Chapitre 4

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PDV ? : 

Cet imbécile continue de serrer sa main autour de ma gorge mais je ne me débat pas. A quoi bon ? J'ai vu ces deux acolytes derrière. Et je sais reconnaître quand je suis en mauvaise posture. Je n'essaye même pas de me débarrasser de sa prise à l'aide de mes mains. A la place, je les laisse pendre dans le vide et attend. Mais mon regard ne lâche pas le sien. Il aura peut-être ma vie mais en aucun cas je ne céderai ma dignité à un idiot dans son genre. Il a des yeux sombres, des yeux presque noirs d'une profondeur étonnante. Je pourrais me perdre dans un tel regard. Ses yeux sont en même temps le néant et un monde tout entier. Ils sont froids, durs et vicieux. Ce n'est pas avec beaucoup de mal que je peux deviner sa confiance en lui débordante. Ses sourcils sont restés froncés depuis le début et rien ne m'indique qu'il pourrait céder dans un futur proche.

Une démonstration de testostérone, voilà ce que c'est.

Si il croit qu'il peut m'impressionner avec ces muscles, et bas mon coco ça ne sera pas pour aujourd'hui ! Je tente un petit sourire en levant mon sourcil gauche. Pour réponse, il resserre sa prise en fronçant ses sourcils. 

Tu n'attendrais pas que je pleurs quand même ?!

Tu vas attendre longtemps petit chat... Je fais la fière mais je manque énormément d'air et je ne vais pas tarder à tourner de l'œil si ça continue. 

Mais c'est quand que ce crétin va comprendre que NON JE NE BAISSERAIS PAS LES YEUX !

Mon ego finira par me coûter la vie...

A mon plus grand soulagement, il me lâche. Enfin, pas à celui de mon postérieur qui s'écrase durement contre le sol froid en pierre.

Je ne lève pas le regard vers lui. J'ai déjà assez donné pour aujourd'hui. Je replace mes jambes en tailleur et ramasse le jeu de cartes qui a volé. Certaines cartes sont plus écorchées que les autres à cause de ce léger accro. La dame de pique elle, est toujours intacte. Elle reste la même après tout ce temps. Je peux encore sentir son souffle chaud s'écrasant contre mon front et ses mains contre mon cou. Je n'ose pas le toucher de peur qu'il sache qu'il m'a atteint. En aucun cas je veux le satisfaire et ainsi gonfler sa personnalité aussi suffisante qu'elle soit. Une fois que mes 54 cartes sont en ma possession, je le replace délicatement dans une de mes poches intérieures, posent mes avant-bras sur mes cuisses et j'attends.

- Qui es-tu ?

Je lâche un petit rire face à cette question. Absurde. Je devine la présence du loup à quelques mètres de moi mais je continue de fixer le vide.

- Vous ne savez donc pas qui je suis ?

Je lâche un ricanement presque inaudible accompagné d'un sourire espiègle.

- Et vous vous permettez de m'emprisonner, me séquestrer et me porter la main ?!

Je prends appuie sur mes deux bras et me relève. 

- Dans quel asile suis-je encore tombé ? Des hôtes pour le moins hostiles qui tueraient une pauvre bête et une jeune fille. 

"Quelle audace !". Je lance sur un ton moqueur.

Mon agresseur grogna mais je n'y prêta aucunement attention.

- Je te le répète une dernière fois : qui es-tu ?

Il sépare bien tout les mots de sa phrase comme si je venais d'une autre planète et que je ne pouvais rien comprendre.

- Katalin Alicja.

My Dear DevilNơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ