Chapitre 33 : Confrontation

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     Me voilà pour le nouveau chapitre ! J'ai voulu vous montrer deux nouvelles facettes de Maïa.  C'est en partie pour ça que j'ai mis un peu de temps à l'écrire et je m'en excuse. Du coup, je l'ai fait plus long que d'habitude. 

Dans cette partie, je vais parler de Phil brièvement. Donc pour ceux qui n'auraient pas voulu relire (ce que je comprends parfaitement) Phil tient une librairie dans laquelle Maïa travaille pour gagner quelques sous. Il est son employeur. Voilà tout ! Pour ceux qui voudraient plus d'infos, vous pouvez aller lire le chapitre un, même si ce n'est en rien nécessaire pour comprendre. 

N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez !

Des bisouus ! 

Elena


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Je ne me rappelais plus de la dernière fois où j'avais aussi bien dormi.

Lorsque j'habitais encore avec mon père et mes sœurs, je ne dormais jamais sur mes deux oreilles. Je m'étais inconsciemment pliée au mode de vie de mon père quand sa maladie s'était déclarée, me couchant tard tout comme lui, et me réveillant à l'aube pour pouvoir travailler avec Phil. Mes nuits n'étaient jamais complètes. Je guettais sa respiration toute la nuit, surveillais son sommeil pour être certaine qu'il allait bien.

Puis vînt mon arrivée au château. J'étais perdue, déboussolée et méfiante. Suffisamment en tous cas pour m'empêcher de dormir correctement.

Et par la suite, je m'étais disputée avec Antonio, et l'ensemble des personnes vivant dans le manoir m'avait exclue, sauf Alfred et Emett. Je m'étais sentie triste et trahie, si bien que je m'étais repassé la scène de la dispute chaque soir. Essayant de comprendre à quel moment j'avais fauté.

Cette nuit-là avait été une première pour moi. J'avais dormi comme un loir, bien au chaud entre les bras d'Adkins. Il n'avait pas desserré son étreinte de toute la nuit, comme s'il avait eu peur que je m'en aille. Sauf que j'en avais tout, sauf envie. Je l'avais également senti embrasser mon cou pendant la nuit, comme pour achever de me convaincre. Et je ne m'en plaignais pas, loin de là. J'en redemandais encore.

Etrangement, je n'avais eu aucun mal avec cette proximité soudaine. Bien au contraire. Je crois même que j'en avais besoin. Et il le faisait avec tellement de naturel que tout me semblait normal. Plus encore, ces marques de tendresse me permettaient de rester accrocher à cette réalité. Je ne voulais plus divaguer.

Je soupirai discrètement avant de me retourner face à Adkins, ses bras puissants me serrant toujours contre lui. Il était beau dans son sommeil. Je passais inconsciemment ma main dans ses cheveux en bataille, les ébouriffants davantage. Ils étaient agréablement doux au touché. Je souris devant ce constat. Vraiment, à quoi je m'attendais de sa part ?

Je descendis ensuite ma main sur son front, puis sur son nez et sur sa bouche entrouverte... Je caressais ses lèvres s'en même m'en rendre compte et je retirais vivement ma main quand il frémit.

Je ne comprenais pas vraiment mes réactions. J'avais l'impression que mon corps était doué d'une vie qui lui était propre. Ça ne m'était jamais arrivé. Est-ce que c'était grave ? Je n'en savais rien, même si une petite voix me criait que non. Il faudrait que j'en parle à quelqu'un.

Alfred s'imposa immédiatement dans mon esprit. Ce quadragénaire un peu spécial qui était vite devenu mon confident. J'espérais juste qu'il ne soit pas trop embarrassé lorsque je lui poserai la question. Parce que j'avais désespérément besoin de réponse.

La Belle et la BêteWo Geschichten leben. Entdecke jetzt