Chapitre 2.

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Elle alla le retrouver, laissant Paul sur le canapé.
- Fred mon chéri je rigole.
- Je sais, et puis t'as plutôt intérêt affirma t-il durement mais tout en rigolant.
- Ce qui veut dire ?
- Bah tu vas pas me virer de mon lit enfin !
- Et pourquoi pas ? Et je te rappelle que c'est mon lit.
Le commandant se contenta de hocher la tête affirmativement. Il prit des vêtements au hasard dans le dressing et se faufila dans la salle de bain en marmonnant dans sa barbe.
- Tu sais que tes vêtements ne sont pas accordés ? Et tu viens de prendre un pyjama mon chéri, pour information.
- Ce n'est pas un pyjama dit-il en agitant l'habit au loin. Et non ce n'est pas accordé mais je ne vais pas à un mariage donc on s'en fou.
- Fred enfin...
- Quoi ?
- Pour le coup on dirait plus que tu vas à un enterrement.
- T'as déjà vu du rouge à un enterrement ? Rétorqua t-il d'une humeur indescriptible, d'une voix qu'Alice ne reconnaissait pas.
- Mais tu as quoi aujourd'hui ? Lui demanda-elle sèchement.
Il ne répondît pas et se faufila dans la salle de bain.
Elle le suivit.
- Tu m'expliques ? Ça en devient pesant.
- Mais je ne sais pas ce que j'ai Alice, c'est certainement la fatigue, les nuages bas qui me donnent mal au crâne. Je ne sais pas. Bon je vais me préparer pour faire les courses, j'ai vu qu'il manquait pas mal de choses.
- Les nuages bas ? C'est ça oui esquive la conversation. Vas t'habiller tu m'énerves de toute façon.
- Oui les nuages bas oui, ça augmente la pression et ça me donne mal à la tête. J'vais prendre un médoc pour faire passer ça d'ailleurs.
Le commandant déposa ses vêtements sur le lavabo et alla dans la cuisine. Alice sans même l'attendre alla s'installer avec son fils sur le canapé.
Une demie heure plus tard le commandant revint au salon.
- C'est bon tu n'es plus oppressé ? Dit Alice le plus froidement possible.
- Oui, faut croire que les nuages s'en sont allés dit-il en se dirigeant vers la fenêtre.
- Tu te fous de moi en plus ?
- Non répondit-il froidement. Le ciel est bleu je vais pouvoir aller faire des courses malgré la couche de neige sur les voitures et les trottoirs, les route sont déneigées affirma t-il en prenant son manteau.
La juge se dirigea vers lui et l'enlaça.
- Les courses peuvent attendre non ? Viens t'asseoir avec nous lui dit-elle tendrement.
- Attendre quoi, et jusqu'à quand ? Après tu vas me pousser dehors pour que j'aille les faire, autant que j'y aille maintenant tant que j'ai la motiv non ?
- Arrêtes Fred, tu mélanges tout. Fais comme tu veux après tout je m'en fou lui répondît-elle triste.
- Bah c'est la vérité non ? Demanda t-il sur un timbre de voix à moitié énervé.
- Je voulais qu'on passe un moment tous les trois mais si tu veux aller aux courses vas-y.
- D'accord alors je reste, mais pour une fois dit-il en accentuant sur les trois derniers mots, c'est toi qui vas devoir supporter mon caractère de merde parce que j'suis d'humeur énervé, j'ai dû me lever du mauvais pied ou je ne sais pas. Mais sinon je vais me reposer un peu avant de sortir avec Paulo pour qu'il joue dans la neige, si tu veux tu peux venir me rejoindre affirma t-il d'un regard amoureux.
- Non Paul restera avec moi à la maison il vaut mieux, je n'ai pas envie qu'il attrape froid et puis pour ton humeur si c'est pour que tu sois désagréable ce n'est pas la peine.
- D'accord, très bien. Bonne nuit renchérit-il froidement.
- Pardon ? Lui dit-elle froidement.
- Je vais rattraper mon sommeil, j'ai pas très bien dormi cette nuit dit-il en se débarrassant de son manteau qu'il avait enfilé précédemment. Je serai certainement mieux après.
- C'est ça vas te coucher lui dit-elle avec un regard noir.
Voyant le regard qu'elle lui avait lancé, il roula des yeux et se dirigea vers la chambre.

Quand rien ne va plus.Where stories live. Discover now