Notre bateau céleste

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Dans la pénombre d'un soir d'été, 

Où les oiseaux se sont arrêtés de chanter,

Je suis assise dans ce fauteuil rafraîchi, 

En face de cette vitre-amie.


Je contemple, je suis fascinée, 

Je suis en dessous d'un ciel enjolivé.

Des lumières communément nommées « étoiles »

Ont offert à ce bateau un resplendissant voile.


Sur mes épaules repose quant à elle

Une chemise ayant dérobé la couleur de ce ciel.

Des mèches de mes cheveux caressant mon cou nu,

Et toi, tu te trouves face à moi, dépourvu.


Cette chemise t'appartiens, 

Symbole d'offrande amoureuse, de notre lien.

Tu observes, debout face à notre trio, 

Le ciel, la porte vitrée et ma libido.


Tu t'approches par petits pas instables.

Le désir s'accroisse, dévore nos pensées détestables.

Ta main frôle ma joue, 

Et mon regard contemple tes yeux de loup.


Puis, dans ces pupilles je découvre

Un voilier sombre et des étincelles qui le couvrent.

Tes mains protègent à présent les miennes

Et je comprends que je te suis tienne.


Je cherchais à atteindre les astres, 

À nager parmi eux sans l'ombre d'un désastre.

Mais là où les oiseaux se sont arrêtés de chanter, 

Nos âmes étaient en train de s'envoler.


26 avril 2017

Notre bateau célesteWo Geschichten leben. Entdecke jetzt