Chapitre 2

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"Tu es toute belle comme ça. Allons voir nos amis."

Je ne veux pas les voir, les entendre où les sentir me toucher. Ils me torturent de toutes les façons possible. Cela passe par des lacérations, des noyades ou des privations de sommeil et de nourriture. Je n'en peux plus même si ça fait des années que ça dure. J'ai pris l'habitude et je souffre moins qu'avant même si la douleur est toujours persistante. Il me prend par la main pour me lever et nous nous dirigeons vers le laboratoire. La pièce que je déteste et qui me fait froid dans le dos. Pièce remplie de couteaux de différentes tailles, de bacs à eaux et d'une immense pierre plate. Cette pierre qui me sert de lit après mes séances me permettant de dormir le moins possible. Une femme, la femme, arrive en me serrant dans ses bras.

"Bonjour Eva, comme tu nous as manqué. J'espère que tu te sens mieux que la dernière fois car tu nous as déçu par ton comportement."

Les autres personnes présentent dans la salle hochent la tête en guise d'assentiment. Moi je ne veux pas les décevoir comme pour papa. Je les aime tous et adore quand ils sont avec moi, auprès de moi. Ils me sourient toujours et me font plein de câlins. Ce sont ma famille, famille unie et remplie d'amour. Papa me regarde avec un avertissement dans les yeux, me demandant d'être à la hauteur. Bien-sûr que je le serai comme d'habitude sauf la dernière fois. Ils n'avaient pas voulu que je mange ni ne boive pendant trois jours alors lorsque la torture a commencé, j'ai davantage pleuré et crié. Mais je ne referai plus cette erreur, je veux revoir la fierté dans le regard de Papa.

"Bien-sûr tata Christiane. Je serai la meilleure aujourd'hui.

C'est la seule femme ici et je la hais du plus profond de mon être ainsi que toutes les personnes présentes dans cette pièce froide de cauchemar. Ils sont une dizaine je pense, à être la pour profiter. Je vais m'asseoir sur la chaise, sachant que je ne peux pas faire autrement. Je veux m'enfuir, crier à l'aide mais c'est impossible. Je n'y arrive pas, je suis coincée à l'intérieur pour toujours.

"Mets tes sangles et tes chaînes."

C'est mon tonton Jean qui me dit toujours mes mots préférés. Je lui souris et fait de même, se frottant les mains et me montrant son éternel sourire en coin. J'adore sa posture, prêt à attaquer étant toujours le premier à commencer. Il vient vers moi tel un fauve et prend son coutelas. Il commence à me faire des chatouilles en m'entaillant les bras pour former des lignes droites allant de mon poignet jusqu'à mon épaule. Puis, chaque personne présente dans la pièce prennent une partie de mon corps pour le taillader, j'adore ça.

Je souris sauf lorsque c'est le tour de Papa car il se réserve toujours le meilleur endroit, le ventre. C'est lui que je déteste le plus dans cette pièce. Il me dit m'aimer mais me torture. Cela fait toujours plus mal au ventre, la peau étant plus sensible à cet endroit. Je suis frigorifiée par ma perte de sang et ce froid que je ressens toujours. Puis, les bras de Morphée me transportent, m'emmenant dans un monde plus calme où la douleur et la haine n'existent pas.

Je veux en finirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant