Chapitre 1 : Shâryl Elein

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Les Enfants Maudits

©Kaoré Krey – 2017 - 2018

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Un très grand merci à Bébec Krings et Le Fan d'Ost pour leurs relectures, leurs commentaires et leurs conseils. Bébec, si tu passes par là, tu gères et merci de m'avoir fait découvrir Lucifer :D

Le Fan d'Ost, si tu passes par là, tu pourras constater que tes remarques ont été prises en compte selon leurs pertinences et les autres retours que j'ai pu avoir sur ce chapitre.

Et à vous, lecteurs, je souhaite une très bonne lecture et un agréable moment.

Chapitre 1:Shâryl Elein

Fortuna fut détruite.

Elle n'avait représenté que six ans de mon existence mais à cette époque, cette ville était mon seul univers. Et lorsque j'appris la nouvelle, je fus anéantie. Bien sûr, malgré mon innocence enfantine, je ne m'étais pas attendue à ce qu'elle s'en sorte sans aucuns dégâts, de cette guerre sanglante entre deux clans démoniaques, mais j'avais nourri le secret espoir qu'elle puisse s'en relever.

Ce ne fut pas le cas. Il y eut bien quelques survivants qui parvinrent tant bien que mal à rejoindre d'autres villes et villages tandis que le seigneur Syrcca endiguait autant qu'il le pouvait l'attaque mais aucun d'eux n'eut le cœur de rejoindre la capitale pour la reconstruire.

Ce fut la ville d'Aube qui devint la nouvelle capitale, appris-je bien longtemps après ces événements, lorsque je pus, enfin, rejoindre le monde duquel je venais.

Mais j'avais eu un long chemin à parcourir pour ce faire.

Le lendemain de la naissance des fils d'Evangéline, je fus, sans grande surprise, la première à m'éveiller.

Une migraine atroce tambourinait dans mon crâne et je me sentais encore fatiguée mais je ne parvenais pas à retrouver le sommeil pour autant, l'intense lumière du soleil perçant violemment à travers les lourds rideaux de velours violine. Je m'étais donc levée et avait rejoint la salle de bain pour y prendre une douche avant d'observer mes vêtements qui étaient dans un bien piteux état. Je les remis néanmoins, n'ayant que ceux-là pour me vêtir puis je m'aventurais hors de la chambre, en quête des cuisines.

Je traversais les longs couloirs et descendais les escaliers en croisant, cette fois, quelques personnes, toutes aussi effrayantes que le seigneur Syrcca. Je les entendais parler mais ne comprenais pas leur langage et si je sentais leurs regards à la fois surpris et un peu hautains à mon encontre, je décidais de ne pas y prêter attention.

Cela devait faire une vingtaine de minutes que je rôdais dans les couloirs, ayant fini par m'y perdre lorsque je percutais brutalement un homme à peine plus petit que le seigneur Syrcca d'une vingtaine de centimètres. Il me jeta un regard glaçant puis dit :

« Qu'est-ce que tu fous ici, l'humaine ? »

Mon sang se glaça dans mes veines, mue par un réflexe je fis un pas en arrière, prête à fuir, lorsqu'il reprit la parole :

« Je t'ai posé une question en faisant l'effort de parler ta langue, alors réponds-moi ! » émit-il durement.

Son regard et son ton me figèrent et je ne sus que répondre.

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