[SUITE DE NOS IMPARFAITS - TOME 1]
Après cinq années passées à Londres, Isaac est prêt à retourner en Californie et récupérer Zoe. Car s'il y a bien une chose qu'il ne sait pas faire, c'est abandonner. Encore moins celle qu'il aime. Changé, il se se...
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Les fantômes, les esprits, les extraterrestres et tout autre chose dont l'existence n'a pas été scientifiquement prouvée, je n'y crois pas. Je suis rationnelle, ne croyant que ce que je vois. Cependant, je pourrais vite changer d'avis en le voyant face à moi.
— Qu'est-ce que tu... Tu n'es pas réel.
Je débloque complètement.
— Tu ne peux pas être là, dis-je pour me rassurer.
— Je suis là, et je te vois te droguer. Ça me désole, Zoe, j'ignorais que tu tomberais aussi bas.
Je ferme les yeux et me concentre uniquement sur ma respiration. Je délire. Il faut que je me reprenne avant le début de la cérémonie.
Il ne peut pas être là, c'est simplement le fruit de mon imagination.
— Pourquoi, Zoe ? Ne souffres-tu pas assez ?
Mes mains et mes jambes commencent à trembler, j'ignore si c'est parce que je suis apeurée à l'idée de devenir folle ou si c'est l'effet de la drogue. C'est la première fois que ça m'arrive.
— Ça ne va pas ?
Une voix grave, différente de la sienne, me fait ouvrir les yeux. Le fantôme s'est évaporé, mais un garçon se tient à quelques pas de moi, l'air soucieux. Il est blond aussi, mais ses cheveux lui tombent sur le front et son visage est plus enfantin.
— Tu vas bien ? s'inquiète-t-il, gardant ses mains dans les poches. C'est le mariage qui te met dans cet état ?
Ce garçon n'est pas d'ici, il a un léger accent.
Anglais.
— Non, je... Ce n'est rien.
Je me lève précipitamment, voulant à tout prix rejoindre l'extérieur pour prendre l'air, mais mon sachet s'échappe de mon sac et tombe au sol, répandant de la poudre un peu partout.
— Merde !
Je le ramasse en vitesse, heureuse de constater qu'il m'en reste un peu, mais je panique en voyant l'état du sol à mes pieds. Blanc, comme si j'avais laissé tomber de la farine. Heureusement, ça n'a pas tâché ma robe.
— Comment je vais nettoyer ça, bordel ?
Comme si ça ne suffisait pas, l'inconnu s'approche et se baisse à ma hauteur. Ses yeux clairs se baladent entre la poudre et moi. Je semble y lire de l'étonnement, ou sans doute est-ce de la déception.
— C'est de la...
— Ne me juge pas, l'interromps-je, à bout de nerfs. Je n'ai pas besoin de ça.
Il lève les mains, signifiant sans doute qu'il ne dira rien. Je ne sais pas si je dois le croire, mais je prends le risque.
