Chapitre 1

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Quelques semaines auparavant, Jenifer avait été interpellée à son domicile pour détention de stupéfiants illégaux. Bien évidemment, la jeune femme avait nié connaître l'existence de ce produit dans son appartement, et ce jusqu'au jour de son enfermement. Mais, personne, pas même son supposé petit copain n'avait voulu la croire. Elle se retrouvait donc, à 30 ans, enfermée pour deux années de prisons. Et dans sa tête, ces deux années semblaient être deux éternités.

Le premier jour, la petite et frêle jeune femme ressemblait plus à un agneaux dans une cage à lion qu'à une détenue. Après avoir passé la fouille traditionnelle, dont les détails seront épargnés, elle avait dût enfiler une tenue blanche. Elle avait d'abord été surprise, puis fût soulagée de ne pas devoir porter une tenue orange, comme on pouvait le voir dans les séries. Mais la tenue ne faisait pas d'elle quelqu'un de plus fort ou de plus courageux.

Après que quelques affaires personnelles lui aient été distribuées, une détenue plus ancienne lui fit découvrir les lieux. La prison n'était pas très grande, et contait en tout et pour tout une cinquantaine de détenues seulement. La prisonnière qui l'accompagnait le lui fit d'aillleurs remarqué.

- Tu sais, t'as de la chance de te retrouver là. Y'a des prisons qui comptent dix fois plus de femmes. Alors, je sais que c'est dur les premiers jours, mais tu verras, ici, y'a pas de violences malgré les apparences. On est toutes respectueuses les unes envers les autres. On a nos propres règles, au delà de celles fixées par la prison.
- Vos propres règles ?
- Je te les expliquerai ce midi, pour l'instant faut que je te montre ta celulle. C'est aussi la mienne, t'as de la chance !

La jeune femme avait dit cela avec un ton ironique. Elle avait affiché un sourire immense sur son visage en regardant la brune. Cette dernière rougissait, ne sachant pas vraiment comment prendre cette information. Mais, la détenue lui paraissait sympathique, elle n'aurait sans doute aucun mal à s'entendre avec elle, malgré la timidité qui lui faisait tort.

Une cellule pour deuxWhere stories live. Discover now