- Pourquoi ?

- Quand tu auras compris qu'il ne se passera jamais rien entre nous, tu pourras revenir me parler.

Je tourne les talons, les mains chargées de mes deux gobelets et je retourne devant mon bureau.

Je tend son gobelet à Stanley qui l'attrape avant d'abandonner son travail et de s'asseoir plus confortablement sur son fauteuil

je m'assois à mon tour en soupirant.

- Qu'est-ce qui t'énerve ?

- Cet abruti de Lukas n'a pas encore compris qu'il ne m'intéressait pas.

- Pauvre Lukas..

Je fusille le brun du regard et il éclate de rire mais n'ajoute rien, fort heureusement pour lui.

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- On pourrait passer chez moi avant de rentrer ?

Je quitte quelque seconde la route des yeux pour observer Stan. Il me supplie du regard et je lui offre un sourire sarcastique avant de reporter mon attention sur le chemin.

- Tu me demande alors que tu as déjà dit à ta mère qu'on allait passer, je me trompe ?

Je vois du coin de l'œil qu'il hausse les épaules comme pour me signifier que ce n'est pas de sa faute et je roule des yeux.

- Tu lui a dit qu'on passait à quelle heure ?

- Je ne lui ai pas dit d'heure, juste qu'on passerait quand on aurait finit le boulot.

- Prévient la qu'on arrive dans environ une demi-heure.

Il m'offre un sourire éclatant et je rigole, je sais qu'il adore sa famille et je dois dire que je les apprécie aussi beaucoup.

Après un peu plus de trente minutes, on arrive enfin. Stan sort de la voiture comme un taré et je le suis jusqu'à la porte d'entrée.

On entre sans frapper, comme à notre habitude, et c'est sa mère qui nous accueille, un grand sourire plaqué sur les lèvres. J'ai compris, la première fois que j'ai vu sa famille, de qui il tenait sa bonne humeur omniprésente. 

Elle sert son fils dans ses bras et le recule avant d'avancer vers moi et de me serrer dans ses bras, j'ai eu du mal à me faire à son affection à mon égard au début, mais avec le temps, je m'y suis habituée.

Je la sert en retour et elle se recule, m'attrapant par les épaules :

- Eléa ! Ça faisait longtemps, ça me fait plaisir de te voir. Greg, Mindy, Eléa est là !!

- Stan aussi est là..

Marmonne mon meilleur ami et j'éclate de rire. Sa mère lui envoie un grand sourire.

- On te voit plus souvent qu'Eléa !

Stan hausse les épaules et alors que je m'apprête à avancer, une tornade rousse me saute dans les bras et hurle de joie :

- Eléa ! Eléa ! T'es venue, c'est trop trop cool !

Le brun à mes côté lâche un soupire désabusé avant de grogner à voix haute :

- Pfff, je suis vraiment pas aimé dans cette famille.

Sa petite sœur accourt vers lui et elle saute dans ses bras, Stan s'empresse de la soulever et la petite éclate de rire :

- Mais si ! Moi je t'aime mon gros nounours !

Je rigole doucement avant de suivre Andrea dans le salon et de tomber sur son mari. Il se lève et me prend à son tour dans ses bras.

- Tu n'as pas changée d'un poil ma grande !

- Toi non plus !

- Oh, arrête, j'ai encore prie du ventre. Il faut que je me calme sur la bière, je ne rentre bientôt plus dans mes pantalons !

J'éclate de rire et nous sommes rejoint par Stanley et Mindy.

Greg prend son fils dans ses bras et je souris tendrement devant leur geste d'affection.

- Vous venez les filles, on va préparez la table.

Je suis la mère de Stan dans la salle à manger quand une petite main se glisse dans la mienne. Je baisse les yeux et sourit à Mindy.

- Dit, tu viendras plus souvent ou pas ?

- Je sais pas Mindy.

- Mais..

Sa mère se tourne vers nous et s'adresse à la petite rousse :

- Mindy, tu vas chercher les couverts ?

- Oui !

Elle part en courant vers le vaisselier.

- Désolé, elle était vraiment excité quand je lui est dit que tu venais avec Stan ce soir.

Je lui sourit doucement.

- Ne t'en fait pas, je l'aime bien aussi !

Andrea me sourit, rassuré, et nous allons aider Mindy à préparer la table pour ce soir. Je n'ai même pas chercher à lui dire qu'on ne restait pas manger, ça n''aurait servit à rien, puisqu'au final, on reste toujours manger.

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- Alors, ça se passe comment le boulot ?

Je me tourne vers Greg, qui vient de poser la question, quand je sens mon portable vibrer dans ma poche arrière.

- Excuser moi.

Je me lève de table, me dirige vers l'entrée et attrape mon portable.

Aria.

Je décroche et ne lui laisse pas le temps de parler :

- Attends.

Je sors dehors sans prendre mon manteau et le regrette aussitôt la porte fermée.

- Qu'est ce que tu veux ?

- Ravie de savoir que tu es toujours vivante après 3 ans de silence radio.

- Raccroche si c'est pour dire ça.

Mon ton glacial doit la stopper car pendant un petit moment, elle ne dit rien.

- Éléa..

- Quoi ?!

- Rentre à la maison.

- Bon, écoute. Tu m'as déjà envoyée un millions de messages disant exactement la même chose et je pensais que tu comprendrait le message en n'ayant aucune réponse. Apparemment,  ce n'est pas le cas et je..

- T'es parents sont morts Éléa.

Elle m'interrompt subitement et je resserre mes doigts autour du cellulaire.

- Pardon ?

- Il faut que tu rentres.

- Tu mens.

Je grogne dans le combiné et je l'entends soupirer.

- Pourquoi je t'aurais appeler 16 fois aujourd'hui dans ce cas là ?

J'analyse ses paroles et fronce les sourcils mais décide d'ignorer cela.

- Tu aime me faire chier, c'est pas nouveau.

- Éléa.

Je ne répond rien et me contente de  shooter dans un caillou.

- Je ne veux pas en parler avec toi par téléphone, rentre à la maison.

- Tu racontes des conneries.

- Je...

- C'est faux. Tu mens.

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