-Hey ma belle qu'est-ce qui va pas ?

Je n'eu comme seule réponse des sanglots et la froideur de ses larmes coulant dans mon cou ainsi que quelques reniflements. La voir dans cet état me fit mal mais je resta surtout dans l'incompréhension, ne comprenant pas pourquoi je retrouve ma copine en pls dans son lit en train de pleurer toutes les larmes de son corps tenant dans ses mains des feuilles. Après quelques caresses rassurantes dans son dos je l'écarta de mes bras pour regarder son visage légèrement illuminé par la lune. J'essuya a l'aide de mes pouces ses joues qui étaient humides, laissant quelques traces de mascara, je lui fis un léger rictus rassurant avant d'embrasser son front.

-Qu'est-ce qui a Ly' ? Parle moi, tu sais que tu peux tout me dire

Elle baissa doucement sa la tête et soupira tandis que ma main glissa sous son menton pour qu'elle me regarde de nouveau.

-Parle moi, s'il te plaît

Elle baissa sa tête et regarda les feuilles qu'elle avait dans les mains depuis mon arrivée dans sa chambre et me les tendit en regardant ma réaction. Je fronça les sourcils et la questionna du regard tandis qu'elle répondu à ma question silencieuse dans un soupire si faible que je ne su pas certain d'avoir compris les premiers mots quelle venait de prononcer.

-C'est la lettre de mon père...

-Qu'il a fait avant de ?

Je ne finis pas ma question sachant très bien que j'ai dû mal à dire ce genre de mot, et même pour Lyhana ça reste difficile à croire et à assimiler malgré que ça fasse quasiment deux ans, ce que je comprends totalement. Je serais d'ailleurs partie en dépression à sa place et je me serais laissé bouffer par la vie, mais elle non, elle a continué à se battre et à gagner en expérience. Cette femme me fascine réellement, quand je dis que c'est ma muse c'est car elle m'inspire pour mon art mais aussi pour ma personne, ma vie, c'est un réel exemple pour moi. Elle acquiesça doucement tandis que je pris une bonne bouffée d'air histoire de me motiver à ce que je m'apprête à lire et sûrement à encaisser.

"Ly', Lyhana, ma petite fille.

Je ne sais quand tu liras cela mais j'espère que tu le lieras un jour. Tu dois te douter de pourquoi tu lis cette lettre, et crois moi, j'aurais préféré que tu n'aies jamais à le faire. Fais moi seulement un plaisir, ne laisse pas tes larmes s'écraser sur ce papier, j'écris avec un stylo plume ça va faire des bavures après."

Un léger rictus de tristesse s'installa sur mes lèvres en lisant cette phrase, le père de Lyhana était un homme assez particulier qui réussissait toujours à apporter un sourire sur des visages détruits et c'était sûrement une de ses plus belles forces dont sa fille à irriter.

"Je sais que ce n'est pas le grand amour entre nous depuis quelques temps, tu me connais, je ne l'ai jamais dis mais il est temps que je dise trop de choses que j'ai gardé pour moi : je suis un lâche.
J'ai essayé de t'éloigner de tes rêves car je suis un lâche et que voir ma petite fille devenir une femme me rendait fou, encore plus te voir travailler dans un milieu d'hommes qui viennent de la rue. J'ai eu peur que tu sombres dans les vices qui m'ont brisés comme l'alcool mais au final je t'ai sous-estimé, tu aies bien trop intelligente et une femme forte pour t'enfermer dans ces addictions malsaines. Mais ce que je sais aussi c'est que tu es capables de te torturer seule, dans ta propre tête sans même que quelqu'un le remarque, alors je t'en supplie, parle, confie toi, crie le sur sur tous les toits de Paris que tu es triste si il le faut. Ne laisse jamais tes émotions te consumer même si il est trop tard pour te donner ce genre de conseils et que je me doute que ça a déjà commencé, tel père, telle fille."

LyhanaWhere stories live. Discover now