La floraison des mots

70 15 13
                                    

Lors d'une journée de printemps,
Lors d'une journée de pluie,
Je chaussais mes bottes d'un jaune éclatant,
N'emportant pas de parapluie,
Je me détendais, laissant la pluie rouler sur mes joues,
Je goûtais au bonheur libre auquel je me dévoue.

Je me promenais dans les rues,
Sans objectif, ni but,
Voulant seulement voir la mer,
Sous ce ciel de pluie éphémère.
Regardant les vagues venir puis repartir,
L'eau monter, puis redescendre,
J'aimerais bien posséder un scaphandre,
Pour voir la vie marine s'établir.

Poursuivant mon chemin,
Regardant le paysage défiler,
Les couleurs me tendaient la main,
Et les odeurs me donnaient soif de liberté.
J'étais réchauffée par tant d'accueil,
Même le vent d'automne qui transportait ses feuilles,
Caressait légèrement ma peau nue,
Me faisant doucement sourire à cette vue.

Continuant d'avancer,
Mes pas me menèrent à un endroit,
Un endroit où je pourrai me balancer,
Sans craindre du froid.
C'était un doux jardin,
Un jardin floral,
Loin d'être citadin,
J'avais l'impression d'entendre une chorale.
C'était les voix de la nature,
Elles m'enjôlaient, me laissant tomber en amour,
Elles étaient d'une sincérité pure,
Et elles me séduisirent sans que je ne puisse rien dire.

Si j'avais mon propre jardin,
J'y ferais pousser de l'empathie et de la compassion.
J'y sèmerais du bonheur et de l'affection.
Et l'amour y serait le gardien.
Je m'y baladerais sans craintes,
J'y fredonnerais des complaintes,
J'y regarderais la pluie perler sur des pétales,
Admirant la beauté naturelle et son revêtement floral,
J'y serais émerveillée par tant de grandeur,
Émue devant tant de splendeur,
J'admirerais la vie telle une naïve enfant,
Je ferais grandir en moi l'émerveillement.
J'ouvrirais mon cœur à l'appel de la nature,
J'ouvrirais mon cœur à cette liberté pure.

La floraisons des motsWhere stories live. Discover now