouquine. Le denne était parent et avait tenu à ce que Lidonna voit ses petits. L'animal avait compris que la jeune femme était encore plus mal que d'habitude, et il savait que lui montrer ses bébés la réconforterait instantanément. Ce qui ne manqua pas. Mais Lidonna, en voyant cette petite famille heureuse pensa à la sienne.

Elle se releva, le cœur serré. L'animal sortit de sa cachette un peu interrogatif. Elle se baissa pour lui caresser la tête.

« Je suis désolée mon p'tit pote mais je vais devoir y aller. Merci de m'avoir partagé ton petit secret. ça m'a vraiment remonté le moral. »

Le denne poussa un cri satisfait puis lécha la main de Lidonna pour la saluer et il retourna dans son buisson. Lidonna adorait que la créature ce soit pris d'affection pour elle. Quand elle en avait parlé à Loïs, cette dernière lui avait assuré que n'importe quel Naturaliste serait mort de jalousie. Les dennes savaient y faire pour remonter le moral mais Lidonna l'avait remarqué seule. Et elle se dit que son amie aurait bien besoin d'un denne. Depuis la bombe, l'état de l'Empathe ne s'améliorait pas alors le mental ne suivait pas. Personne ne comprenait. Les Soigneurs avaient refermé correctement toutes les plaies, Loïs était censée se remettre sur pied rapidement mais ce n'était pas le cas...

Lidonna n'avait même plus le droit de lui rendre visite quand elle le voulait alors elle se rendit dans sa chambre. Elle se laissa tomber sur son lit. Elle avait mal de partout. Ses muscles ne se faisaient toujours pas à l'intensité des entraînements, bien qu'elle ne peinait pas. Quand elle sentit ses paupières lourdes, Lidonna se releva rapidement. Il ne fallait pas qu'elle s'endorme parce qu'elle devait passer une bonne nuit pour pouvoir sauver correctement sa famille. Elle remarque alors une enveloppe au sol. Était-elle là quand elle était entrée ? Lidonna n'en avait aucune idée.

Elle l'attrapa délicatement, imaginant ce qu'elle pouvait contenir. Son cœur battait fort et ses mains étaient moites. Un lettre des Ombres ? C'était tout de même impensable que le traître fasse sa vie parmi les Papillons sans que personne ne le ou la soupçonne et pourtant c'était bien ce qu'il se passait. Personne n'avait le moindre indice sur l'identité de cette personne.

Lidonna décacheta lentement le papier. A l'intérieur se trouvait une feuille unique. Elle la tira et lu. « Demain, 8 heures ». Elle regarda le verso. Le dessin d'une salle qu'elle ne connaissait pas s'y trouvait. Dire qu'elle ne connaissait pas cette salle était un peu faux. Elle était identique à celle de son rêve ce qui conforta Lidonna dans l'idée qu'elle avait envahi l'esprit d'Harrgos.

Dans un soupir elle se décida à l'apporter au conseil. Elle glissa la feuille dans l'enveloppe et la cacha sous son t-shirt. Il fallait que les autres membres de son groupe visualisent plus qu'il se téléporte sans son aide et que leur plan ne risque pas d'échouer dès le départ. A chaque nouveau pas, elle se rapprochait du moment fatidique. A chaque nouveau pas elle voulait faire demi-tour. A chaque nouveau, cette boule dans son estomac la faisait souffrir un peu plus.

Kilidohanas Tome 2 : Les Papillons [FIN]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant