Hunger Games T4 - Fanfiction (En cours)

Partie 1 - Chapitre 2 : à l'hôpital ?

Lorsque je raccroche, je suis encore sous le choc de la nouvelle. Je manque de tomber mais Peeta me retient. Il me fait asseoir sur une chaise et demande aux enfants de quitter la pièce. Comprenant l'urgence de la situation, il s'accroupit à mes côtés.
- Tu as appris une mauvaise nouvelle ?
J'acquiesce.
- C'était ta mère ?
Je fais non de la tête, incapable de lui répondre.
- C'était qui, alors ?
- L'hôpital, réponds je dans un murmure presque inaudible.
- Ils t'ont diagnostiqué une maladie grave ?
Je nie.
- Ta mère ? Les enfants ? Gale ? Moi ?
Je nie à nouveau. Pourquoi s'est-il nommé en dernier, après Gale ?
- Qu'est-ce qu'il se passe Katniss ?
- Haymitch, réussis je à dire avant d'éclater en sanglots.
Il me prend la main et me rassure que tout va bien. Une fois calmée, j'explique la situation à Peeta :
- Hier soir, des amis sont venus le voir. Il parait qu'il était dans un état désastreux. D'après l'infirmière que j'ai eu au téléphone, c'est à cause d'un abus d'alcool. Il était fou et, juste après l'arrivée de ses amis, il est tombé par la fenêtre.
- Il n'a peut-être rien de grave ...
- Il est dans le coma ! je le coupe en criant.
- Qui est dans le coma ? demande une voix qui semble appartenir à Finnick.
Je me retourne et voit nos enfants à l'embrasure de la porte, inquiets.
- Qui est dans le coma ? répète doucement mon fils.
Peeta, qui ne tient pas à  leur mentir, leur explique la situation. Prim fond en larmes et court dans mes bras. Finnick, lui, demande calmement :
- Il va s'en sortir, non ?
C'est fou comme Finnick ressemble à son père, mentalement. Physiquement, il me ressemble : plutôt petit, yeux gris et chevelure brune. Mais il a hérité du calme et de la logique de son père. Tandis que Primrose est blonde comme son père et à la fois dure et sensible comme moi.
Peeta rassure les enfants, et leur dit de mettre leurs manteaux car nous allons rendre visite à ce cher Haymitch à l'hôpital.
Arrivée à l'hôpital, je ne peux m'empêcher de penser à ces quinze dernières années. Je suis venue ici plusieurs fois, bien sûr, pour la naissance des enfants. Depuis 3 ans, je viens une fois par semaine rendre visite aux enfants hospitalisés pour leur raconter des histoires bénévolement. Mais aujourd'hui, c'est la première fois que je suis aussi inquiète en rentrant dans cet endroit. Perdre Haymitch serait tout simplement horrible, c'est l'une des dernières personnes qui me rattache à ma vie d'avant, dans l'ancien district 12. Et puis, il l'a sauvée la vie deux fois, dans les arènes des Hunger Games. C'est comme un second père pour moi.
J'arrive près de la réceptionniste et lui demande où se trouve Haymitch Abernathy. Elle me répond qu'il est en salle de réveil car ils l'ont opéré maintenant qu'il n'est plus dans le coma. Mais il n'est pas encore sorti d'affaire.
Je soupire de soulagement, remercie la réceptionniste et annonce la nouvelle à Peeta et aux enfants. Je leur propose de monter pour attendre qu'Haymitch se réveille.
Nous nous asseyons sur des chaises dans le couloir. Des infirmières courent dans tous les sens mais aucun signe de notre ami.
- Katniss ? Katniss Everdeen ?
Je me retourne pour voir à qui appartient cette voix. Je crois voir Madge. Mais non, c'est impossible. Elle est morte dans le bombardement du district il y a 15 ans. La fille de l'ancien maire ne peut pas être devant moi. Et pourtant, j'ai tellement envie de vérifier.
- Madge ? C'est toi bien toi ? Tu es ... en vie ?
Elle me sourit et je lui tombe dans les bras. Elle m'explique que, 15 ans plus tôt, elle s'est enfouie de chez elle après une dispute avec son père. Elle était dans la forêt quand elle a vu les bombes qui tombaient sur les maisons. Prise de panique, elle est rentrée dans un train de marchandises en direction du Capitole. Mais on l'a vue et elle a dû sauter du train. Elle est alors montée dans un train qui allait à sens inverse. Et elle s'est retrouvée dans le district 11, où elle a refait sa vie. Mais l'année dernière, elle a voulu revenir au district 12.
- Que fais-tu dans cet hôpital ? me demande-t-elle, à la fin de son récit.
- Je viens voir Haymitch. Et toi ?
- Je travaille ici depuis hier. J'ai repris mes études pour aider l'hôpital.
Je remarque alors sa blouse blanche.
- Ce sont tes enfants ? demande-t-elle en désignant Prim et Finnick.
J'acquiesce. Lorsque je lui dit leurs noms, elle baisse les yeux et dit :
- Comme ta sœur et ...
Elle s'arrête en voyant nos têtes, à Peeta et moi. Les enfants ne savent pas d'où viennent leurs prénoms. Ils le sauront un jour, bien sûr, mais pas pour l'instant. Ils nous en voudraient de leur donner des prénoms de morts.
Madge me salue et prend congé. Prim me lance un regard interrogateur. Elle a entendue ce qu'a dit mon amie. Peeta lui glisse doucement à l'oreille :
- Nous reparlerons de tous ça plus tard, à la maison, devant un bon chocolat. Maintenant, l'urgence est de savoir comment va oncle Haymitch.
Depuis leur plus jeune âge, les enfants ont nommés Haymitch "oncle Haymitch". Il faut dire qu'il vient souvent nous voir, et qu'il adore nos enfants.
- Peeta ? Katniss ? Les enfants ? Que faites vous là ?
Haymitch, couché sur un lit d'hôpital, nous regarde. Prim pousse un cri de joie et court vers lui. Une infirmière lui dit d'y aller doucement, car il est encore faible. Puis, elle vient nous voir et nous rassure :
- Il va s'en sortir. Le coma était dû à l'alcool, pas à la chute. Il a au pire une jambe cassée. Il est tombé du rez-de-chaussée. (Elle me regarde et demande :) vous venez jeudi ?
Jeudi je ne pourrais pas. Au capitole se déroule une cérémonie d'hommage aux victimes de la Révolte d'il y a 15 ans. Je tiens à être présente, pour ma soeur.
- Jeudi, je suis déjà occupée. Mais je viendrais Samedi.
L'infirmière s'en va et Peeta me rassure :
- Ne t'inquiète pas pour Jeudi. Nous rendrons hommage à Prim, Finnick, mes parents, mes frères et toutes les personnes disparues. Nos enfants resteront ici et tout ira bien, d'accord ?
Je n'ose pas lui dire ce que je ressens. La cause de toutes ces morts c'est la révolte. Mais la révolte, c'est moi. C'est nous. Ce sont ces baies. C'est ma faute si toutes ces personnes ne sont plus là.
- Des soucis, chérie ? me demande Haymitch.
- Tu peux sortir quand, de l'hôpital ?
- Dans la semaine qui vient, su tout va bien.
- Très bien, ce que nous te souhaitons. Je suis désolé, mais il faut qu'on y aille, conclut Peeta. Bon rétablissement.
Après avoir pris congé d'Haymitch, nous sortons de l'hôpital. Je prends la main de Peeta, et nous rentrons chez nous.
Arrivés chez nous, nous nous asseyons tous autour de la table, pour la fameuse discussion. Pendant que je prépare les chocolats chauds, Peeta leur explique le concept des Hunger Games. Puis, nous leur expliquons que nous avions été choisis pour y participer et comment nous avions survécu à ces deux jeux. N'ayant pas besoin qu'on leur raconte la révolte - ils l'ont étudiée à l'école, nous leur expliquons d'où viennent leurs prénoms. Ils n'ont pas l'air dégoûtés ou fâchés, c'est déjà ça.
- Maintenant qu'on sait tout ça, on peut vous accompagner au Capitole, jeudi ? demande Prim.
- Je pense que c'est une affaire de grandes personnes, répond Peeta. Mais vous pourrez toujours le regarder à la télévision, ça passera en direct. En attendant, qui veut cuisiner avec moi ?
Prim se porte volontaire pour l'aider. Pendant ce temps, j'ai une discussion avec notre fils.
- Pourquoi tu nous as jamais dit que tu avais une soeur ?
- Parce que c'est dur pour moi d'en parler. Sa disparition continue de me hanter jour et nuit. C'était la personne que j'aimais le plus au monde. Mais maintenant, il y a vous.
- C'est pour ça que tu t'es portée volontaire ? Pour la sauver ?
- Oui mon cœur. C'était sa première récolte, je ne pouvais pas la laisser y aller.
- Et votre ami, Finnick, pourquoi on en entend pas parler ?
- Tu sais, il m'a sauvé la vie. Il venait à peine de se marier et pourtant il s'est sacrifié. La jeune femme qui nous envoie parfois des photos d'un garçon un peu plus agé que toi, c'est sa femme.
On sonne à la porte. Je m'empresse d'aller ouvrir. En la voyant, je ne peux m'empêcher de lui demander :
- Que fais-tu ici ?