Encore une dispute, pas une des plus grave mais qui s'accumule aux nombreuses autres. Je suis assis, ici, adossé à cette porte, dans ce couloir froid, la tête enfouie entre mes mains. Dans ma tête défilent tout ce que j'ai pu lui faire de mal, les propos blessants que j'ai pu lui crier au visage, qui peu à peu, se détruisait à l'entente de mes mots tranchants. Les fois où je l'ai humilié devant des gens qui lui étaient tellement chers, et voir son réel sourire tomber pour être remplacé par celui que je détestais le plus, le faux, celui qu'elle se forçait à faire, pour paraître heureuse.
Ses pleurs, je les entends à travers l'unique barrière qui nous séparait qu'était la porte, mon esprit ne pouvait s'empêcher d'illustrer ces pleurs, je l'imaginais, avec ce visage triste que je connaissait malheureusement tant, son regard vide, son maquillage effacé par les pleurs. Je n'en pouvait plus du monstre que j'étais. M'entendre à nouveau dire les mots offensants qui brie son sourire si rayonnant, ma plus grande peur.
Mon sang ne fit qu'un tour, il fallait que j'arrête de réfléchir pour plutôt agir, m'excuser bordel.
Je posais ma main sur la poignée froide, et ouvra la porte doucement, d'abord je ne faisait que l'entrouvrir, ces quelques mots s'échappèrent :
"Je.. je peux entrer ?"
Elle me répondis par un oui timide, à peine audible. J'ouvrais plus la porte et la découvrit assise à même le sol, des photos de nous étalés autour d'elle. Les plus belles photos du monde, sur lesquelles son sourire brillait plus qu'une étoile.
Je m'assis sur le lit et lui fit mine de me rejoindre. Elle s'assit en face de moi, en tailleur. Je pris ses mains et déposa un baiser sur chacune d'elle, puis pris sa tête entre mes mains et déposa un baiser sur son front. Elle se blottit contre moi et nous dîmes en coeur ;
« Je t'aime »
