1. Pharell

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Je ne pris pas la peine d'ouvrir la portière de la voiture. Le portier le fit à ma place. Les éclats des flashs m'aveuglèrent à peine un instant. J'étais habitué à avoir ce genre d'attention durant cette soirée. Je fis signe aux journalistes qui se tenaient là, m'appelant, me réclamant mon attention. Simplement pour avoir une photo de moi. Dans mon dos, je sentis Wayan sortir à son tour de la limousine. Sa main se posa sur mon épaule et il me lâcha un commentaire gras sur les femmes qui avançaient devant nous. Je ris et bientôt, les flashs retentirent de plus belle.

Nous savions nous faire beaux, nous savions surtout sourire aux flashs. Je vis au loin notre hôte qui embrassait toutes les personnes qui arrivaient. L'hôtel était immense et ouvrirait ce week-end. Ce soir, c'était simplement les personnes les plus importantes. Nous nous trouvions à New York. Chez nous, il n'y avait ni Wayan ni moi et cela pouvait être vu comme une très grosse faiblesse. Bien sûr, nous ne passerions que la nuit ici. Demain, nous reprendrions le jet privé qui m'appartenait et nous rentrerions chez nous, à Springfiled.

J'étais très connu dans le monde de la mode et ce soir, c'était la femme d'un autre bonnet de la mode qui ouvrait cet hôtel. Nous avions donc été invités par cette chère dame. Si seulement son mari savait ce que nous lui avions fait, Wayan et moi. Peut-être qu'ils n'auraient pas voulu de nous ce soir. Je continuai de rire à la connerie de mon Second quand nous arrivâmes en haut des escaliers. Mon costard coutait aussi cher que celui de Wayan. Les deux venaient de ma collection. Je faisais beaucoup de fringues. Hommes. Femmes. Un peu d'enfants. J'avais aussi des agences de mannequinats sous mon contrôle. Ce business m'appartenait sur ce côté des États-Unis. J'étais en compétition avec beaucoup d'autres, mais nous étions avant tout une marque de luxe. Nous gagnons donc bien notre vie.

Wayan était un peu plus grand que moi, même si je culminais à une taille respectable pour un homme. Nous étions tous les deux bruns. Ma peau était plus claire que celle de Wayan, mais nous étions tous les deux d'une teinte bien plus foncée que quelqu'un sans racine hispanique. Je fis un dernier signe à la foule de photographes et suivit Wayan, une main sur son épaule. Son regard croisa le mien et il me fit un clin d'œil. Je ricanai une dernière fois avant de prendre ma plus belle gueule. On s'arrêta devant la maîtresse de maison. Wayan avait toujours eu un fantasme concernant une couguar. Même si elle savait sucer, je ne referais pas ça de sitôt. J'aimais bien trop les femmes qui avaient encore des muscles à certains endroits. Wayan, je n'en savais trop rien.

Je tendis ma main. Le regard de la femme pétilla. Elle était humaine en plus d'être relativement âgée. J'étais plus vieux qu'elle, mais j'étais bien mieux conservé. Je pressai lentement sa main, souriant comme un tigre. Elle rougit immédiatement et mit un certain temps à me relâcher la main. Je passai ensuite à son mari, le saluant d'une légère tape sur l'épaule en plus d'une poignée de main. Il me remercia d'être là. Il pouvait, j'étais un de ses actionnaires les plus importants pour cet hôtel. Sans les fonds que j'avais apportés, cet hôtel n'aurait pas pu voir le jour.

Nous entrâmes dans le palace et bientôt, la salle principale s'ouvrit à nous. Il y avait des gens tous plus riches les uns que les autres. Triés sur le volet, nous avions tous un porte-monnaie assez garni pour avoir des actions ou faire du simple soutien avec des dons. J'aimais avoir un certain contrôle sur mes finances, je préférais donc être actionnaire. Et j'étais un requin pour beaucoup de personnes, alors forcément.

Je suivis Wayan vers le milieu de la salle, là où se trouvait le buffet. Je mangeai rarement à ce genre de soirée, mais Wayan avait faim. Il avait été occupé avec une affaire importante avant qu'on se rejoigne pour cette soirée.

— Ryder n'aime pas ça, remarqua Wayan.

Il goba un petit four et attrapa deux coupes de champagne au passage sur le plateau d'un serveur. Il m'en tendit une et je cognai doucement ma flute avec la sienne, trinquant. Il se rapprocha de moi pour pouvoir me murmurer des bêtises. La salle était assez grande pour qu'on puisse parler dans un conciliabule tout relatif, mais au moins, nous n'étions pas les uns sur les autres.

DE SANG ET D'ARGENT T6  Once given never forgotten [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant