Wrecking Place : Un internat pas comme les autres.. [BoyxBoy] (Tome I.)

1. Une nouvelle année qui commence.

Accoudé à la portière de ma voiture, je regardais les arbres passer par la fenêtre. Ma mère était en train de m'emmener à ce fameux internat, réputé pour ses excellents résultats. J'avais plutôt l'impression qu'elle voulait se séparer de moi plus qu'autre chose. Je connaissais personne en plus ! Je trouvais ça injuste de m'envoyer à l'autre bout du pays pour y passer l'année entière. Et oui ! Je n'allais pas la revoir avant fin juin.

- Mathéo..

- Quoi ?! répondis-je, enervé.

- C'est mieux pour toi..

- Mieux ? De m'envoyer à l'autre bout de la France, dans un trou paumé en plus !

- C'est pour toi que l'on fait ça..

- Non, c'est pour vous, finis-je d'un ton sec.

Je claquai ma tête contre le carreau glacée. Elle posa sa main sur mon épaule, mais je la retirai rapidement. Je ne voulais pas de sa compassion. Elle savait que je ne voulais pas y aller, mais elle m'y emmenait quand même.

Après 4 heures de route, nous arrivâmes à destination. Nous nous garâmes derrière l'énorme bâtiment, qui supposai-je être, l'internat. Il pleuvait des cordes. Maman sortit son parapluie, et moi mis ma capuche. Nous courûmes jusqu'à l'intérieur avant de retirer nos manteaux.

- Bonjour, Madame Scott, c'est cela ? fit un homme habillé sur son 31.

Ça se voyait que cet internat était.. "haut placé". Je n'osais même pas demander le prix qu'elle a dû payer pour me mettre ici. Rien que la décoration de l'intérieur était "magnifique". C'était tellement propre, que je n'osais même pas m'asseoir sur un fauteuil.

- Oui, c'est moi. Voici mon fils, Mathéo, dit-elle en posant sa main sur mon épaule.

Je fis un léger sourire à l'homme costumé pour saluer.

- Veuillez me suivre, jeune homme, répondit-il en se dirigeant en direction d'une porte.

Ma mère s'approcha de moi afin de me dire au revoir, mais je l'évitai. Je ne voulais pas de ses "au revoir". Elle était bien contente de me mettre ici. Je me contentai de lui lancer un regard des plus noirs que je n'ai jamais donnés puis tournai des talons. Je rejoignis l'homme, qui était déjà entré dans la pièce.

J'étais à présent dans une sorte de cafétéria dans laquelle se trouvait des tables et un bar. Il y avait du rouge et du doré partout. Les murs étaient dorés, le sol rouge, et les tables en bois verni. J'avais vraiment l'impression de ne pas être à ma place.

- Ici, c'est la cafétéria. Vous pouvez venir y boire à volonté. Les boissons gratuites sont affichées sur le panneau là-bas - il pointa du doigt un panneau argenté - et vous pouvez venir manger ici le soir. Le midi, c'est au self que vous mangerez, avec tous vos camarades.

Il me regarda, attendant une réponse. Ne sachant pas quoi répondre, je fis un léger mouvement de la tête, montrant mon acquiescement.

- Ensuite..

Il monta les escaliers. Je le suivis donc. Une fois en haut, plusieurs couloirs allaient dans des directions opposées. Ça devait être les chambres. Nous marchâmes le long du premier couloir, puis tournons à droite. Il me tendit des clefs, où se tenait un petit grigri accompagné d'un cercle argenté où y était inscrit le nombre "47".

- Voici votre chambre, la 47, m'annonça-t-il en souriant.

- Merci.