Étrange personnage que je suis

Douleur #1

Depuis tout à l'heure je vis avec une douleur affreuse, accompagné d'un vide immense. La douleur se trouve au cœur et me prend à la gorge. Comme si j'étais dans un bateau, ou que j'étais dégoûté par une odeur ou une image. J'ai mal comme si une pointe était enfoncée à l'intérieur et que je voulais la vomir. J'ai envie de vomir, vomir toute la douleur et la souffrance. Ça me brûle, ça gonfle et ça me fait mal. J'ai envie de m'arracher ce cœur qui bat trop rapidement à mon goût. Il bat comme ce petit oiseau que tu tiens dans ta main, qui a peur qu'on lui fasse du mal. Mon cœur c'est ce petit oiseau, et quelque chose le frappe, le torture et le noie. Je deviens vide, j'ai peur. Vais-je encore souffrir ? J'en ai marre de tout ça, de mourir autant de fois qu'une âme revient à la vie. J'en ai tant qu'assez de ces pensées qui font leurs vas et viens pour me montrer le vide de mon existence. Je sais qu'elle est vide merde ! Mais je ne peux pas changer tout ça, pas seule. Je me sens d'ailleurs si seule, malgré entouré, dans mon lit je suis seule. Juste des peluches sans vies autour de moi. Elles ne me disent rien, elles ne viendront pas dans mes bras. Alors je me recroqueville, espérant que les peu de sentiments que je possède fusionnent entre eux, m'offrent quelque chose de nouveau. Je me recroqueville, espérant que quelqu'un vienne et me dise « ça va aller, je suis là maintenant ». Il a plus personne qui peut me dire ça, elle est partit. Moi je suis là, j'ai envie que tout change, je veux changer mais je n'y arrive pas. Je ne m'aime pas, mon caractère me hante. Il est horrible, je ne pourrais pas rester plus longtemps avec, il me rend triste et tellement vide. Ce n'est pas un coup de blues comme je le dis, c'est juste moi. Pourquoi je suis moi, j'aurais voulu être « lui », « elle », « eux » mais je suis « moi ». J'ai envie de me vomir, comme le serpent qui se mange la queue. Je me boufferai aussi, je suis déjà en train de le faire, j'ai commencé l'intérieur. Je me boufferai jusqu'à ce que la douleur s'arrête et que j'arrive à rester debout, que je ne n'ai plus besoin de me recroqueviller. Peut-être un jour j'y arriverai... J'espère...

Février 2017