Chapitre 3

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Samedi 16 septembre 2147

Oana se réveilla tranquillement après une nuit pourtant très agitée. Elle n'avais cessé de penser que tout le monde devait se faire du souci pour elle. Et elle devait bien avouer qu'elle se faisait aussi du souci pour eux. Avaient-ils déjà remarqué son absence anormale ? Avaient-ils appelé la police ? Toutes ces questions l'avaient privé d'un sommeil réparateur.

Hier elle n'avait pas eu le droit de quitter sa chambre blanche. La porte en verre était opaque et verrouillée, impossible de deviner ce qu'il y avait de l'autre coté. Elle espérait qu'aujourd'hui serait différent et qu'on la laisserait sortir d'ici.

Il ne faisait aucun doute que le centre qui l'avait contactée avait finalement décidé de venir la chercher de force. Ce qui veut dire qu'elle avait encore une chance ! Il fallait qu'elle soit un minimum présentable et peut être accepteraient-ils de la recruter !

Oana se dirigea vers la grande penderie en bois au fond de la chambre dans l'espoir de trouver des vêtements plus adaptés que l'espèce de robe de chambre blanche qu'on lui avait donné.

La penderie ne contenait que des uniformes blancs insipides. Mais c'était soit ça soit une chemise de nuit. Oana se changea donc à contrecur en espérant que personne n'avait placé de caméras dans la chambre. En fouillant un peu plus la penderie elle trouva un petit miroir de poche. Elle ajusta ses fines lunettes rondes, remis ses boucles brunes en ordre et se pinça les joues pour leur redonner de la couleur. Elle avait une légère cicatrice à droite du front mais ses cheveux bruns la dissimulait facilement. Elle put se brosser les dents dans un petit lavabo, blanc pour changer, puis elle se dirigea vers la porte opaque. Ne sachant pas trop comment s'y prendre elle se colla le plus possible au verre et prononça d'une voix qui se voulait assurée : «  J'aimerai sortir si quelqu'un m'entend... Je voudrai parler à quelqu'un de ma captivité ici je pense qu'on peut s'arranger ! Je sais qui vous êtes et j'ai quelques regrets alors vous voyez on peut sûrement s'entendre ! Je me porte volontaire pour.. » Oana n'eut pas le temps de finir sa phrase que la porte s'ouvrit brutalement et elle tomba en avant. Elle se redressa vivement honteuse dapparaître ainsi devant son « libérateur ». Mais il n'y avait personne. « Tout est automatisé, pensa-t-elle en remettant son uniforme en place. Ils peuvent m'entendre et peut être me voir.. ». Oana se retourna en cherchant une caméra visible ou un indice de système de surveillance mais rien n'attira son attention. Elle abandonna sa recherche et se demanda si il fallait qu'elle attende ici ou si elle devait rejoindre quelqu'un. Ne voyant personne arriver elle se décida à avancer dans le grand couloir faiblement éclairé qui lui faisait face. Elle fit à peine un pas qu'une multitude de petits point lumineux s'éveilla sur le sol, éclairant un chemin bien précis. « Quelqu'un te surveille et te guide ! Lui cria sa conscience. Suis les lumières tu vas te perdre autrement. ». Oana suivit donc les lumières tournant tantôt à droite, tantôt à gauche, croisant de nombreux carrefours. Le chemin semblait ne pas avoir de fin et à force de se concentrer sur les lumières elle n'avait pas pensé à enregistrer le chemin pour faire demi tour au cas ou. Elle était totalement dépendante de son guide et si il avait des intentions malveillantes Oana serait incapable de se défendre ou de fuir.

Au bout de ce qui lui sembla être une éternité elle finit par arriver dans une énorme salle remplie de tables, de chaises, de canapés et de fauteuils. Tout était dans des tons neutres avec parfois une touche de dorée. Mais le plus impressionnant était l'immense puits de lumière qui éclairait la pièce jusque dans les moindres recoins. La jeune femme était bouche bée. Elle pensa aussitôt à Neil qui avait toujours était passionné d'architecture et qui aurait adoré cet endroit. Oana sortit brutalement de ses pensées en entendant un pas lourd résonner dans la salle. Elle se retourna faisant face à un homme très grand, avec une chevelure noire et un uniforme entièrement doré. Mais le plus étrange étaient ses yeux, dorés eux aussi. « Suivez moi vous êtes en retard. » Sa voix était caverneuse et elle remua Oana jusqu'au fond de ses entrailles. Sans un regard de plus pour elle l'inconnu se retourna et avança vers un ascenseur au fond de la grande salle. Il passa la manche de son uniforme sur une plaque ce qui ouvrit les portes. Une fois à l'intérieur l'homme dit d'une voix forte « Dernier étage. » et l'ascenseur se propulsa immédiatement vers la destination demandée. Les portes s'ouvrirent sur une pièce entièrement vitrée qui surplombait un immense complexe dont Oana reconnu seulement le trou dans la toiture qui servait à éclairer la grande salle qu'elle avait traversée. Au delà du complexe on apercevait la mer qui scintillait sous la lumière puissante du soleil. Une vraie mer de carte postale.

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