Il fait si froid

317 29 8
                                    

15 octobre


Je m'appelle Thomas, aujourd'hui, je suis entré dans la vie active. C'est un modeste emploi de secrétaire et technicien informatique dans une entreprise mais j'en suis très heureux. J'ai vingt-cinq ans  et une licence dans le commerce. J'ai malheureusement raté l'entrée en master et je n'ai pas eu le courage de retenter. Quand cet emploi c'est ouvert à moi, j'ai aussitôt accepté. J'habite sur Montpellier, c'est une très belle ville, pleine de charme.Physiquement, je suis totalement classique, à un détail près. Je suis assez grand, un bon mètre soixante dix-huit. Je pèse soixante quatre kilos, je suis un peu maigre et pas vraiment musclé. J'ai un visage légèrement allongé, une peau pâle. Étant mince, mes joues sont creusées et laisse ressortir quelque peu une mâchoire carrée.J'ai un nez que je trouve imposant, fin sur la tranche et aplati sur les narines. Mes lèvres sont minces, fines, rosées. Par ce temps humide, elles sont vite gercées. Mes grands yeux foncés sont un contraste perçant avec ma peau. Ils pétillent toujours et trahissent mes émotions, je ne peux jamais rien dissimuler. Enfin,ma chevelure est rousse, d'un roux vif, agressif presque. En plus de leur couleur peu discrète, ils sont incoiffables. Je n'arrive jamais à rien en faire, alors je les laisse ainsi. Une légère mèche tombe sur mon front. Ils sont assez épais sur le dessus mais quand on y passe la main, ils sont très fin et ne s'emmêlent jamais.J'aime m'habiller de façon très simple, un tee-shirt, une chemise,un jean tout simple, une paire de basket ou de chaussures vernies.Pour ce premier jour, j'ai opté pour une chemise bordeaux, un pantalon noir et une paire de chaussures noires vernie de façon très propre. Toute la journée, j'ai été enchanté de visiter les locaux, de rencontrer mes collègues. J'ai hâte de retrouver mon petit chez-moi. C'est un logement modeste dont je suis fier. J'ai la chance d'avoir une chambre avec un petit bureau dedans. Ma salle de bain est modeste, avec une petite baignoire. Je possède également une cuisine enclavée dans un petit salon/ salle à manger. Tout est assez simple dans la décoration mais je me sens si bien dans ce petit cocon.


18octobre


Il est dix-huit heure quatre. J'ai enfin fini ma journée à rallonge.C'était une dure journée, pleine de travail. Je suis bien heureux de terminer. Je marche tranquillement dans une grande rue à la recherche d'un bus. Il commence à faire bien frais, l'air devant glaçant par moment. J'enfile une paire de gants que je sors de la poche intérieur de ma veste à moumoute. Sur le bord, assis contre la vitrine fermée d'un magasin, un homme est recroquevillé sur lui-même. Il porte un vieux bonnet et un manteau bien trop grand,qui a l'air d'avoir vécu des guerres intemporelles. Je passe rapidement, baissant les yeux. Je déteste voir toute cette misère,des pauvres gens ne pouvant acheter ce qui est vital. Ça me fend le cœur. Surtout que beaucoup d'entre eux travaillent, ont un job mais cela reste insuffisant. C'est affreux. Avec mes maigres moyens,j'essaie d'aider un maximum, donnant un peu quand je le peux. Avant,quand j'avais du temps, j'étais bénévole dans des refuges, je servais à manger à ces gens. C'est assez désolant de voir que certains vivent avec des moyens excessifs, gagnant bien plus que mérité et vivant dans le gâchis, l'excès et le trop. Ils affichent des richesses qu'ils ne méritent pas, ils font si peu pour gagner tant. Des travailleurs acharnés ne gagnent même pas de quoi vivre alors qu'ils se tuent au travail. Sur ces pensées assez réfléchis, réalistes et sombres, je finis par retrouver mon chez-moi. Je dépose mon par-dessus sur le dossier d'une chaise, avec soin. Je défais mes chaussures et enfile une confortable paire de chausson. J'ouvre un placard, et atteins de quoi manger. Je me décide pour un sandwich de jambon et de fromage fondant tout chaud. Je m'assois à ma petite table de bois et déguste cela en écoutant quelques airs de vieux rock. L'atmosphère de l'appartement respire la vie et la sérénité.

Il fait si froidWhere stories live. Discover now