Garde-à-vue

Chapitre 4

- Oh, salut Louis !

Louis lui fait un signe de main, la bouche pleine et mon amie se tourne vers moi, les sourcils froncés.

- Attends, qu'est-ce que Louis fou chez moi ??

Je lui explique brièvement sans rentrer dans les détails, zappant volontairement ce qui s'est passe avant qu'il ne s'endorme.

Le regard d'Aria passe de Louis à moi, de moi à Louis, puis elle hausse les épaules, attrape une crêpe et commence à manger.

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J'ai été me doucher après avoir mangé, quand je suis revenue dans le salon, il ne restait qu'Aria.

Je m'affale dans le canapé à côté d'elle et elle me regarde en souriant.

- Louis est partit pendant que tu te lavait, il a appelé un taxi.

- Ah, ok.

- Donc toi et lui..

- Moi et lui quoi ?

- Bah est-ce que vous..

Elle me regarde de manière lubrique et je hausse les sourcils.

- Quoi ? Mais non !! Pas du tout, qu'est ce que tu vas chercher encore ?

Elle hausse les épaules, comme pour s'excuser avant de reprendre :

- Vous aviez l'air proche hier soir, sur le canapé..

J'écarquilles les yeux, me demandant ce qu'elle a vu, exactement.

- Sur le canapé ?

- Ouais, en boîte.

- Ah ! Il tenait juste plus debout.

- C'est cela oui. Garde tes excuses pour quelqu'un qui y croira.

Je roule des yeux et attrape la télécommande pour allumer la télé.

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- Ton frère te couvrait jusqu'à quelle heure ?

Je me tourne vers la brune à mes côtés et percute seulement à ce moment là que je n'ai pas dit à mon frère à quelle heure je comptais rentrer.

- Merde, merde ! Je suis morte, putain.

Aria rigole et se lève :

- Aller, lève ton cul je te dépose !

Durant le trajet, je suis en train de chercher une excuse valable. Arrivée devant chez moi, je n'ai toujours pas trouvé.

- Salut sale moche !

Je la frappe doucement dans l'épaule avant de sortir de la voiture.

- Merci et adieux grosse loche.

J'attends que la voiture soit au bout du chemin pour rentrer chez moi.

Je claque la porte et arrive dans la véranda en grognant, m'attendant déjà à me faire engueuler.

Mes parents sont en train de parler quand je m'assois sur une chaise.

- Salut.

- Alors cet exposé ?

Je regarde interrogativement mon père.

- Ton frère nous a dit que tu devais préparer un exposé avec Aria.

M'explique ma mère, et je vois clairement qu'elle n'y croit pas, tout comme mon père.

- Ah, ouais. Ça a bien avancé.

Ma mère me fixe :

- Et c'est sur quoi ?

- Euuh.. Sur la reproduction..hum...animale.

- Sur la reproduction animale ?

Ma mère me dévisage.

- Ouais ouais, c'était barbant.

- Oh, j'imagine oui.

Je m'affale sur ma chaise en soufflant et mes parents retourne à leur conversation.

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Je suis en train de faire mon sport dans ma chambre, la musique à fond.

- Alors ?

Je sursaute et pousse un cris de surprise avant de me retourner et de tomber sur mon frère.

- Putain mais t'es con Léo !

- Ouais ouais. Alors, ça à marcher ce que j'ai dit à papa et maman ?

- Je sais pas trop mais ils ont rien dit en particulier. Donc merci !

- Ok ! Il commence à partir mais se retourne. Arrête de faire du sport, t'es chiante à pas avoir de gras là !

Je rigole et repense à ce qu'à fait Louis hier. Mon frère s'éclipse sans remarquer ma légère gêne.

Je ne sais pas vraiment quoi penser de la soirée d'hier soir, ni de Louis. C'est vrai que depuis trois mois, il me colle pas mal, depuis cette fameuse garde-à-vue..

Il ne rate jamais une occasion de m'emmerder, et même si ça m'énerve, je m'y suis habitué.

Je met le sujet de côté et me re-concentre sur mes mouvements.

Alors que je m'étire, je fais un faut mouvement et j'entends un claquement provenir de mon poignet.

- Putain !

Je décide d'arrêter le sport et d'aller me doucher.

J'y arrive difficilement et je retourne dans ma chambre pour m'allonger sur mon lit. La douleur au poignet est toujours présente, elle a même empirée, je soupire d'énervement.

Je devrais probablement le dire a mes parents mais je ne pense pas que ce soit vraiment grave. Je finis par m'assoupir malgré la douleur.