« Je peux savoir qui vous êtes ? Où est Cameron ? Et les autres ? Questionnai-je, de ma voix éraillée.

– Tu ne sais pas qui je suis ? Dehors à attendre dans le couloir, et les autres prennent le thé dans le salon. Me répondit-il, en fonçant un peu des sourcils.

– Non. Sinon je ne vous aurais pas posé la question. Répliquai-je, en posant mon regard sur une assiette où des volutes de fumée s'échappait. »


Il lâcha un soupir, avant d'aller jusqu'à la porte pour laisser entrer Cameron. Ce dernier se précipita à mon chevet, me couvrant de baisers sur le visage. Je le laissais faire, vu la trouille que j'avais dû lui faire. Je ne comprenais vraiment pas ce qui m'était arrivée. Je n'étais pas malade. Ça je le savais et je repoussais l'idée d'être de nouveau enceinte. Ce n'était vraiment pas le moment pour ça. Cameron finit par s'éloigner un peu, me regardant droit dans les yeux.


« Tu te sens mieux ? Me demanda-t-il, en caressant ma joue.

– Oui, beaucoup. Lui répondis-je, en souriant. »


Cameron me rendit mon sourire, et il déposa un baiser sur mes lèvres. C'était fugace mais toute sa tendresse m'était transmise. Être avec Cameron me donnait de l'énergie. J'avais l'impression de pouvoir faire tellement de choses avec lui. Une toux exagérée nous ramena vers cet homme étrange et mystérieux.


« Surtout ne vous dérangez pas pour moi. J'adore être aux premiers loges pour assister à tout cet amour en guimauve. Commenta-t-il, sarcastique.

– Désolé. Merci pour ce que vous avez fait. S'excusa Cameron, en le remerciant de son aide, même si je savais qu'il n'était pas désolé le moins du monde. »


L'homme haussa un sourcil, ne croyant pas du tout à la sincérité de ses excuses. Mais il devrait s'en contenter parce que Cameron n'en fera pas plus. Mon loup s'assit sur le bord du lit, prenant ma main dans la sienne. Il observait à présent celui qui m'avait aidé. Il ne le considérait pas comme un ennemi, mais plus comme une chose étrange qui devait être analysé.


« Vous n'avez pas répondu à ma question. Fis-je remarqué, en me rappelant qu'il ne m'avait toujours pas donné son prénom.

– Je le sais bien, mais je suis sûr que si tu cherches un peu dans ta mémoire ou dans ton âme, tu le saurais. Ne dit-on pas de nos jours que le savoir est universel ? Répliqua-t-il, en me souriant. »


Si je cherchais un peu en moi, je saurais qui il était. Pourtant, je ne me rappelais pas du tout d'avoir rencontré un type comme lui. Et si je l'avais rencontré, je m'en serais souvenue. On n'oubliait pas des yeux si fascinants. Je devais donc chercher dans mon âme, seulement comment on faisait un truc pareil ? J'avais déjà bien du mal avec mes souvenirs et ce n'était pas faute d'avoir essayé. De plus, pourquoi me parlait-il de savoir universel ? Était-ce un indice pour découvrir son identité. Je ne comprenais plus rien. Je m'embrouillais toute seule.


« Ne la torture pas ainsi. Grommela Cameron, en le fusillant d'un regard noir.

– Je ne la torture pas. Je ne fais que l'aider en la préparant pour ce qui risque de venir. Elle a besoin d'en savoir plus sur ses origines et ses pouvoirs. Seulement tout ne peut pas lui être servie sur un plateau d'argent. Se défendit-il, en prenant un air condescendant. »

Les Gardiens Et Les Loups Tome 3 : L'Appel du MonstreWhere stories live. Discover now