Instinct de domination ( Terminée )

Chapitre 7

- Mademoiselle Vilkanais ? la directrice vous demande.

Cléo avait l'air surprise mais elle le suivit sans poser de question. Génial maintenant j'étais toute seule. Enfin il y avait bien Jayden et Eliott assis à côté mais ils ne m'adressaient même pas la parole. Lassée, je me levai pour sortir du réfectoire. J'étais dans l'un des couloirs pour rejoindre la cour quand je sentis un bras se poser sur mon épaule. Je fus tellement surprise que j'avais bien failli faire une crise cardiaque, les yeux  presque sortis de leurs orbites. Je tournai précipitamment la tête vers celui qui avait osé me faire une peur pareille, m'apprêtant à l'insulter ... Mais ça c'était avant que je ne vois qui me tenait par l'épaule ! Mon dieu c'était Callypsow, Cléo allait me tuer si elle nous voyait, j'étais beaucoup trop jeune pour mourir. Je paniquais m'imaginant divers scénario ou je voyais la psychopathe qui me servait d'amie m'assassiner de diverses manières.

- Ça va ? me demanda-t-il

- Non ! m'insurgeais-je. Cléo m'a dit de ne pas t'approcher, si elle nous voit ensemble elle va croire que je profite de son absence pour essayer de te parler.

En même temps j'avais envie de lui poser un millier de questions, peut-être que lui me répondrai au moins.

- Et tu fais toujours tout ce qu'elle te demande ? comme un gentil toutou à sa mémère ?

Il se moquait ouvertement de moi ! J'avais envie de lui donner un coup de poing dans la figure mais en y réfléchissant bien je n'avais aucune chance. Je ne l'avais jamais vu de si prés et si je pouvais vous dire une chose c'est qu'il était grand... vraiment très grand, et c'était relativement impressionnant au vu de ma taille. Sans mentir je ne lui arrivais même pas au niveau du torse ! Ou alors il aurait fallu que je saute pour espérer atteindre sa tête avec mon poing.

- Alors comment vont tes jambes depuis la dernière fois ?

- Euh ... bien.

Sa question m'avait prise de cour, c'est vrai que je ne l'avais pas revu depuis le soir-là. Il semblait vraiment se préoccuper de mes blessures jusqu'à ce qu'il ne rajoute :

- En même temps faut pas avoir la lumière à tous les étages pour courir en short dans une forêt remplie de ronce.

Là c'était trop, je lui balançai un coup de poing dans le ventre, je voulais bien être gentille mais il y a des limites quand même ! À ce moment-là j'entendis une foule d'exclamations et des cris d'indignations ou de surprise. Les élèves autour de nous regardaient Callypsow, la plupart avait mis une main devant leur bouche et faisait des yeux ronds. Oula ça ne sentait pas bon pour moi ça. A ce moment je me souvins de ce que m'avait dit Cléo quelques semaines plus tôt « Cally peut être un amour ... comme il peut être le pire des monstres ». Je priais intérieurement pour qu'il se transforme en bisounours et qu'il ne me mette pas KO dès le premier round.

Après quelques secondes, qui me parurent être une éternité il se mit à rire. Je sentis toute la pression qui s'était accumulée redescendre d'un coup, il riait c'était bon signe non ?

- Toi t'as du caractère on dirait ! s'exclama-t-il toujours mort de rire.

Il ne se préoccupa pas plus du regard des autres et repris sa marche, moi toujours coincée à l'intérieur son bras. En même temps j'avais envie de profiter de cette occasion pour lui parler vu que de toute façon il n'avait pas l'air d'avoir envie de me lâcher tout de suite.

- Pourquoi tout le monde te regarde comme si tu étais un dieu depuis ce matin ?

- Mais par ce que j'en suis un ! s'esclaffa-t-il

- Ahah très drôle, quelle maturité ! et plus sérieusement ?

- C'est une histoire longue et compliquée. Et puis de toute manière je n'ai pas envie de t'en parler alors...

Ok bon j'aurai au moins essayé. Il n'avait pas l'air plus bavard que Cléo, peut-être l'avait-elle menacé lui aussi. Elle en serait capable j'en suis sûre.

- Sinon toi ça se passe bien depuis ton arrivée en ville ?

- Moyennement, on va dire que les gens ne sont pas très... accueillant ici, et mon ancien chez-moi me manque. Avouai-je dans un soupir. Heureusement qu'il y a Cléo car je ne sais pas comment j'aurai fait pour survivre ici !

Il paraissait tout d'un coup préoccupé, comme si quelque chose le dérangeait. Puis il retrouva son sourire habituel, un peu narquois sur les bords. Nous nous arrêtâmes et il me lâcha pour se mettre devant moi. J'avais encore plus l'impression d'être une fourmi à coté de lui.

C'est alors qu'il se pencha vers moi, avant que je ne puisse me rendre compte de ce qu'il faisait, il venait de déposer un baiser sur ma tempe, comme il l'avait fait avec Cléo l'autre soir. Dans ma tête c'était la panique totale ! J'avais l'impression que mon cœur allait sortir de ma poitrine et mes joues virèrent au rouge presque instantanément. Mais bon sang à quoi jouait-il ? Le seul garçon qui s'était montré aussi entreprenant avec moi c'était Stan.

Il ne fit rien de plus, n'ajouta rien de plus, il s'en alla juste par le portail du lycée, sans me lancer un regard ou me donner une quelconque explication.

Je commençais à peine à me remettre de mes émotions quand je senti une main me tapoter l'épaule. C'était l'un des garçons qui s'était moqué de moi le jour où j'étais arrivée au lycée. Qu'est-ce qu'il voulait ? Je n'étais pas vraiment d'humeur !

- Hey salut ! Cassiopée c'est ça ? il me souriait bêtement et j'arquai un sourcil attendant qu'il continue.

- On organise une petite fête vendredi chez l'un de mes amis, ça te dirai de venir ?

J'étais complètement abasourdie par ce qu'il venait de dire. Il voulait m'inviter à une fête ? Pourquoi ce changement de comportement soudain. Je jetai un coup d'œil autour de moi pour essayer de voir s'il ne s'agissait pas d'une caméra cachée ou autre mais je ne vis rien.

- Alors ? s'impatienta-t-il.

- Pourquoi pas... je n'étais pas certaine de ma réponse mais après tout si cela me permettait de m'intégrer !

- Super ! je te tiendrai au courant de l'heure et tout ça ! il s'en alla un énorme sourire sur les lèvres.

Décidément cette journée avait était très particulière jusqu'à maintenant.