Cette fille...2

Je pense que c'est bon

« Allô ? »
« Ambre ça va ? »
« Ah Luna oui ça va et toi couz ? »
« Ça va ça va, dis-moi ça te dit qu'on sorte dans l'après-midi ? »
« Ben oui pas de souci umh..au café ? »
« Ok ben écoute je vais prévenir Matteo et j'y vais »
« D'acc on se rejoins dans 10 minutes »
« Ok a tout »
« Bisous »

Je raccroche et pose mon téléphone avant de monter dans la chambre. J'ouvre délicatement la porte et entre en essayant de faire le moins de bruit possible. Je m'avance vers le lit et m'accroupis a sa hauteur.

« Mon coeur ? » dis-je en chuchotant.

Aucune réponse. Je passe ma main sur son front, il était brûlant. Je lui remet un peu la couette et me relève. J'allais pas plus le déranger que ça, c'était peut-être le seul moment où il avait réussi à dormir.
Je ferme la porte et redescends en bas, je remet mes chaussures et prends mon portable avant de quitter la Résidence. J'étais passé par la grande place et avait fait la moitié du centre ville pour regagner le petit café que m'avait indiqué Ambre. En arrivant sur la terrasse je pu la voir sur une petite table en plein soleil.

« Coucou » dis-je le sourire aux lèvres.
« Couz ! » dit-elle sur le même ton.

Elle se lève et me fait un câlin, puis nous nous asseyons toutes les deux.

« Alors prête ? »

Elle parlait du voyage qui était prévu dans 2 jours. Vous vous rappelez ? Celui que nous ont offert Simon et Matteo à Noël.

« Oui, j'ai tellement hâte. J'espère juste que Matteo se sentira mieux d'ici là »
« Ah oui, il est malade ? Parce que si je me trompe pas il devait travailler aujourd'hui »
« Non tu te trompe pas, ça fait 3 jours qu'il est pas bien, il a de la fièvre, il arrive pas à dormir, il a pas faim » dis-je en levant les yeux au ciel.

Elle sourit légèrement voyant mon faciès.

« Donc il est à la résidence là ? »
« Ouais, il dormait quand je suis partie, comment te dire que je l'ai pas réveillé » dis-je en riant.
« Ah ben c'est un mec malade. Moi, Simon c'est pareil il faut que je lui dise tout quand il est pas bien »
« Et ben ça me rassure parce que j'ai le même à la maison » dis-je le sourire aux lèvres.

On en rigolait mais en vérité je sais pas ce qu'on ferait sans eux.

PDV Matteo

13h

C'est avec un mal de crâne pas possible que je me réveille pour la cinquantième fois. Mon front était encore bouillant mais j'avais encore froid. Et rester dans ce foutu lit était encore pire. Je me lève avec quelques difficultés musculaires et traverse le long couloir. Allez voir Luna était peut-être une bonne solution.
Je descends les escaliers, avant d'entrer dans le salon.

« Mon coeur ? » dis-je avec une petit voix.

Aucune réponse. C'est bizarre, j'avais beau ne pas avoir crié, depuis que les enfants sont petits elle entend les bruits les plus bas du monde.
Mais le chien qui était à présent couché dans son panier se retrouve à me faire la fête. Pourquoi temps d'agitation en un même petit chiot.
Je remonte à l'étage ayant l'espoir de la voir dans son bureau, mais en ouvrant la porte aucune trace d'elle. Je souffle, je dois faire quoi si j'ai mal à la tête ? Je sais même pas si je préfère retourner dans mon lit ou me mettre dans le salon, tellement la fièvre me montait à la tête. Finalement je redescends pour venir me mettre sur le canapé. Mais aucune position ne me convenait, j'avais froid mais je savais pas où était les plaids, le soleil tapait trop fort mais j'avais clairement la flemme d'aller les fermer. Je sais pas où était partie Luna mais son absence commençait à se faire longue.

PDV Luna

Mon après-midi avec Ambre touchait à sa fin, je l'avais raccompagné à sa voiture garée non loin de la mienne. Et puis nous sommes parties chacune de notre côté.
Le caoutchouc des pneus grincent sur les graviers blancs de l'allée. Je me gare et prends mon sac avant de descendre. J'étais resté avec Ambre à peu près 4h, et je dois dire que ça nous a fait du bien à toutes les deux. Je monte les grands escaliers et entre enfin chez moi. La tête plongée sur l'écran de mon téléphone, je me dirigeais vers la salon pour poser mon sac. Je relève la tête en entrant dans la pièce et c'est avec surprise que je découvre Matteo allongé sur le canapé. Il allait mieux ?
Je fronce les sourcils et pose mon sac sur la table qui se tenait à ma droite, puis m'avance vers le divan. Je m'assois sur la table basse et pose ma main sur son bras.

« Eh mon coeur » dis-je en chuchotant.

Il bouge légèrement et fronce les sourcils, mais ne mis pas beaucoup de temps à ouvrir les yeux. Il n'avait pas de couverture, le soleil tapé dans toute la pièce et vue sa tête il avait encore de la fièvre si ce n'est pas un mal de crâne.

« Mais Matteo qu'est-ce que tu fais là ? »
« T'étais partie j'avais mal à la tête et je savais pas où me mettre »
« Mais t'aurais au moins pu te couvrir »
« Je sais pas où sont les plaids »
« Olala mais c'est pas vrai »

Je lève les yeux au ciel avant de me lever. Pire qu'un enfant.
Je soulève le deuxième canapé et sors un gros plaid avant de revenir vers mon mari. Je le recouvre et vais fermer les volets.

« Prends ta température aussi » lui dis-je en lui tendant le thermomètre.

39, je m'absente une seconde pour lui prendre un doliprane et reviens avec un verre d'eau.

« Tiens, tu prends ça et après vas prendre ta douche ça te fera du bien »

Il prend son cachet et monte à l'étage se laver tandis je retourne dans mon bureau. Je pose mon sac sur l'étagère et me dirige vers mon ordinateur, pour terminer un dossier. Je pense que je vais éviter de sortir une seconde fois vue l'état dans lequel j'ai retrouvé Matteo.

J'étais maintenant debout devant mon bureau, mon dossier à la main quand j'entends la porte s'ouvrir.

« Mon coeur »

Sa voix même était fatiguée. Je relève ma tête pour me retrouver face à un Matteo lavé certes, mais pas au meilleur de sa forme. Il s'avançait vers moi les bras le long de son buste, limite les larmes aux yeux.

« J'ai mal à la tête »
« Il faut attendre que ton cachet face effet mon amour »
« Non mais je me sent pas bien »

Cette fois je pose mon dossier sur la table et me retourne vers lui.

« Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? » dis-je gentiment.
« Il faut que tu ailles te reposer mon coeur » continuais-Je.
« Mais viens avec moi »
« Non mais je vais pas venir avec toi Matteo ? »

Il souffle et s'assoit sur la chaise positionner face à mon bureau. Il avait sa tête vers le plafond et ses deux jambes étendues.

« Bon, allez viens on redescends »

Je prends mon Mac portable, mon dossier et pars en bas. Il s'allonge directement sur le divan, sous son plaid et j'allume la télé. Je place mes affaires sur la méridienne et m'allonge à côté de lui. Il place sa tête sur mes cuisses et je lui masse les cheveux pour l'aider à s'endormir.

« Je pense que c'est bon »