Chapitre 1

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  -Ouh... T'as mal dormi toi.
  -Wah... T'es vachement observateur toi.

  Je ne peux m'empêcher de sourire. Quand Alexy penche la tête ainsi (pour mieux me regarder selon lui), il me fait penser à un chiot. Bleu électrique le chiot. Alexy est vraiment une personne adorable. Il est quasi toujours capable de me remonter le moral. C'est dans sa nature. Une boule compact de bonne humeur à lui tout seul. Je me sens vraiment chanceuse de l'avoir comme ami.

  Mais aujourd'hui je n'ai pas envie de discuter avec lui. Avec personne d'ailleurs. Je veux juste suivre les cours. Être seule. Sauf que c'est sans compter sur le jumeau maléfique (voix d'outre-tombe, s'il vous plait) !

  Armin...
  Armin le jumeau maléfique...
  Armin mon ex aussi...

  Raah... Comment j'ai pu être assez naïve pour sortir avec lui ?! Tout ce qui l'intéresse ce sont ses jeux. ''Non mais attends Ralph, je suis en pleine traque de mercenaires grecques.'', ''Je suis sur le point d'exploser le record, on pourra y aller un autre jour.'', ''Moi ? Avoir oublié ton anniversaire ? Impossible, c'est la même date que Blanka !'' (dernière réplique dite avec le plus grand sérieux, seul bémol : il s'est trompé de deux jours). Il est vraiment tout l'opposé de son frère.

  Et pourtant, malgré cela, je l'ai aimé. Ou tout du moins, j'ai cru l'aimer et j'espérais que ce soit réciproque. J'ai gâcher presque six mois avec quelqu'un qui m'associait à Blanka (monstre vert + poils roux + décharge électrique + presque certaine haleine mortelle : SU-PER)... Mais qu'est-ce que j'ai été stupide. Stupide de m'être attachée à lui. Stupide d'avoir espéré qu'il m'aime. Stupide d'avoir voulu oublier avant...

  -Hey, mais tu t'es teint les cheveux en brun ?!

  La voix du jumeau maléfique me fait sortir de mes pensées. Je me tourne vers lui, agressive, presque à deux doigts de lui foutre une gifle. Mais je me souviens qu'il n'est pas dans ma tête et ne se rend donc pas compte de toute la rancœur que j'ai contre lui. Je me ravise donc et lui répond avec le plus faux des sourires :

  - Oui Armin, et ça fait déjà une semaine. C'est fou comme le temps passe vite. Tu devrais peut-être lever les yeux de ta console de temps à autre.
  - Ne le prend pas comme ça, je voulais juste te dire que ça t'allait bien. Enfin...mieux que les cheveux bleus en tout cas. À force j'avais l'impression d'embrasser mon frère.

  Et il dit ça avec un tel sourire ! Avant il me faisait craquer avec cet air mutin mais là j'ai juste une folle envie de lui donner une gifle. Ou pire, mais la bienséance m'empêche de décrire ce que serait le long et douloureux calvaire de ce cher et tendre Armin (le fouet ? Mais voyons, c'est totalement dépassé...). Je me contrôle pourtant, avec une pointe de regret, et lui répond en adoptant le même sourire que lui :

  -Une chance que l'on ne soit plus ensemble alors. Je ne voudrais pas te perturber plus que tu ne l'es déjà.

  J'en profite pour m'éloigner de lui et rentrer dans le hall. La cloche sonne, je suis la file qui commence à se former et qui se dirige en salle C21. Cours de littérature. Paaarfait. Du moment que je ne suis pas au premier rang je pourrai être tranquille. Dieu bénisse les professeurs trop gros et trop feignants pour se déplacer dans les rangs. Je m'installe bien au fond, seule, juste à côté de la fenêtre. Il fait encore assez beau pour novembre. Je sors mes affaires et, pliée en quatre, la lettre.

  Au premier coup d'œil, je reconnais chaque tache d'encre diluée qui sont autant de larmes coulées. Le papier est abîmé là où je l'ai plié et déplié. Il a même jauni. Je l'ai reçu il y a près de huit semaines, quand je lui ai dis que je ne pouvais pas supporter cette situation, même avec la distance, surtout avec la distance. J'ai pleuré plusieurs fois à la lecture de cette lettre.

  Dake m'a souvent fait pleurer.

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Voici le chapitre 1. Beaucoup de  à questions restent en suspens. J'espère que vous avez apprécié. Dans tout les cas, n'hésitez pas à voter et/ou laisser un commentaire. Je suis toujours ravie de vous répondre. À très vite pour la suite ;)

Et j'ai foutrement besoin d'amour [Arret Definitif]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant